阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门
指出了圖像訪問阿爾及爾規劃信息

羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Friday, December 31, 2010

Google Doodle fête le Réveillon du jour de l’an 2011

Algerie allégement fiscal pour la relance du secteur du tourisme





Plusieurs mesures d’allégement fiscal pour la relance du secteur du tourisme
Le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Smail Mimoune , a affirmé jeudi à Alger que l’Etat a pris une série de mesures d’allégement fiscal pour la relance du secteur du tourisme.

Répondant à une question orale posée par un député de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Mimoune a affirmé que l’Etat a adopté plusieurs mesures fiscales en vue de relancer l’investissement dans le domaine du tourisme, depuis la promulgation de La loi de finances complémentaire (LFC 2009). Parmi les mesures prises, le ministre a cité « l’exemption de l’impôt sur les activités professionnelles concernant le chiffre d’affaires réalisé en devises en matière d’activités touristiques hôtelières, balnéaires, de restauration et voyages ». Il s’agit également de la réduction de taxe sur la valeur ajoutée de 17% à 7% sur les prestations relatives aux activités touristiques et l’application d’un taux d’intérêt de 3% pour les crédits bancaires destinés à la modernisation des hôtels dans le nord et de 4,5% pour la modernisation des structures hôtelières du sud du pays, a-t-il ajouté.

Thursday, December 30, 2010

Algerie Alger Facebook


L’histoire du fondateur de Facebook projetée à Alger
“The social network”, un long-métrage qui raconte l’histoire du fondateur du réseau social Facebook, a été projeté mercredi pour la première fois en Algérie à la salle Cosmos à Alger. Ce film de deux heures, qui brosse le portrait du fondateur de Facebook, Mark Zukerberg, est sorti officiellement dans les salles le mois d’octobre dernier. Ce film de David Fincher raconte les premières années du site créé en 2004 sur le campus de Harvard, dans lequel Jesse Eisenberg incarne Mark Zuckerberg, PDG de Facebook. Certains spectateurs ont avoué leur surprise de savoir qu’il y a eu “tant de conflits” autour de la création de “leur réseau favori”. “Je ne me suis jamais amusée à imaginer l’histoire de la création de Facebook, mais si j’aurais eu à le faire, je n’aurais pas conçu l’histoire telle que je l’ai vue aujourd’hui, beaucoup trop de conflits et de trahisons”, a estimé une jeune spectatrice approchée après la fin de la projection.

Le scénario du film est basé sur le livre de Ben Merich “La revanche d’un solitaire-La véritable histoire du fondateur de Facebook”.
La projection du film continuera jusqu’au 2 janvier à raison d’une séance par jour et de 3 après cette même date, d’abord dans la salle Cosmos et ensuite dans d’autres, probablement dans la salle “Algéria”, a indiqué Ryad Ayad, distributeur du film en Algérie. Il a expliqué, par ailleurs, qu’il n’a pas voulu faire autre promotion de cette première projection. Le résultat n’était pas décevant car une bonne partie de la salle était remplie.

Le réseau social Facebook compte quelque 500 millions d’utilisateurs à travers le monde. En Algérie les “facebookers” se dénombrent à 1,4 million, soit 4% de la population globale et 30% de la population connectée, selon des chiffres avancés lors d’une présentation précédant la projection du film.

APS

Algerie économie 2010 FMI


elmoudjahid.com
Selon le FMI et la Banque mondiale,Bonnes performances économiques de l’Algérie en 2010
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont réaffirmé à plusieurs occasions, durant l’année 2010, le maintien des performances économiques relatives de l’Algérie en dépit d’un contexte économique mondial marqué par une lente reprise et des incertitudes.

A travers son conseil d’administration et l’ensemble de ses rapports publiés à l’occasion de la tenue de ses deux réunions annuelles durant l’année en cours, le FMI a constamment noté avec satisfaction les réalisations économiques de l’Algérie tout en soulignant que le pays reste confronté à de nombreux défis.

»La croissance hors hydrocarbures a été vigoureuse, l’inflation est restée faible et l’Etat a accumulé une épargne considérable dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) pour financer un vaste programme d’investissement public tout en ramenant les dettes publiques et extérieures à de très bas niveaux », a observé le conseil d’administration du Fonds dans le cadre de la revue annuelle des relations entre les deux parties. Pour lui, l’Algérie a fait face au ralentissement de l’économie mondiale à partir d’une position relativement solide, tout en relevant la position financière extérieure confortable, appuyée par des réserves officielles de devises substantielles qui fait d’elle un pays nettement créancier, et un taux de change effectif réel proche de son niveau d’équilibre. Les administrateurs du FMI ont souscrit à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du FMI, en félicitant en particulier les autorités algériennes pour les politiques financières prudentes quelles ont menées et qui ont permis d’accroître sensiblement le matelas de devises, réduire la dette publique et extérieure à un bas niveau et accumuler une épargne budgétaire. Sur la question du taux de change, le FMI a également salué la politique menée par l’Algérie la considérant compatible avec la stabilité extérieure à moyen terme. Les conclusions du prochain conseil d’administration devraient maintenir les même appréciations et les mêmes projections.

Sur la base d’évaluations macro-économiques positives, le FMI a prévu des taux de croissance positifs pour l’Algérie sur les deux années 2010 et 2011, en estimant que la croissance devrait s’établir à + 3,8 % en 2010 pour remonter à +4 % en 2011 (contre +2,4 % en 2009).

Même pour la question de l’emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaît des baisses consécutives en Algérie passant de 10,2 % en 2009 à 10 % en 2010 avant de se replier encore à 9,8 % en 2011.

Lors de sa première visite à Alger en novembre dernier, l’actuel directeur général du FMI, M. Dominique Strauss-Kahn, a abondé dans le même sens en soutenant que malgré un contexte international incertain, l’Algérie continue d’enregistrer de bons résultats économiques tirés par les dépenses publiques. En vertu des réformes en cours dans cette institution internationale, la quote-part de l’Algérie au FMI a été modifiée dans le sillage de la révision générale des quotes-parts approuvées par le conseil d’administration du Fonds en novembre dernier.

Cette quote-part passera de 1,25 milliard de DTS (l’équivalent de 1,92 milliard de dollars) à 1,88 milliard de DTS (l’équivalent de 2,89 milliards de dollars), soit 0,41 % de la totalité des quotes-parts du FMI.

La révision générale des quotes-parts du FMI, qui doit être mise en place d’ici octobre 2012, a entériné un transfert de plus de 6 % des quotes-parts au profit des pays émergents et des pays en développement dynamiques, qui ont été prélevées sur celles des pays surreprésentés (pays de l’OCDE), tout en protégeant les quotes-parts relatives des pays membres les plus pauvres.

A ce propos, il est observé que dans les différentes réunions du Comité Monétaire et Financier International (CMFI) du FMI, l’Algérie avait toujours réclamé, au nom du groupe des pays qu’elle représente (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie), une réforme des quotes-parts pour améliorer leur distribution entre pays avancés et pays émergents ou en développement. La Banque mondiale a, pour sa part salué l’amélioration de la croissance économique de l’Algérie en 2010 conjuguée à une amélioration de la balance des comptes courants, tout en établissant des pronostics positifs sur l’année 2011.

Pour la BM, les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), dont l’Algérie, jouent le rôle moteur dans le redressement de cette région.

Par ailleurs, dans le cadre de partenariat stratégique entre la Banque mondiale et l’Algérie, en préparation actuellement, il est prévu la poursuite d’activités d’assistance technique en appui à certaines actions du gouvernement dans les domaines de l’agriculture, des finances, de l’environnement et de la prospective.

A cet effet, la vice-présidente de la BM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Mme Shamshad Akhtar, a effectué une visite de travail en Algérie en mai dernier dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie de partenariat durant la période 2010-2013.

Sur le plan de l’économie verte, la BM a également observé que l’Algérie faisait partie des 14 pays à revenu intermédiaire ayant élaboré des programmes importants pour rééquilibrer leurs sources d’énergie en investissant dans les projets d’énergies renouvelables à grande échelle, en tant que sources fiables d’accès à l’énergie pour leurs populations.

Cofinancés à des taux concessionels par le Fonds pour les technologies propres géré par la Banque mondiale, ces programmes portent sur trois projets de centrales solaires hybrides à Naâma, Hassi Rmel et Meghaïr, sachant qu’avec un potentiel solaire considéré comme l’un des plus importants de la Méditerranée, l’Algérie ambitionne de porter à 6 % la part des énergies renouvelables dans sa production électrique à l’horizon 2015.

Accord d'association Algérie-UE 2010-12-30



A quand un partenariat gagnant-gagnant ?


