Sunday, August 01, 2010
Algerie Loi de Finances complémentaires 2010 : Tout ce qu’il faut savoir sur les nouvelles mesures
L’avant-projet de loi de finances complémentaire 2010 est fin prêt. Le texte de loi qui sera promulgué par ordonnance présidentielle après son examen en Conseil des ministres prévoit d’importantes mesures qui devront modifier considérablement le paysage économique en Algérie.
Allégement du Crédoc pour les entreprises
Face au tollé provoqué par l’instauration du Crédoc (crédit documentaire), le gouvernement a décidé d’instaurer une mesure d’allégement pour les entreprises : Celles qui souhaitent commander des pièces de rechange, d’un montant cumulé annuel limité à 2 millions DA (20 000 euros), sont dispensées du paiement obligatoire des importations par Crédoc. Toutefois, l’obligation de domiciliation bancaire reste toujours en vigueur.
« Flagrance fiscale »
Lutter contre la fraude fiscale. Les nouvelles dispositions permettraient à l’administration de prendre des saisies conservatoires sans demander une autorisation judiciaire, sans attendre les avis d’imposition ou de recouvrement.
Les opérateurs pris en flagrance fiscale peuvent faire l’objet de l’exclusion du bénéfice du sursis légal de paiement de 20%, de saisies conservatoires, de l’exclusion du bénéfice de la franchise TVA et de prorogation du délai de prescription de deux ans.
Pour les opérateurs qui trichent en établissant de fausses factures, ils auront à payer une amende fixée à 50% de la valeur de la marchandise. Celle-ci sera applicable lors de défaut de facturation et au moment de l’établissement de factures fictives, de fausses factures ou de factures de complaisances. L’amende appliquée aux opérateurs pris en « flagrance fiscale» passe du simple au double pour les entreprises dont le chiffre d’affaires ou les recettes brutes excèdent 5 000 000 DA (5000 euros).
Elle est fixée à 600 000 DA (6000 euros) pour les autres entreprises. Les entreprises qui affichent un chiffre d’affaires de 10 000 000 DA (10 000 euros) devront payer une amende de 2 000 000 DA (20 000 euros)
Abattement de l’IRG pour les handicapés et les petites retraites
Institution d’un abattement de l’IRG (Impôt sur le revenu global) pour 190 295 travailleurs handicapés ou retraités.
Cet abattement sera décidé en fonction du montant de leurs salaires ou de leurs pensions de retraite. L’exonération concerne les pensions ou les salaires allant de 20 000 à 40 000 DA (200 à 400 euros).
Cette catégorie a été exclue de rabattement sur l’IRG lors de la loi de finances 2009 pour les catégories dont les retraites n’excédaient pas les 20 000 DA.
Par «souci de réciprocité», institution d’un prélèvement aux entreprises étrangères
Les entreprises étrangères activant en Algérie seront soumises à un prélèvement d’égal montant à celui applicable par l’Etat étranger aux entreprises algériennes.
Sont exclues de ce prélèvement les sociétés constituées en partenariat. Les soumissionnaires étrangers décrochant des contrats dans le cadre de marchés publics devront à l’avenir s’engager à investir en partenariat en Algérie. Les entreprises des pays qui n’imposent pas « une taxe appliquée au personnel navigant des compagnies aériennes à l’occasion de leur introduction sur le territoire de ces pays » aux entreprises algériennes en seront dispensées.
Amende pour les puces non-identifiées
En cas de non respect par les opérateurs de téléphonique mobile (Djezzy, Mobilis et Nedjma) de l’obligation d’identifier l’ensemble des puces, ils seront sanctionnés par une amende de 100 000 DA (10000 euros) pour chaque numéro durant la première année de l’entrée en vigueur de cette disposition. L’amende sera majorée à 150 000 DA (1500 euros), l’année suivante.
L’Autorité de régulation avait sommé il y a trois ans les opérateurs téléphoniques de procéder à l’identification de toutes les puces qu’ils mettent en vente. La législation prévoyait notamment la suspension et le retrait de la licence. Désormais, l’Etat va frapper à la caisse.
Aides en faveur des clubs de football…
Le passage vers la professionnalisation du football sera accompagné par des aides étatiques au profit des clubs. Le nouveau texte prévoit « la création d’un fonds de soutien public aux clubs professionnels de football» qui sera placé sous tutelle du ministre de la Jeunesse et des Sports. Ce fonds assurera aux clubs un financement direct via ces divers mécanismes.
« Les études pour la réalisation de centres d’entraînement ; le financement de 80 % du coût de réalisation de centres d’entraînement ; à l’acquisition d’autobus ; à la prise en charge de 50 % des frais de déplacement des équipes, par avion à l’intérieur du pays à l’occasion des compétitions ; à la prise en charge de 50 % des frais de déplacement du club professionnel pour les matchs disputés à l’étranger, au titre des compétitions découlant de qualifications africaine ou arabe ; à la prise en charge totale des frais d’hébergement des joueurs des jeunes catégories à l’occasion des déplacements au titre des compétitions locales ; à la rémunération d’un entraîneur pour chaque équipe de jeunes du club professionnel mis à disposition.
…Obligation de publication de comptes annuels
Par ailleurs, les clubs de football bénéficieront de multiples d’exonération d’impôts. Y seront « exemptés des droits et taxes, à compter de la promulgation de cette loi et jusqu’au 31 décembre 2013, les équipements et matériels sportifs acquis par les clubs professionnels de football constitués en sociétés.
Toutefois, le bénéfice de l’exemption des droits et taxes à l’importation ne peut être consenti que lorsqu’il est dument établi l’absence d’une production locale similaire». L’IRG ainsi que l’IBS seront également touchés par ses exonérations. Sont « exemptés de l’impôt sur le revenu global (IRG) ou de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), ainsi que des droits d’enregistrement, à compter de la date de promulgation de cette loi et jusqu’au 31 décembre 2015, les produits et les plus-values de cession des actions et parts sociales des clubs professionnels de football constitués en sociétés.
Ces aides sont cependant assujettis à certaines conditions : La nouvelle loi fait «obligation au Comité olympique, aux fédérations sportives nationales et aux clubs sportifs de publier leurs comptes annuels et annexes».
Sur un autre registre, les clubs «bénéficiant des subventions publiques sont tenues de déclarer les ressources reçues au titre du mécénat du sponsoring, des dons et legs, ainsi que la publicité et de publier leurs comptes, annuels et le rapport des commissaires aux comptes et ce, dans les trois mois à compter de l’approbation des comptes par l’organe délibérant statutaire.
Les comptes annuels comprennent un bilan, un compte de résultats et une annexe détaillant l’ensemble des ressources récoltées durant l’année hors subvention du ministère de la Jeunesse et des Sports et précisant, notamment, les ressources reçues au titre du mécénat, du sponsoring, des dons et legs ».
Taxes sur les superprofits
Les superprofits ou marges exceptionnelles, réalisés dans les secteurs hors hydrocarbures, sont soumis à une taxe forfaitaire variant de 30 % à 80 %. Celle-ci sera directement versée au budget de l’Etat.
Les profits sont taxés en fonction des « seuils de rentabilité d’après les usages dans le secteur d’activité ou dans la filière». Le souci de cette nouvelle mesure par la mise en place «des mécanismes et des outils à même de réguler d’une manière permanente notre économie et de dissuader quiconque de se livrer à des manœuvres spéculatives».
Exercice du droit de préemption de l’Etat sur les cession
Le texte de loi instaure l’obligation de production d’une attestation de renonciation au droit de préemption sur les cessions faites soit par les investisseurs étrangers, soit en faveur d’investisseurs étrangers. L’utilisation du droit de préemption permet à l’Etat aussi bien d’acquérir un bien en se substituant à l’acquéreur, et contre toute tentative de fraude que de mettre en œuvre sa politique de lutte contre la spéculation, de favoriser l’accès des nationaux aux investissements étrangers et de préserver l’économie nationale des effets néfastes de la crise financière mondiale.
La LFC 2010 fait par ailleurs obligation de «la présentation d’une attestation de renonciation à l’exercice du droit de préemption, en cas de renonciation de l’Etat à l’exercice de son droit».
Cette attestation est délivrée par les services du ministère de l’Industrie au notaire, dans un délai maximum de 1 mois, à compter de la date du dépôt de la demande. Le défaut de réponse durant ce délai vaut renonciation de l’Etat à l’exercice de son droit de préemption, «sauf dans le cas où le montant de la cession excède un seuil et lorsque cette transaction porte sur des actions ou parts sociales d’une société exerçant une activité définie».
En cas de délivrance de l’attestation, «l’Etat conserve, pendant une période d’une année, le droit d’exercice du droit de préemption tel que prévu par le code de l’enregistrement en cas d’insuffisance du prix.» En cas d’exercice du droit de préemption, le prix est arrêté sur la base d’une expertise.
Dédouanement des chaines de production rénovées
La loi de finances complémentaire autorise le dédouanement pour la mise à consommation des chaînes de production rénovées, des biens d’équipements neufs, y compris les engins. L’autorisation est accordée par dérogation «exceptionnelle» du ministre chargé de l’Investissement. Selon l’exposé des motifs, de nombreux chefs d’entreprises ont exprimé des préoccupations liées à l’acquisition des chaînes de production (usine complète) rénovées pour renforcer à moindre coût les capacités de production existantes.
