PATRICK LE BERRIGAUD EUROPE fédérale/UNION POUR LA MEDITERANNEE consultant ingenieur conseil
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Social : Le microcrédit "première mesure" spécifique de l'UE destinée à soutenir l'emploi [Fenêtre sur l'Europe] L'Union européenne a approuvé formellement la création d'un mécanisme facilitant la concession de 100 millions d'euros sous forme de crédits aux chômeurs souhaitant monter une entreprise, comme "la première mesure" spécifique destinée à soutenir l'emploi à la suite de la crise, selon les termes employés par le ministre espagnol du Travail, Celestino Corbacho, à Bruxelles. Cet instrument permettra la concession d'environ 45 000 microcrédits pouvant atteindre jusqu'à 25 000 euros en vue de soutenir les initiatives en matière de création d'emploi des chômeurs et des petites et moyennes entreprises (PME) déjà existantes, menées par des personnes qui, comme les jeunes, ont des difficultés à accéder aux services bancaires traditionnels.Parmi les mesures mises en place par l'UE pour faire face aux conséquences de la crise économique internationale, il s'agit de "la première qui n'est pas en rapport avec le système financier mais avec l'emploi" a souligné M. Corbacho."Nous devons sortir de la crise non seulement en consolidant le système financier, mais aussi en générant de l'emploi et en incorporant au monde professionnel toutes les personnes qui ont (...) perdu leur poste pendant cette période" a souligné le ministre espagnol.Pour structurer l’accord dans le cadre de la stratégie 2020 et en vue du Conseil européen de printemps qui se tiendra les 25 et 26 mars prochains, M. Corbacho a souligné que le Conseil conçoit "qu’il convient d’aborder à court terme la question la plus importante", qui est "le thème de l’emploi", mais que cette stratégie doit également "considérer l’emploi et la cohésion sociale sur le long terme.""L’instrument de microfinancement sera opérationnel dans quelques mois. La somme va être investie par le biais du Fonds d’investissement européen, qui va soutenir des institutions de microfinancement dans plusieurs États membres. Ainsi, dans les pays où ces institutions de microfinancement sont déjà établies, les résultats se verront sans tarder et, au second semestre de cette année, tout sera pleinement opérationnel", a affirmé pour sa part le commissaire européen chargé de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des chances, Vladimir Spidla.
Le Maroc, un acteur de référence dans la zone Euromed La CGEM et Business Europe réclament une forte implication des institutions financières, notamment la BEI. Un Sommet historique pour un avenir commun. C'est la première fois que l'UE tient un Sommet bilatéral avec un pays du Sud de la Méditerranée. Une symbolique très forte qui conforte les choix économiques et politiques du Royaume. Le Sommet entrepreneurial tenu samedi dernier à Grenade au Palais des congrès et des expositions, à la veille du Sommet politique, témoigne de la volonté affichée par les chefs d'entreprise de renforcer davantage les relations économiques entre le Maroc et l'Europe des 27. A l'issue d'une journée de débats intenses, une déclaration a été prononcée conjointement par le président de la CGEM, Mohamed Horani, et son homologue espagnol, par ailleurs vice-président de l'instance patronale de l'UE, Business Europe, Gerardo Díaz Ferrán. La cérémonie de clôture a été présidée par le Premier ministre, Abbas El Fassi, et le chef du gouvernement espagnol (président en exercice de l'Union européenne), José Luis Rodriguez Zapatero. En évaluant les succès enregistrés dans les différents secteurs de la coopération économique, les chefs d'entreprise estiment qu'il est nécessaire de faire davantage d'efforts en vue d'obtenir une convergence de la dimension réglementaire, notamment dans les domaines des services et des marchés publics. De l'avis de tous, le Statut avancé, conclu en octobre 2008, est un cadre de coopération unique dans son genre dont l'objectif est de faire du Maroc « un acteur de référence dans la zone Euromed ». Les patronats des deux rives accordent à ce titre une extrême importance à l'engagement pris par le gouvernement marocain de mettre en place le Conseil économique est social (CES). A Grenade, la CGEM et Business Europe ont saisi l'occasion du Sommet pour recommander aux deux chefs de gouvernement la mise en place d'une coopération institutionnelle entre le CES marocain et le CES européen. S'agissant de l'Union pour la Méditerranée, tout en saluant l'installation récente du Secrétariat dont le siège se trouve à Barcelone, les entrepreneurs estiment nécessaire l'approfondissement de l'application des accords Sud-Sud, comme celui d'Agadir (les Européens souhaitent qu'il soit élargi au-delà des quatre pays signataires). Par ailleurs, les tables rondes sectorielles organisées en marge du Sommet patronal ont débouché sur de nombreuses idées et propositions intéressantes. Dans le domaine du transport maritime, les chefs d'entreprise souhaitent que la qualité des infrastructures portuaires soit accompagnée par une offre de services alliant régularité, qualité et prix compétitifs. « A l'instar de ce qui a été réalisé en 1999 avec la libéralisation des services maritimes de cabotage dans l'UE, nous jugeons nécessaire de permettre la libre circulation maritime régulière entre le Maroc et l'UE », lit-on dans la déclaration « économique » de Grenade. De même, au niveau du secteur énergétique, l'idée serait d'aboutir à un bouquet énergétique incluant l'ensemble des sources de production dont le nucléaire. Enfin, pour accompagner cet élan de coopération, la CGEM et Business Europe réclament une forte implication des institutions financières, notamment de la Banque européenne d'investissement, dans le financement des projets industriels et technologiques.