" Déséquilibré ", c'est la conclusion à laquelle est arrivée la partie algérienne après cinq ans d'application de l'accord d'association avec l'Union européenne. Des années qui ont profité, de l'avis des experts, aux entreprisses européens qui ont bénéficié des avantages du démantèlement tarifaire au moment ou les sociétés algériennes peinent à se positionner dans un marché européen connu pour sa rigueur et ses innombrables barrières. Des pertes, il y en a eu du côté algérien, et elles se chiffrent en milliards de dollars. Plus grave encore, la tendance haussière est prévue pour les années à venir. Des chiffres officiels qui parlent d'un manque à gagner estimé à 1,5 milliard de dollars qui pourrait atteindre 7 milliards de dollars en 2017. Les projections sont ainsi négatives pour toute l'économie nationale, qui mise pourtant sur la diversification des ses ressources et la diminution de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. D'où l'importance de la dernière réunion qui a regroupé les deux parties à Bruxelles au mois de juin dernier au cours de laquelle l'Algérie a réitéré son attachement à un accord gagnant-gagnant. L'évaluation faite, et le bilan est presque mitigé d'autant que l'Europe reste l'un des partenaires clé en matière d'échanges commerciaux avec des volumes en constante augmentation de " 80% " en quatre ans seulement. Première réaction et première décision prise par l'Algérie, la suppression des préférences tarifaires pour 36 produits importés du Vieux continent, et ce à compter du 1er janvier 2011. La liste comporte notamment des produits agricoles bruts ou transformés qui bénéficiaient auparavant d'avantages douaniers allant de 20% à 100%. En plus, l'Algérie " désire renégocier avec l'UE une liste négative de 1.740 produits industriels sur lesquels des droits de douanes seront imposés et le recul du démantèlement douanier et tarifaire de trois années (horizon 2020) au lieu de 2017 ". Mais le point nodal demeure le niveau des investissements directs européens en baisse ces dernières années. L'Europe reproche au gouvernement algérien son " protectionnisme ", dicté, il faut le dire par une conjoncture internationale où la crise économique à contraint les économies réputées les plus libérales à se replier sur elles-mêmes. Face à cette frilosité, le gouvernement algérien a décidé de changer de cap en matière d'IDE en précisant clairement que toute entreprise étrangère souhaitant investir en Algérie doit désormais s'associer à hauteur 51% avec des entreprises algériennes. Une mesure qui n'a pas été du goût de la partie européenne qui voit dans cette disposition un frein de plus à l'implantation des entreprise européennes, confrontées déjà comme elles l'ont souvent signalé aux lourdeurs bureaucratiques. Et ce n'est pas tout, l'UE trouve que les réformes économiques engagées par l'Algérie sont insuffisantes et le processus est aussi très long.
La zone de libre-échange sur laquelle les deux parties ont convenu depuis 2005 parait ainsi semée d'embûches et chaque partie tente d'en tirer profit même si dans la balance actuelle des échanges commerciaux, l'Europe est bien lotie alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures ne représentent que 1,3 milliard de dollars en 2009. Situation inquiétante pour un pays qui offre pourtant des opportunités d'investissement et une aisance financière sans précédent.
Abdelghani M.

Une liste négative pour protéger l'outil de production
La menace est réelle, une année après l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange. L'économie nationale fait face à un flux de produits importés de ces pays qui peuvent être préjudiciables à l'outil de production national. Des chefs d'entreprise ont tiré la sonnette d'alarme, déclarant que le risque de voir des unités entières mettre la clé sous le paillasson n'est plus écarté.
Le ministère était plus que sollicité pour trouver une issue à cette situation, pour le moins imprévue.
Cela dénote, en tout cas, à la fois la faiblesse des dispositifs mis en place pour anticiper de tels scénarii et aussi le niveau atteint par les autres pays arabes en matière du commerce extérieur, réussissant ainsi à exporter des produits de qualité puisqu'ayant trouvé preneur au niveau local.
En tout, ce sont pas moins de 1 500 produits inscrits sur la liste négative ou interdits d'importation. En face, peu de produits algériens ont réussi à s'imposer sur les marchés arabes. Comme quoi la réciprocité n'est pas du tout le slogan de ces échanges qui, une fois de plus, ne profitent pas à notre économie.
A. M.

AMAZIGH Youtube

Lalla Fatma N'Soumer


Lalla Fadhma N'Soumer (1830 - 1863), est une personnalité de la résistance des Kabyles (Zouaouas:dénomination historique des Kabyles du Djurdjura) contre la conquête de la Kabylie par la France dans les années 1850.Née en 1830 en Haute Kabylie, région nord-est de l'Algérie, dans un village du nom de Ouerdja, proche de Ain El Hammam - (ex Michelet). Fille du cheikh Ali Ben Aissi et de Lalla Khlidja, son père est le chef d'une école coranique liée à la zaouïa Rahmania de sidi Mohamed ibn Abderahmane Abu Qabrein. Fathma mémorise le Coran très jeune en écoutant son père psalmodier les versets. Elle est de souche maraboutique, d'une grande beauté, d'après la tradition orale et les icônes qui lui sont consacrées. Comme il est de coutume dans ces régions et à cette époque, on veut la marier. Malgré la multitude de prétendants, elle refuse. Ses parents déclarent qu'elle est possédée et l'enferment dans un réduit. Elle en sort transformée : Dieu lui a révélé sa foi. Sa famille insiste pour la marier refusant de voir que leur fille est déjà ailleurs. Elle est mariée de force à son cousin, refuse de consommer le mariage et se retrouve rapidement répudiée. Effet fatal, elle est mise en Quarantaine ainsi que sa famille. A cette période de sa vie. Fathma est prise pour folle. Elle passe des journées à marcher, elle arpente entre le lever et le coucher du soleil les montagnes de son village. Elle demande à quitter son village pour rejoindre son frère, cheikh du village de Soumer. Sous sa protection elle se met à apprendre le Coran et l'astrologie. Après la mort de son père, elle dirige avec son frère l'école coranique. Elle enseigne le Coran aux enfants et s'occupe des pauvres.

Un grand économiste et ami du peuple algérien vient de s’éteindre



Décès du professeur Gérard Destanne de Bernis
Un grand économiste et ami du peuple algérien vient de s’éteindre
30-12-2010

Par Abdelatif Rebbah

Le 24 décembre, un grand ami de l’Algérie, le professeur Gérard Destanne de Bernis nous a quittés. Il avait 82 ans. L’économiste Gérard de Bernis faisait partie de ces hommes de sciences, mus par des idéaux humanistes élevés, qui mettent leur savoir au service de la libération des peuples et de leurs progrès. Un choix de vie qu’il avait décidé dès sa prime jeunesse étudiante. Militant chrétien de gauche dans la lignée du grand penseur François Perroux, l’étudiant en droit, Gérard de Bernis, un court temps président de l’Unef en 1950, devient communiste, les causes de la libération nationale et d’émancipation sociale se confondant naturellement dans son engagement. En 1962, le peuple algérien sortait laminé par le bas, d’un règne de près d’un siècle et demi de colonialisme, ce «sous-ensemble du capital, militairement violent». Le jeune Etat indépendant, confronté dans le même temps à des tâches écrasantes multiples et variées, comptait dramatiquement ses maigres ressources qualifiées pour administrer le pays, nourrir et soigner sa population, former ses enfants, construire ses infrastructures, gérer et développer son économie. Un architecte par-ci, un agronome par-là, quelques avocats, de rares ingénieurs sans pratique industrielle, des médecins et enseignants en flagrant sous-effectif… Gérard Destanne de Bernis, alors professeur à la Faculté de droit et de sciences économiques de Grenoble, était de ceux, au final de bien nombreux amis aujourd’hui oubliés, qui ont traversé les frontières, quitté les écoles, les facultés, les centres de recherche ou les laboratoires où ils officiaient pour mettre leurs compétences au service du peuple algérien. Ils pouvaient être chrétiens, chrétiens de gauche, communistes ou trotskystes. Ils avaient tous la profonde conviction d’une unique condition humaine et d’une nécessaire justice à promouvoir parmi les hommes. Aujourd’hui encore, leurs hautes figures nous perpétuent un espoir de vraie fraternité entre les hommes. Ils avaient pour noms André Mandouze qui prit en charge la difficile mission de poser les fondements de l’Université moderne d’un peuple maître de sa destinée, l’agronome René Dumont, auteur d’une étude sur la réforme agraire en Algérie indépendante publiée en mars 1961, dans la revue Les temps modernes et venu dès janvier 1963 étudier les principales mesures pour asseoir les conditions de sa réussite, Pierre Cot, agrégé de droit qui apporta une contribution déterminante à la mise au point du dossier de renégociation des clauses pétrolières des Accords d’Evian et des centaines d’autres spécialistes de différentes disciplines moins connus ou anonymes qui témoignaient, sur le terrain, par les actes, de leur solidarité avec les Algériens, permettant à la rentrée scolaire et universitaire 1962/63 de se dérouler, aux candidats au bac de le passer, à la campagne labours-semailles de se réaliser, etc.