Or, l’on estime «opportun et intelligent» de profiter de la conjoncture liée à la crise financière internationale qui a généré des faillites en série d’entreprises en Europe notamment, pour acquérir des chaînes de production de grande valeur à moindre coût et qui ont très peu fonctionné. Toutefois, il convient d’exclure le matériel roulant et de levage rénové à savoir les camions, les engins de travaux publics et de manutention.
D’autant que «des mécanismes de contrôle peuvent être mis en place pour réguler de façon rigoureuse l’importation de ce type de chaînes de production». Celles-ci «devraient être frappées d’une incessibilité dont la mise en œuvre peut-être encadrée par un texte réglementaire».
Transfert de propriété et de droits immobiliers
La moitié du prix de mutation de la propriété devra être versée auprès des notaires. L’article 256 du code de l’enregistrement consacre le privilège du Trésor par l’obligation de paiement entre les mains du notaire, rédacteur de l’acte de mutation à titre onéreux de la pleine propriété, de la nue-propriété ou de l’usufruit d’immeubles ou de droits immobiliers ainsi que de fonds de commerce ou de clientèle, du cinquième du prix de mutation.
Or, la LFC 2010 constate «ces dernières années que le cinquième payé entre les mains du notaire ne suffisait pas pour couvrir les dettes fiscales que certains contribuables n’honoraient pas ». D’où le motif de rehausser la somme à payer entre les mains du notaire.
Par ailleurs, le texte étend l’obligation de paiement aux actes portant cession d’actions ou de parts sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs de sociétés, ainsi qu’aux actes ou opérations portant augmentation du capital social par l’incorporation de réserves et de contrats de constitution de sociétés à capital étranger.
Suspension de l’exportation des déchets de métaux ferreux et non-ferreux
L’exportation des déchets de métaux ferreux et non-ferreux ainsi que les peaux brutes, est suspendue y compris dans le cadre d’un perfectionnement passif.
Cette mesure est motivée par le fait que «malgré les efforts déployés pour un suivi rigoureux des pratiques commerciales dans ce domaine, et suite à des investigations et des vérifications sur les transactions de certains opérateurs, plusieurs pratiques illégales ont été enregistrées, notamment l’évasion fiscale, les fausses déclarations sur les valeurs des transactions et les transferts illégaux de fonds vers l’étranger».
Les unités de transformation (tanneries et mégisseries) se trouvent confrontées à une insuffisance de l’offre sur le marché national ce qui engendre des ruptures des approvisionnements en peaux brutes, conséquences des exportations massives de ces produits.
Cette suspension de l’exportation vise la promotion de l’industrie nationale de recyclage et de transformation des produits considérés.
Transport trains électriques confort et de sécurité
Lorsque la chaleur crée la passion pour le train
Une année après l'apparition en Algérie des premiers trains électriques, l'engouement pour ce nouveau moyen de locomotion moderne se confirme, aidé par les conditions de confort et de sécurité qu'il propose, surtout en été. C'est pendant la saison estivale, en effet, que ce succès semble le plus visible, notamment auprès des familles, qui se déplacent en masse à la recherche de quelque endroit frais et agréable. La desserte El-Affroun-Alger (70 km), par exemple, est très sollicitée en ce juillet caniculaire. Les passagers, le plus souvent en famille, prennent d'assaut le train dès son arrivée à la gare en vue de s'assurer d'une place assise, et se disent à l'avance certains - le bouche à oreille aidant - de voyager dans de bonnes conditions à bord de ce véhicule élégant et tout neuf. «Je vais sur Alger pour une fête d'ordre familial. A cause de la chaleur et des inévitables embouteillages, je préfère de loin le train électrique au bus ou au taxi, surtout que cette machine est dotée d'une merveille de climatiseur», témoigne un passager accompagné de toute sa petite famille. D'autres voyageurs, plus jeunes, disent choisir ce train rapide pour joindre la capitale où ils sont à peu près sûrs de pouvoir se rendre, à travers d'autres moyens de transport, vers plusieurs plages même les plus lointaines du littoral algérien. «Il est inutile de dire que le train électrique est plus rapide que les anciennes machines, avec la climatisation en plus. De la sorte, j'arriverai frais et dispo à Alger pour pouvoir continuer ma route jusqu'à Jijel où une mission de travail m'attend en même temps que les merveilleuses plages du coin», se félicite de son côté Ghazouane, un jeune homme d'affaires en exhibant à la fois son porte-documents et sa serviette de plage. Pour sa part, Ghania, qui habite El-Affroun, insiste surtout sur le gain de temps que permet le train électrique et se réjoui qu'avec ce moyen de transport moderne alliant rapidité et confort, les embouteillages ne sont plus qu'un lointain souvenir. «Par le passé, je mettais près d'une heure pour rallier Blida, à 20 km à peine, par bus alors que maintenant, grâce au train électrique, ça ne me prend pas plus d'un quart d'heure», atteste-t-elle. A bord, il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin dans les larges couloirs. Heureusement qu'une douce voix féminine -pré-enregistrée- ne tardera jamais à annoncer dans deux langues (arabe et français) l'arrivée du convoi à la station suivante. Boudés, les bons vieux trains Outre l'incommensurable avantage que constitue le gain de temps, ces nouveaux trains se caractérisent aussi par un renforcement salutaire des dispositions sécuritaires. Il est aisé de le constater : la présence de gendarmes à bord rassure plus d'un, d'autant que ces agents de l'ordre ne restent pas inactifs et guettent, plus ou moins discrètement, tout mouvement suspect. «Sincèrement, nous nous sentons en sécurité surtout lorsqu'on se souvient que pas plus loin que l'été dernier, des actes de vandalisme et des agressions commises par des adolescents dans certains trains nous avaient fait regretter d'avoir opté pour ce moyen de transport si pratique», lance un père de famille. Conséquence attendue de la mise en circulation des trains électriques, les bons vieux trains à traction diesel sont aujourd'hui boudés. «Franchement, je pense que ces trains sont dépassés et qu'ils ne cadrent plus avec les besoins des citoyens», fait remarquer, péremptoire, un passager. Seule réserve des usagers au sujet des trains électriques : les tarifs qui y sont appliqués sont jugés relativement élevés par une bonne majorité des voyageurs. «Mais on ne peut pas tout avoir dans la vie», commentera avec sagesse un vieil homme, qui dit que les trains, il s'y connaît ! Agence
01-08-2010
Mr Badis Derradji, PDG de la Neal:« La centrale solaire de Hassi R’mel opérationnelle en novembre »
Les essais à froid des turbines ont déjà eu lieu. Le PDG de Neal, Badis Derradji, annonce une première entrée en activité en août par la partie non solaire de la centrale.
La centrale électrique à cycle combiné gaz-solaire de 150 mégawatts de Hassi R’mel « entrera en activité complète en novembre prochain ». C’est M Badis Derradji, le PDG de New Energy Algeria (Neal), la filiale de Sonatrach et Sonelgaz, développeur du projet qui l’assure. « La partie cycle simple du projet sera active dès le mois d’août. Elle mettra en action les deux turbines à gaz de la centrale. Abener notre partenaire espagnol, a procédé aux essais système par système et tout est prêt pour cette échéance ».
La date de remise du projet a glissé de plusieurs mois sur l’année 2010, mais, précise, M Derradji, j’ai visité les projets de centrales en CSP (Concentrating Solar Power) autour de la méditerranée et tous connaissent plus ou moins ce type de glissement ». L’arrivée du gaz naturel permettra de passer « dans les tous prochains jours » aux essais à chaud. Il faudra ensuite assurer une connexion au réseau électrique et fournir les flux d’eau nécessaire au dispositif anti-incendie : « la canalisation d’eau est construite ».
La nouvelle centrale à cycle combiné de Hassi R’mel apportera 25 mégawatts en moyenne annuelle d’électricité solaire, « elle peut fournir périodiquement jusqu’à 30 mégawatts ». Il s’agit de la technologie de concentration solaire par panneaux paraboliques appelée CSP. Les blocs de panneaux paraboliques ont été assemblés dans un atelier sur site par un sous-traitant algérien partenaire d’Abener. C’est justement dans le déploiement du champ solaire que des difficultés sont apparues. La qualité du gaz industriel, l’Argon, nécessaire à la soudure des tubes absorbeur, n’était pas suffisante.
L’usine d’Ouargla qui en assure l’approvisionnement a eu du mal à produire le standard requis tandis que l’importation de l’argon signifiait un délai de 18 à 20 semaines. La centrale de Hassi R’mel cédera son électricité à Sonatrach pour le besoin de ses activités dans le sud. « Mais le modèle n’est pas transposable dans l’avenir » prévient M Derradji.
Avec l'espagnol Abener
En effet l’appel d’offres qui a permis de réaliser la centrale à cycle combiné de Hassi R’mel visait à mettre en œuvre la filière de la production de l’électricité solaire en attendant de définir le cadre juridique de son développement. L’espagnol Abener, leader dans la filière, s’est emparé du marché de la réalisation en proposant le prix de vente du kilowattheure le plus bas. Cette formule, qui garantit à l’investisseur un prix compétitif - supérieur au prix pratiqué sur le réseau de Sonelgaz -, a été possible grâce à l’existence d’un client comme Sonatrach. Le cadre juridique qui définira le modèle économique de la production et du développement de l’énergie solaire en Algérie tarde à venir. Il ne faisait plus partie des priorités du ministre de l’énergie sortant Chakib Khelil. Son successeur Youcef Yousfi est appelé à le mettre rapidement en œuvre, deux appels d’offres pour deux nouvelles centrales solaires (à cycle combiné) ont été reportés en 2010 en l’absence de ce nouveau modèle économique de l’électricité solaire. Le 12 mai dernier, le roi du Maroc, Mohamed VI a inauguré une première centrale à cycle combiné de 472 mégawatts en utilisant le gaz algérien du gazoduc Maghreb-Europe et en le combinant à un champ solaire produisant 20 mégawatts.
