Wednesday, July 28, 2010
L’Italie défend l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne
Dès 1959 la Turquie, pays à cheval entre l'Asie Mineure et l'Europe, a souhaité adhérer à la Communauté européenne, maintenant l'Union européenne. La Turquie a été officiellement reconnue candidate pour l’adhésion le 10 décembre 1999 au sommet européen d’Helsinki, étant un pays associé depuis 1963.
DIPLOMATIE tensions entre Londres et Berlin sur l'adhésion de la Turquie à l'UE
La Grande-Bretagne et l'Allemagne se livrent, mardi, à une passe d'armes à distance. La raison de leur division ? L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. David Cameron a ainsi exprimé sa "colère" face aux entraves à cette intégration. "Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'UE peut être découragée de la façon dont elle l'a été", a dit le Premier ministre britannique lors d'une visite officielle mardi à Ankara.
"Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne", a-t-il ajouté lors d'un discours devant des hommes d'affaires.
Les réticences françaises
De son côté, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a estimé, à la veille d'une visite à Istanbul, que la Turquie n'était pas mûre pour intégrer l'UE. "Si la question devait être décidée aujourd'hui, la Turquie ne serait pas en mesure de rejoindre l'UE et l'UE ne serait pas en mesure de l'accueillir", a déclaré le ministre libéral dans un entretien au quotidien allemand Bild mardi. "Il est en revanche de notre intérêt que la Turquie s'oriente vers l'Europe, et pas seulement pour des raisons économiques", a-t-il ajouté. "Le pays peut aider de façon très constructive au règlement de nombreux conflits, qu'il s'agisse de l'Afghanistan, de l'Iran, du Yémen ou du Proche-Orient", selon lui. Mais "celui qui donne l'impression que l'adhésion est proche se trompe", a-t-il ajouté.
Il faut préciser que les libéraux du FDP de Guido Westerwelle sont considérés comme plus ouverts aux ambitions européennes d'Ankara que la chancelière allemande Angela Merkel et son parti chrétien-démocrate CDU. Ces derniers s'opposent totalement à une pleine adhésion de la Turquie à l'UE. Les négociations pour une adhésion turque à l'UE, entamées en 2005, avancent au ralenti, du fait notamment des réticences allemandes et françaises à voir un pays musulman de 73 millions d'habitants entrer dans l'Europe. "Nous sommes favorables à la poursuite des négociations, nous ne sommes pas favorables au point d'arrivée", c'est-à-dire une adhésion, déclarait, lundi, à Bruxelles, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche.
Tunisie : un premier guide dédié aux seniors
La Tunisie nouvelle terre d’asile des seniors européens. De plus en plus de retraités européens viennent passer l’hiver sous tunisien et même s’y installer notamment grâce aux déductions fiscales accordées par le gouvernement. [#Le directeur de l’agence, Lofti Mansour, l’a bien compris et son (...)
Les dépenses touristiques devraient augmenter de 18 % aux E.A.U.
Il faut s’attendre à ce que les dépenses touristiques aux E.A.U. augmentent de près de 18 pour cent, celles-ci devant passer de 2’,5 milliards de dirhams en 2009 à 32,4 milliards de dirhams d’ici à 2014, si l’on en croit les prévisions publiées hier par Euromonitor International, le cabinet international (...)
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Algérie : premier salon international des énérgies renouvelables à Tamanrasset du 19 au 21 octobre 2010
Algérie : premier salon international des énérgies renouvelables à Tamanrasset du 19 au 21 octobre 2010
Communiqué de presse
Era 2010, une première en Algérie
L’agence « Myriade Communication » organise sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, les 19, 20 et 21 octobre prochain à Tamanrasset la première édition du salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable « Era 2010 ».
En organisant cet événement, « Myriade Communication » entend marquer son engagement à contribuer à la mise en perspective des enjeux fondamentaux du futur en braquant les projecteurs de l’actualité sur le secteur des énergies alternatives et du développement durable et de leurs acteurs nationaux et internationaux. ERA 2010 a également pour ambition de soulever les questions de protection de l’environnement et d’économie de l’énergie en mettant en synergie associations, producteurs et chercheurs engagés dans la protection de l’environnement et la recherche de sources d’énergie alternative. C’est ainsi qu’Era 2010 proposera :
un lieu d’échanges entre les professionnels locaux et internationaux des énergies renouvelables, de la maîtrise des énergies, de l’éco-construction et du développement durable,
un espace de découvertes et de rencontres,
des conférences et séminaires animés par des experts pour répondre aux besoins et préoccupations des professionnels du secteur.
Sous un chapiteau d’exposition de 3 500 m2, au coeur de la ville de Tamanrasset, Era 2010 présente toutes les dispositions pour devenir le lieu privilégié de rencontres et le salon professionnel où innovations, échanges et solutions se rejoignent dans une approche globale du marché des énergies renouvelables, du niveau local au niveau international. Toutes les filières y seront à l’honneur : solaire, éolien, bois énergie, géothermie, hydraulique, biomasse, éco-construction, maîtrise de l’énergie etc.… Avec le soutien affirmé de la wilaya de Tamanrasset, Era 2010 met tout en oeuvre pour devenir un salon référence auprès des professionnels locaux et internationaux des énergies alternatives et du développement durable en Algérie, au Maghreb et en Afrique.
Madame Fatiha Benatsou préfète déléguée à l'égalité des chances dans le Val d'Oise. A 52 ans,
Par Sacha Nokovitch
Fatiha Benatsou, du bidonville à la préfecture
Le conseil des ministres a nommé Fatiha Benatsou préfète déléguée à l'égalité des chances dans le Val d'Oise. A 52 ans, elle devient ainsi la première femme issue de l'immigration nommée à une fonction préfectorale.
Le sourire dans la voix, Fatiha Benatsou se dit "contente" d'être nommée à un poste de préfète qu'elle brigue depuis plusieurs années. "Cela fait plus de trente ans que je m'engage au sein des quartiers sensibles et cette promotion est une étape supplémentaire dans le combat que je mène au quotidien."
Les quartiers, cette femme de 52 ans les connaît bien. C'est dans un bidonville d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), au bord du canal de l'Ourcq, qu'elle passe son enfance. Une grand-mère brutalisée par un mari alcoolique, une mère mariée à 14 ans et morte à 32 ans... Fatiha Benatsou a refusé la tradition et exorcisé ses démons en racontant son histoire dans un livre paru cette année (Le Rêve de Djamila, Robert Laffont). "Mon engagement d'aujourd'hui vient de cette souffrance", confie-t-elle à Lexpress.fr.
A l'âge de 22 ans, elle annonce à l'homme auquel elle a été mariée contre son gré qu'elle souhaite suivre des études et s'inscrire aux cours du soir. Après l'obtention d'un Master en ingénierie des affaires à l'École polytechnique féminine, elle occupe des fonctions à responsabilités dans l'informatique et le logement social. Nommée au Conseil économique et social en 2004, Fatiha Benatsou défend des sujets qui lui tiennent à coeur comme le chômage de longue durée, la précarité dans les cités et surtout la défense des femmes.
Première préfète "issue de l'immigration"
Le fait d'être ainsi la première femme "issue de l'immigration" nommée à un poste de préfet n'est pas le plus important à ses yeux. "Si les autres voient d'abord la diversité, je sais, moi, que ce sont mes compétences et mon engagement qui m'ont amenée jusqu'ici". A l'évidence, cette nomination s'inscrit pourtant dans la lignée d'une politique menée depuis 2007 avec l'entrée de Fadela Amara et de Rachida Dati au gouvernement.
Prête à continuer les combats qui lui tiennent à coeur, la nouvelle préfète à l'égalité des chances du département du Val d'Oise n'a pas peur d'être montrée en exemple et dit comprendre que le gouvernement communique sur cette promotion. "Les discriminations existent. Si cela peut faire avancer les choses, cela ne me gêne pas. Mais je ne veux pas être réduite uniquement à cela, j'ai des compétences!"
UE : les Européens partagés sur l'entrée de la Turquie
Par RFI
Un sondage effectué dans 5 pays européens et présenté ce week-end à Istanbul, montre que les Européens restent partagés sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Ce résultat a été annoncé alors qu'Istanbul fêtait dans la liesse son accession au statut de capitale européenne de la culture 2010.
Pour près de 60% des Européens, il serait malhonnête de rompre le contrat et donc de stopper les négociations d'adhésion. En 2005, les vingt-sept ont ouvert des discussions avec la Turquie en vue d'une adhésion.
Les personnes sondées estiment donc qu'il faut aller jusqu'au bout du processus, et non pas proposer aux Turcs un partenariat privilégié comme le souhaite les gouvernements français et allemand. De quoi réconforter les Turcs qui voient les discussions piétiner et encourager José Luis Zapatero, l'actuel président de l'Europe, qui veut accélérer les négociations avec Ankara en ouvrant d'ici au premier juillet 2010 4 nouveaux chapitres thématiques.
Une menace subsiste cependant. Si la question était posée par référendum, et non sous forme d'un simple avis, la réponse serait négative, partant du principe qu'en cas de consultation, les gens penchent plutôt pour le statu quo.
Et dans ce cas de référendum, l'argument avancé en faveur d'un rejet de l'adhésion de la Turquie serait celui du pays musulman avant le fait que la Turquie soit, géographiquement, majoritairement hors de l'Europe. S'il est difficile de lutter contre cet argument, Ankara peut en revanche progresser sur le respect des principes démocratiques : le critère le plus important selon les sondés pour de nouvelles admissions dans l'UE.