Au service du développement
Observateur attentif des problèmes de la formation du sous-développement et surtout entièrement penché sur l’étude des perspectives et voies possibles d’en sortir dans des délais rapides, Gérard de Bernis avait pu vérifier tout spécialement sur le cas algérien «cette double capacité de l’industrie à créer tout à la fois, mais d’une manière différente, les industrialisés et les non-industrialisés». En Algérie, faisait-il constater, en 1963, dans une contribution à une étude présentée par François Perroux et intitulée Problèmes de l’Algérie indépendante (n° hors-série de Tiers-Monde. PUF 1963), l’industrie coloniale étrangère à la société algérienne, non seulement ne l’avait pas attiré à elle, mais encore elle l’avait mise radicalement en cause, faisant du peuple algérien, un non-industrialisé et de l’Algérie un pays sous-développé. (Gérard Destanne de Bernis, l’industrialisation en Algérie, pp.125-137). L’indépendance politique, écrit-il, contribue à modifier ce contexte : l’industrie y perd son caractère étranger, voire agressif. Bien plus, l’industrialisation est revendiquée comme le moyen de supprimer la situation de dépendance économique qui subsiste après l’indépendance politique. Encore faut-il, pour que le processus d’industrialisation puisse concrètement se réaliser, insiste d’emblée Gérard de Bernis, que la grande masse de la population l’accepte. L’industrie doit, pour cela, prouver, poursuit-il, que loin de faire concurrence à d’antiques activités, elle est le principe même de leur modernisation et de l’amélioration des niveaux de vie. Prenant l’exemple du chemin de fer, le professeur De Bernis s’attache à montrer en quoi il constitue l’exemple de «l’industrie» qui ne tire pas son importance de ce qu’elle produit (le service du transport) mais de ce qu’ elle est susceptible de promouvoir, la série des activités amont entraînées par la création du chemin de fer, création des usines de fabrication des rails, des waggons, etc, activités du secteur métallurgique et sidérurgique. Or, fait-il remarquer, ce sont les industries françaises de ces produits qui ont alimenté l’Algérie. Le chemin de fer algérien a exercé les effets de développement habituels… en France et non pas en Algérie ! C’est ce que Gérard de Bernis appelle une industrie non industrialisante pour notre pays. L’Algérie indépendante ne peut pas reproduire ce schéma d’éviction d’une industrialisation endogène, générateur du sous-développement.Le produit de l’industrie industrialisante doit être destiné au pays lui-même, c’est-à-dire à la fois consommable dans le pays et consommé effectivement (par opposition à produit pour l’exportation). Il doit faire partie de la catégorie des produits porteurs de progrès, c’est-à-dire susceptibles d’accroître la productivité du travail dans les autres secteurs. Les
traditionnels et discutables dilemmes industrie-agriculture ; industrie lourde-industrie légère se résolvent, pour De Bernis, dans le long terme du développement économique. Toute augmentation du niveau de vie de la population algérienne, massivement rurale, argumente-t-il, est liée à une augmentation de la productivité du travail agricole dont l’une des conditions essentielles, à côté des nécessaires transformations structurelles, est fournie par l’industrie.

Défenseur de l’indépendance économique
Dans ce sens, explique-t-il, une liaison essentielle relie étroitement, la réforme agraire- préparation et ouverture du milieu au progrès- et l’industrialisation- modernisation de l’agriculture sous l’impulsion de l’industrie. Il ne sert à rien de produire des engrais, par exemple, si les paysans ne sont pas disposés à les utiliser ; il ne sert à rien d’amener ces paysans à les désirer si l’industrie ne les leur fournit pas. Déterminante pour le progrès de l’agriculture, cette industrie va en même temps livrer aux autres secteurs industriels les bases mêmes de leur construction : sidérurgie, métallurgie, mécanique, plastiques, chimie, ciment. Des industries qui ont le double avantage, faisait-il encore observer, de valoriser une ressource abondante du sous-sol algérien, le gaz naturel, et de porter l’industrie algérienne sur les techniques les plus progressives.Le professeur De Bernis préconisait cette orientation conformément d’ailleurs aux priorités retenues par le Programme de Tripoli et confirmées en 1964 par la Charte d’Alger.Elles firent, on le sait, le malheur des conseillers de la Banque mondiale qui rodèrent un temps, vers 1966, dans notre pays, dans l’espoir de nous refiler leurs recettes. Surtout, elles permirent à l’Algérie d’édifier en un temps record une base industrielle diversifiée qui fournit à des centaines de milliers d’Algériens un emploi stable et valorisant et des qualifications dans tous les domaines d’activité économique, ouvrant en même temps, la porte naguère verrouillée des responsabilités techniques et gestionnaires à des milliers de cadres et techniciens.Si une vulgate intéressée dépitée de ne pas avoir pu réserver les ressources de notre pays à l’insatiable appétit des multinationales et de leurs sous-traitants a voulu réduire la pensée du professeur De Bernis à un trivial et vulgaire primat de l’industrie lourde, source de gâchis, une génération d’étudiants en sciences économiques, enfants sans complexes de l’Algérie indépendante, sait ce qu’elle doit à l’enseignement et à l’apport novateur de cet économiste fécond qui a forgé les armes théoriques pour penser et concevoir les fondements stratégiques d’une politique de développement national authentique et au service du progrès du peuple algérien. Pour lui, l’indépendance nationale et la construction d’un système productif national allaient de pair. Aujourd’hui, avec l’échec avéré de plus d’un quart de siècle de politiques économiques libérales, on peut mesurer à quel point cette vision était fondamentalement juste et combien demeurent actuels ses enseignements.

A. R.

*La liste est bien plus longue de ces intellectuels de renom qui sont venus du monde entier apporter au peuple algérien leur savoir et leurs compétences, auxquels il faudra un jour rendre l’hommage qu’ils méritent, parmi lesquels, les géographes André Prenant, Yves Lacoste, Jean Dresch, l’historien André Nouschi, les économistes Charles Bettelheim, Jacques Peyrega et bien d’autres encore, universitaires, ingénieurs ou médecins dont la génération de l’indépendance garde le souvenir de l’aide amicale.

Caravane aux sources de la culture amazigh




Caravane aux sources de la culture amazigh : Les participants soulignent la profonde influence musulmane
Riche et variée, la culture amazigh est d’inspiration musulmane, évidemment. Au-delà du constat, au-delà de la reconnaissance légitime de ce fait, il est certainement utile de rappeler que ce profond ancrage spirituel de la culture amazigh a contribué grandement à la consolidation de la personnalité algérienne et à son affirmation à travers les âges.

Riche et variée, la culture amazigh est d’inspiration musulmane, évidemment. Au-delà du constat, au-delà de la reconnaissance légitime de ce fait, il est certainement utile de rappeler que ce profond ancrage spirituel de la culture amazigh a contribué grandement à la consolidation de la personnalité algérienne et à son affirmation à travers les âges. Face à la mondialisation effrénée, face aux mutations que connaît le pays, face aux multiples dangers qui nous guettent, l’attachement aux principes et valeurs culturelles, qui ont fait la gloire du peuple algérien à travers l’histoire, constitue un des plus solides remparts. C’est pourquoi, en tant que force vive de la nation, la jeunesse algérienne est interpellée aujourd’hui, afin de prendre son destin en main et de résister farouchement aux tentatives sournoises d’acculturation et d’aliénation, propices à la division de ses rangs et à sa destruction. Comment ? Avec quels moyens ? Toute la question est là. Conscient de la situation qui prévaut sur le terrain, conscient aussi des défis, le ministère des Affaires religieuses et du Wakf a pris le taureau par les cornes et a mis sur pied des caravanes scientifiques et culturelles qui sillonneront les principales régions du pays, en vue de renforcer les voies du dialogue et de la communication avec les populations locales, et rappeler au passage, la nécessité impérieuse pour tout un chacun, notamment la jeunesse, de défendre et préserver son riche patrimoine culturel, en sa qualité de base fondamentale de l’identité nationale. Cette initiative est d’autant plus la bienvenue qu’elle intervient durant le mois de novembre, le mois qui a vu le déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre, il y a 56 ans, qui a permis au peuple algérien après sept ans et demi de lutte acharnée contre l’occupant colonial, de recouvrer ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance.