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Algérie - Md Dalila Hadjadji est allée au bout de ses dix hectares
Écrit par Samy Injar
Algérie - Dalila Hadjadji est allée au bout de ses dix hectares
Dalila Hadjadji gère une exploitation agricole individuelle de 10 hectares. Portrait d’une femme au champ avec entretien.
Dalila Hadjadji, vétérinaire a bénéficié d’une exploitation agricole individuelle dans le cadre de la mise en œuvre de la loi 1987-16 qui réformait le statut des terres publiques. 10 hectares à Djelida à la périphérie d’un périmètre irrigué dans la haute vallée du Chelif, wilaya d’Ain Defla. Elle a bénéficié d’une jeune plantation d’orangers abandonnée. La prise en main a lieu en juillet 1988, mais c’est seulement au bout d’une bataille administrative de 05 ans que la bénéficiaire obtient en 1993 son acte administratif. Elle n’a pas attendu tout ce temps pour entamer la remise en valeur de l‘exploitation; elle clôture dès le début son périmètre, amène l’année suivante de l’électricité de basse tension sur le champ, creuse deux puits; met en application ses compétences d’agronome et réussit à sauver les orangers d’une mort annoncée. Dix ans plus tard, elle se raccorde au réseau de moyenne tension « un investissement que peu d’exploitants ont fait sur des terres qui n’étaient pas les leurs ». Il faut dire qu’avec deux forages, l’un réalisé en 1999, l’autre en 2004, l’EAI consomme de l’énergie. Surtout, le verger est transfiguré. Dalila Hadjadji a planté deux nouveaux hectares d’orangers en 1995, une année ou les agriculteurs de la région pensaient à s’abriter du terrorisme. Depuis 2004, l’exploitation voit grandir une oliveraie; 3 hectares plantées jusqu’à 2010 pour une production mixte d’olives et d’huile d’olives. Le développement de l’EAI s’est toujours financé sur fonds propres, acquisition du matériel d’exploitation comprise. « J’ai tenté le crédit bancaire, mais dès la première approche j’ai senti que la banque n’était pas un partenaire ». 22 ans de travail sur son EAI, ont amené Dalila Hadjadji au bout des possibilités que lui offraient 10 hectares de terres. Elle a même réalisé en 2007-2008 une construction d’exploitation en dur sur une partie qui comptait déjà depuis 1992-1993 des bâtiments d’élevage en pisé. « Tout mon patrimoine, je l’ai mis ici à Djelida. Vraiment tout. Ma conviction était que l’Etat ne pouvait pas me reprendre une terre sur laquelle je me suis tant investie ». Elle espère ne pas s’être trompée. Aujourd’hui, elle se dit même avoir l’âme d’une acquéreuse. Elle souhaite s’élargir dans le voisinage pour notamment accompagner le gros projet de l’Etat dans le développement des oliveraies. Elle connait de nombreuses exploitations mal au point. Elle attend de la nouvelle loi en cours d’adoption qu’elle lui donne un nouvel élan, « dès que j’aurai fini de payer mes dettes avec les amis et la famille ». Comment cette femme au champ voit-elle la nouvelle loi et le nouveau régime de concessions ? Ici, des réponses concises et précises.
Maghreb-Emergent - Pour le ministre de l’agriculture, le nouveau cadre légal de l’exploitation relevant du domaine privé de l’Etat est fait pour rassurer les producteurs. Vous sentez-vous confortée dans votre investissement avec une concession qui ne dure que 40 années et dont la résiliation est rendue possible par voie administrative et non judiciaire ?
J’ai effectivement trouvé les propos de monsieur le ministre assez rassurants à la radio chaine III, le mois dernier. J’attends cependant de lire cette nouvelle loi dans le texte. Je reste néanmoins optimiste. Dans la loi qui était en vigueur, la déchéance du droit de jouissance était aussi administrative. Mais si l’on se conforme à la lettre et à l’esprit de la loi je ne vois pas où résiderait le problème. La durée de 40 ans de concession a été introduite, je pense, pour apporter une dynamique à la production. Les agriculteurs qui vont s’engager pour 40 ans ne vont pas s’endormir sur leur terres. 40 ans, c'est aussi la durée de travail d'une vie. Si on ne peut pas céder la terre qui appartient à tous les algériens, on doit pouvoir en revanche céder le fruit de notre travail à un nouvel investisseur ou le transmettre à un héritier qui va assurer la continuité et ainsi de suite de tel sorte que les terres du domaine public soient continuellement mises en valeur et productives. 40 ans, c'est suffisant pour bâtir un projet et le rentabiliser. Si on crée de la valeur sur le domaine public, cette valeur doit être protégée car c'est elle qui produit, c'est elle qui emploie et c'est elle entretient le territoire. Par cette nouvelle politique agricole, l'agriculteur investisseur, créateur de valeur, doit avoir des garanties sur la protection de ses investissements. Ceci pour les attributaires actuels comme pour les futurs concessionnaires
Sur les 218 000 exploitants agricoles bénéficiaires de la loi de 1987, 11 900 sont poursuivis pour des pratiques illégales notamment le détournement des terres au profit d’autrui. L’arrivée de nouveaux acteurs dans l’agriculture, grâce à l’autorisation de la cession du titre de concession que prévoit la nouvelle loi, est-elle une bonne réponse au marasme du sous-investissement sur une partie des EAC et EAI ?
Oui, c’est une réponse possible. En l’état actuel des choses, je pense que c’est la bonne réponse. J’espère qu’elle sera bien appliquée et qu’elle réussira. Il existe de nombreux acteurs qui veulent s’investir dans l’agriculture pour produire mieux et autrement. Si la loi protège les terres agricoles et les investissements des agriculteurs et si elle autorise la cession du titre de concession, cela va créer un marché, libérer les initiatives et créer un tissu de producteurs plus actifs. Cette nouvelle loi devrait également permettre d'achever l'assainissement des pratiques illégales et d'écarter les personnes qui simplement occupent les terres.
Êtes-vous d’accord avec le souci affiché des autorités de réduire le morcellement des terres ? Les actuels exploitants, comme vous, sont-ils en mesure d’acquérir de nouvelles terres en concession ?
A mon sens, il y a un équilibre à rechercher entre les toutes petites exploitations familiales, les exploitations de taille moyenne et les très grandes superficies. Cela dépend aussi du type de culture et du seuil de rentabilité. La dernière circulaire interministérielle autorisant la cession des droits de jouissance excluait les attributaires. Personnellement, je souhaitais agrandir mon exploitation mais je n’y avais pas droit. J’aurais planté des oliviers. Je vais peut-être pouvoir le faire avec cette nouvelle loi.
La relation des exploitants avec le secteur bancaire a toujours été difficile, notamment à cause de l’impossibilité d’offrir le titre de jouissance en garantie pour lever des crédits. Le nouveau cadre légal permet d’hypothéquer les terres sous concession pour financer les investissements. Dans votre cas, cela changera-t-il votre approche du financement des projets d’extension si vous en avez ?
Vous savez, une relation de financement est basée sur la confiance. Avec la BADR (Banque Algérienne du développement rural) je ne suis pas parvenue à établir cette relation. Quand aux autres elles nous renvoient toujours et invariablement vers la BADR. Personnellement, je vais poursuivre le financement de mes projets comme par le passé, à savoir mes fonds propres, les prêts auprès de ma famille, de mes amis et sans oublier les crédits de mes fournisseurs.
La Bourse d’Alger avant la réforme attendue
Les premiers privés à la Bourse d’Alger avant la réforme attendue
Les pouvoirs publics s’apprêtent à lancer la première phase du plan de développement du marché financier. Une réforme qui vise à offrir de nouvelles possibilités pour les entreprises de financer leur développement. Bémol, l’agenda du gouvernement est très distendu. Les premiers effets sont attendus pour fin 2011. Des privés, Alliance Assurance, MLA, iront à la bourse avant cette date.
« Alliance Assurances compte augmenter son capital via la Bourse avant fin 2010. Elle sera imitée par la société de leasing MLA en 2011 », indique M. Nordine Smail, le président la commission de surveillance des opérations de bourse (Cosob). Une petite révolution dans un pays malade de sa rente pétrolière. Deux sociétés privées vont donc faire leurs premiers pas à la Bourse d’Alger, un marché embryonnaire avec seulement deux titres cotés en Bourse, ceux des entreprises publiques Saidal et El Aurassi, et dopé par les titres obligataires d’une valeur de 3 milliards de dollars et les obligations du Trésor. Un compartiment dédié à la PME est également annoncé. Il devrait être opérationnel avant fin 2010. Dans la foulée d’un plan quinquennal 2010-2014 doté d’une enveloppe de 286 milliards de dollars qui prévoit la création de 200.000 PME et la mise à niveau de 20.000 PME, une nouvelle possibilité s’offre aux petites et moyennes entreprises de renforcer leurs fonds et de financer leurs investissements. Et donc de s’accroitre grâce à la Bourse.