Les Britanniques sont alignés sur les Etats-Unis sur la question de l’adhésion de la Turquie
Par Béatrice Leveillé
Visite du Premier ministre britannique David Cameron en Turquie
Le Premier ministre britannique David Cameron effectue en ce début de semaine une visite en Turquie pour parler, entre autres, de la candidature d'Ankara à l'Union européenne.David Cameron doit s’entretenir à Ankara avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les relations bilatérales sont au programme mais c’est la candidature de la Turquie à l’Union européenne qui pourrait être au cœur de leurs échanges.
La Grande-Bretagne, meilleure alliée de la Turquie en Europe
Les Britanniques sont alignés sur les Etats-Unis sur la question de l’adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Lors d'une visite d'Etat en 2008, la reine Elizabeth II avait souligné que la Turquie disposait d'une « situation unique en tant que pont entre l'Orient et l'Occident, à un moment crucial pour l'Union européenne et le monde en général ». Son nouveau Premier ministre, David Cameron, arrivé au pouvoir en mai dernier, a promis de renforcer encore les liens entre la Grande-Bretagne et la Turquie. Une promesse qui n’est pas désintéressée. David Cameron cherche des appuis et des débouchés pour relancer l’économie britannique. Le chef de la diplomatie britannique William Hague vient de rappeler que la Turquie est « la plus importante économie émergente d'Europe ».
Le long chemin de la Turquie vers l’intégration
L’enthousiasme des Britanniques est tempéré par les réticences des Français et des Allemands. La Turquie peut théoriquement intégrer l’Union dès 2014 si elle satisfait aux critères politiques définis à Copenhague en 2005 mais, pour des raisons géographiques, 97% du territoire de la Turquie est en Asie, certains dirigeants européens comme le président français Nicolas Sarkozy rejette sa candidature. Pour d’autres pays comme la Grande-Bretagne, la Turquie, pays islamique au carrefour des civilisations, a toute sa place en Europe.
Reste la question de Chypre du Nord qui freine le processus d’intégration de la Turquie. Ankara ne veut pas reconnaître totalement Chypre, pays membre de l’Union européenne tant que l’île est divisée et que les négociations entre Nicosie et la partie nord de Chypre, la République turque de Chypre du Nord, n’ont pas abouti. L’armée turque étant massivement présente en République turque de Chypre du Nord, elle occupe une partie du territoire d’un pays membre de l’Union européenne.
Ancienne puissance coloniale à Chypre où elle a gardé une base militaire, la Grande-Bretagne soutient la Turquie également sur ce dossier. Le tourisme britannique est important dans le nord de Chypre. Nombreux sont ceux qui possèdent des terrains ou des maisons qui ont appartenu à des Chypriotes grecs avant l’intervention de l’armée turque en 1974, ce qui ne contribue pas à apaiser la situation.
Projet de réalisation d’une nouvelle ville solaire
Lundi 26 juillet 2010.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé, jeudi, que l’Algérie compte réaliser une nouvelle ville dont l’électricité est entièrement solaire. Un projet beaucoup plus important que le Desertec. Il faut dire dans ce sens que l’Algérie, qui dispose du potentiel solaire le plus important de l’Afrique du Nord entend bien se placer sur le nouvel échiquier énergétique mondial. Dans ce sens, le groupe public Sonelgaz, producteur et distributeur d’électricité et de gaz, compte investir dans la production d’énergie électrique d’origine solaire. A cette fin, sa filiale SPE, qui contrôle 75% des capacités de production d’électricité, est chargée d’installer entre 2013 et 2020 une capacité de production d’électricité d’origine solaire totalisant 365 MW. Le rythme de réalisation sera de 10 MW en 2013 puis 50 MW/an à partir de 2014. Sonelgaz a lancé un appel d’offres en novembre dernier pour équiper sa filiale Rouiba Eclairage d’une ligne de production de panneaux photovoltaïques. Cette usine devrait couvrir l’essentiel des besoins du groupe dans le cadre de son programme de développement du solaire. En effet Sonelgaz a chargé sa société d’engineering CEEG de réaliser un projet de construction d’une usine de fabrication de modules photovoltaïques dans le périmètre de la zone industrielle de Rouiba, par le biais d’un mandat avec le maître d’ouvrage (Société Rouiba Eclairage). CEEG est ainsi chargée de mettre en place une équipe, de réaliser les études d’engineering pour les infrastructures, les réseaux d’alimentation…. et d’étudier et déterminer avec le maître d’ouvrage les segments de production ainsi que l’intégration progressive en amont, de la technologie et des processus de fabrication les plus appropriés. La date de production de l’usine est prévue donc au plus tard pour le mois de septembre 2012. Il convient de rappeler aussi que le groupe Sonelgaz a engagé un programme ambitieux dans le photovoltaique. Il s’agit d’un programme d’électrification des zones du Grand Sud algérien par des systèmes photovoltaïques, de près de 10 millions d’euros. L’énergie solaire pourrait fournir environ 22% des besoins mondiaux en électricité d’ici 2050, à condition que les gouvernements lui apportent leurs soutiens dans les dix prochaines années. Selon, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le coût de l’électricité fournie par des panneaux photovoltaïques (PV), qui captent la lumière du soleil, ne sera pas abaissé au niveau de celui des énergies traditionnelles avant 2020. La technologie de la concentration de l’énergie solaire (CSP), qui permet de faire fonctionner des centrales électriques dans les régions très ensoleillées, pourrait permettre d’atteindre cette parité d’ici 2020. L’AIE estime que la production d’énergie solaire sera de 37 TWh en 2010, en presque totalité provenant de panneaux photovoltaïques. Peu de centrales CSP ont été construites jusqu’ici. Le solaire à concentration thermodynamique est une technologie différente du photovoltaïque classique. Des miroirs concentrent l’énergie solaire vers un tube contenant un fluide qui chauffe. La chaleur obtenue permet de former de la vapeur d’eau qui entraîne une turbine couplée à un alternateur et de l´électricité est ainsi produite. Un énorme avantage avec le solaire à concentration thermodynamique est que la chaleur peut être stockée dans des sels fondus, et les centrales solaires peuvent ainsi produire de l’électricité la nuit. Les deux technologies peuvent produire 9.000 terawatt-heure d’électricité d’ici 2050, presque le quart de la demande mondiale. Cela permettrait de réduire de près de six milliards de tonnes les émissions de gaz carbonique..
Le Maghreb.
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Contribution de Mr président Bouteflika sur les changements climatiques au sommet de l’UA
Contribution du président Bouteflika sur les changements climatiques au sommet de l’UA
Mardi 27 juillet 2010.
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé une allocution sur le thème des changements climatiques, mardi à Kampala (Ouganda), où se déroule la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, dont voici le texte intégral : "Monsieur le Président, Madame et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement, Excellences, Mesdames et Messieurs, La protection de l’environnement et plus particulièrement la lutte contre les changements climatiques préoccupent le continent africain. Les effets de ce phénomène sont considérables aussi bien sur les écosystèmes que sur les secteurs économiques, notamment celui de l’agriculture dont dépend une importante partie de nos populations. La responsabilité de notre continent dans les changements climatiques est insignifiante comparativement à celle des pays industrialisés. Nous en subissons pourtant les effets négatifs et nous sommes en droit de revendiquer qu’il soit tenu compte de cette injustice..
C’est dans cette optique que nous défendons une position commune dans le processus de négociations en cours pour un régime climatique mondial post 2012, dont le sommet de Copenhague, en décembre 2009, a constitué une étape significative..
Dans ce cadre, je souhaite rendre hommage à son Excellence, le Premier ministre, Meles ZENAWI, pour s’être acquitté de brillante manière du mandat qui lui a été confié par notre conférence pour coordonner l’action africaine dans le processus qui a mené à la conférence de Copenhague. Nous lui avons renouvelé notre confiance lors de notre 14e Assemblée..
Nous avons pris des dispositions pour intégrer la question des changements climatiques dans les programmes de développement tant au niveau national que régional..
La mise en œuvre effective de cet engagement requiert, cependant, une mobilisation accrue de ressources financières additionnelles que l’Afrique ne pourra s’offrir dans un contexte de crise économique et financière mondiale conjuguée aux effets de la crise des produits alimentaires..
Les pays africains, dont les économies ont été durement affectées, ces dernières années, par les effets de la crise économique et financière sont, par ailleurs, confrontés à d’énormes difficultés pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement, notamment s’agissant de la réduction de l’extrême pauvreté, la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant, et la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies..
En dépit des contraintes qui pèsent sur les économies africaines et des difficultés qui entravent la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, l’Afrique s’est engagée à apporter sa contribution dans la lutte contre les changements climatiques..
Cet engagement est basé sur les principes fondamentaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, notamment ceux de la responsabilité commune mais différenciée, et de l’équité..
Elle fait face à de lourdes tâches d’adaptation aux effets des changements climatiques qui sont rendus encore plus redoutables en raison de l’interdépendance des sphères écologique, sociale et économique..
Il est important que nous restions fermement attachés au respect des mandats qui fondent les négociations en cours aux fins de la définition d’une deuxième période d’engagements chiffrés et quantifiés de réduction de gaz à effet de serre pour les pays industrialisés, au titre du Protocole de Kyoto..