Un accueil populaire chaleureux

Dans ce contexte, la première caravane scientifique et culturelle a effectué, une large tournée dans les wilayas de Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bejaia et Bouira, du 23 au 26 novembre courant, sur le thème « Les valeurs spirituelles dans la culture amazigh. » Initiée par la direction de la culture du ministère des Affaires religieuses et du Wakf, en collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées, la manifestation a été bien accueillie par les habitants de cette importante région du pays, lesquels ont, malgré les mauvaises conditions atmosphériques et l’éloignement, pour certains d’entre eux, tenu à participer massivement, et, aussi, activement, aux nombreuses conférences-débats organisées à cette occasion, en vue de mettre en relief les valeurs spirituelles musulmanes dans la culture amazigh. Face à des auditoires riches et perspicaces, les professeurs et enseignants, issus de plusieurs universités du pays, ont abordé les divers aspects de la culture amazigh en soulignant à cet égard l’importante influence musulmane. Ceci est d’autant plus vrai que les populations amazighs, qui ont embrassé l’islam, à l’appel d’Okba Ibn Nafaâ, se sont fait un devoir de traduire cet engagement sincère en faveur de l’islam dans leur culture ancestrale, notamment à travers leur organisation sociale (Tadjmaât), leurs us et coutumes, leurs fêtes, leurs proverbes et dictons, leurs récits et légendes, leurs poésies et leurs invocations à la gloire de Dieu et du Prophète (QSSSL). Dans ce contexte, le rôle éminemment important des zaouïas et des savants et chouyoukh de la Kabylie — la région de M’chedellah à elle seule en comptait un millier, selon les historiens — a été particulièrement souligné par les divers conférenciers, notamment pour ce qui est de l’enseignement coranique, la connaissance des règles de la religion musulmane et le hadith du Prophète (QSSSL), sans oublier de rappeler au passage la part considérable prise par ces lieux de prière et de méditation dans la longue résistance du peuple algérien face à l’occupant colonial.

Assurer la continuité culturelle entre les générations

En donnant le coup d’envoi de cette caravane scientifique et culturelle, mardi dernier, à Dar El Imam, le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, le Dr Bouabdellah Ghlamallah, a souligné les divers aspects de la vie quotidienne en Kabylie en rappelant à cet égard l’influence prépondérante de l’islam dans la culture amazigh ancestrale. Dans ce cadre, il a évoqué la nécessité de rétablissement de la « continuité culturelle » entre les générations, à mettant en relief le rôle éminemment important joué par les zaouïas et les innombrables savants de la région des «Zouaouas» dans la défense et la préservation des composantes de l’identité nationale.
Justement, c’est par la présentation de la vie et de l’œuvre poétique et philosophique d’un sage homme de la région, en l’occurrence cheikh Mohand Oulhocine (1838-1901), qu’a été inaugurée cette manifestation à Boumerdès, première étape de cette vaste tournée dans les sources de la culture amazigh. Dans ce cadre, le conférencier Arezki Ferrad a mis en relief la profonde influence musulmane dans les vers, citations et sentences de l’homme de culture soufie. Quant à M. Saïd Maouel, directeur central au ministère, il a tenu particulièrement à lancer un SOS dans lequel il a exhorté les participants à réagir rapidement et énergiquement pour sauver la jeunesse des dangers multiples qui la guettent aujourd’hui, en parlant des effets néfastes de la mondialisation, des mutations actuelles, de l’acculturation, de l’aliénation…
Après l’exposé du Dr Ahmed El Hamdi (U. d’Oran) sur la contribution des savants amazighs dans la propagation et le rayonnement de l’islam dans le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne, la caravane s’est dirigée vers la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou où elle a entamé son riche programme d’activités, comprenant quelque 8 conférences-débats, parmi lesquelles celle du Dr Mohamed Si Youcef (U. de Tizi-Ouzou), intitulée « La chariaâ et le droit coutumier amazigh », qui a attiré particulièrement l’attention des nombreux participants et universitaires de la région.

Qui a entendu parler des isefra d’Arezki Ouhouache ?

Quant au Dr Khaled Aïkoun, de la même université, il a traité des invocations religieuses amazighs (madih dini) en se référant au cheikh Mohamed ben Abderrahmane, le fondateur de la confrérie Rahmania, d’abord, avant de rendre hommage au défunt poète et soufi Mokrane Aguaoua, auteur de beaux chants religieux. Le journaliste et écrivain Arezki Ferrad a évoqué pour sa part une autre personnalité culturelle de la région, le poète Arezki Ouhouache (1838-1927) et ses “isefra” alors que l’universitaire Kahina Zemouche, a abordé les efforts de cheikh Mohand Ameziane Boucetta (1931-2006) en matière de traduction (en prose) du saint Coran en tamazight, avant de laisser la place à cheikh Si Hadj Mohand Tayeb, présenter avec beaucoup d’émotion son œuvre de traduction du Coran, actuellement en voie de publication par la fondation saoudienne Fahd Ben Abdelaziz.

Les nombreux participants à la manifestation, qui voulaient débattre longuement des sujets traités, sont finalement restés sur leur faim, faute de temps se contentant de recevoir des exemplaires du Coran offerts gracieusement par les organisateurs de la manifestation. Il faut préciser que la caravane scientifique et culturelle était attendue Bejaia, l’ancienne capitale des Hammadites où elle devra animer une autre série de conférences au niveau du centre culturel islamique d’Ihaddaden. Les membres de la caravane parmi lesquels figurent des professeurs et chercheurs universitaires, ont trouvé le temps long pour traverser cette région montagneuse du pays, à cause du temps pluvieux et des nombreux barrages militaires dressés sur les routes. Qu’à cela ne tienne, le nouveau wali de Bejaia, M. Ahmed Hamou Touhami, s’est fait violence pour se déplacer au centre culturel afin d’accueillir la caravane et ses organisateurs malgré la récente disparition de son frère.

Sur les traces des savants El Ghobrini et Nacereddine Mechedali

Saisissant cette occasion, le directeur des affaires culturelles du ministère, M. Bouzid Boumediène, lui a présenté ses condoléances au nom des membres de la caravane, avant de rappeler les objectifs de cette belle initiative et des autres caravanes scientifiques et culturelles devant sillonner prochainement les nombreuses régions du pays, sur des thèmes variés. Dans ce contexte, il a rappelé le rôle considérable joué par les éminents savants de la Kabylie, comme les cheikhs El Ghobrini (16e siècle) et El Harrani avant de laisser la place au Dr Mustapha Badjou (université de Constantine) pour présenter une intéressante communication portant sur le rôle des écoles coraniques dans la vallée du M’zab en matière d’enseignement du Coran et des sciences islamiques et souligner, au passage, les principaux traits de cheikh Bayoudh, l’éminent savant religieux, et sa riche expérience de « L’école de la vie ». Le professeur Amar Yezli, de l’université d’Oran, a abordé de son côté le thème des valeurs spirituelles dans les chants populaires féminins de la région des Traras (Tlemcen), en mettant l’accent sur celles à caractère patriotique, suivi en cela par l’universitaire Brahim Idir qui s’est intéressé de plus près à la célèbre « kacida » Rachda, d’inspiration chrétienne, en évoquant les changements importants qu’elle a connus, notamment à travers l’utilisation de termes et expressions puisés dans la culture amazigh. Ensuite, son collègue de l’université de Tizi-Ouzou, M. Hocine Aït Saïd, a attiré l’attention de l’assistance présente par sa communication bien référenciée, portant sur « le proverbe dans le patrimoine populaire amazigh. » Dans ce cadre, le conférencier a indiqué que les 1.360 proverbes kabyles, dont les termes sont à 50% en arabe, sont inspirés de la religion musulmane, de l’expérience des gens et des us et coutumes locales, avant d’ajouter que ces derniers mettent en exergue les vertus de la morale islamique, le bien et le mal, le travail, la maîtrise de soi, le respect et de la considération des sages, etc. Le débat qui s’en est suivi a permis aux participants, parmi lesquels figurent des personnalités religieuses connues comme le Dr Abdelhalim Gaba, de répondre aux diverses sollicitations des citoyens, notamment en apportant des compléments d’informations sur certains aspects de la vie culturelle amazigh. La manifestation s’est terminée par la présentation de beaux chants religieux (madih dini), œuvre de la troupe alaouite d’éducation et de culture de la wilaya de Bejaia. Un moment de plaisir et de méditation qui a ravi l’assistance présente.