Appels d’offres dans quelques mois
Par ailleurs, les pouvoirs publics envisagent de lancer la première phase du plan de développement du marché financier. Il est attendu que l’état débourse 120 millions de dinars, soit l’équivalent d’1 ,2 million d’euros, pour financer ce premier chantier. C’est une question de semaines. Il s’agit d’une phase d’évaluation, de conception de l’organisation type et du schéma de fonctionnement du marché. A ce titre, cinq experts internationaux accompagnés de trois experts nationaux seront chargés de proposer un choix d’organisation du marché financier. Il s’agira de recruter notamment un expert international en droit boursier, un second en services d’investissements (métiers de marché), un troisième en gestion stratégique des marchés, un quatrième en système de communication et d’information boursiers … . Les appels d’offres seront lancés dans les prochains mois. Une unité de gestion domiciliée à la Cosob, pilotée par le Ministère des finances chargée de ce chantier, proposera des recommandations et un schéma type d’organisation du marché financier au gouvernement. L’exécutif devra trancher sur ce dossier pas avant 2011 à l’issue d’un conseil interministériel. On estime entre 8 et 9 mois la durée de cette phase. Un préalable selon M. Smail Nordine avant de mettre en œuvre le plan de développement du marché financier.
Une réforme au petit trop
Le développement du marché financier en algérien, en dépit de ces petites avancées, reste à ses premiers balbutiements. Il faudrait plusieurs années à ce rythme pour que ce marché lilliputien gagne en substance. Le programme approuvé par la place au cours de l’été 2008 se décline en cinq chantiers principaux , indique M Mustapha Ferfara, le DG de la Bourse d’Alger (SGBV) : l’alimentation du marché par des titres de capital et des titres de créances , la professionnalisation des intermédiaires en Bourse avec une spécialisation dans de nouveaux métiers en Algérie : gestion des portefeuilles clients , ingénierie financière et notation du marché ; la modernisation du système de négociation et de règlement de la Bourse ; l’institution d’une culture financière et boursière ; l’institution d’un management des sociétés de marché et de leur gouvernance .
Ce plan prévoit le renforcement de la Bourse et de la Cosob. Il s’agit également de les doter de nouveaux sièges. Les bureaux qu’abritent ces deux institutions sont indignes d’une économie classée parmi les premières en Afrique. Concernant le premier chantier, les pouvoirs publics n’en ont pas encore donné l’impulsion. Il faudra attendre probablement 2011- 2012.
La réforme du marché financier accuse ainsi un énorme retard. « Pour redynamiser le marché boursier, il faudrait comme l’a fait l’Arabie Saoudite, obliger les sociétés de télécommunications comme les opérateurs de téléphonie mobile Djezzy et Nejma (à capitaux égyptiens et qataris) à mettre en bourse une partie de leurs actions (par exemple 20%), observe Lachemi Siagh , spécialiste des marchés financiers. L’opportunité se présente avec la vente de Djezzy. L’état compte acquérir Djezzy à 100% et revendre probablement 49% de ses parts à des firmes privées. Une partie des actions pourrait être cédées à travers la Bourse. Pour un autre expert, les banques de la place et les sociétés d’assurances pourraient être cotées également en Bourse. Il suffit d’une décision du gouvernement. Or, ce dernier ne semble pas pressé. L’amélioration des circuits de financement des entreprises devra attendre.
Libellés :
La Bourse d’Alger avant la réforme attendue
Le secrétaire général de l'ONU, Mr Ban Ki-moon a pressé vendredi Israël d'alléger son embargo sur la bande de Ghaza
Palestine : Ban Ki-moon appelle Israël à alléger l’embargo sur Ghaza et à arrêter sa colonisation
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a pressé vendredi Israël d'alléger son embargo sur la bande de Ghaza et d'arrêter la colonisation en territoire palestinien lors d'entretiens avec le ministre israélien de la Défense
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a pressé vendredi Israël d'alléger son embargo sur la bande de Ghaza et d'arrêter la colonisation en territoire palestinien lors d'entretiens avec le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Les discussions entre les deux hommes ont porté sur un vaste éventail de sujets, dont le Liban, les implantations israéliennes et la situation générale à Ghaza, et M. Ban a souligné l'importance de "desserrer à nouveau" l'embargo qui y est imposé par Israël, indique un communiqué de l'ONU. Le secrétaire général a appelé Israël à "s'abstenir de mener des activités d'implantations et d'étendre (cette pratique) à El Qods-Est", une mesure destinée, parmi d'autres, à relancer "des discussions directes sérieuses" entre Israéliens et Palestiniens. Les Palestiniens réclament depuis longtemps un gel total de la colonisation comme préalable à la reprise de pourparlers directs.
Par ailleurs, un Palestinien a été tué et huit autres blessés, dont plusieurs grièvement, par les tirs de missiles de l'occupant israélien, vendredi soir, dans la bande de Ghaza, ont indiqué des responsables et des sources médicales. Un jeune Palestinien, âgé de 22 ans, a été tué par un missile tiré sur sa caravane, près du camp de réfugiés de Magazhi, a annoncé un responsable du Hamas. Les avions israéliens ont tiré par ailleurs au moins quatre missiles contre des bâtiments utilisés par les forces de sécurité du mouvement de résistance palestinien Hamas qui contrôle la bande de Ghaza, blessant huit personnes, dont plusieurs grièvement, a indiqué le responsable des services d'urgence de Ghaza,
Démocratisation des institutions internationales : Une revendication légitime des pays en développement
La démocratisation des institutions internationales a toujours constitué une revendication légitime des pays en voie de développement. Cette revendication est née après leur indépendance et reprise, dès le milieu des années 70, dans le cadre de la création d’un nouvel ordre économique mondial. Il faut rappeler que l’Algérie a été à l’avant-garde de cette grande entreprise et elle a défendu la position de tous les pays du tiers-monde, lors de l’Assemblée générale extraordinaire des Nations unies, en avril 1974. C’est grâce à l’initiative de l’Algérie qu’elle s’est tenue et le Président Boumediène fit un discours dans lequel il exposa les principales revendications du tiers-monde pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial.
L’Algérie a donc joué un rôle moteur et d’avant-garde. Elle n’a d’ailleurs pas cessé de militer pour des rapports plus équilibrés, tant dans le domaine économique que dans celui de la démocratisation des institutions internationales, en général et de l’ONU en particulier.
Après la chute du mur de Berlin, la réforme de l’ONU, et notamment celle du Conseil de sécurité revient périodiquement au premier plan de l’actualité. Tout le monde est plus ou moins d’accord sur son élargissement mais des divergences surgissent immédiatement lorsqu’il s’agit de l’option d’accorder le droit de veto aux nouveaux membres.
La réforme du Conseil de sécurité est devenue inéluctable avec les mutations politiques et économiques qu’a connues le monde. De nouvelles puissances ont émergé un peu partout en Amérique latine, en Afrique, en Europe et en Asie, en particulier. Le Brésil, le Mexique et l’Argentine, en particulier, représentent les poids lourds en Amérique latine. En Afrique, pas moins de 4 pays font figure de géant au niveau du continent : l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria. En Asie, deux puissances nucléaires, l’Inde et le Pakistan mais aussi l’Indonésie, la Corée du Sud, la Malaisie. En Europe, l’Allemagne est une candidate potentielle ainsi que la Turquie. Ailleurs, il y a aussi l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Cette configuration d’Etats parfaitement éligibles à un poste au Conseil de sécurité complique le problème de son élargissement. Les pays déjà membres vont probablement user de leur influence pour imposer des Etats au nom d’intérêts divers, bien entendu. Ils auront donc le beau rôle pour imposer des choix, sachant qu’ils peuvent jouer sur les susceptibilités, les manœuvres... Cela se comprend car les enjeux sont considérables. Il s’agit d’admettre de nouveaux membres dans le club très fermé du système mondial décisionnel. Il est donc à craindre que ce club fermé conserve ses prérogatives, en offrant des strapontins sans droit de veto. Ce n’est pas une vue de l’esprit car certains pays développés ont habitué le monde à des subterfuges surprenants.
Il faut dire que la course à un siège au Conseil de sécurité a déjà commencé comme l’attestent les manœuvres en coulisses. L’Algérie est sereine mais elle est aussi concernée par ces manœuvres. N’est-elle pas la deuxième puissance économique de l’Afrique et du monde arabe... et des perspectives très prometteuses.
Abdelhak F.
Algerie Plan quinquennal 2010-2014 : Une dynamique de développement sans précédent
un programme d’investissements publics de 286 milliards de dollars
Un nouveau souffle à l’emploi
Avec le lancement du deuxième programme quinquennal 2010-2014 où sont inscrits des projets d’envergure, notamment en matière d’infrastructures (énergie, routes, chemins de fer, barrages...) ayant nécessité des financements colossaux, l’Algérie est déterminée à relever le défi qu’elle s’est fixée à savoir rejoindre le peloton des pays modernes et émergents.