Il faudra aussi renforcer la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dans tous ses aspects..
Nos pays continueront de négocier de bonne foi, dans un esprit ouvert et constructif sur la base des résultats de Copenhague, et conformément aux principes fondamentaux de la Convention et des mandats qui fondent ces négociations..
Ils sont prêts à donner toutes les chances de réussite au processus en cours en vue de la conférence de Cancun, même si nous sommes conscients que les négociations seront âpres et difficiles, les principales questions litigieuses étant demeurées en suspens, en raison des enjeux économiques et financiers considérables que comportent les questions environnementales..
Les résultats de Copenhague doivent être consolidés et mis en œuvre. Il y va de la crédibilité de nos partenaires. L’allocation de 30 milliards de dollars (USD), prévue pour la période 2010-2012, la mobilisation d’un financement de l’ordre de 100 milliards de dollars (USD) par an à l’horizon 2020, et l’affectation d’une part significative de ces ressources à l’Afrique, constitueront un test déterminant de la volonté de la communauté internationale à s’attaquer aux causes et remédier aux conséquences des changements climatiques..
Il faut souligner que la mise en œuvre de la Convention n’est, en aucune façon, tributaire du processus de négociations en cours. Les pays développés doivent mettre à la disposition des pays en développement les moyens de mise en œuvre de la Convention, notamment en termes de soutiens financiers et de transfert de technologies..
Je ne saurais terminer sans réaffirmer l’engagement de l’Algérie à lutter contre les changements climatiques. L’Algérie attache une attention particulière à ce phénomène du fait de sa vulnérabilité écologique due à son climat aride et semi-aride, et de sa vulnérabilité économique en raison de sa dépendance des recettes d’exportation d’hydrocarbures..
La question des changements climatiques a été intégrée dans le cadre de la stratégie nationale pour l’environnement et les mécanismes et instruments de mise en œuvre de cette stratégie sont déjà fonctionnels"..
APS.
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Les relations entre les Etats-Unis d'Amérique et le monde musulman sont en nette amélioration, selon le politologue américain Redouane Masmoudi
Redouane Masmoudi, politologue américain :
«L'Algérie doit devenir le modèle de démocratie dans le monde arabe»
Les relations entre les Etats-Unis d'Amérique et le monde musulman sont en nette amélioration, selon le politologue américain Redouane Masmoudi, qui a loué les efforts de Barack Obama dans ce sens, tout en exhortant les pays musulmans à présenter un meilleur visage de l'Islam.
Des propos qui n'ont pas laissé de marbre la majeure partie de l'assistance, parmi laquelle figure Abdelaziz Belkhadem. S'exprimant hier au centre des études stratégiques d'Ech Chaâb sur le thème «L'avenir des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman», le politologue américain d'origine tunisienne a toutefois reconnu qu'il reste beaucoup à faire pour redorer le blason des relations US avec le monde musulman, sérieusement altérées notamment après les attentats de New York de septembre 2001 et la politique d'hostilité menée par le prédécesseur d'Obama, George W. Bush.
Estimant que la Turquie représente un modèle de démocratie dans le monde musulman, le chercheur américain a souhaité voir l'Algérie «devenir un modèle de démocratie pour le monde arabe». Cependant, lorsque le conférencier s'est étalé sur la période de la décennie noire vécue par notre pays, il n'a pas hésité à qualifier cette sombre page de l'histoire de l'Algérie de «guerre civile».
Ce qui n'a pas été du goût de l'assistance, qui l'a vivement chahuté. Loin d'être perturbé, l'intervenant insiste sur les «réalisations d'Obama» et son rôle dans le rapprochement entre les deux parties du monde, citant notamment «le discours historique» du Caire prononcé par le président américain au lendemain de son investiture, son engagement à fermer la prison de Guantanamo, la désignation du libanais
Georges Mitchell en tant qu'envoyé spécial au Moyen-Orient, ses incessants appels au dialogue entre les cultures qui bannit la théorie de choc des civilisations de Huntington «adoptée» par Bush, ou encore les pressions sur Israël pour cesser sa politique expansionniste en Palestine. «Le discours a certes changé mais le fait politique n'a pas suivi», a regretté Abdelaziz Belkhadem, qui est intervenu en sa qualité de «simple citoyen», a-t-il tenu à préciser. Redouane Masmoudi insiste.
Pour lui, le président Obama constitue l'occasion idoine pour améliorer les relations entre les USA et les musulmans, qui est décidé à entretenir un dialogue continu avec les musulmans loin du «conflit des civilisations» qu'il qualifie d'«injustifiable». Il exhorte les musulmans à faire plus d'efforts pour montrer la meilleure image de l'Islam, notamment aux Américains, qui voient en la religion de Mohamed (QSSSL) le visage de «Satan» depuis les événements de 2001. Il cite à ce propos un sondage effectué aux Etats-Unis en 2009 dont les résultats ont montré que 56% des Américains pensent que l'Islam incite à la violence, alors qu'ils n'étaient que de 14% en 2002.
Le chercheur américain, qui plaide pour une stratégie de coopération à long terme dans plusieurs domaines, rejoint ainsi celle de la Maison-Blanche dont la procession d'officiels notamment en Algérie indique qu'il y a une volonté de dépasser certains clichés. Le coordinateur de la lutte antiterroriste Daniel Benjamin, qui a achevé hier sa visite dans notre pays, a d'ailleurs, tout en louant les capacités algériennes, clairement indiqué que la coopération US avec l'Algérie «n'a jamais été confrontée à une quelconque barrière ou obstacle».
Le fonctionnement du Parlement européen
Mieux comprendre le rôle et le fonctionnement du Parlement européen
Le Parlement européen a lancé un appel à propositions annuel (édition 2011) en vue de soutenir des projets visant à améliorer la compréhension du rôle et du fonctionnement du Parlement européen et à accroître l'intérêt du public pour cette institution. Les organismes des Etats membres ont jusqu'au 18 octobre 2010 pour soumettre leur projet.
Cet appel à propositions a pour objet d'identifier des projets pertinents émanant d'organismes ou médias audiovisuels de tous les États membres visant à renforcer la compréhension du rôle et du fonctionnement du Parlement européen, qui incitent le public à s'intéresser de plus près et à participer davantage au processus décisionnel et qui fournissent une plate-forme permettant aux citoyens de soulever des questions importantes à leurs yeux.
Le budget global pour ce programme est de 5 millions d'euros. L'appel à propositions publié sur le site Internet du Parlement européen présente par thèmes les différents types de projets éligibles ainsi que les critères d'évaluation. Il explique également la procédure pour soumettre des propositions et contient le formulaire de demande à remplir par les organismes qui souhaitent demander une subvention.
L'appel à propositions de la DG communication est ouvert aux projets qui commenceront le 1er février 2011 au plus tôt et se termineront le 31 mars 2012 au plus tard.
Le délai de réception des propositions est fixé au 18 octobre 2010. Les propositions reçues seront examinées par un comité d'évaluation selon les critères publiés. Les propositions considérées les plus intéressantes seront sélectionnées pour bénéficier d'une subvention vers décembre 2010. Tous les candidats qui ne seront pas retenus seront informés des raisons du rejet de leur proposition. Les auteurs des projets sélectionnés signeront l'accord de subvention en janvier 2011.
Trois domaines de subvention ont été retenus pour 2011 :
- Co-financement d'émissions télévisées
- Co-financement de programmes radio
- Co-financement de sites Internet
Pour en savoir plus
http://www.europarl.fr
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Le fonctionnement du Parlement européen
Le passage en Algérie du REMDOC au CREDOC
Le passage en Algérie du REMDOC au CREDOC – crédit documentaire- sera-t-il efficace sans la réforme du système financier ?
La loi des finances complémentaire de fin juillet 2010 entend faire du Credoc le seul mode de paiement. La majorité des importateurs algériens avant la loi de finances complémentaire 2009 qui a introduit cette procédure n’utilisait pas la procédure du crédit documentaire (Credoc), mais plus celle de la remise documentaire (Remdoc).
Dans ce cadre, il est utile de appeler que déjà en date du 16 février 2009, en vue de prévenir toute infraction à la réglementation des changes , la Direction générale des changes auprès de la Banque d’Algérie a adressé aux banques et établissements financiers intermédiaires agréés une note relative au règlement des importations ( note n°16/DGC/2009) qui concernait en fait le contrôle des importations de biens réglés par crédit documentaire (Credoc) ou par remise documentaire (Remdoc). Néanmoins, l’application et l’interprétation par les banques commerciales de ces exigences sont restées problématiques.
L’objet de cette contribution opérationnelle, loin de tout discours théorique abstrait, au moment où des avis divergents se manifestent, est de poser la question d’une brûlante actualité tant pour les opérateurs publics que privés : le passage en Algérie du Remdoc au Credoc sera-t–il efficace sans la réforme du système financier et l’approfondissement de la réforme globale ?
I- Fondement du fonctionnement du CREDOC et du REMDOC
Le crédit documentaire est tout engagement pris par une banque pour le compte d’un tiers (donneur d’ordre) ou pour son propre compte de payer à un bénéficiaire (prestataire de service, vendeur, fournisseur…) un montant déterminé sur présentation, dans un délai fixé, des documents conformes aux termes et conditions fixés dans le contrat.