Les 13 dynasties qui ont gouverné l’Algérie étaient d’origine amazigh

Le voyage dans les profondeurs de la culture amazigh s’est ensuite poursuivi jusqu’à Bouira, où la caravane, exténuée par le voyage, a été chaleureusement accueillie par les autorités locales, malgré la disparition subite du directeur de la poste qui a endeuillée cette wilaya. C’est la nouvelle maison de la culture Ali-Zaâmoum qui a abrité les travaux de la caravane scientifique et culturelle, lesquels ont été caractérisés par la présentation d’une intéressante conférence du Dr Salah Belaïd (université de Tizi-Ouzou), portant sur la dimension spirituelle dans la culture amazigh, en rappelant notamment qu’à l’exception des Zianides, les 13 dynasties qui ont gouverné l’Algérie avant les Ottomans étaient d’origine amazigh, que la propagation de l’islam en Andalousie et en Afrique subsaharienne s’est faite par les musulmans amazighs, avant d’ajouter que sur les 143 écoles libres de l’association des savants musulmans algériens, 80% ont été construites en Kabylie, que la wilaya de Tizi-Ouzou se distingue particulièrement par le nombre incalculable de mosquées et la densité des zaouïas (21 en tout, dont 18 sont toujours actives, etc.) Le patrimoine culturel religieux amazigh et ses composantes comme les proverbes et dictons, le récit populaire, le récit religieux, les poèmes faisant l’éloge du Prophète (QSSSL) n’a pas été oublié par les chercheurs universitaires, comme pour ce qui est de la participation des savants et chouyoukh des Zouaouas dans l’enrichissement et « l’ijtihad » religieux et linguistique, tels que Abou El Abbas Ahmed ben Mohamed Ezzouaoui (lectures coraniques),Mohamed Ben Ahmed ben Belkacem (interprétation du Coran), Ali Ben Abderrahmane Ezzouaoui (Hadith), sans oublier les éminents savants du Fiqh malékite Nacereddine El Mechedali, Ahmed El Ghobrini et Abou Mohamed El Menguellati. D’autres noms de savants amazighs ont été cités par le chercheur universitaire dans les domaines de la poésie, de la prose, du soufisme. Une communication sur l’inspiration musulmane dans la culture amazigh à travers les récits religieux a clôturé les travaux de cette première caravane scientifique et culturelle, non sans susciter un grand engouement chez la population locale, et, partant, laisser entrevoir la possibilité d’organiser d’autres initiatives similaires traitant d’autres aspects du riche patrimoine culturel, fierté de la région amazigh et de l’Algérie.
M. M.

Mr. Mustapha Boudina Un pont entre les sociétés civiles d’Algérie et de France pour élaborer une charte d’amitié


Le président de l’Association algérienne des anciens condamnés à mort, M. Mustapha Boudina, a plaidé samedi soir à Paris en faveur d’un pont d’amitié entre les sociétés civiles algériennes et française, seules dit-il, en mesure de sortir les relations algéro-françaiseS de l’impasse dans laquelle elles se sont engouffrées.
Le président de l’Association algérienne des anciens condamnés à mort, M. Mustapha Boudina, a plaidé samedi soir à Paris en faveur d’un pont d’amitié entre les sociétés civiles algériennes et française, seules dit-il, en mesure de sortir les relations algéro-françaiseS de l’impasse dans laquelle elles se sont engouffrées. Invité de l’Espace Le Sribeûl’Harmattan, lieu de rencontres d’intellectuels et d’artistes, cet ancien condamné à mort de Fort Montluc (Lyon), a indiqué qu’il a entamé depuis le début du mois en cours une tournée en France, d’abord à Lyon puis à Paris, pour porter un message et dire que "c’est avec la société civile qu’il faut renforcer le dialogue sur la vérité de l’occupation coloniale afin de permettre aux peuples français et algériens de se prémunir des discours électoralistes des tenants de l’Algérie française", a-t-il dit. De son point de vue, seules les sociétés civiles des deux pays peuvent militer pour construire un pont d’amitié entre les deux peuples, estimant que c’est "ce capital là qu’il faudra consolider". "Nous voulons rester loin du jonglage politicien et proche de la réalité, c’est nous les victimes et qu’on ne vienne pas nous dire d’accorder le pardon, alors que l’autre côté on n’a pas fait repentance", a-t-il dit relevant que c’est la société civile "qui imposera plus tard à ses dirigeants de faire acte de repentance, autrement nous continuerons à vivre dans la haine", a-t-il soutenu. Devant un auditoire composé de membres du mouvement associatif des deux pays, d’intellectuels et de journalistes, l’auteur du livre "Rescapé de la guillotine", qu’il a présenté au public, a rappelé qu’il a été témoin des actes de courage de citoyens français qui "ont sympathisé avec la cause nationale, soutenu cette cause et perdu la vie pour elle". "Je ne peux oublier, a-t-il dit avec émotion, le courage et le sacrifice consentis par Fernand Yveton, Maurice Audin, le lieutenant Maillot et bien d’autres encore pour la cause nationale. Il faut faire en sorte que le sang qui a coulé de part et d’autre ne soit pas vain".
"C'est en victime et porteur de mémoire que j'appelle à une union des volontés du mouvement associatif dans les deux pays pour multiplier les rencontres et œuvrer pour le devoir de vérité", a-t-il ajouté. "Ni le réseau des Porteurs de valises, ni les insoumis qui ont refusé de se rendre en Algérie, ni encore les hommes de culture et les syndicalistes qui ont participé avec nous à la libération de notre pays de l'occupation ne seront oubliés et c'est au nom de cette solidarité exprimée que j'estime que nous pouvons construire l'avenir entre nos deux peuples pour peu que nos relations avec le tissu associatif puissent se consolider", a estimé M. Boudina. A la fin de la rencontre, s'est tenue une vente dédicace de son livre "Rescapé de la mort", publié par l'ANEP et préfacé par Ali Haroun et où il retrace les moments douloureux des compagnons d'armes et de cellule exécutés par les bourreaux Meissonnier père et fils. Entre 1956 et 1962, ils étaient quelque 2000 condamnés à morts dans les couloirs de la mort en Algérie et en France. 207 ont été guillotinés.
APS

Algerie 2011


2011 l’année de tous les espoirs
L’Algérie entame la nouvelle année 2011 avec sérénité, conviction, détermination et ambition pour réaliser son projet national de développement. Elle a plus de visibilité pour atteindre tous les objectifs. 

Développement l’effet boule de neige

L’Algérie entame la nouvelle année 2011 avec sérénité, conviction, détermination et ambition pour réaliser son projet national de développement. Elle a plus de visibilité pour atteindre tous les objectifs. Elle peut, effectivement compter sur les acquis de ces dernières années, acquis fort nombreux et qui concernent tous les secteurs. D’abord, le pays a connu une progression remarquable en matière d’infrastructures de base. C’est à partir du PSRE lancé en 2001, qu’il s’est engagé résolument dans la construction de ces infrastructures. Cet effort fut poursuivi durant le programme 2004-2009. Ainsi entre 2001 et 2009, le pays a changé de visage : autoroute Est-Ouest, élargissement du réseau routier et du rail, barrages, unités de dessalement de l’eau de mer, construction d’un million de logements... Tous ces acquis forment l’ossature qui va constituer la base du programme 2010-2014. C’est ce qui permet de dire que 2011 sera une année très propice au parachèvement du projet national des infrastructures de base. Ainsi, l’Algérie aura non seulement résorbé son retard mais confortera ses atouts pour construire une économie diversifiée et densifiée hors-hydrocarbure. Ces atouts permettront aussi d’inciter les IDE à se diriger vers elle. L’autre point qui mérite également d’être souligné concerne le volet social. L’année 2010 se caractérise par une revalorisation généralisée des salaires, de la fonction publique et le secteur économique, ainsi que la progression, de 25 % du SNMG. En clair, ce qu’il faut souligner, c’est que cette décision a une double finalité. D’abord, elle a amélioré le pouvoir d’achat de tous les salariés, ce qui constitue une avancée considérable dans le domaine social. C’est même la première fois dans l’histoire du pays. Ensuite, cette revalorisation améliorant le pouvoir d’achat aura un impact sur une augmentation de la demande et incitera donc l’offre à s’y adapter. En outre, cette mesure intervient dans le contexte de dynamisation de l’appareil productif national. D’ailleurs, dans le programme 2010-2014, l’industrie et l’agriculture vont recevoir respectivement 2000 milliards de dinars et 1000 milliards de dinars pour leur permettre de se développer. Cela signifie que l’amélioration du pouvoir d’achat va contribuer à la réussite de la nouvelle politique en faveur du secteur productif national et ce, dès 2011. C’est dire que l’année 2010, qui a été très riche en événements déterminants sur le plan économique, financier et commercial, et qui représente la première phase du programme 2010-2014, va être la base à partir de laquelle la vitesse de croisière, en matière de développement, sera atteinte en 2011. Toutes les mesures prises en 2010 seront consolidées en 2011 parce que le pays aura traversé des étapes importantes en matière de développement économique, social et culturel. Il y aura, dès l’année prochaine, un effet “boule de neige”. D’autant plus que la croissance attendue de l’ordre de 4 %, selon les prévisions de la loi de finances 2011 et du FMI, seront certainement confirmées par le niveau des investissements publics projetés. L’Algérie connaîtra un niveau d’activités économiques très élevé en 2011. Ce sera le résultat d’une politique volontariste adoptée dès 2001. On peut donc d’ores et déjà pronostiquer que la dynamique de développement se poursuivra bien au-delà de l’horizon 2014.
E. M.