286 milliards de dollars est le montant total de la dépense publique pour la réalisation des investissements prévus durant le deuxième quinquennat. C’est là un effort exceptionnel au moment où de nombreux pays, y compris ceux appartenant au monde développé, sont contraints d’opérer des coupes dans leurs dépenses en raison de l’impact de la crise économique et financière. Pour l’Algérie, le temps est à l’accélération dans la dynamique de développement après les réalisations enregistrées à la faveur des précédents programmes de relance (PSRE, 1er programme quinquennal). En quelques années la physionomie du pays a complètement changé. Les chantiers poussent partout comme des champignons, l’eau, l’électricité, le gaz, arrivent dans les coins les plus reculés du pays. L’ouverture de nouvelles routes, la construction de l’autoroute Est-Ouest, la modernisation du rail conforté par de nouvelles lignes et la remise en service de desserte longtemps à l’arrêt comme la ligne Oran - Sidi Bel-Abbès - Béchar ont permis d’arrimer à la locomotive du développement de nombreuses zones ayant souffert de l’enclavement.
La disponibilité de l’eau pour l’irrigation de nouvelles parcelles, le gain de temps et de confort en matière de transport permis par les réseaux routiers et de chemin de fer moderne n’ont pas tardé à faire sentir leurs effets positifs induisant une nette reprise des activités, qu’il s’agisse des secteurs productifs ou ceux des services. Il ne saurait être question, par conséquent, de ralentir la cadence, bien au contraire il s’agit de pousser à fond le changement structurel de sorte à sortir de la dépendance du pétrole pour bâtir une économie productive et diversifiée garante de l’avenir des générations futures.
Les premiers fruits des investissements colossaux réalisés commencent à apparaître, comme on l’a vu avec les récoltes record de céréales. 2010 ayant vu la première opération d’exportation du surplus d’orge alors qu’il y avait une faible production depuis fort longtemps qui engendrait une hausse des prix qui se répercutait aussi sur le prix de la viande. Outre les projets de grands transferts hydrauliques, dont une part profitera à l’irrigation, le programme de modernisation de l’agriculture bénéficie du PNDA de la stratégie de développement et du renouveau rural. L’aide à l’habitat rural, la formation par le biais de la vulgarisation, les avantages en matière de crédit et leasing ainsi que les nouvelles terres organisant la concession des terres du domaine privé de l’Etat sont autant de facteurs de matière à encourager les agriculteurs pour relever le défi de la sécurité alimentaire. La terre richesse pérenne retrouve sa vitalité dans le même temps où d’autres secteurs d’avenir, notamment le tourisme et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sont promis à un essor rapide compte tenu de l’engouement des investisseurs, comme l’attestent les récents projets annoncés en présence du ministre M. Smail Mimoun, et les projets dans le domaine de l’énergie solaire, la collaboration université-entreprises dans des projets de recherche devant servir le développement.
M. Brahim
Le progrès et la prospérité partagés
C’est une dynamique sans précédent que celle créée à l’ombre du programme national de développement. Les actions menées en concrétisation des plans qui se sont succédé ces dix dernières années sont assurément à la mesure des moyens mobilisés et sur lesquels les pouvoirs publics n’ont pas lésinés. Cette dynamique consacre une présence forte de l’Etat à travers l’ensemble du territoire national. Les grands travaux et les projets structurants bouleversent incontestablement la physionomie du pays. Le programme d’équipement et de modernisation du pays avance à un rythme effréné. Et la poursuite de l’élan est incontestablement assuré par le programme d’investissements publics pour les cinq années à venir et à la faveur duquel seront injectés 286 milliards de dollars, un volume jamais égalé depuis l’indépendance nationale. La dynamique qui marque tous les secteurs est incontestablement de nature à résorber les déficits. L’hydraulique, l’habitat, l’infrastructure de base, l’infrastructure éducative et universitaire et le secteur de la santé reflètent à eux seuls l’image de l’Algérie qui se métamorphose. Les chantiers ouverts à travers tout le territoire national au-delà du fait qu’ils participent de la résorption des déficits et de la réponse aux attentes sociales, s’insèrent dans une stratégie de mise en place des assises au développement global national. Il n’est pas besoin de dire que tous les projets de développement sont entourés de toute l’attention requise du Président qui suit personnellement leur conduite. Le Président de la République est animé d’une volonté déterminée à soutenir et impulser le développement. Ses orientations à l’endroit du gouvernement, invité à s’investir sur le terrain, sont à chaque fois réitérées, d’autant plus que tous les projets ont un rapport direct avec la prise en charge des besoins multiples des citoyens et boostent la croissance. Un des soucis majeurs du Président est comment concilier les impératifs du développement et le droit des générations futures à un environnement à la fois sain et nourricier. Le Chef de l’Etat n’a pas manqué dans ce sillage de relever que s’il est du devoir des pouvoirs publics "de définir les politiques nationales et de mettre en œuvre les moyens qui permettent de préserver les caractéristiques fondamentales du territoire national, d'assurer la pérennité des richesses naturelles qui y sont exploitées et d'y favoriser un développement économique et social harmonieux et durable, il est du devoir de tous d'utiliser le territoire avec respect et économie, avec intelligence et raison, dans la stricte observance des impératifs nationaux". C’est là une vision d’autant plus judicieuse que toutes les potentialités nationales sont « mobilisables » pour les besoins du développement mais sans pour autant compromettre les droits des générations futures. Le Président de la République n’omet pas de rappeler une constante dans sa vision, celle portant sur la finalité de tous les axes de son programme : le développement harmonieux profitable à tous. Il ne s'agira plus, désormais, a précisé le Président de la République, de redistribuer seulement le revenu national, mais aussi dans le sillage de l'équipement public d'inciter, d'impulser, d'orienter et de créer des richesses à travers tout le territoire national et ce, pour renforcer l'Algérie toute entière. L’Algérie profonde qui bouge et change perpétuellement, sous l’impulsion de l’action de l’Etat, c’est déjà la voie ouverte sur le progrès et la prospérité partagés.
S. Lamari
A retenir…
Ce programme s'inscrit dans la dynamique de reconstruction nationale entamée, voilà dix années, d'abord avec le Programme de soutien à la relance économique, engagé en 2001, à hauteur des ressources alors disponibles. Cette dynamique a été relayée par le programme 2005 - 2009, lui-même conforté par les programmes spéciaux au profit des wilayas des hauts plateaux et du Sud. Ainsi, le coût de l'ensemble des opérations de développement inscrites durant les cinq années écoulées, dont certains projets structurants sont encore en cours de réalisation, aura atteint près de 17.500 milliards de dinars.
Le programme d'investissements publics retenu pour la période allant de 2010 à 2014 implique des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de dinars (ou l'équivalent de 286 milliards de dollars) et concerne deux volets à savoir :
— le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l'eau, pour un montant de 9.700 milliards de dinars (équivalent à 130 milliards de dollars) ;
— et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11.534 milliards de dinars (soit l'équivalent de près de 156 milliards de dollars).
Le programme 2010-2014 réserve plus de 40% de ses ressources à l'amélioration du développement humain avec notamment :
— près de 5.000 établissements de l'Education nationale (dont 1000 collèges et 850 lycées), 600.000 places pédagogiques universitaires et 400.000 places d'hébergement pour les étudiants, et plus de 300 établissements de formation et d'enseignement professionnels ;
— plus de 1.500 infrastructures de santé dont 172 hôpitaux, 45 complexes spécialisés de santé, et 377 polycliniques, ce à quoi s'ajoutent plus de 70 établissements spécialisés au bénéfice des handicapés ;
— deux (02) millions de logements, dont 1,2 million sera livré durant le quinquennat, le reste devant déjà être mis en chantier avant la fin de l'année 2014 ;
— le raccordement d'un million de foyers au réseau du gaz naturel et l'alimentation de 220.000 foyers ruraux en électricité ;
— l'amélioration de l'alimentation en eau potable, notamment, avec la réalisation de 35 barrages et de 25 systèmes de transfert d'eau, et l'achèvement de toutes les stations de dessalement de l'eau de mer en chantier ;
— plus de 5.000 infrastructures pour la jeunesse et les sports, dont 80 stades, 160 salles polyvalentes, 400 piscines et plus de 200 auberges et maisons de jeunes ;
— ainsi que d'importants programmes pour les secteurs des moudjahidine, des affaires religieuses, de la culture et de la communication.
Par ailleurs, ce programme d'investissements publics réserve aussi près de 40% de ses ressources à la poursuite du développement des infrastructures de base et à l'amélioration du service public, avec notamment :
— plus de 3.100 milliards de dinars destinés au secteur des travaux publics pour poursuivre l'extension et la modernisation du réseau routier, et l'augmentation des capacités portuaires ;
— plus de 2.800 milliards de dinars réservés au secteur des transports en vue de moderniser et d'étendre le réseau de chemin de fer, d'améliorer le transport urbain (avec notamment la réalisation de tramways à travers 14 villes), et de moderniser les infrastructures aéroportuaires ;
— près de 500 milliards de dinars pour l'aménagement du territoire et l'environnement ;
— et près de 1.800 milliards de dinars pour l'amélioration des moyens et des prestations des collectivités locales, du secteur judiciaire, et des administrations de régulation fiscale, commerciale et du travail.
Outre le volume d'activités qu'il générera pour l'outil national de réalisation, le programme quinquennal réserve aussi plus de 1.500 milliards de dinars à l'appui au développement de l'économie nationale, avec notamment :
— plus de 1.000 milliards de dinars affectés au soutien au développement agricole et rural mis en route depuis l'année dernière ;
— et près de 150 milliards de dinars à la promotion de la petite et moyenne entreprise, à travers la réalisation de zones industrielles, le soutien public à la mise à niveau ainsi que la bonification de crédits bancaires pouvant atteindre 300 milliards de dinars cette même fin.