Après Picnik la semaine dernière, Google poursuit sa stratégie de croissance afin de renforcer ses services cloud avec le rachat de DocVerse.
D'après le Wall Street Journal, le géant du web aurait déboursé 25 millions de dollars pour se payer cet outil qui s'installe dans les logiciels de la suite bureautique Office de Microsoft (Excel, PowerPoint et Word) et offre un mode collaboratif en ligne. Chaque version modifiée des documents est sauvegardée sur des serveurs et les utilisateurs peuvent les consulter en ligne sans ouvrir un des logiciels Office.
Les deux fondateurs de DocVerse, Shan Sinha et Alec DeNeui ont travaillé chez Microsoft sur les technologies serveur SharePoint et SQL. « L'avenir des applications de productivité se trouve dans le nuage », annonce Google dans son communiqué. Interrogé par Reuters, Microsoft a répondu que cette annonce confirmait le fait que les utilisateurs voulaient travailler et collaborer avec les solutions Office.
Pour le moment, DocVerse maintient son service pour tous les utilisateurs actuels, mais les inscriptions sont fermées. (Eureka Presse)
JACQUES HUBERT-RODIER Rêve méditerranéen et réalité européenne Et si l'Union pour la Méditerranée, ce projet lancé en grande pompe la veille du 14 juillet 2008 par le président Nicolas Sarkozy, n'était pas morte ? Un peu loin des projecteurs de l'actualité euroméditerranéenne centrés sur la Grèce et son sauvetage, la semaine dernière son premier secrétaire général, un diplomate jordanien, Ahmad Massa'deh, a pris ses fonctions lors d'une cérémonie à Barcelone avec les représentants des 43 pays engagés dans ce processus. Après nombre de tractations, byzantines, pour surmonter des obstacles qui semblaient encore il y a peu insurmon-tables, six postes de secrétaire général adjoint ont été répartis : un Palestinien en charge de l'eau et de l'environnement, un Israélien pour l'enseignement, un Turc pour les transports, un Maltais pour les affaires sociales, un Grec pour l'énergie, et un Italien pour le financement des projets et des PME. Et l'on espère qu'un représentant d'un pays du Maghreb, Maroc ou Tunisie, soit désigné, lors du prochain sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement de juin prochain en Espagne, à la coprésidence pour le Sud, une fonction occupée actuellement par l'Egypte. Tout cela tient du « petit miracle », comme l'a dit la semaine dernière à Barcelone le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Surtout si l'on remonte à novembre dernier où l'annulation du sommet prévu à Istanbul en raison de la crise de Gaza avait été considérée comme la mort de l'institution naissante. Mais il y a aussi le facteur « chance ». L'Espagne, après avoir obtenu le siège à Barcelone du secrétariat, assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne et a voulu reprendre le flambeau de la France pour l'Euroméditerannée qui apparaît ainsi en continuité avec le processus, moribond, de Barcelone de 1995. Et l'on peut encore ajouter le fait que, le week-end dernier, comme si l'on parvenait enfin à rapprocher les deux rives du bassin, à Grenade, l'une des villes symboles mêmes du mélange des civilisations méditerranéennes, le Maroc a été le premier pays arabe et du Sud à partager un sommet avec l'Union européenne à vingt-sept. Tout cela pourrait n'être qu'institutionnel. Mais aujourd'hui les promoteurs de l'Union pour la Méditerranée (UPM) veulent mettre en avant de premières réalisations concrètes notamment dans le cadre du plan solaire et la mobilisation de financements privés à côté de financements nationaux et multilatéraux. Le Japon même aurait pris des engagements et plus de 230 projets, dans l'éducation, le solaire, les autoroutes de la mer, l'enseignement ou encore la protection civile ont été examinés. L'idée des promoteurs est de parvenir à une sorte de « géométrie variable » entre les différents pays pour le financement des projets afin qu'aucun ne puisse bloquer à lui seul l'ensemble comme ce fut le cas avec la règle de l'unanimité dans l'Union européenne dans certains domaines. Et que les financements publics aient un effet de levier. Politiquement, seule la Libye boude encore le projet. Certes ! Il faut reconnaître une incontestable, et discrète, avancée. Mais est-ce à dire que l'UPM pourrait jouer le rôle de ce que fut en son temps la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca) qui avait permis de mettre les bases de ce qui est devenu l'Union européenne ? On en est évidemment très loin. Les rives nord et sud de la Méditerranée restent toujours éloignées, et il ne s'agit pas de géographie par la mer, mais par les niveaux disparates de développement entre les deux rives. La suspicion existe toujours. Les relations entre la France et