AnnabaL’artisanat, un métier en déperdition
Comment alors encourager et réhabiliter la profession d’artisan ? En tout état de cause l’artisanat algérien compte énormément d’activités comme la broderie, la dinanderie, la céramique, le travail de verre, la bijouterie, la tapisserie, la maroquinerie et autres qui de toute évidence existent dans la majorité des régions du pays. A ce propos, il y a lieu de souligner qu’actuellement, à l’échelle nationale, il y a plus de 45 000 artisans traditionnels travaillant dans des entreprises publiques ou à titre privé et qui sont confrontés au problème de commercialisation de leurs produits, ne disposant pas ainsi d’espaces adéquats pour mettre en valeur le fruit de leur travail. Dans la wilaya d’Annaba, les matières premières telles que le bois, l’argile ainsi que le fil d’or, très utilisé dans la broderie traditionnelle, sont disponibles. Il va sans dire que parmi les activités artisanales les plus réputées, il y a le costume traditionnel, la couture et la broderie de même que la fabrication de bijoux en argent et la peinture sur soie. Selon les statistiques fournies par la Chambre régionale de l’artisanat et des métiers de la wilaya, près de 300 artisans sont spécialisés dans la production de produits traditionnels et 75 autres exercent dans de nombreuses activités artisanales. Il faut savoir dans ce contexte que deux instituts nationaux de formation professionnelle et plus de dix centres communaux d’animation culturelle organisent chaque année des formations pour plus de 3 000 stagiaires pour des métiers d’artisanat, le développement de la poterie et la transformation du bois, a-t-on souligné. Oki Faouzi