Le développement industriel mobilisera aussi plus de 2.000 milliards de dinars de crédits bancaires bonifiés par l'Etat pour la réalisation de nouvelles centrales électriques, le développement de l'industrie pétrochimique et la modernisation des entreprises publiques. L'encouragement à la création d'emplois bénéficiera, quant à lui, de 350 milliards de dinars sur le programme quinquennal, pour accompagner l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et de la formation professionnelle, soutenir la création de microentreprises et financer les dispositifs d'emploi d'attente.
Le programme 2010-2014 réserve également un montant de 250 milliards de dinars au développement de l'économie de la connaissance à travers le soutien à la recherche scientifique et la généralisation de l'enseignement et de l'usage de l'outil informatique dans tout le système national d'enseignement et dans le service public.
Algerie Sous-traitance dans la PME : Les professionnels appellent à une codification
Peu développée et marginalisée, l’activité de la sous-traitance manque terriblement d’un cadrage juridique en Algérie. Le constat est celui de Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME), un organisme d’Etat sous tutelle de l’ancien ministère de la PME et de l’Artisanat.
« L’Algérie a investi 500 milliards de dollars par la passé. Les entreprises nationales n’ont pas bénéficié de cette manne dans le cadre de la sous-traitance. Le drame est que cette activité n’est ni soutenue ni codifié », a affirmé hier, M. Bensaci, invité de la Radio nationale. Pour étayer son argumentaire, il a cité, à titre d’exemple, le cas de sous-traitants nationaux qui n’ont pas été payés par la SNVI au bout de 2 à 3 ans. Ceci, alors qu’en France, ajoute-t-il, la réglementation assure aux sous-traitants leur droits. Pis, certains dirigeants d’entreprise n’ont pas intérêt à voir un secteur de sous-traitance en pleine essor, accuse-t-il, sans pour autant citer de noms. M. Bensaci pense qu’il est temps de secouer le cocotier. « Cette activité connaît un essor important dans d’autres pays parce qu’elle est réglementée. Il faut absolument la codifier en Algérie. Il faudrait aussi que les structures mentales s’adaptent et que les chefs d’entreprise prennent conscience », plaide le président du CNC/PME. Selon lui, l’Algérie dispose d’importantes potentialités à développer particulièrement dans les secteurs de la pétrochimie, la métallurgie, l’industrie mécanique, l’agroalimentaire et l’énergie.
Il suggère que le recours à l’importation des pièces de rechange grève l’économie nationale. « Il faut cesser les importations tous azimuts des pièces de rechange qu’on pourrait produire grâce au développement de l’activité de la sous-traitance », réclame-t-il. Le marché de la sous-traitance est estimé à 3,5 milliards de dollars. M. Bensaci est revenu par ailleurs sur les difficultés dans lesquelles pataugent les entreprises nationales. L’accès au crédit et le foncier reviennent dans ses propos telle une rengaine. « Souvent, les banques refusent des dossiers de demande de crédit, alors qu’ils sont garantis à hauteur de 80% par le Trésor public. Le problème du financement par les banques persiste et n’est pas réglé jusqu’à aujourd’hui », dénonce-t-il. La rareté du foncier, malgré la mise en place de l’Aniref, est aussi source de tracas pour les entreprises. L’invité de la radio n’a pas mâché ses mots à l’égard d’une administration « étouffante », qui, à ses yeux, « constitue un frein » au développement des entreprises locales. Interrogé sur la promulgation d’un nouveau code des marchés publics, ce responsable reste peu enthousiaste, notamment par rapport à son application effective sur le terrain. « C’est une bonne chose, à condition que son application se fasse. Dans ce cas, l’administration a besoin aussi d’être mise à niveau, car des gens interprètent et appliquent les textes à leur façon Dans le cas contraire, cela n’aura aucun effet », prévient M. Bensaci. S’agissant de la mise à niveau des PME-PMI, il a rappelé que le programme MEDA I était un échec total. Seulement 400 entreprises nationales ont bénéficié dudit programme. « C’est inadmissible et ridicule. Au Niger, 3500 entreprises ont eu leur mise à niveau », fustige-t-il, en estimant que la seconde version du projet européen de la mise à niveau risque de s’avérer un flop si les conditions idoines de développement des PME-PMI ne sont pas réunies.
Par Hocine Lamriben
Préparer le Ramadhan
Branle-bas de combat pour préparer le Ramadhan
COMMERCE DU PAIN TRADITIONNEL, DES DIOULS ET DE LA ZLABIA
De nouveaux commerces ouvrent à chaque coin de rue pour vendre les ingrédients des plats du Ramadhan.
Une dizaine de jours nous sépare du début du mois de Ramadhan. Pourtant, l’odeur de la chorba est déjà dans l’air. Dans les villes, les pratiques annonçant l’approche du mois de jeûne justifient bien la précipitation et la frénésie des citoyens et commerçants à l’accueillir comme à l’accoutumée. Les couffins remplacent déjà les sachets en plastique, des garages fermés sont rouverts et aménagés pour vendre de la zlabia, les diouls et les ingrédients pour la préparation de la chorba.
Ces mêmes ingrédients envahissent déjà les marchés.
Plusieurs traditions propres au mois de Ramadhan ont donc fait leur apparition dans le quotidien des Algériens, avant l’heure. A moins de 10 jours du mois sacré, on note déjà, l’apparition de nouveaux commerces. C’est ainsi que des garages jusque-là fermés, ont rouvert leurs portes afin de faire office de lieux de vente de gâteaux, mais aussi et surtout de la zlabia, un commerce qui connaît une forte demande durant le mois de jeûne. Rachid qui travaille comme pizzaiolo à Alger estime que la zalabiya sera la priorité durant le mois de Ramadhan. «Je reprendrai mon activité juste après», dit-il. Et d’ajouter: «J’ai déjà préparé tous les moyens nécessaires pour le travail». Pas loin de lui, Karim et Hamid étaient dans un magasin et mettaient les dernières retouches à leur futur commerce, celui de vendre du pain traditionnel, des gâteaux et des diouls.
«On a déjà prévu et désigné nos fournisseurs», dira Hamid, 24 ans, étudiant en droit, soucieux de gagner un peu d’argent, de quoi faire face à ses besoins de la rentrée en matière de vêtements et de moyens d’études.
Dans les magasins, les femmes sont plus que jamais nombreuses à acheter de tout. Dans les boucheries, c’est la chaîne, on achète de la viande en grandes quantités de peur que les prix s’enflamment.
Les céréales moulues, les diouls et les dattes sont exposés dans presque tous les magasins, et même ceux spécialisés dans la vente des fruits et légumes.
Cette frénésie est accompagnée de l’ambiance induite par le nombre remarquable de fêtes de mariage organisées durant cette fin de semaine. Cela est essentiellement expliqué par le fait qu’il ne reste plus qu’un seul week-end pour les familles désireuses de programmer des fêtes. Le mois sacré bloque toute cérémonie de fiançailles, circoncision ou mariage. Rares sont les familles algériennes qui organisent des fêtes pendant le mois sacré.
Côté mercuriale, on constate que c’est toujours le premier souci des ménages. Le marché des fruits et légumes affiche pour le moment une relative stabilité des prix. La pomme de terre, produit essentiel du plat algérien, est vendue entre 30 et 45 DA maximum, un prix pourtant, au dessus des promesses tenues par les responsables des secteurs concernés, notamment le ministère de l’Agriculture et celui du Commerce, qui déclaraient que son prix ne devrait pas excéder les 20 dinars/kg.
Les prix des piments, de la laitue et de la courgette varient entre 60 et 75 DA, quant à la tomate, elle est affichée chez certains vendeurs à 60 DA, alors qu’elle ne dépasse pas les 25 DA chez d’autres.
De ce fait, l’anarchie règne toujours malgré tous les efforts déployés jusque-là par les pouvoirs publics, visant à assurer la disponibilité des produits à des prix abordables et raisonnables. La viande rouge n’est pas cédée sous la barre des 700 DA le kg. Les citoyens espèrent qu’il n’y aura pas, comme de tradition, d’autres produits alimentaires qui verront leurs prix augmenter sur le marché.