Mr Le Président Bouteflika signe la loi de finances 2011




Le Président Bouteflika signe la loi de finances : 2011 l’année de tous les espoirs
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé hier, la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit au titre du fonctionnement 3.434 mds de dinars et au titre de l'équipement 3.184 mds de dinars.

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé hier, la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit au titre du fonctionnement 3.434 mds de dinars et au titre de l'équipement 3.184 mds de dinars. La cérémonie officielle de la signature par le Chef de l'Etat s'est déroulée au siège de la Présidence de la République en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement.

Maintien de la plupart des agrégats macroéconomiques

Cette loi 2011 maintient la plupart des agrégats macroéconomiques contenus dans la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2010.
Cette loi qui consacre la deuxième année d'exécution du programme quinquennal d'investissements publics, avec 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014, s'est ainsi basée sur un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 37 dollars (usd), et prévoit une croissance économique à 4% et celle hors hydrocarbures à 6% et une inflation à 3,5%, soit les mêmes chiffres qui ont constitué le cadrage de la LFC 2010.
Le taux de change est toutefois fixé à 74 DA pour un dollar, contre 73 DA dans la LFC 2010.
Le nouveau texte prévoit toutefois une légère progression des importations, y compris celles sans paiement, qui passent à 37,6 milliards (mds) usd en 2011 contre 36,8 mds usd dans la LFC 2010.
Les exportations des hydrocarbures, calculées sur la base d'un prix de brut projeté à 60 usd en 2011, devront cependant baisser de 4,5% par rapport à la LFC 2010 pour se situer à 42,2 mds usd.
La balance commerciale prévisionnelle pour 2011 est ainsi excédentaire de 6,8 mds usd.
Le différentiel entre les produits de la fiscalité pétrolière budgétisés, établis sur la base de 37 usd/baril, et ceux de la fiscalité pétrolière recouvrés, sur la base de 60 usd, s'établira aux alentours de 780 mds de dinars. Cette somme alimentera le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) qui financera, à son tour, une partie du déficit budgétaire.
Ce dernier, qui s'élèvera à 3.355 mds de Dinars en 2011 soit 28% du PIB, résulte d'une ressource publique de 2.992 mds de dinars (+2% par rapport à la LFC 2010) et d'une dépense globale de 6.618 mds dinars (+2,3%), répartie en 3.434 mds de dinars au titre du fonctionnement et 3.184 mds de dinars au titre de l'équipement.
La stabilisation constatée du budget de fonctionnement par rapport à celui fixé par la LFC 2010 est due, selon la même source, au repli en 2011 des dépenses liées à la mise en place des régimes indemnitaires et des statuts particuliers.
Ce budget représente tout de même 29% du PIB contre 31% en 2010.
Les transferts sociaux atteindront plus de 1.200 milliards de dinars en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB du pays.
Le budget d'équipement, quant à lui, progresse de 161 mds de dinars par rapport à la LFC 2010, une hausse imputable à une augmentation de 312,3 mds de dinars des investissements, d'une part, et une régression de 151 mds de Dinars des crédits alloués aux opérations en capital.
La baisse de ces crédits est due à l'absence en 2011, d'un programme complémentaire au profit des wilayas ainsi qu'à la non dotation du Fonds national d'investissement dont le capital a été totalement libéré durant les années 2009 et 2010.


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Répartition du budget de fonctionnement 2011 par département ministériel

La loi de finances 2011 prévoit un budget de fonctionnement d'un montant de 3.434 milliards de dinars.
Voici la répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre de ce budget, en dinars algériens.

- Présidence de la République 8.329.601.000
- Services du premier ministre 1.774.314.000
- Défense nationale 516.638.000.000
- Intérieuret Collec/locales 419.486.622.000
- Affaires étrangères 28.363.652.000
- Justice 49.815.764.000
- Finances 58.371.770.000
- Energie et mines 30.416.135.000
- Ressources en eau 11.111.443.000
- Prospective et statistiques 939.109.000
- Indus/PME/prom/invest 4.135.439.000
- Commerce 12.361.594.000
- Affaires Relig/Wakf 16.096.937.000
- Moudjahidine 169.614.694.000
- Aménagement du ter/Env 3.266.759.000
- Transports 28.874.103.000
- Education nationale 569.317.554.000
- Agriculture et dev/rural 115.907.074.000
- Travaux publics 6.912.595.000
- Santé et Réforme/hospi 227.859.541.000
- Culture 22.913.218.000
- Communication 7.120.012.000
- Tourisme et Artisanat 3.992.419.000
- Enseignement sup./Re/Sci 212.830.565.000
- Postes et TIC 2.899.636.000
- Relations avec le parlement 241.660.000
- Formation et Ens/Prof 38.328.953.000
- Habitat et urbanisme 13.181.921.000
- Travail, Em/Séc/Sociale 76.058.041.000
- Solidarité nat/Famille 109.466.698.000
- Pêche et ress/Halieutiques 1.811.565.000
- Jeunesse et sport 28.280.209.000
- Sous total 2.796.717.597.000
- Charges communes 637.589.037.000
- Total général 3.434.306.634.000

Les recettes budgétaire prévues
pour 2011 sont de l’ordre
de 2.993.400.000 DA
et se répartissent comme suit

1- Recettes budgétaires
Montant (en milliers DA)
- Ressources ordinaires:
- Recettes fiscales 1.324.500.000
- Recettes ordinaires 38.000.000
- Autres recettes 157.500.000
- Total des ressources ordinaires 1.520.000.000
2- Fiscalité pétrolière 1.472.400.000
Total général des recettes 2.992.400.000.

Quelques chiffres
de la loi
de finances 2011

- Prix de référence fiscale du baril de pétrole à 37 dollars (usd).
- Taux de change fixé à 74 DA pour un dollar
- Croissance économique à 4%
- Croissance hors hydrocarbures à 6%
- Inflation à 3,5%.
- Des importations à 37,6 milliards (mds) usd (y compris les importations sans paiement)
- Des exportations à 42,2 mds usd (sur la base d'un prix international du baril à 60 usd).
- Balance commerciale excédentaire de 6,8 mds usd.
- Ressources du Fonds de régulation des recettes atteindront 780 mds DA
- Ressources publiques de 2.992 mds DA
- Dépenses globales de 6.618 mds DA dont 3.434 mds DA au titre du fonctionnement et 3.184 mds DA au titre de l'équipement.
- Déficit budgétaire à 3.355 mds DA, soit 28% du PIB.
- Accroissement des effectifs des fonctionnaires de près de 50.000 postes
- Transferts sociaux à plus de 1.200 milliards DA, soit 18% du budget de l'Etat et plus de 10% du PIB.


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Pour relancer l’économie productive : De nouveaux abattements fiscaux