Le crédit documentaire est lié au paiement de factures relatives à une importation et peut être à l’import ou à l’export. Il existe plusieurs types de crédit documentaire : révocable n’existant pas de lien juridique entre la banque émettrice et le bénéficiaire du crédit (type de crédit très peu utilisé) et l’irrévocable se présentant sous deux formes : le crédit irrévocable notifié (non confirmé par la banque notificatrice) et le crédit irrévocable et confirmé (confirmé par la banque notificatrice ou par une autre banque).
Il existe plusieurs modes de réalisation : le crédit documentaire par Paiement à vue (document contre paiement) ; à terme (document contre acceptation de traite) ; le crédit par paiement différé et le crédit par négociation. Quatre intervenants pour assurer la sécurité de l’opération: l’acheteur/Importateur = donneur d’ordre ; la banque de l’acheteur = banque émettrice; la banque du vendeur = banque notificatrice et/ou banque confirmatrice ; le vendeur/l’exportateur = bénéficiaire.
Les différents documents exigés d’un dossier sont une demande de crédit documentaire ; une facture proforma objet du crédit et la copie originale de la facture ; la constitution de la provision ; une décision du comité de crédit en cas de non constitution de provision par le client ; le message SWIFT d’ouverture ; le paiement effectif si le paiement est à vue ; les commissions d’acceptation pour le cas de paiement par traite ; la copie du connaissement ; la provision extournée et la déclaration d’importation (D.I) domiciliée.
Quant au REMDOC, (remise documentaire), il est un moyen de paiement par lequel une banque assure l’encaissement du montant de crédit contre remise des documents selon les instructions stipulées sur l’ordre d’encaissement, à la demande de son client (donneur d’ordre). Les intervenants dans l’opération d’encaissement sont par contre : le donneur d’ordre (le client) ; la banque remettante (la banque du client) ; la banque chargée de l’encaissement (autre banque que la banque remettante) ; la banque présentatrice (banque chargée de l’encaissement).
Deux types de documents peuvent être exigés : les documents financiers: ce sont des lettres de change, billets à ordre, chèques ou autres instruments utilisés pour obtenir le paiement d’une somme d’argent et les documents commerciaux : ce sont des factures, documents de transport, autres titres de propriétés ou documents non financiers.
Les documents sont remis en fonction des termes établis entre le fournisseur et le client. Ils peuvent être remis soit : contre acceptation (D.A) ou contre paiement (D.P). Il convient de se poser la question des inconvénients et des avantages du crédit du CREDOC et du REMDOC Pour le CREDOC, le vendeur est payé sans avoir à attendre que les marchandises soient arrivées à destination.
L’acheteur est assuré que les marchandises qu’il paie ont été bien expédiées par le vendeur. La CCI a édité en 1936 une série de règles internationales pour l’interprétation des termes commerciaux, connus sous le nom d’INCOTERMS. Les incoterms définissent les obligations réciproques du vendeur et de l’acheteur pendant le déroulement de l’opération commerciale.
Quant aux avantages du REMDOC pour l’exportateur ils sont la bonne foi des banques (la confiance) qui agissent dans l’opération et soin raisonnable et la réduction sensible des frais d’importation. Ainsi lorsque les sociétés internationales d’assurance allouent une mauvaise note à un pays, en risque pays très fort, cela oblige souvent les banques à régler les transactions en CREDOC. Aussi le CREDOC peut –il traduire le risque d’insolvabilité d’un pays. C’est une commission/frais en pourcentage à payer par le donneur d’ordre (l’acheteur en général).
Mais les risques du REMDOC sont le retard dans la livraison, le non-respect de la qualité, quantité, etc. et le risque de non-paiement, de contestation de la valeur des documents et de l’interruption des activités en cas de force majeure. Dans tous les cas, les banques n’assument aucun engagement ni responsabilité pour le non-respect des instructions qu’elles transmettent ; la conformité et la valeur des documents et le retard sans paiement.
Ainsi comme mis en relief précédemment, la remise documentaire CREDOC est une technique de paiement ou d’encaissement par laquelle l’exportateur donne mandat à sa banque de remettre des documents à la banque de l’importateur. Celle-ci les présentera à son client, soit contre paiement comptant, soit contre acceptation d’un paiement à terme sur les titres de paiement convenus.
La remise peut être à l’import ou à l’export. Par contre pour la REMDOC à l’import, l’importateur est client de la banque et doit régler la facture de l’exportateur qui est à l’étranger et pour la REMDOC à l’export : vous êtes exportateur et vous chargez la banque d’obtenir le paiement de votre facture. La REMDOC est moins lourde à mettre en place que le Credoc, mais les garanties offertes par ce moyen de paiement sont loin d’être parfaites. Ainsi, le CREDOC est un moyen de paiement à l’international entre deux partenaires commerciaux, certes le moyen le plus sûre mais le plus cher par rapport au REMDOC et au transfert libre qui s’opère auprès d’un organisme bancaire habilité à ce genre d’opération. Ce qui explique surtout pour les PMI/PME que généralement les clients ne préfèrent pas régler en CREDOC cela revenant cher.
II- Les banques algériennes doivent avoir un autre mode de gestion afin de pratiquer le CREDOC
La gestion du crédit documentaire CREDOC suppose de suivre de manière régulière et transparente différentes étapes dont la :réception et l’authentification des instructions du mandant ; analyser les instructions contenues dans le mandat et conseiller le client le cas échéant ; accomplir les démarches pour obtenir les autorisations nécessaires au sein de la banque ; procéder à l’émission / notification formelle de l’instrument documentaire bancaire ; comptabiliser l’opération ; effectuer les modifications nécessaires suite aux éventuels changements intervenants en cours d’opération, en suivant les étapes mentionnées ; assurer le réalisation de l’instrument documentaire bancaire impliquant la réception des documents, le contrôle de leur conformité par rapport à l’instrument et aux règles applicables et l’exécution ou le refus de paiement et la saisie informatique et/ ou comptable de la réalisation ; assurer le contrôle et le suivi des dossiers existants ; assurer, en étroite collaboration avec le front -office, la gestion des contreparties, des gages et des sûretés liées aux engagements et enfin être un véritable partenaire des clients en entretenant des contacts réguliers avec la clientèle.
Or, selon la banque d’Algérie, fin 2008 nous avons 29 banques et établissements financiers et ayant tous leur siège à Alger dont 6 banques publiques et une mutuelle d’assurance agréée par les opérations de banques, 14 banques privées dont une à capital mixte, trois établissements financiers et deux sociétés de leasing avec 1.057 agences.
Cependant, existe une nette concentration au profit des banques publiques du fait que sur un nombre de guichets 1.301 (contre 1.233 en 2007), le secteur privé totalise seulement 244 guichets contre 196 en 2007 ayant donc globalement un guichet pour 26.400 habitants contre 27.400 en 2007. Cette concentration est d’autant plus nette au profit des banques publiques qui, rappelons-le, ont été assainies ces dernières années pour plus de 5 milliards de dollars (les banques publiques étant malades de leurs clients les entreprises publiques structurellement déficitaires), assurant en 2008 la presque totalité du financement du secteur public et 77 % du financement du secteur privé contre 79,4 % en 2007.
Il est utile aussi de signaler que le gouvernement a rétabli l’ancien article 104 de la loi sur la monnaie et le crédit autorisant les banques à entrer dans le capital de leurs filiales, mesure qui avait été interdite depuis le scandale de Khalifa. Donc, l’Etat, au sein des banques publiques, reste prédominant étant à la fois actionnaire, administrateur, dirigeant, emprunteur, déposant et régulateur et ce, bien avant la crise mondiale d’octobre 2008. Ce qui explique depuis plus de deux décennies les différents gouvernements successifs parlent de la réforme bancaire mais cette dernière n’a pas lieu en profondeur car, touchant des intérêts, les banques publiques étant le lieu de la distribution de la rente des hydrocarbures.
Rappelons le projet de privatisation partielle de la BDL en 1996 au moment de l’ajustement structurel avec le FMI et récemment l’abandon de la privatisation partielle du CPA. C’est dans cet optique que s’inscrit le fonctionnement de la Bourse d’Alger, une hérésie économique, une bourse totalement étatique où des entreprises publiques potentiellement déficitaires achètent des entreprises déficitaires avec la bénédiction des banques publiques, leurs assainissements entre 1991/2008 ayant coûté plus de 40 milliards de dollars au Trésor public, étant revenues à la case de départ dans leur majorité, donc ce n’est pas une question seulement d’argent.
Autre caractéristique fondamentale du fonctionnement du système financier réel algérien, avec les nouvelles dispositions du retrait contraint des banques algériennes du marché y compris le secteur bancaire privé, du financement automobile et de l’ensemble des crédits à la consommation représentant moins de 1,3 milliard de dollars sur 40 milliards d’importation en 2008, selon le rapport officiel de l’ABEF (décembre 2008), qui souligne qu’il n’y a eu que 3 % de ménages insolvables. Pour les voitures, plus de 60 % sont le fait de l’administration et des entreprises publiques non soumis à cette procédure (donc le problème du gonflement des importations étant ailleurs dont essentiellement la dépense publique et soin, inefficacité), sphère qui contrôle plus de 40 % de la masse monétaire en circulation avec une intermédiation financière informelle où l’on peut lever des dizaines de milliards de dinars en quelques heures mais avec des crédits d’usure.