Aîssa MOUSSI
El-Tarf la faune et la flore marines mieux protégées
La faune et la flore marines vivant à proximité des rivages de la wilaya d’El Tarf font l’objet, depuis le début de l’été, d’une attention rigoureuse en vue de leur protection contre les interventions sauvages de pêcheurs avides de gain facile et autres amateurs de pêche. En effet les services de la marine nationale, basés au port de pêche d’El-Kala et dotés d’importants moyens matériels, veillent au grain pour protéger les richesses halieutiques et dissuader les pêcheurs qui seraient tentés de lancer leurs filets dans les eaux à proximité des plages où se trouvent de véritables bancs de poisson blanc notamment, le marbrais et la saule. Ces lieux de détente et de baignade font l’objet, à l’heure actuelle, d’une réelle protection dans le but de sauvegarder la faune et la flore mises à rude épreuve par certains marins pêcheurs qui n’hésitent pas à recourir à certains moyens peu amènes pour arriver à leur fin sans se soucier des dégâts qu’ils occasionnent. Ces trois dernières années, ces lieux ont subi une exploitation sauvage et anarchique, laissant présager une catastrophe écologique au niveau de ces plans d’eau, déplore-t-on. Cette situation n’a pas manqué de faire réagir les responsables à tous les niveaux, notamment les services de la marine nationale qui ont enclenché un plan de protection de cet environnement interdisant les pratiques néfastes pour la faune et la flore, geste qui était monnaie courante dans un passé encore récent. Cette initiative, qui inflige des sanctions allant jusqu’au retrait du fascicule sans lequel le pêcheur ne peut sortir en mer sans risquer l’infraction, a été très favorablement accueillie par les amoureux de la nature, les pêcheurs à la ligne et autres pratiquants de la pêche de plaisance. Agence
Fondation ibérique Cirem en Algérie création de 350 microentreprises
La mise en pratique depuis fin 2008 du projet national de création de Centres de facilitation de pépinières d’entreprises (CFPE) initié par le ministère de la Petite et Moyenne Entreprise (MPME) a permis la création de plusieurs centaines de microentreprises en Algérie. Ce résultat a été atteint avec la collaboration des animateurs du Centre d’investigations et de recherches européennes en Méditerranée (Cirem) issu de la fondation espagnole du même nom. Depuis son installation en Algérie, sous la direction de son délégué José Emmanuel Garcia, le Cirem s’est consacré à la recherche appliquée et aux conseils dans le domaine des sciences sociales. Sur la base d’un accord de coopération avec le ministère algérien de la Petite et Moyenne Entreprise, la fondation est à l’origine du lancement des Centres de facilitation de pépinières d’entreprises (CFPE) dans une dizaine de régions pilotes d’Algérie. Ce qui a permis la création de plusieurs centaines de microentreprises par des jeunes ayant préalablement bénéficié, chacun, d’un crédit bancaire octroyé dans le cadre du soutien financier accordé par l’Angem ou l’Ansej. Quelque 350 des premières microentreprises créées dans ce cadre, sont implantées dans la région d’Annaba. C’est dire qu’au vu de leurs activités diversifiées nécessitant pour la plupart une main-d’œuvre qualifiée, ces microentreprises également créatrices de plus d'un millier de postes de travail permanents, placent la prochaine reprise sociale sous de bons auspices, notamment dans les régions dites pilotes pour la mise en route des CFPE. Aussitôt lancée, cette opération a permis d’enregistrer un important nombre de candidats à la création d’une microentreprise. Les 350 microentreprises créées sur les 4 700 déclarées éligibles pour la seule région de Annaba, ont bénéficié du crédit bancaire d'un montant variant de 50 000 à 10 millions DA. Le MPME ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans la coopération avec le Cirem pour favoriser davantage l’implantation de CFPE dans notre pays. Techniquement soutenu par la fondation ibérique, il a étoffé sa politique pour un développement plus harmonieux du secteur de la petite et moyenne entreprise. Dans sa démarche à destination des microentrepreneurs, il a prévu des avantages compétitifs immatériels pour une meilleure maîtrise des ressources humaines, l’amélioration des moyens de production et la stimulation de l’innovation. C’est pourquoi ont été sollicités les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Enseignement et la Formation professionnels. Rappelons que depuis son avènement il y a dix neuf ans, le Cirem a collaboré avec la Commission européenne pour des études et des travaux d’assistance technique. Ces derniers ont été réalisés dans des pays membres de l’Union européenne, ceux de l’Est de l’Europe et du Bassin méditerranéen. A. D.
01-08-2010
Salon Algéro-Allemand sur l'Environnement
70 exposants au rendez-vous
Le deuxième Salon algéro-allemand sur l'environnement aura lieu du 22 au 24 novembre 2010, à Alger. La pollution causée par l'industrie émergeante, mais également la forte croissance de la population algérienne - surtout dans les zones de forte concentration urbaine le long de la côte - nécessite la recherche de nouvelles solutions pour la gestion des déchets, des eaux usées et dans le domaine de l'énergie. On constate actuellement un grand besoin en technologie et en savoir-faire pour pouvoir relever les défis environnementaux en Algérie. Ce sont ces défis que justement le deuxième Salon algéro-allemand sur l'Environnement EnviroAlgérie© intégrant un congrès scientifique et une bourse de coopération, devra contribuer à relever. EnviroAlgérie© est organisé par l'AHK Algérie et la Coopération technique allemande (GTZ) sous le Haut patronage du ministère algérien de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Il aura lieu du 22 au 24 novembre 2010 au Palais de la Culture à Alger. La première édition de ce Salon qui avait eu un véritable succès, s'était tenue en octobre 2008, avec 40 exposants allemands et 30 exposants algériens, 1500 visiteurs professionnels et plus de 100 journalistes. L'objectif du Salon 2010 est de faciliter aux décideurs politiques et économiques algériens en particulier et à la société civile en général, l'accès aux technologies les plus récentes et au savoir-faire allemand dans le domaine de la protection de l'environnement. Le Salon couvrira les domaines de la gestion des déchets, de l'eau, des énergies renouvelables et de l'efficience énergétique. Dans ce contexte, la GTZ invitera des experts internationaux pour discuter dans le cadre d'un Congrès sur le développement des nouvelles technologies dans les secteurs de l'environnement, du traitement de l'eau, du traitement des déchets et du changement climatique. Le Congrès offrira aux participants allemands et algériens ainsi qu'aux experts de nouvelles informations sur le marché algérien afin de discuter sur les solutions et les potentialités qu'offre le marché algérien, comme par exemple dans le cadre des projets de "Mécanisme pour un développement propre (MDP)". De plus l'AHK Algérie organisera des entretiens individuels sous forme de bourse de coopération, qui auront lieu dans les stands respectifs des exposants durant tout le déroulement du Salon, afin d'établir de nouveaux contacts professionnels et d'intensifier les contacts déjà existants. Regroupant 700 membres algériens et allemands, la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie) jouit, du fait de son statut paritaire, depuis plus de 4 ans, d'un excellent crédit auprès des institutions officielles et des entreprises des deux pays. Forte d'expériences au service des relations économiques algéro-allemandes, AHK Algérie est un partenaire fiable autant pour les entreprises allemandes qu'algériennes et tout particulièrement les PME quand il s'agit d'accéder à un marché étranger, diversifier leurs marchés, rechercher des partenaires ou représentants potentiels ou encore investir et s'implanter dans le pays. En tant que membre du DIHK, l'organisation fédérale des CCI allemandes regroupant 3,7 millions d'entreprises affiliées, AHK Algérie fait partie d'un réseau international de 120 CCI allemandes à l'étranger et 80 CCI régionales en Allemagne. Dotées d'une autonomie de gestion, les Chambres de commerce allemandes à l'étranger sont le principal outil de la promotion du commerce extérieur allemand; couvrant 97 % des pays avec lesquels l'Allemagne entretient des relations économiques, elles conseillent les entreprises de manière individuelle et pratique, répondant à leurs problèmes spécifiques.
Klilya B.
Libellés :
Salon Algéro-Allemand sur l'Environnement
Sites et blogs algériens: “Tajmat” des temps modernes
L’information n’est plus l’apanage des médias, des journalistes et autres professionnels de la communication. Internet est désormais passé par là. Il a chamboulé, chambardé la donne, en favorisant un développement sans précédent de ce qu’on appelle l’information citoyenne, avec en prime des photos et vidéos à l’appui
Un essor qui n’en est, semble-t-il, qu’à ses balbutiements. “C’est le temps des vérités. Les mensonges ne passeront plus. La Toile fait une sorte de contrepoids aux politiques des pouvoirs. Et les dictatures ne peuvent plus sévir à huis clos”, estiment quelques jeunes rencontrés à l’entrée d’un cybercafé dans un quartier d’Alger.
À quelques mètres de là, dans une autre artère, un responsable local, âgé d’un peu plus d’une soixantaine d’années, s’échinait à tailler un crayon avec un petit canif usé. Il n’arrivait pas à se familiariser avec l’ordinateur qui “encombrait” son bureau. Une image qui explique en partie l’écart, plutôt le gouffre, séparant les jeunes d’une partie des générations précédentes, néophytes dans le domaine des nouvelles technologies de l’information. Au moment où des responsables butent sur les touches de leur clavier, à la recherche de la virgule, du point ou du chapeau (accent circonflexe), de jeunes adolescents survolent le monde, via la Toile, à la recherche d’un ami vivant quelque part dans une ville africaine, en Europe ou en Amérique du Nord, d’un document dans la bibliothèque du Congrès américain ou de The London Library, d’une photo d’un petit village perdu dans le désert australien ou, tout simplement, celle de son quartier, sa rue ou son village sur Google Maps, pour la présenter sur son blog.