La loi de finances prévoit plusieurs mesures visant essentiellement l'encouragement de l'investissement à travers l'introduction d'exonérations et d'abattements fiscaux au profit de différentes branches de l'économie productive. Le texte exonère de l'IRG (Impôt sur le revenu global) et de l'IBS (Impôt sur le bénéfice des sociétés) les activités portant sur le lait cru dans la perspective de renforcer cette filière. Il propose également l'exonération de l'IBS des opérations génératrices de devises, tant pour les activités d'exportation que pour celles réalisées localement, de même que la suppression de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour les opérations d'acquisition de navires par les compagnies de navigation maritime. Les chantiers de construction navale bénéficieront, dans le cadre de cette loi, d'une réduction de la TVA à 7%, un même taux qui sera appliqué aux importations d'aliments d'élevage aquacole qui profitent parallèlement d'une exonération des droits de douanes. Le texte définit, par ailleurs, les conditions d'application d'un abattement de 30% en cas de réinvestissement des revenus soumis à l'IRG.
Les procédures fiscales seront à leur tour simplifiées à travers l'élargissement du délai du dépôt des déclarations annuelles au 30 avril de chaque année civile, à l'ensemble des impôts et taxes et états annexes, quel que soit le régime fiscal appliqué.
Dans le même contexte, la période de versement des acomptes IRG et IBS sera alignée sur celle du dépôt de la déclaration du chiffre d'affaires, alors que la motivation par les services fiscaux des décisions contentieuses sera "obligatoire". Le texte précise aussi les modalités du contentieux du recouvrement tels le cadre conceptuel, le délai de saisine et le délai de réponse et institut en outre le régime de l'autoliquidation en matière de la TVA, qui permet le versement de cette taxe au Trésor public par le client lui même lorsque le redevable légal est établi à l'étranger.
Au titre de la lutte contre la fraude fiscale, la LF 2011 exige le "paiement immédiat" des régularisations établies à l'encontre des contribuables non installés en Algérie bénéficiant de sursis légal de paiement et dont les contrats arrivent à expiration.
Elle consacre également "l'obligation de transmission", par les sociétés et compagnies d'assurance ou de réassurance ou d'autres intervenants, d'un état des polices d'assurance contractées par les personnes physiques, morales et les entités administratives au profit de leur véhicules ou patrimoine immobilier. Le texte introduit d'autre part une procédure d'orientation de la vérification des déclarations en douane par la sélection des contrôles douaniers à effectuer. Dans une approche de protection de l'environnement, le texte exonère de la vignette automobile les véhicules équipés en GPL/C. Il propose enfin l'autorisation à l'Office National des Statistiques d'accéder aux bases de données du Centre national du registre ducommerce (CNRC). Cette démarche s'inscrit dans le cadre du renforcement du système d'information économique algérien. Lors de son adoption à l'APN, les députés ont introduit de nouvelles dispositions en faveur des couches sociales les plus démunies, notamment une réduction du prix du gaz au profit des populations des hauts plateaux, ainsi que la création d'un Fonds de lutte contre le cancer. Le texte a rétabli, par ailleurs, l'avantage fiscal accordé aux veuves de chouhada et ayant-droit dans le cadre de l'importation des véhicules touristiques neufs. Une mesure qui touche également les enfants de chouhada mais avec une exonération des droits et taxes à hauteur de 60%.


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Le social et la production nationale en priorité

Signée, hier, par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, la loi de finances 2011 entrera début janvier en application. Elle définit la nature, le montant, l'affectation des ressources et des charges de l'État pour la seconde année d’exécution du programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014) dont le montant est de l’ordre de 286 milliards de dollars. Scindée en deux gros chapitres ; 3.434 milliards de dinars (budget de fonctionnement) et 3.184 milliards de dinars (budget d’équipement) cette loi de finances est calculée à partir de la prise en compte d’un certain nombre d’indicateurs dont les plus importants concernent : primo, les produits de la fiscalité pétrolière qui ont été calculés sur la base d'un prix de référence de 37 dollars/baril et d'une moyenne de change estimée à 74 DA pour un dollar. Secundo, une prévision de la hausse des importations de marchandises à hauteur de 2%, contre un recul des exportations en hydrocarbures, et tertio un taux de 4,5%, du calcul d'une moyenne d'estimation de l'inflation à hauteur de 3,5% (avec une moyenne de croissance du PIB de 4%… 6% hors hydrocarbures).
Pour revenir au budget de fonctionnement, celui-ci enregistre une augmentation de plus de 600 milliards de dinars par rapport aux crédits initialement votés pour l'exercice 2010. Cette hausse trouve son explication dans les différentes augmentations salariales, dont ont bénéficié pratiquement tous les salariés de l’ensemble des secteurs socioéconomiques… en plus d’un bond exceptionnel dans les taux de recrutements affichés partout, du fait de la mise en exécution du programme quinquennal qui a dopé toutes les activités… y compris et surtout dans les secteurs dits « improductifs » et qui touchent l’enseignement, la recherche, l’éducation et la formation et la santé.
Le budget d’équipement quant à lui colle pratiquement, mais a partir d’un angle d’attaque différent aux secteurs qui vont le plus profiter de cette loi : l'alimentation des foyers en énergie, l’enseignement, la recherche et la formation, l'eau, l'habitat, la santé et l'éducation… autant de secteurs qui ont une incidence directe sur l’amélioration du niveau de vie et leur prise en charge avec des dotations considérables. Par ailleurs, il faudrait noter que cette loi de finances a eu comme souci la préservation du pouvoir d'achat, puisque aucune nouvelle disposition fiscale n’a été introduite. A l’évidence cette loi de finances est caractérisée par une forte connotation sociale… il faut toutefois ajouter que ce texte introduit de nouvelles mesures au profit des entreprises pour doper la production nationale, encourager l’entreprise nationale et la rendre performante. Ainsi, on peut citer certains nouveaux abattements fiscaux tels l'introduction d'exonérations et d'abattements fiscaux au profit de différentes branches de l'économie nationale à l’instar de l’exonération de l'IRG (impôt sur le revenu global) et de l'IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) sur les activités portant sur le lait cru dans la perspective de renforcer cette filière... ou celle très intéressante qui concerne la suppression de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) pour tout achat de navires par les compagnies de navigation maritime. Dans ce cadre, il y a lieu de signaler que les chantiers de construction navale bénéficieront d'une réduction de la TVA à 7%. Cette loi de finances exonère aussi de l'IBS les opérations génératrices de devises, tant pour les activités d'exportation que pour celles réalisées localement.
M. Koursi

Wednesday, December 29, 2010

europe Algerie


Desertec sans l'Algérie rien ne peut se faire

Après des hésitations et d'intenses négociations, l'Algérie a fini par exprimer son avis favorable à la participation au fameux projet Desertec de production d'énergie solaire dont une partie sera exportée vers le marché européen.
L'annonce a été faite à la mi-décembre par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa visite en Allemagne. Le président de la République avait annoncé qu'une commission sera installée pour étudier les conditions de participation de l'Algérie à la réalisation de ce projet. Une décision qui a été applaudie par les industriels allemands et européens, eux qui comptaient beaucoup sur l'implication algérienne.

L'Europe a besoin en effet d'une énergie propre du plus grand Sahara au monde. Cette réalisation devra fournir 15% de l'énergie consommée en Europe en 2025. Le prix à payer est cependant faramineux. Le montant s'élève à 400 milliards d'euros à dépenser en l'espace de quarante ans.

La contribution de l'Algérie est très attendue, étant donné sa situation financière favorable, et la crise qui a mis à genou les pays européens. Rien n'a été encore décidé, selon le Premier ministre Ahmed Ouyahia, mais l'Algérie s'engage aujourd'hui dans une position de force, qui lui permet de prendre uniquement ce qui l'intéresse.

Les premières exigences sont d'ores et déjà connues, à savoir les productions des équipements sur le sol algérien, la formation des techniciens, le coût et les parts sociales à prendre, ainsi que les profits. D'autres obstacles devraient être aussi surmontés.

F. B.

Mr le président Bouteflika signe la loi des Finances 2011


Algérie: le président Bouteflika signe la loi des Finances 2011
(AFP) – Il y a 2 heures

ALGER — Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a signé mercredi la loi de finances de l'exercice 2011 qui prévoit 3434 milliards de dinars (DA) de fonctionnement et 3184 milliards de DA d'équipements, lors d'une cérémonie à la présidence, rapportée par l'APS.

En dollars au taux actuel, cela représente respectivement 46,431 milliards de dollars et 43,051 mds de dollars.

Le nouveau budget, qui consacre la deuxième année d'exécution du programme quinquennal d'investissements publics (2010-2014), a été adopté le 14 novembre par l'Assemblée populaire nationale (APN) et le 1er décembre par le Conseil de la nation.

Pour 2011, le prix de référence du baril de pétrole, une des deux principales ressources de l'Algérie avec le gaz, a été maintenu à 37 dollars, alors que la moyenne des prix d'exportation du brut se situait à 77,19 dollars durant les huit premiers mois de 2010.

Le gouvernement algérien prévoit dans son budget une croissance économique de 4% et hors hydrocarbures de 6% et une inflation de 3,5%.

Le taux de change est fixé à 74 dinars (DA) pour un dollar, contre 73 DA dans la Loi 2010.

La nouvelle loi introduit plusieurs mesures pour encourager l'investissement par des exonérations et abattements fiscaux.

Il y a plusieurs dispositions d'exonérations fiscales notamment pour les opérations génératrices de devises, de même que la suppression de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) pour les opérations d'acquisition de navires par les compagnies de navigation maritime.

Le texte introduit d'autre part une procédure d'orientation de la vérification des déclarations en douane par la sélection des contrôles douaniers à effectuer.

Dans une approche de protection de l'environnement, le texte exonère de la vignette automobile les véhicules équipés en GPL/C.