l'Algérie sont très loin d'être apaisées. Le Maghreb, ni le « petit » (Algérie, Maroc, Tunisie) ni, a fortiori, le grand (avec la Mauritanie, toute la Libye), n'existe en tant qu'entité économique. Même la question de Chypre n'est pas résolue. De plus, contrairement à ce qui s'est passé dans les années 1950 en Europe entre Français, Allemands et Italiens, les Israéliens et les Palestiniens n'ont pas encore pris le chemin de la paix. Ce qui rend très difficile la réalisation au Proche-Orient de ce projet. Aujourd'hui, la Turquie, dont l'entrée dans l'Union européenne est de plus en plus lointaine si ce n'est définitivement ajournée, se tourne vers son autre espace, vers l'est, vers l'Iran notamment. Ce qui risque encore plus de compliquer les choses. Et il n'est pas encore certain que l'Allemagne, après avoir torpillé le projet initial du président Sarkozy d'Union méditerranéenne qui visait avant tout à sortir du « paternalisme » dans les relations nord-sud du bassin, soit totalement convaincue de cette nouvelle institution alors que l'heure est au resserrement des politiques budgétaires dans toute l'Europe. La Commission européenne n'a, elle, accepté d'y participer qu'à reculons. Ce qui a obligé à élargir le projet aux 27 pays européens y compris au nord. De plus, en France même les jalousies entre diplomates et conseillers à l'Elysée n'ont pas toujours facilité la tâche du lancement du projet. La finalité de l'entreprise, celle d'un jour parvenir à assurer la paix, la stabilité et la prospérité, entre tous les voisins de la rive sud, n'est en tout cas pas pour demain. Mais là où les promoteurs de l'UPM ont raison, c'est qu'il faudra bien, non pas quelques mois, mais dix ou vingt ans, pour voir si les projets encouragés par cette institution ont bien été réalisés. C'est à cette aune-là que l'on pourra juger, la réussite ou l'échec, et non pas seulement à la capacité de construire une nouvelle institution et à réunir des sommets. Le rêve méditerranéen attend, lui, depuis si longtemps.
Un carrefour pour le développement de toute la région
Le ministre des travaux publics, qui a effectué une visite d'inspection dimanche dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, a considéré que cette wilaya située dans le centre-est du pays, occupe une position "privilégiée" dans le processus de développement de toute la région. Il étayera son propos en précisant que la position de cette wilaya est "confortée par l'existence d'un réseau routier moderne de 1.741 km de long", a ajouté le ministre avant de se féliciter de "l'évolution palpable" enregistrée au niveau de ce réseau, et de préciser que 431 millions de DA ont été retenus au bénéfice d'Oum El Bouaghi dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 pour financer 83 projets au profit du secteur des travaux publics. Au cours de sa tournée dans cette wilaya, M. Ghoul s'est enquis de l'impact des travaux récemment entrepris au niveau du PK (point kilométrique) n° 10, sur la route nationale n° 10, à la sortie Ouest de la ville de Sigus (50 km au nord d'Oum El Bouaghi). Sur site, répondant à des préoccupations soulevées par les techniciens à propos du problème de glissement de terrain rencontré sur le site de ce projet, le ministre a affirmé que la solution "réside dans le reboisement", procédé tout indiqué, selon lui, pour empêcher les mouvements de sol. Le ministre des Travaux publics a également exhorté les cadres locaux de son département à privilégier la qualité des travaux en matière d'infrastructures de base de sorte à mieux répondre aux exigences du développement local, avant de faire part de sa satisfaction quant à l'exécution "à 99 %" des actions engagées au profit du secteur, au titre du plan quinquennal 2005-2009, permettant la création de 2.000 emplois. Dans la commune de Aïn Fakroune, M. Ghoul a inspecté la nouvelle voie de contournement de cette localité commerçante, sur 11 km, avant d'inaugurer la neuvième des dix maisons cantonnières retenues pour la wilaya d'Oum El Bouaghi et de visiter l'évitement et l'ouvrage d'art construit au Sud de la même ville pour 300 millions de dinars. R.R.
UE2020 : après les objectifs, les outils [Fenêtre sur l'Europe] Si les ministres jugent les objectifs de la nouvelle stratégie européenne UE2020 en phase avec leurs priorités, ils s’interrogent néanmoins sur la façon de les atteindre et surtout, sur les outils à utiliser. C’est ce qui ressort des interventions des ministres des Affaires sociales sur la nouvelle stratégie européenne en matière de croissance pour les dix années à venir, UE2020, à l’occasion du Conseil Emploi et Affaires sociale du 8 mars (c’était la 3000ème session du Conseil des ministre de l’UE).
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