Les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, pour ne citer que ces deux exemples, constituent une autre belle invention de l’homme, faisant de la Terre un “village planétaire”, comme l’écrivait il y a 43 ans (1967) le philosophe et sociologue canadien Marshall McLuhan dans son livre The Medium is the Message. Des émeutes et heurts entre jeunes manifestants et forces de sécurité font, grâce au téléphone mobile, vidéo à l’appui, le tour du monde quelques instants après leur survenance. “À force de répéter, sans trop y croire, que l’Algérie est une maison de verre, les responsables sont surpris, irrités aussi, de constater que les jeunes ont mis leur slogan en pratique, online”, dira Hamid, 23 ans, “un enfant de la Toile” où il passe le plus clair de son temps, que ce soit à la maison ou dans un cybercafé avec des amis. Pour lui et des dizaines de milliers de jeunes, Internet n’a aucun secret. Ils passent d’un site à l’autre, d’un domaine à l’ d’un pays à l’autre et d’une langue à l’autre par le truchement de la traduction online sans difficulté, juste avec un petit clic là où il faut. Ils jettent l’ancre là où ils veulent, même dans le désert du Ténéré, discutent avec qui ils veulent, écrivent sur tout ce qui leur tient à cœur, sur leurs joies, leurs peines, leur passion, leur colère et leur espoir.
Les interdits volent en éclats
Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Et le voyage, par les temps qui courent, est gratis, à l’œil. C’est le cas de le dire. On peut faire le tour du monde, visiter n’importe quelle ville, n’importe quel village ou patelin sans quitter son siège. Et le monopole et la censure n’y peuvent rien. L’histoire des paraboles collectives, introduites durant les années 1980 en Algérie, est là pour rappeler que l’interdit, la censure, y compris par la pratique des prix et des taxes exorbitants pour décourager les plus intrépides, ont toujours stimulé la création et l’invention dans tous les domaines.
Outre les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, le blog connaît un engouement en Algérie. Il permet la circulation de l’information entre les différents acteurs d’un secteur, d’un groupe social, des habitants d’un village ou d’un quartier. Les blogs jouent le rôle de trait d’union, sont devenus des plateformes de discussions et de débats dans certains villages. Ils permettent à un bon nombre de leurs habitants, surtout des jeunes vivant à l’étranger ou dans une autre région du pays, de participer à la vie de leur lieu de naissance. Le recours à une éventuelle utilisation future de Skype, ou d’un autre moyen de communication de ce type, transportant voix et images dans les débats des assemblées des villages (tajmat) n’est pas à écarter. Déjà, dans certains endroits, des vieilles recourent à cet outil pour parler et voir “en chair et en os” leurs enfants installés à l’autre bout du monde. Tout en étant une plateforme d’échanges, le blog donne, ce qui n’est pas rien, la parole aux voix marginalisées. Il constitue aussi un moyen de proposition mais également de pression sur les autorités locales qui ne peuvent pas ne pas en tenir compte. Ce ne sont pas tous les blogs qui s’assignent un tel objectif.
Beaucoup veulent juste faire connaître leur passion pour leur village, ses habitants, ses potentialités, ses hommes et femmes illustres, ses difficultés et ses espoirs. “Au début, j’ai juste fait des photos pour mon plaisir. Par la suite, j’ai eu l’idée de créer un blog pour faire découvrir mon village et ses habitants. Pourquoi ? Parce que j’adore mon village, ses habitants”, peut-on lire sur le blog du village de Zouvga, en Kabylie. Son but est de “permettre à tous les émigrés du village, en France ou ailleurs, de pouvoir faire un tour virtuel au village et de revoir la famille et les amis”, précise-t-il.
Tifrit-Info lancé par un habitant de Tifrit n’Ath Oumalek se propose d’informer en rassemblant “l’essentiel de l’information” circulant sur le Web. “Il se veut un site pour la communauté algérienne et berbère en France et dans le monde”, écrit son auteur.
Espace d’échange, d’expression, de proposition et de pression
Bouharoun, à 50 km à l’ouest d’Alger, dans la région de Tipasa, dispose d’un blog renfermant essentiellement des photos de la ville, du port, de bateaux et de fermes. “Sa beauté et son calme n’ont pas d’égal”, estime le concepteur du blog. “Son hymne, une musique douce jouée par un orchestre composé de vagues qui vous bercent et vous ensorcellent. Son parfum, un subtil mélange d’odeurs de la mer, de poisson frais et de terre fertile”, souligne-t-il.
Le blog d’Ath Ali Ouharzoune est de “faire connaître le village” et de permettre à ses internautes “de se retrouver”.
Un internaute émigré résume, schématiquement, l’intérêt et le rôle de trait d’union que joue le blog. “Merci pour ce voyage qui m’a permis de revoir ma famille, mes amis et mon village”, écrit-il dans un message envoyé au blog de Tassaft Ouguemoune, dans le Djurdjura.
Ighil Lmal voit plus loin, vise plus haut. Le but de ce blog “est d’aborder des questions qui dépassent Ighil Lmal, c’est-à-dire la transmission de la mémoire, la difficulté de créer un tissu social et associatif et bien d’autres questions qui agitent la Kabylie”, annonce son auteur. Ath Mansour va, à quelques nuances près, dans le même sens. Ce blog se présente comme un “espace” et “un moyen d’expression” sur la vie et l’histoire de l’aârch d’Ath Mansour. “Son premier objectif est de faire une analyse globale de l’environnement social, économique et culturel de notre commune pour en tirer les points forts à consolider par des actions concrètes, tout comme pour en identifier les points faibles à corriger en vue d’une nouvelle dynamique de développement associant toutes les catégories socioprofessionnelles dans ce grand chantier”, écrit son auteur. “Son second objectif est d’accompagner nos jeunes, surtout chômeurs, à créer de nouvelles richesses en intégrant notre démarche dans les divers dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes et autres mécanismes d’encouragement du développement rural et agricole”. Le blog renferme des informations sur les activités et les projets locaux. Sur le site d’Aït Bouyahia, créé par un jeune vivant au Canada, mais le cœur battant la chamade pour le village, un débat est engagé sur les voies et moyens de donner un nouveau souffle aux associations chargées de l’environnement, de la solidarité, des activités culturelles et sportives.
Dans un message publié sur le site, un enfant du village suggère, à partir de Paris, la création d’un fonds de soutien à ces associations. Le blog d’Ath Adelli, dans la commune d’Illilten (Kabylie) ouvre sur une présentation exhaustive du village de sa fondation à nos jours et des zones qui l’entourent comme le massif montagneux d’Azrou n’Thour. Son auteur décoche quelques fléchettes en direction des pouvoirs publics qui ont abandonné les orphelins et les veuves des 64 martyrs de la lutte de Libération nationale. “Ceux qui nous ont gouvernés depuis l’Indépendance n’ont pas cessé de piller ce beau et riche pays”, relève l’animateur du blog. Durant cette guerre, le village Ath Adelli comptait 600 habitants.
Internet : diversité indiscutable dans un espace infini
“Privé d’instruction, autodidacte, rétrogradé injustement après 30 ans d’ancienneté puis, mis à la retraite, j’essaie de m’exprimer à travers cet espace”, écrit Idir Aït Mohand de Ath Saâda, un village accroché à l’un des flancs du Djurdjura. C’est quoi un blog ? “J’ai essayé de réfléchir à la question et plus j’y pense, plus je me perds dans ce méli-mélo qu’est cette Toile du Net s’étendant à l’infini”, écrit-il. “Un blog peut être comparé à une embarcation voguant au gré du vent sur cet immense océan du Web. De l’insignifiant radeau à la plus petite voile, de l’imposant porte-avions et autres sous-marins en passant par une multitude de paquebots, la gamme est très variée. Chacun peut s’offrir sa propre croisière et naviguer ainsi en eau trouble ou limpide selon son désir”, ajoute-t-il.
Ce bloggeur ne blague pas. Il sait de quoi il en retourne. Pour avoir, vraisemblablement, “longtemps roulé sa bosse” sur la Toile. Sa description du Web est poétique, mais juste et pertinente. Il existe, comme il le souligne, une “diversité indiscutable” dans “cet espace infini” de la Toile. “Tels des soldats, les blogs se livrent une bataille acharnée pour remporter quelques points supplémentaires qui les aideraient à monter en grade. On ne peut pas arriver dans ces armées aux couleurs multiples avec le grade de général. Il va de soi que le bidasse, engagé volontaire, doit passer par l’apprentissage avant d’ambitionner une brillante carrière qui fera de lui, peut-être, un haut gradé aux nombreuses décorations : (le haut de gamme, le top des blogs avec tous les privilèges qui leur siéent).” Dommage que ce blogueur ait décidé de se retirer, de prendre ses distances. Cependant, dit-il à ses amis du web, “si j’ai décidé de larguer les amarres, c’est pour ambitionner une autre aventure”. Dans ce cas, souhaitons-lui en chœur bon vent ! Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) “a profondément bouleversé les modes de gouvernance, les principes de participation politiques et les schémas de la relation entre les hommes. Les NTIC ne laissent indifférente aucune sphère de la société”, écrivait en 2006 Mamadou Ndiaye dans une thèse de doctorat intitulée E-gouvernance et démocratie en Afrique : le Sénégal dans la mondialisation des pratiques. M. Ndiaye ajoutait que “déjà en 2000, dans les dernières lignes de sa Galaxie Internet, Manuel Castells nous lançait un avertissement en nous faisant comprendre que si nous ne nous occupions pas des réseaux, les réseaux, eux, s’occuperaient de nous ; la vie en société, désormais, est nécessairement confrontée à la vie des réseaux”.
C’est désormais à ce niveau, celui de la maîtrise des nouvelles technologies de l’information, que se jouent, déjà, le développement, l’évolution, l’indépendance, la bonne gouvernance d’un pays. C’est donc dans ce sens qu’il faudra agir, prendre des initiatives audacieuses afin de réduire “la fracture numérique”.
source: Liberte
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