Aussi l’efficacité actuelle du système bancaire algérien est mitigée selon les derniers rapports internationaux, le changement de cadres juridiques semblant constituer un des facteurs à l’entrave affaires. Selon le nouveau rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale en matière de climat des affaires concernant les réformes menées en 2008/2009, l’Algérie est classée à la 112e place en matière de facilitation du commerce extérieur sur une liste comportant 121 pays devançant cinq pays pauvres africains, Burundi, Nigeria, Zimbabwe, Côte d’Ivoire, Tchad, avec une très mauvaise note pour le marché financier national qui se voit attribuer un score de 2,8 sur 7 avec la 132e position pour ce qui est de l’efficience et de la sophistication du système financier algérien. De ce fait, la situation du système financier algérien ne peut être isolée du blocage de la réforme globale .
III- Assurer une transition entre le REMDOC et le CREDOC
Dans ce contexte, le crédit documentaire (CREDOC) instauré par la loi de finances complémentaire 2009, peut être d’une faiblesse opérationnelle face au fonctionnement du système bancaire algérien. En effet, le système documentaire est une procédure normale lorsque existent des banques qui fonctionnent normalement au sein d’une véritable économie de marché concurrentielle, étant dans cette interminable transition depuis 1986, ni véritable économie de marché, ni économie administrée qui ont leurs propres règles de fonctionnement expliquant les difficultés de régulation économique et sociale et que les banques sont souvent soumises à des interférences politiques et sont actuellement avec leurs lourdeurs bureaucratiques des guichets administratifs qui favorisent l’import au lieu d’être un partenaire actif pour l’investissement productif.
D’ailleurs, cela est confirmé par les déclarations officielles du ministre des Finances algérien qui a expliqué que si l’Algérie a été épargnée partiellement par la crise mondiale, elle le doit au fait que le système financier algérien est déconnecté des réseaux internationaux et que le dinar n’est pas convertible, comme s’il fallait s’en réjouir, l’importance des réserves de change étant due à une ressource éphémère, les hydrocarbures, l’Algérie exportant hors hydrocarbures depuis des décennies moins de 3 %.
Or, l’efficacité du CREDOC s’inscrit dans le cadre justement d’une connexion au réseau mondial de la finance. Comme l’exigence du CREDOC sans transition et sans préparation des banques risque d’étouffer les PMI/PME notamment privées majoritaires actuellement opérant sans la sphère réelle en les poussant à aller dans la sphère informelle où existe des institutions et des intermédiations financières informelles, qui constituent la majorité des entreprises privées algériennes déjà soumises à d’importantes contraintes bureaucratiques. Car peu d’entreprises sont insérées dans le cadre des valeurs internationales comme le montrent les données au niveau du registre national du commerce pour fin 2008, la structuration des entreprise y compris publiques étant la suivante : -49,90 % personnel -32,14 % SNC -13,32 % SARL -4,64 % SPA dont Sonatrach et Sonelgaz. Mais cette mesure pénalise également les entreprises publiques soumise à des interférences administratives, difficultés accentuées par la faiblesse du management stratégique et non libres de leur gestion pour s’adapter à l’évolution rapide du commerce international.
La voix du secteur public qui rejoint celle du privé. Tour à tour, le Dg de la SNTF, relayé par le Pdg d’Air Algérie et le directeur de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur, ont tous évoqués des difficultés à s’approvisionner en pièces de rechange pour les deux sociétés et de pièces neuves acquises pour la fabrication de matériels technologique pour le secteur de la recherche scientifique Interpellé sur cette question, le ministre des Finances, n’a pas exclu d’apporter quelques ajustements dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2010. Le nouveau texte accordera une concession aux opérateurs via l’assouplissement du transfert libre qui sera revu à la hausse étant actuellement à hauteur de 150 mille dinars.
Aussi, pour la majorité des opérateurs, je ne parle que d’une minorité de monopoleurs qui trouvent avantage auprès des banques publiques, le Credoc ne faciliterait pas la tâche du fait de contraintes bureaucratiques. Et, pour les grandes entreprises le risque est des surstocks avec des surcouts et pour les PMI/PME, étant contraints de mobiliser le montant de la transaction au niveau de la banque qui garantit le paiement pour le fournisseur, la grande majorité ne peuvent mobiliser de grands montants d’où les risques de rupture des stocks pour les entreprises n’ayant pas de fonds de roulements importants.
Car, la lettre de crédit, pour ces entreprises est coûteuse et le gouvernement invoquant la traçabilité supplémentaire, mais qui ne garantit en rien la possibilité de fraudes. Or, avec un transfert libre, ou de remise documentaire, il y a domiciliation à la clé de la même façon que la lettre de crédit et donc enregistrement sur les livres comptables avec transfert et assainissement dans les six mois par la Banque centrale, la lettre de crédit n’étant pas l’antidote du transfert libre, car dans les deux cas de figure des circuits bancaires sont utilisés, connus et répertoriés par les banques.
Par ailleurs, toujours selon certaines organisations patronales privées, le crédit documentaire, outre qu’il ne garantit en rien les surfacturations invoquées par le gouvernement, ne répond pas à ceux des clients mais aux fournisseurs étrangers qui se retrouvent avec un risque commercial zéro et qui, souvent, ne font pas confiance à la banque algérienne et demande une confirmation de cette lettre de crédit par un établissement bancaire étranger. Et là, on revient à l’efficacité du système financier qui a certes des cadres valables qui n’ont rien à envier aux managers étrangers, mais évolue dans un environnement paralysant.
Quelle conclusion en tirer ? Un texte juridique que contredit souvent les pratiques sociales, car la société comme l’a démontré avec des enquêtes internationales précises, le grand spécialiste Hernando De Soto, enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner dans une sphère sociale de non-droit et ce, afin de contourner la myopie de certains gouvernants, n’a pas les mêmes effets dans une économie où existe un Etat de droit, la transparence, une économie structurée et un pays comme l’Algérie dominée par le monopole qu’il soit public ou privé et une bureaucratisation étouffant toute énergie créatrice.
L’intelligence suppose en cette période de transition difficile de s’adapter aux situations spécifiques en prévoyant des paliers successifs car tant la gouvernance centrale que locale, des banques que la gestion des entreprises publiques que privées est caractérisée par des lourdeurs administratives où la notion du temps et le management stratégique sont presque quasiment absents alors que le système financier mondial implique justement la maitrise du temps si l’on veut évier des pertes financières et économiques considérables, le temps ne se rattrapant jamais en économie.
En fin de compte, tout cela renvoie à l’urgence d’une gouvernance rénovée s’adaptant tant aux mutations sociales internes qu’aux mutations mondiales afin de lutter efficacement contre la corruption, l’insécurité juridique qui sont des phénomènes qui entravent l’émergence d’un climat des affaires transparents en Algérie dont la valorisation du savoir, un système bancaire performant et la réhabilitation de l’entreprise créatrice de richesses, sont l’épine dorsale des réformes et d’un développement durable hors hydrocarbures.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert international professeur d’Université en management stratégique
Algerie une politique agricole
Une politique agricole qui porte ses fruits
http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2584p022-029.xml3/agriculture-exportation-oms-elevageune-politique-agricole-qui-porte-ses-fruits.html
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Algerie une politique agricole
La famine du Niger
La famine frappe la moitié du Niger
Les actions d'urgence se multiplient. Mais cette aide ponctuelle, nécessaire, ne réglera pas un problème, en partie structurel.
Victime de la sécheresse qui a frappé le Sahel durant l'été 2009, la moitié du Niger n'a plus de réserve alimentaire depuis février. L'absence de pluie a entraîné des récoltes misérables, qui, associées à une hausse des prix, créent une situation proche de la famine. La malnutrition aiguë touche déjà près de 20 % des enfants.
« Course contre la montre »
Devant cette catastrophe, le Programme alimentaire mondial (Pam) a annoncé son intention de doubler son aide alimentaire. 7,9 millions d'habitants, dont 360 000 enfants souffrant de malnutrition, seront pris en charge d'ici à la fin de l'année. Josette Sheeran, la directrice de cette instance de l'Onu, déclarait ne pas avoir reçu la moitié de la somme nécessaire pour mener « cette course contre la montre ». Toutes les ONG, qui ont lancé des appels aux dons.
Cette mobilisation internationale est relayée par le pouvoir en place au Niger. Une nouveauté, explique Marie-Pierre Allié, de Médecins sans frontières, ONG exclue du pays en 2008. « Parler de « malnutrition » était interdit à l'époque du président Tandja. Depuis le coup d'État (du 18 février), les nouveaux dirigeants reconnaissent les difficultés du pays et ont très vite envoyé des signaux favorables aux ONG ». Un accès gratuit aux soins a été décrété pour les moins de 5 ans. Des centres de santé ont été créés, une usine fabriquant des pâtes fortement nutritionnelles a été construite.
Cela suffira-t-il ? Probablement pas. « Il y a une situation chronique de malnutrition dans ce pays », explique Olivier Bernard, président de Médecins du monde. Marie-Pierre Allié, de MSF, insiste elle aussi sur la nécessité « de régler le problème en amont ». Son association fournit des compléments alimentaires à 165 000 enfants, sans se limiter aux cas de malnutrition aiguë, « car chaque année, les épisodes de malnutritions ont des conséquences sur la santé des enfants sur le long terme ». Et cela permet aux enfants, premières victimes de la malnutrition, de résister un peu mieux aux nombreux pics de crise alimentaire.
