Monday, December 13, 2010
Banque européenne d’investissement: 313 millions d’euros pour la croissance verte
Selon les termes de ce communiqué de presse, la visite en Tunisie de Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) et responsable de la FEMIP (la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat), a été marquée, les 10 et 11 décembre 2010, par la signature de deux nouveaux prêts d’un montant global de 313 millions d’euros en faveur du transport collectif et de la performance énergétique en Tunisie. Ce fût également pour lui, l’occasion de signer un accord d’assistance technique d’un montant de 6,8 millions d’euros dans le secteur routier.
«M. Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque européenne d’investissement (BEI) et responsable de la FEMIP a signé, le 10 décembre 2010 à Tunis, un accord de prêt d’un montant de 119 millions d’EUR pour la réalisation du nouveau réseau ferré suburbain de Tunis avec la Société Réseau Ferroviaire de Tunis, réprésentée par M. Kamel Ben Amor, Président-Directeur Général, et en présence de MM. Mohamed Nouri Jouini, Ministre du Développement et de la Coopération Internationale, de la société RFR, Dov Zerah, Directeur Général de l’Agence Française de Développement et Wolfgang Reuß, Directeur de la KfW, responsable du département Afrique du Nord et Proche-Orient, Adrianus Koetsenruijter, Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Pierre Ménat, Ambassadeur de France et Horst-Wolfram KERLL, ambassadeur d’Allemagne. Sera également signé, le 11 décembre 2010, un accord d’un montant de 194 millions d’EUR pour la construction d’une centrale à turbines à gaz à cycle combiné à Sousse avec M. Othman Ben Arfa, Président-Directeur Général de la STEG, en présence de M. Mohamed Nouri Jouini, Ministre du Développement et de la Coopération Internationale.
Des infrastructures performantes au service du développement économique
« A travers les financements octroyés aujourd’hui, la BEI témoigne à nouveau de son engagement concret en faveur du développement économique et de l’innovation. L’enjeu est de permettre à la Tunisie de se doter d’infrastructures performantes, pérennes et créatrices d’emplois. Je me réjouis également de leur impact direct sur l’amélioration de la vie quotidienne des populations concernées. »
Philippe de Fontaine Vive
Vice-Président de la BEI
1 - Le réseau suburbain de Tunis : un transport collectif de haute qualité
Le projet porte sur la construction des premiers tronçons de deux lignes appartenant au nouveau réseau ferré suburbain de Tunis et sur l'acquisition du matériel roulant nécessaire, en l’occurrence 28 trains destinés à des services ferroviaires suburbains. D’une longueur de 17,2 km, cette nouvelle infrastructure comptera 14 stations au total.
Ces deux premières lignes de réseau permettront concrètement :
· d’améliorer la mobilité des habitants de Tunis. En 2016, 352 000 personnes pourront ainsi bénéficier de ce transport collectif ;
· de réduire la pollution atmosphérique et sonore.
Il est important de souligner que le financement de ce projet contribuera à la desserte d’une zone comptant quelque 620 000 habitants, portant ainsi à 40 % la part des transports publics dans cette ville. La mise en place de ce nouveau service de transport public renforcera assurément l’attrait des transports collectifs par rapport à la voiture particulière et optimisera les services de bus, réduisant ainsi l’incidence globale des émissions atmosphériques de CO2 provenant des transports urbains.
Le projet est cofinancé par l’AFD, KfW et la Commission européenne (FIV).
2 - La centrale à turbines à gaz combiné de Sousse : une énergie verte à haute efficacité énergétique
La construction d'une centrale à turbines à gaz à cycle combiné mono arbre à Sousse répond à un double objectif économique et environnemental :
* optimiser l’offre d’électricité grâce à une production d’environ 400 MW à coût maîtrisé. La centrale sera en mesure de répondre concrètement à l’augmentation de la demande tout en sécurisant l’offre, contribuant ainsi à la croissance économique du pays ;
* diminuer les émissions de gaz à effet de serre et les polluants aériens par unité d’électricité produite grâce à l’efficacité thermique obtenue. La technologie utilisée au sein de cette centrale consiste à utiliser le gaz comme combustible principal, et les distillats uniquement comme combustible de secours. D’où la meilleure efficacité énergétique obtenue en comparaison des centrales à turbine à gaz à circuit ouvert et des centrales à turbine à vapeur (alimentées au fuel lourd ou au gaz naturel) actuellement utilisées pour assurer la production électrique de base en Tunisie.
La mise en exploitation de cette centrale est prévue à la mi-2013.
Cette signature s’inscrit dans la continuité de l’action de la BEI en faveur de l’énergie comme clef d’un développement durable en Méditerranée. De 2002 à 2009, la Banque y a consacré 3,7 milliards d' euros de financement, avec des projets phare financés comme la centrale de Ghannouch en Tunisie, l’usine hydro-électrique de Tillouguit et le parc éolien de Tanger au Maroc, le parc de Gabal el-Zait en Égypte, le « Gazoduc jordanien » en Jordanie ou encore le projet Deir Ali I et II en Syrie. Cette signature renforce également le partenariat de qualité entre la Banque et la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG): huit prêts lui ont déjà été attribués depuis 1995, d’un montant global de 570 millions d’euros. De plus, conformément au mandat reçu dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée, la FEMIP sera aux côtés de STEG énergies renouvelables pour promouvoir en particulier l’efficacité énergétique et le développement du Plan solaire tunisien.
3. Accord de coopération en matière d’assistance technique
A l’occasion de sa visite, le Vice-président Philippe de Fontaine Vive a également conclu avec les autorités tunisiennes un Accord de coopération en matière d’assistance technique d’un montant de 6,8 M EUR. Financé par le Fonds de soutien de la FEMIP, qui mobilise des fonds accordée par la Commission européenne, cet appui va permettre de préparer de futures interventions de la FEMIP dans le secteur routier : d’une part, la future autoroute du centre, qui permettra de désenclaver et de favoriser le développement de secteurs clés de l’économie situés sur l’axe Kairouan-Gafsa ; d’autre part, anticiper le contournement de la capitale vers laquelle convergent progressivement plusieurs axes autoroutiers et éviter ainsi son engorgement, avec toutes les nuisances, notamment environnementales que cela induirait. Ces investissements permettront aussi de diminuer sensiblement le nombre d’accidents.
La Femip
La FEMIP, acteur de référence du partenariat financier entre l’Europe et la Méditerranée, avec plus de 10 milliards d’euros de financements mis en place entre octobre 2002 et décembre 2009.
La facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP) regroupe l’ensemble des instruments mis à la disposition par la Banque européenne d’investissement (BEI) dans les pays partenaires méditerranéens. Opérationnelle depuis octobre 2002, elle est aujourd’hui l’acteur de référence du partenariat économique et financier entre l’Europe et la Méditerranée, avec plus de 10 milliard d’EUR pour soutenir des projets dans les neuf pays partenaires méditerranéens.»
Algérie: Le Japon veut investir
Le ministre japonais des Affaires étrangères Seiji Maehara a affirmé que son pays souhaitait contribuer au développement économique de l'Algérie, dans un entretien lundi au quotidien algérien Liberté. "Le Japon s’intéresse au fait que l’Algérie possède des ressources énergétiques importantes et un grand marché intérieur (...) et souhaite contribuer au développement économique de l’Algérie", a déclaré Maehara, attendu lundi pour une visite de deux jours en Algérie. Il s'agit de la première visite d'un ministre japonais des Affaires étrangères en Algérie depuis l'indépendance de ce pays en 1962.
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