PME : le portage à l’export, une solution anti-criseLe 12 janvier 2010 par Matthieu Maury
Lancé il y a bientôt un an, le Pacte PME International (PPI) affiche son premier bilan et de belles promesses. Pilote de l’initiative destinée à relancer le portage à l’export des PME par les grands groupes tricolores, le comité Richelieu a affiné le dispositif.
L’association des PME innovantes (qui œuvre ici pour toutes les entreprises de tous secteurs) propose trois types de portage en fonction du degré de maturité de la stratégie d’internationalisation de la société demandeuse. Sachant que la durée moyenne de traitement d’un dossier avoisine aujourd’hui un mois. Premier échelon, le portage conseil s’adresse aux entreprises souhaitant réaliser leur avant-projet et leur business plan. Après s’être adressé en premier lieu à leur CCI ou à leur conseiller au commerce extérieur, elles seront mises en relation avec les porteurs idoines, qui leur feront gagner du temps et éviter certaines erreurs. Deuxième degré, le portage abri est dédié aux PME plus proches de l’implantation à l’étranger. Le grand groupe offre un hébergement et un support logistique à leurs salariés ou VIE (dans ce dernier cas, il faut d’abord contacter Ubifrance). Enfin, les entreprises sous-traitantes ou clientes d’un grand groupe membre du PPI feront appel au portage stratégique dans l’optique de se développer commercialement sur un marché donné.Alors que feu Partenariat France comptait 35 membres, le PPI dénombre aujourd’hui 26 grands groupes, susceptibles de porter les PME à l’export. L’objectif consiste à atteindre une cinquantaine de porteurs pour fin 2012, en les intégrant par vagues (une dizaine devraient faire leur entrée avant la fin du trimestre) et en diversifiant les secteurs d’activités (l’industrie agroalimentaire et la chimie seront notamment ciblées). Depuis le lancement du Pacte, Altran, Carrefour, le CEA, la DGA et Renault sont venus rejoindre les 21 premiers signataires : Air France, Alstom, Areva, Auchan, Axa Entreprises, BNP Paribas, Calyon, Crédit Agricole, Dassault Systèmes, EADS, EDF, GDF Suez, HSBC France, MBDA, Safran, Saint-Gobain, Schneider Electric, Seb, Spie, Thales et Total.Faire grandir les PMEOpérationnel depuis septembre dernier, le Pacte PME International a reçu 70 demandes. Près de la moitié concernent le portage abri, un tiers le portage stratégique, le reste la version conseil. Près de la moitié ont été bouclés. Pour 2010, le comité Richelieu espère bien donner un grand coup d’accélérateur, en profitant de la notoriété montante du dispositif. 39 % des dossiers proviennent d’Ile-de-France, 12 % de Rhône-Alpes, 11 % des Pays de la Loire. L’Europe représente 30 % des destinations d’export, 26 % pour les deux Amériques. « A moyen-long terme, les critères d’évaluation porteront largement sur le chiffre d’affaires réalisé par la PME, le recrutement de personnel sur place et les emplois créés en France », précise Eric Jourdain, directeur général délégué du PPI.En effet, l’export apparaît aux yeux de la CGPME comme un vecteur incontournable de croissance, a fortiori en cette période de « reprise molle ». L’objectif visé par la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, est bien de corriger le manque de grandes PME françaises – près de 400 entreprises indépendantes (plus de 500 salariés) contre 5 000 en Allemagne. Si en 2009, Ubifrance a identifié 1 700 PME primo-exportatrices, l’Hexagone a perdu 10 000 entreprises exportatrices dans la décennie 2000. La France compte aujourd’hui près de 100 000 entreprises à l’export, soit trois fois moins qu’en Allemagne et aussi deux fois moins qu’en Italie.www.pactepme.org/international
L’association des PME innovantes (qui œuvre ici pour toutes les entreprises de tous secteurs) propose trois types de portage en fonction du degré de maturité de la stratégie d’internationalisation de la société demandeuse. Sachant que la durée moyenne de traitement d’un dossier avoisine aujourd’hui un mois. Premier échelon, le portage conseil s’adresse aux entreprises souhaitant réaliser leur avant-projet et leur business plan. Après s’être adressé en premier lieu à leur CCI ou à leur conseiller au commerce extérieur, elles seront mises en relation avec les porteurs idoines, qui leur feront gagner du temps et éviter certaines erreurs. Deuxième degré, le portage abri est dédié aux PME plus proches de l’implantation à l’étranger. Le grand groupe offre un hébergement et un support logistique à leurs salariés ou VIE (dans ce dernier cas, il faut d’abord contacter Ubifrance). Enfin, les entreprises sous-traitantes ou clientes d’un grand groupe membre du PPI feront appel au portage stratégique dans l’optique de se développer commercialement sur un marché donné.Alors que feu Partenariat France comptait 35 membres, le PPI dénombre aujourd’hui 26 grands groupes, susceptibles de porter les PME à l’export. L’objectif consiste à atteindre une cinquantaine de porteurs pour fin 2012, en les intégrant par vagues (une dizaine devraient faire leur entrée avant la fin du trimestre) et en diversifiant les secteurs d’activités (l’industrie agroalimentaire et la chimie seront notamment ciblées). Depuis le lancement du Pacte, Altran, Carrefour, le CEA, la DGA et Renault sont venus rejoindre les 21 premiers signataires : Air France, Alstom, Areva, Auchan, Axa Entreprises, BNP Paribas, Calyon, Crédit Agricole, Dassault Systèmes, EADS, EDF, GDF Suez, HSBC France, MBDA, Safran, Saint-Gobain, Schneider Electric, Seb, Spie, Thales et Total.Faire grandir les PMEOpérationnel depuis septembre dernier, le Pacte PME International a reçu 70 demandes. Près de la moitié concernent le portage abri, un tiers le portage stratégique, le reste la version conseil. Près de la moitié ont été bouclés. Pour 2010, le comité Richelieu espère bien donner un grand coup d’accélérateur, en profitant de la notoriété montante du dispositif. 39 % des dossiers proviennent d’Ile-de-France, 12 % de Rhône-Alpes, 11 % des Pays de la Loire. L’Europe représente 30 % des destinations d’export, 26 % pour les deux Amériques. « A moyen-long terme, les critères d’évaluation porteront largement sur le chiffre d’affaires réalisé par la PME, le recrutement de personnel sur place et les emplois créés en France », précise Eric Jourdain, directeur général délégué du PPI.En effet, l’export apparaît aux yeux de la CGPME comme un vecteur incontournable de croissance, a fortiori en cette période de « reprise molle ». L’objectif visé par la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, est bien de corriger le manque de grandes PME françaises – près de 400 entreprises indépendantes (plus de 500 salariés) contre 5 000 en Allemagne. Si en 2009, Ubifrance a identifié 1 700 PME primo-exportatrices, l’Hexagone a perdu 10 000 entreprises exportatrices dans la décennie 2000. La France compte aujourd’hui près de 100 000 entreprises à l’export, soit trois fois moins qu’en Allemagne et aussi deux fois moins qu’en Italie.www.pactepme.org/international