Pierre DUQUESNE.
Mr le Premier ministre britannique David Cameron a accusé à mots couverts la France et l'Allemagne qui s'opposent à une pleine adhésion
UE : la "colère" de Cameron face aux opposants à l'adhésion turque Le Premier ministre britannique a exprimé sa "colère" face aux entraves à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne lors d'une visite officielle mardi à Ankara
En exprimant mardi à Ankara, sa "colère" face aux entraves à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, le Premier ministre britannique David Cameron a accusé à mots couverts la France et l'Allemagne qui s'opposent à une pleine adhésion. "Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'Union européenne peut être découragée de la façon dont elle l'a été", a-t-il dit dans un discours devant des hommes d'affaires
"Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne", a ajouté David Cameron. Les négociations pour une adhésion turque à l'UE, entamées en 2005, avancent au ralenti, du fait notamment de l'opposition de la France et de l'Allemagne. Ces pays redoutent l'arrivée dans le club européen d'un pays de 73 millions d'habitants, presque tous
Tunisie-Energies renouvelables
Par Abou SARRA
Tunisie-Energies renouvelables : Ruée vers les énergies non-carbonées
Des représentants de firmes françaises, anglaises, allemandes, espagnoles, italiennes, japonaises, américaines, sud-coréennes, canadiennes, se bousculent, ces temps-ci, aux aéroports de Tunisie, pour présenter, d’abord, aux responsables tunisiens, leur offre en matière de production d’énergies non–carbonées, et pour négocier, ensuite, des contrats. Zoom sur un marché qui promet.
Les résultats obtenus jusqu’ici sont assez encourageants. Les plus récents projets méritent d’être signalés. L'Organisation japonaise pour le développement des énergies nouvelles et des technologies industrielles (NEDO) s’est engagée pour créer en Tunisie un village écologique et un centre d'excellence international de promotion des énergies renouvelables au sein du technopole Borj Cedria. Ce centre, d'un coût total de 50 millions de dollars, aura pour principales composantes : un laboratoire d'analyses, deux stations de production d'énergie solaire.
Les Japonais ont décidé de mettre à la disposition de la Tunisie leur technologie et un don de 40 millions de dinars pour cofinancer la réalisation, à El Borma (sud de Tunisie), d’une centrale thermo- solaire pilote, d'une puissance de 5 mégawatts.
Les Britanniques sont également présents dans le solaire. La société britannique NUR Energie, et spécialisée dans le développement des projets solaires dans la région méditerranéenne, est implantée en Tunisie. L’objectif de Nur Energie, selon M. Kevin Sara, son directeur général, «est de développer de méga-centrales solaires dans le Sahara afin de produire de l'électricité avec une très faible empreinte carbone».
Clarke Energy Tunisie est une autre entreprise britannique qui a investi dans l’énergie propre. Elle a eu à installer, clé en main, sur le champ pétrolier de Waha (dans le sud), trois moteurs destinés à réduire les émissions liées aux torchères des champs pétroliers et à réalimenter électroniquement le site en substitution du groupe diesel. Ces moteurs sont opérationnels depuis novembre 2009.Dans le domaine des énergies renouvelables, un moteur biogaz Clarke équipe, aujourd'hui, le site de méthanisation de la Société tunisienne des marchés de Gros (SOTUMAG) afin de valoriser les gaz produits par la décomposition des déchets verts.
Ubifrance Tunisie (l’équivalent du CEPEX en France) a évoqué dans sa dernière Lettre «La sélection de 3 ou 4 projets prioritaires avec participation ou fourniture française».
Les Américains, Espagnols et Allemands sont également présents sur le marché.
L’offre tunisienne
Il faut dire que le marché des énergies vertes est assez intéressant en Tunisie. Selon le XIIème Plan de développement 2010-2014, il s'agit de multiplier par cinq la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie en 2014 et de produire environ 550 mégawatts de ce type d'énergies (éoliennes, gaz organique, énergie solaire concentrée, cogénération de l'énergie), de faire baisser l'indicateur d'efficacité énergétique en vue de le porter, à l'horizon 2014, à 275 kilogrammes équivalent pétrole pour chaque 1.000 dinars du PIB au prix constant contre 305 kilogrammes actuellement.
Il est également question de la mise en place de 350.000 mètres carrés de capteurs solaires supplémentaires au terme de 2014, de la construction de 70.000 bâtiments obéissant aux critères d'efficacité énergétique à la même échéance, outre l'abandon total, avant cette date, de la commercialisation des ampoules et pièces électriques non économes en énergie.
En accompagnement de ce marché, la Tunisie s’est assez bien préparée pour vendre au mieux son énergie solaire aux investisseurs étrangers. A cette fin, elle dispose, déjà, de son Plan solaire (PST). Ce plan intègre l'ensemble des domaines de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
D’un coût global de 3.600 MDT, ce plan est un ensemble de 40 projets complémentaires couvrant l'énergie solaire et éolienne, l'efficacité énergétique, l'autoproduction de l'électricité, l'interconnexion électrique, la fabrication de panneaux photovoltaïques et autres projets. Son financement est assuré à hauteur de 260 MDT par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie, de 800 MDT par le secteur public (dont 780 MDT à la charge de la STEG), 2.500 MDT par des fonds privés (dont 1.074 MDT pour des projets dont la production est destinée à l'export) et enfin, à hauteur de 40 MDT par la coopération internationale.
Le PST présente l’avantage d’être éligible à d’autres fonds spécialisés dans le financement des énergies non carbonées. Il s’agit du Fonds mondial pour l'Environnement (FEM) et le Fonds des Technologies Propres, géré par la Banque mondiale.
A ces ressources vont s’ajouter celles qui seront générées dans le cadre de la coopération avec des institutions allemande (GTZ), italienne (MEDREC), japonaise (JICA), l'Union Européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Au plan institutionnel, la Tunisie a créé la Société tunisienne des énergies renouvelables, retenue désormais comme le vis-à-vis de tous les promoteurs étrangers qui veulent s’implanter en Tunisie.
Toujours en amont, les autorités énergétiques tunisiennes ont lancé le projet «PROSOL Elec», projet de production d'électricité par l'énergie solaire photovoltaïque.
Ce projet cible les clients résidentiels de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG) souhaitant se doter d'installations solaires photovoltaïques pour couvrir partiellement leur besoin en électricité, moyennant des subventions, primes et autres facilités de la part de l’Etat et de la STEG.
Autre atout de la Tunisie. Le pays dispose d’une bonne infrastructure pour transporter dans de bonnes conditions de sécurité et de fiabilité l’Energie solaire concentrée (ESC), technologie d'énergie propre et peu polluante de l'environnement. Ainsi, Elmed, projet d'interconnexion visant à intégrer les réseaux électriques tunisien et italien, comporte, entre autres, une liaison en câble sous-marin d'une capacité de transit de 1.000 mégawatts. Il constitue un maillon stratégique pour les projets d'énergies renouvelables, notamment ceux inscrits dans le Plan solaire méditerranéen(PSM).
Des mécanismes de financement à portée du PST
Moralité : la Tunisie aura eu l’intelligence de se préparer au mieux pour tirer le meilleur profit des initiatives lancées au plan régional et des instruments de coopération qui lui sont proposés.
Parmi ces initiatives, il en existe trois euro-méditerranéennes : le Plan solaire méditerranéen, l’initiative du groupe allemand Désertec et celle de la France Transgreen. Ces trois initiatives complémentaires ont pour objectif de transformer la mer Méditerranée en un carrefour de l'énergie solaire et éolienne et d’importer, d’ici 2020, vers l’Europe, par le biais de câbles sous-marins, une partie de l'énergie solaire et éolienne produite sur la rive sud de la Grande Bleue.
Le projet Transgreen envisage de renforcer la liaison Maroc-UE (1.400 mw), de relier l'Algérie à l'Espagne et à la Sardaigne, la Tunisie et la Libye à l'Italie et l'Egypte à la Grèce.
Décryptage : d’importants investissements dans l’infrastructure sont prévus. Car, cet engouement pour les énergies vertes n’est pas un jeu de mode mais un enjeu de taille avec le changement climatique provoqué par les émissions de carbone dans l’atmosphère. Les régions sahariennes du sud de la Méditerrané, en recevant plus d’énergie en six heures ce que le monde consomme en une année, constituent des cadres idoines pour produire du solaire et de l’éolien.
De par son positionnement stratégique, la Tunisie, forte d’un Sahara qui fait la moitié du territoire et d’un littoral de plus de 1.300 km, est objectivement la mieux indiquée pour bénéficier de ce marché d’énergie verte.
