L’Algérie est parmi les pays pionniers dans le captage et la séquestration du CO2 du gaz destiné à l’exportation.mardi 1er juin 2010.
« Sans même bénéficier des financements du mécanisme de développement propre prévus dans le protocole de Kyoto, qu’elle a ratifié en 2004, l’Algérie a développé des projets pour l’enfouissement de CO2 », a déclaré le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, dans un message adressé aux experts nationaux et étrangers à l’occasion du second symposium international sur le captage et la séquestration du gaz naturel qui se tient depuis hier à Alger. « Cette opération, qui permet de réduire sensiblement l’émission de gaz à effet de serre, est opérationnelle depuis 2004 grâce à la société Aïn Salah Gaz, une joint-venture entre Sonatrach, British Petrolum et Statoil », a indiqué Mohamed Keddam, directeur général de BP Algérie et directeur de la société Aïn Salah Gaz. « La société, dont le coût d’investissement s’est chiffré à 4 milliards de dollars, produit 9 milliards de mètres cubes de gaz traité, prêt pour le marché, à partir des champs situés dans le désert du centre algérien », a-t-il ajouté en marge de cette rencontre.
Selon les explications des experts, le gaz naturel brut contient en moyenne 5,5 % de CO2 en volume et l’opération de captage et de séquestration permet justement de réduire ce taux à 0,3 % conformément aux spécifications d’exportation par gazoduc. Le CO2 est ainsi séparé du gaz naturel en plusieurs étapes par un procédé d’ingénierie chimique et stocké profondément en sécurité dans des réservoirs souterrains. A titre comparatif, le premier responsable d’Aïn Salah Gaz a déclaré que « la quantité de gaz carbonique récupérée et injectée dans les profondeurs souterraines dans le sud de l’Algérie avoisine 600 millions de mètres cubes par an, c’est-à-dire l’équivalent de CO2 émis par 200 000 voitures en circulation ». « Cette opération, qui permet de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre, coûte 100 millions de dollars », a indiqué le directeur d’Aïn Salah Gaz, tout en précisant que ce montant représente une infime partie du coût global du projet de la société, qui, lui, s’élève à 4 milliards de dollars. M. Keddam a estimé qu’en attendant l’utilisation des énergies propres, il faut trouver les moyens et techniques de lutte contre les gaz polluants dans cette période transitoire.
Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com D’après le Jeune Indépendant
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