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La place de la Turquie est en Europe le ministre allemand des Affaires étrangères, Mr Guido Westerwelle
La place de la Turquie est en Europe, peut-être pas dans l'UE (Westerwelle)
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a affirmé mercredi à Istanbul l'importance d'une Turquie ancrée en Europe, mais pas forcément membre de l'Union européenne. "La direction de la Turquie est vers l'Europe (...) Nous accordons une grande importance à l'approfondissement des relations mutuelles et au fait de lier la Turquie à l'UE", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu. "Nous nous sommes mis d'accord sur un processus dont l'issue est ouverte et sans automatisme", a cependant poursuivi le ministre, faisant référence au processus d'adhésion de la Turquie au bloc européen, entamé en 2005. Les négociations avancent au ralenti, du fait notamment de l'opposition de l'Allemagne et de la France, qui redoutent l'entrée dans le club européen d'un pays de 73 millions d'habitants, presque tous musulmans, et qui préfèrent la solution d'un partenariat privilégié avec la Turquie. Les déclarations de M. Westerwelle interviennent alors que les Etats-Unis et des dirigeants européens se sont inquiétés de voir la Turquie, lassée selon eux des lenteurs du processus d'adhésion, se tourner vers ses voisins musulmans, notamment l'Iran. Lundi, c'est le Premier ministre britannique David Cameron, en visite à Ankara, qui s'est dit "en colère" devant la façon dont la marche de la Turquie vers une adhésion à l'UE a pu être "découragée", accusant à mots couverts le couple franco-allemand. A Istanbul, M. Westerwelle, dont le parti libéral FDP est considéré comme plus ouvert aux ambitions européennes d'Ankara que la CDU chrétienne-démocrate de la chancelière Angela Merkel, a insisté sur la nécessité d'examiner avec objectivité les progrès de la Turquie au regard des critères d'adhésion. "Ce qui compte maintenant, c'est d'examiner tous les éléments d'une manière juste, objective et sans arrière pensée, sans ordre du jour caché", a estimé M. Westerwelle.
Mr le Premier ministre britannique David Cameron Turquie
David Cameron promet de se battre pour l'adhésion de la Turquie
Zaman
En visite à Ankara le 28 juillet, "le Premier ministre britannique a promis de se battre pour que la Turquie ait sa place dans l'Union européenne", écrit le quotidien turc. "Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'OTAN et à ce qu'elle fait maintenant en Afghanistan, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'UE peut être découragée comme elle l'a été", a déclaré David Cameron. Visés : Paris et Berlin, opposés à une intégration turque
Algerie lancement de projets touristiques par 43 investisseurs nationaux
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Smaïl Mimoune, a présidé lundi à Alger la cérémonie de lancement d’une opération de réalisation de projets touristiques par 43 investisseurs nationaux. Cette opération, dont les projets seront d’une capacité totale de près de 4100 lits et permettront la création de plus de 5600 emplois, vient s’ajouter à des opérations similaires concrétisées auparavant et ayant pour objet la réalisation de 431 projets touristiques pour une capacité totale de 41.500 lits devant générer la création de plus de 62.000 emplois, a-t-on expliqué lors de la cérémonie.
APS
Ils devront rencontrer une dizaine de ministres algériens : Une importante délégation d’industriels US à Alger en septembre prochain
Mettre 280 milliards de dollars en investissements publics en ces temps de crise ne passe pas inaperçu. Après les Français, qui n’arrivent plus à trouver le canal adéquat pour renouer un partenariat d’affaires avec l’Algérie, ce sont, maintenant, les Américains qui s’y mettent. Et ils ne lésinent pas sur les moyens pour séduire Alger.
D’autant plus que le Premier ministre Ouyahia, tenant d’une main de fer la politique économique du pays, s’est montré plus enclin à traiter avec les opérateurs US qu’avec les Français, jugés «frileux» et accusés de privilégier le commerce au détriment du transfert du savoir-faire.
Dans ce sens, une «importante» délégation d’entrepreneures américains se rendra à Alger fin septembre prochain pour y rencontrer une dizaine de ministres algériens dont ceux de l’Energie, des Transports, des Travaux publics et de la Santé, apprend-on auprès de sources sûres.
Objectif : impliquer les investisseurs américains dans les différents projets du Plan quinquennal 2010/2014, doté d’une enveloppe financière conséquente estimée à près de 280 milliards de dollars. Ces industriels US seront conduits par Paul Mikolashek, vice-président Afrique du Nord et Moyen Orient du géant de la Défense «Raytheon».
C’est dire toute l’importance de cette visite organisée sous l’égide de l’US Algeria Business Concil. Parmi les projets qui intéressent fortement ces investisseurs américains, on citera la construction des équipements de l’autoroute Est-Ouest, la construction de la Nouvelle ville de Hassi Messaoud, les infrastructures des Transports et de la Santé.
Yasmina B.
Une grave crise interne de gaz guette l'Algérie à partir de 2014
L'Algérie aura du mal à honorer ses engagements gaziers avec l'étranger en raison de l'augmentation de sa consommation interne d'ici à 2018. Cette demande pourrait évoluer entre 50,48 milliards de m3 et près de 63 milliards de m3 à l'horizon 2018, selon programme indicatif d'approvisionnement du marché national en gaz pour la période 2009-2018 publié par par la Commission nationale de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) sur son site internet.
La CREG a évalué cette demande selon trois hypothèses: une faible augmentation de la demande, une évolution modérée et une augmentation forte de la demande interne en gaz. "Le scénario fort prévoit un développement socio-économique haut avec l’intégration de plusieurs projets industriels. Dans ce scénario, la demande globale en 2018 atteindra 62,96 milliards de mètres cubes, soit une évolution annuelle moyenne de 9%", a expliqué la CREG. Les hypothèses du scénario faible "donnent un rythme de croissance annuel moyen de 6,6%, soit une demande en gaz de 50,48 milliards de mètres cubes en 2018", a-t-elle ajouté. Enfin, la demande interne en gaz peut progresser selon le scénario moyen "à un rythme annuel moyen de 7,4%, passant de 26,6 milliards de mètres cubes en 2008 pour atteindre les 54,22 milliards de mètres cubes en 2018", selon la même source.
Ali Idir
La CREG prévoit une évolution importante de la demande nationale en gaz naturel entre 2009-2010 et 2013-2014. Elle devrait passer de 28,37 milliards de m3 en 2009 pour dépasser 40 milliards, selon le scénario faible ou atteindre 60 milliards de m3, selon le scénario fort. Après la demande évoluera très lentement jusqu'en 2018. Les quatre prochaines années s'annoncent donc décisives pour la satisfaction de la demande nationale en gaz naturel alors que les investissements de Sonatrach dans le domaine n'avancent pas.
L'Algérie pourrait faire face à une grave crise interne de gaz dans les quatre prochaines années et aura du mal à maintenir à 64 milliards de m3 ses exportations annuelles, si la production nationale actuellement de 100 milliards de m3 n'évolue pas rapidement. Le déficit pourrait atteindre 50 milliards de m3 en 2014 si Sonatrach maintient son projet de porter ses exportations à 85 milliards de m3 dans quatre ans.
Yahoo Japan défie sa maison mère et s'allie avec Google
TOKYO (Reuters) - Yahoo Japan, premier portail internet japonais, a choisi d'adopter le moteur de recherche de Google, prenant le contrepied de sa maison mère américaine Yahoo qui s'est alliée à Microsoft.
Ensemble, Yahoo Japan et Google contrôleraient la quasi-intégralité de la recherche internet japonaise.
La filiale nippone espère que ce partenariat lui permettra d'affermir sa position de numéro un japonais du secteur mais elle fragilise Microsoft.
Cette décision pourrait en effet créer un précédent et inciter d'autres filiales de Yahoo à chercher des accords avec d'autres acteurs que Microsoft.
Le président algérien, M. Ahmed Ben Bella reconduit à la tête du comité des sages de l’UA
L’ex président algérien, M. Ahmed Ben Bella a été réélu à la tête du comité des sages de l’Union Africaine pour un nouveau mandat de 5ans. Ben Bella a été reconduit à la tête de ce comité pour les efforts qu’il n’a jamais cessé de fournir pour parvenir à instaurer la paix en Afrique, ainsi que pour ses « convictions » tels qu’ont indiqué des sources de l’Union Africaine, qui tient actuellement sa 15ème session ordinaire des chefs d’Etat et des gouvernement dans la capitale Ougandaise Kampala.
La mission du comité des sages de l’Union Africaine est de prévenir des conflits au lieu de les régler.
Pour sa part, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a qualifié les mesures de consacrer 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012 et 100 milliards de dollars à l’horizon 2020 pour parer aux causes du changement climatique de difficile examen pour la communauté internationale. En ce qui concerne l’Algérie, Bouteflika a réitéré l’engagement de l’Etat algérien à lutter contre le changement climatique.
Le 15e sommet de l’Union africaine planche sur les changements climatiques
Kampala sur les traces de Copenhague Mr Le Président Bouteflika insiste sur le respect des engagements des mandats sur la réduction de gaz à effet de serre.
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé une allocution sur le thème des changements climatiques, hier à Kampala (Ouganda), où se déroule la 15è session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, dont voici le texte intégral :
"Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
La protection de l’environnement et plus particulièrement la lutte contre les changements climatiques préoccupent le continent africain. Les effets de ce phénomène sont considérables aussi bien sur les écosystèmes que sur les secteurs économiques, notamment celui de l’agriculture dont dépend une importante partie de nos populations.
La responsabilité de notre continent dans les changements climatiques est insignifiante comparativement à celle des pays industrialisés. Nous en subissons pourtant les effets négatifs et nous sommes en droit de revendiquer qu’il soit tenu compte de cette injustice.
C’est dans cette optique que nous défendons une position commune dans le processus de négociations en cours pour un régime climatique mondial post 2012, dont le sommet de Copenhague, en décembre 2009, a constitué une étape significative.
Dans ce cadre, je souhaite rendre hommage à Son Excellence, le Premier ministre, Meles Zenawi, pour s’être acquitté de brillante manière du mandat qui lui a été confié par notre Conférence pour coordonner l’action africaine dans le processus qui a mené à la conférence de Copenhague.
Nous lui avons renouvelé notre confiance lors de notre 14è Assemblée. Nous avons pris des dispositions pour intégrer la question des changements climatiques dans les programmes de développement tant au niveau national que régional.
La mise en œuvre effective de cet engagement requiert, cependant, une mobilisation accrue de ressources financières additionnelles que l’Afrique ne pourra s’offrir dans un contexte de crise économique et financière mondiale conjuguée aux effets de la crise des produits alimentaires.
Les pays africains, dont les économies ont été durement affectées, ces dernières années, par les effets de la crise économique et financière sont, par ailleurs, confrontés à d’énormes difficultés pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement, notamment s’agissant de la réduction de l’extrême pauvreté, la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant, et la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies. En dépit des contraintes qui pèsent sur les économies africaines et des difficultés qui entravent la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, l’Afrique s’est engagée à apporter sa contribution dans la lutte contre les changements climatiques.
Cet engagement est basé sur les principes fondamentaux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, notamment ceux de la responsabilité commune mais différenciée, et de l’équité.
Elle fait face à de lourdes tâches d’adaptation aux effets des changements climatiques qui sont rendus encore plus redoutables en raison de l’interdépendance des sphères écologique, sociale et économique.
Il est important que nous restions fermement attachés au respect des mandats qui fondent les négociations en cours aux fins de la définition d’une deuxième période d’engagements chiffrés et quantifiés de réduction de gaz à effet de serre pour les pays industrialisés, au titre du Protocole de Kyoto.
Il faudra aussi renforcer la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dans tous ses aspects.
Nos pays continueront de négocier de bonne foi, dans un esprit ouvert et constructif sur la base des résultats de Copenhague, et conformément aux principes fondamentaux de la Convention et des mandats qui fondent ces négociations.
Ils sont prêts à donner toutes les chances de réussite au processus en cours en vue de la Conférence de Cancun, même si nous sommes conscients que les négociations seront âpres et difficiles, les principales questions litigieuses étant demeurées en suspens, en raison des enjeux économiques et financiers considérables que comportent les questions environnementales. Les résultats de Copenhague doivent être consolidés et mis en œuvre. Il y va de la crédibilité de nos partenaires.
L’allocation de 30 milliards de dollars (US), prévue pour la période 2010-2012, la mobilisation d’un financement de l’ordre de 100 milliards de dollars (US) par an à l’horizon 2020, et l’affectation d’une part significative de ces ressources à l’Afrique, constitueront un test déterminant de la volonté de la communauté internationale à s’attaquer aux causes et remédier aux conséquences des changements climatiques.
Il faut souligner que la mise en œuvre de la Convention n’est, en aucune façon, tributaire du processus de négociations en cours. Les pays développés doivent mettre à la disposition des pays en développement les moyens de mise en œuvre de la Convention, notamment en termes de soutiens financiers et de transfert de technologies.
Je ne saurais terminer sans réaffirmer l’engagement de l’Algérie à lutter contre les changements climatiques.
L’Algérie attache une attention particulière à ce phénomène du fait de sa vulnérabilité écologique due à son climat aride et semi-aride, et de sa vulnérabilité économique en raison de sa dépendance des recettes d’exportation d’hydrocarbures.
La question des changements climatiques a été intégrée dans le cadre de la stratégie nationale pour l’environnement et les mécanismes et instruments de mise en œuvre de cette stratégie sont déjà fonctionnels".
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Algérie: Mort du plus vieux condor du monde
Algérie – Hector, le condor centenaire de la cordillère des Andes et le plus vieux au monde, est mort lundi au parc zoologique du jardin d’Essai d’El Hamma (Alger), a appris mardi l’APS des responsables du jardin. « Le condor ne se portait pas bien, depuis quinze jours
Il avait une mauvaise mine et semblait très faible », a indiqué Abderrezak Zeriat, directeur général du jardin d’Essai. Hector, figurant dans le Guiness Book des records, avait été amené des Andes par un mécène français, Joseph d’Ange, qui avait créé en 1900, avec son épouse, le zoo d’Alger.
« Plusieurs spécialistes internationaux, notamment des responsables de zoo, dont celui de Vincennes (Paris), le docteur Jean Rinjard, ont reconnu le caractère exceptionnel du cas d’Hector », a indiqué pour sa part Dr. Fayçal Haffaci, vétérinaire et ancien directeur du jardin botanique et du parc zoologique du jardin d’Essai.
Pour lui, la longévité du condor s’explique par sa constitution physique, l’alimentation et surtout par le micro-climat dans lequel se trouve le zoo.
Cet oiseau nécrophage de la famille des cathartidés mesurait 107 cm et pesait 15 kg pour une envergure de 3,25 m. Il était le plus grand des vautours, a encore précisé Dr. Haffaci, spécialiste de la faune sauvage.
source: APS
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Algerie légende de grand-mère
Pédagogie et culture traditionnelles
Il fut un temps où les aînés éduquaient les jeunes à coups de légendes anciennes, sortes d’histoires tirées du vécu collectif et comportent toujours une leçon de morale à retenir pour la vie. Ce que nous vous proposons aujourd’hui nous a été transmis il y a de cela quelques jours par une vieille qui, dans son enfance, a reçu une éducation épanouissante auprès de sa grand-mère férue de littérature populaire. Il s’agit d’une histoire véhiculée par l’oralité sous différentes variantes. Elle est tellement convaincante qu’à une certaine époque, l’école en a fait un support écrit à caractère éducatif pour illustrer des principes de moralité trop abstraite pour être compris des petits auxquels ils se destinent. Nos ancêtres sûrement en avance sur nous sur le plan de la moralité étaient persuadés que l’enseignement des bonnes manières ou des règles de conduite en société et à l’école devait commencer dès la plus tendre enfance. Ceux qui ont fréquenté les vraies écoles coraniques d’antan en ont fait l’expérience. «Aussi de mon temps, dit-elle, celle qui nous rapporte cette légende, les enfants de quatorze ans raisonnaient en adulte, contrairement aux adultes d’aujourd’hui qui ont des comportements enfantins.» Avant d’en arriver au stade de la maturité, ils avaient retenu depuis l’âge de cinq ans, des poèmes éducatifs, proverbes, contes, légendes qu’on leur avait choisis pour les préparer à la vie en société. Ils portent sur l’amour du travail et des parents, l’effort constant qu’on doit fournir pour réussir honnêtement, le sens de l’homme, l’honnêteté le respect des autres. La légende que nous vous rapportons rappelle le parricide qui ne dit pas son nom chez nous, même s’il est devenu un phénomène courant, par l’absence totale des repères et d’une éducation digne de ce nom. Il s’agit d’un vieillard qui tremblait et qui, dès qu’il se mettait à table, bavait involontairement et faisait tomber les assiettes. Il était le père de l’époux d’une méchante femme qui avait fini par ne plus supporter le croulant, avec la complicité de son mari trop bon pour crier au scandale. Chaque jour, elle lui répète sur un ton de mépris : «Débrouille-toi, éloigne-toi d’ici, il nous salit la table avec sa bave. Fais-lui une écuelle en bois et porte-lui à manger dans sa chambre. C’est un impotent que je n’arrive plus à supporter.» Le mari fit ce qu’on lui avait dicté. Il essaya de convaincre son vieux père, d’aller manger seul pour ne plus gêner, mais en vain. « Javais, dit-il à son fils et je continuerais à manger à la même table.» Cette dernière devenait de plus en plus arrogante au point de faire sentir à son beau-père croulant qu’il ne faisait plus partie de la famille. Et l’époux, non conscient de ses devoirs vis-à-vis de son vieux père, finit par céder. Il alla vers son atelier pour lui tailler une écuelle en bois comme cela avait été exigé par sa méchante femme. Il était ébéniste de métier comme le furent son père et son grand-père. Il se mit à l’œuvre et au fil des heures, l’ustensile prenait forme. Il avait presque fini lorsqu’il s’était rendu compte que son fils travaillait lui aussi en silence dans un coin du même atelier. «Que fais-tu là mon enfant ?, lui dit-il. D’habitude, tu es avec tes camarades et je trouve anormal que tu sois là depuis des heures, concentré sur ton travail.» «Moi aussi, lui répondit le fils, je suis en train de te préparer pour ta vieillesse une écuelle dans laquelle je te donnerai à manger.» C’était à ce moment-là qu’il avait mesuré toute la gravité de son acte. Sans hésiter et sous les yeux écarquillés de son héritier, il cassa l’écuelle qui lui avait coûté tant d’efforts et se rendit immédiatement auprès de sa femme pour la prévenir. «On n’a qu’un seul père et une seule mère dans sa vie, lui dit-il sur un ton ferme qu’on ne lui connaissait pas. Il me reste mon père et mon devoir sacré, c’est de le respecter et de lui faire tout le bien auquel il a droit jusqu’à son dernier souffle. Si cela te déplaît tu n’as qu’à partir.» Quant à la virulente épouse, elle finit par comprendre qu’elle avait failli faire porter à la famille tout le poids d’un sacrilège et d’un remord à vie. Boumediène Abed
28-07-2010
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