Il propose enfin l'autorisation à l'Office National des Statistiques d'accéder aux bases de données du Centre national du registre de commerce (CNRC). Cette démarche s'inscrit dans le cadre du renforcement du système d'information économique algérien.

Lors de son adoption à l'APN, les députés ont introduit de nouvelles dispositions en faveur des couches sociales les plus démunies, notamment une réduction du prix du gaz au profit des populations des Hauts plateaux, ainsi que la création d'un Fonds de lutte contre le cancer.

Copyright © 2010 AFP.

Les bonnes performances économiques de l’Algérie


Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
Mercredi 29 décembre 2010.

En vertu des réformes en cours dans cette institution internationale, la quote-part de l’Algérie au FMI a été modifiée dans le sillage de la révision générale des quotes-parts approuvée par le conseil d’administration du Fonds en novembre dernier. Cette quote-part passera de 1,25 milliard de DTS (l’équivalent de 1,92 milliard de dollars) à 1,88 milliard de DTS (l’équivalent de 2,89 milliards de dollars), soit 0,41 % de la totalité des quotes-parts du FMI. La révision générale des quotes-parts du FMI, qui doit être mise en place d’ici octobre 2012, a entériné un transfert de plus de 6 % des quotes-parts au profit des pays émergents et des pays en développement dynamiques, qui ont été prélevées sur celles des pays surreprésentés (pays de l’OCDE), tout en protégeant les quotes-parts relatives des pays membres les plus pauvres. A ce propos, il est observé que dans les différentes réunions du Comité Monétaire et Financier International (CMFI) du FMI, l’Algérie avait toujours réclamé, au nom du groupe des pays qu’elle représente (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie), une réforme des quotes-parts pour améliorer leur distribution entre pays avancés et pays émergents ou en développement. La Banque mondiale a, pour sa part salué l’amélioration de la croissance économique de l’Algérie en 2010 conjuguée à une amélioration de la balance des comptes courants, tout en établissant des pronostics positifs sur l’année 2011. Pour la BM, les pays exportateurs de pétrole de la région Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), dont l’Algérie, jouent le rôle moteur dans le redressement de cette région. Par ailleurs, dans le cadre de partenariat stratégique entre la Banque mondiale et l’Algérie, en préparation actuellement, il est prévu la poursuite d’activités d’assistance technique en appui à certaines actions du gouvernement dans les domaines de l’agriculture, des finances, de l’environnement et de la prospective. A cet effet, la vice-présidente de la BM pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Mme Shamshad Akhtar, a effectué une visite de travail en Algérie en mai dernier dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie de partenariat durant la période 2010-2013..

Sur le plan de l’économie verte, la BM a également observé que l’Algérie faisait partie des 14 pays à revenu intermédiaire ayant élaboré des programmes importants pour rééquilibrer leurs sources d’énergie en investissant dans les projets d’énergies renouvelables à grande échelle, en tant que sources fiables d’accès à l’énergie pour leurs populations. Cofinancés à des taux concessionnels par le Fonds pour les technologies propres géré par la Banque mondiale, ces programmes portent sur trois projets de centrales solaires hybrides à Naama, Hassi R’mel et Meghair, sachant qu’avec un potentiel solaire considéré comme l’un des plus importants de la Méditerranée, l’Algérie ambitionne de porter à 6 % la part des énergies renouvelables dans sa production électrique à l’horizon 2015..

APS

Des initiatives pour aider les handicapés l'Union pour la Méditerranée



Claude Blaho Poncé, conseillère municipale et membre de l'association pour la promotion de l'Union pour la Méditerranée, est intervenue récemment sous couvert de cette association à l'occasion du salon Autonomic Nice Méditerranée.

Une table ronde sous la présidence de Rudy Salles, député, maire adjoint de Nice et président de l'assemblée parlementaire de la Méditerranée, s'est tenue conjointement, dont le thème était : « Pour des échanges en Méditerranée sur l'évolution des techniques, des savoir-faire et de la gouvernance du handicap et du vieillissement ». Dans cette optique, des exemples ont été donnés pour faciliter la mise en accessibilité, la sensibilisation au handicap, le transfert de savoir-faire.

Claude Blaho Poncé a témoigné sur une nouvelle méthode

d'entreprendre autour de l'Agenda 22. 22 mesures à décliner dans les projets publics et ou privés. C'est avec plaisir qu'elle s'est retrouvée aux côtés de la société Research electronic control (Rec) basée à Bédarieux. Ce fabricant de matériel grand appareillage a exposé son projet de partenariat avec la ville de Ouarzazate et l'association Horizon. Il est destiné à former des orthoprothésistes marocains et, par la suite, de fabriquer sur place du matériel destiné aux enfants et adultes handicapés. L'établissement Basseville de Saint-André-de-Sangonis, société spécialisée Qualibat, serrurerie, automatismes, portes automatiques, a aussi été mis en avant pour ses réalisations concernant l'accessibilité aux personnes handicapées dans le cadre de son soutien à l'association.

Selon Claude Blaho Ponce : « L'intégration des personnes en situation de handicap reste encore une ambition contemporaine et il s'agit de mettre en place une approche de l'accessibilité généralisée qui consiste à intégrer toutes les différences par l'adaptation de l'environnement aux aptitudes de l'ensemble de la population. Cette approche séduit les pays du Sud qui vont s'appuyer sur les expériences présentées au salon Autonomic Méditerranée de Nice pour organiser des rencontres sur ces thèmes courant 1er semestre 2011 ».

Algerie coopération avec l'Union européenne



(AFP) – Les Algériens veulent davantage de coopération avec l'UE

ALGER — La majorité des Algériens estime que l'Union européenne entretient de bonnes relations avec leur pays et une majorité souhaite également que l'UE joue un rôle plus important dans leur pays, selon un sondage réalisé dans le cadre d'un projet financé par l'UE.

Pour la presque totalité des personnes interrogées, grand public (87%) ou "leaders d'opinion" (83%), les 27 ont de bonnes relations avec l'Algérie, selon ce sondage publié lundi dans la presse locale.

L'enquête, financée dans le cadre du programme régional d'information et de communication de l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) pour la période 2007-2010, révèle aussi que grand public et "leaders d'opinion" souhaitent que l?UE s?implique davantage dans le pays, surtout en matière de développement économique, d?environnement et d?enseignement.

Pour 70% des "leaders d'opinion" (responsables politiques, économiques, etc.) en Algérie, l'UE est susceptible d'apporter paix et stabilité dans leur pays et dans la région (80%).

45% des "leaders d?opinion" pensent que l'UE encourage la démocratie par sa politique (59% parmi le grand public).

46% des "leaders d?opinion" jugent l?implication de l?UE en Algérie adéquate (63% parmi le grand public).

L'enquête en Algérie a été réalisée auprès de 400 personnes issues du grand public et de près de 80 "leaders d?opinion". La date précise de l'enquête n'a pas été rendue publique sur le site internet.

Copyright © 2010 AFP.

Tuesday, December 28, 2010

Ubifrance Algerie opportunités d'affaires



Opportunités d'affaires en Algérie
Ubifrance met en avant les secteurs porteurs pour les entreprises françaises


"Avec une population de 35,6 millions d'habitants et un statut de pays émergent, l'Algérie représente un potentiel de développement important dans de nombreux secteurs d'activité et ce, en dépit des récentes mesures mises en place par le gouvernement" note Ubifrance dans une note sur l'Algérie. Cet organisme qui offre des services d'accompagnement aux entreprises françaises dans leur démarche à l'exportation et à l'implantation sur les marchés étrangers, passe en revue les principaux indicateurs économiques du pays et le climat rythmant la vie économique en vue de renseigner les sociétés françaises sur les opportunités qu'offre l'Algérie. Ainsi, Ubifrance considère que l'accord d'association Algérie-UE constitue une porte ouverte pour les sociétés françaises aspirant à travailler en Algérie.
"L'Algérie s'impose comme le principal importateur de denrées agroalimentaires du continent africain", a-t-on souligné, en expliquant le niveau important de dépendance de l'Algérie vis-à-vis des marché extérieurs, notamment pour les produits alimentaires et les biens d'équipement. Partant du fait que le blé et le lait sont en première position dans les importations du pays et parmi les premiers postes d'exportations hexagonales vers l'Algérie, le réseau Ubifrance considère que "de nombreuses opportunités sont à saisir pour les sociétés françaises dans un pays qui amorce une mutation avec l'avènement de la grande distribution, la concession des terres agricoles et le développement des infrastructures". Idem pour les biens d'équipements industriels, où la demande algérienne est croissante "portée par les grands
projets du nouveau quinquennat". Selon la note d'Ubifrance, les importations de machines électriques et engins mécaniques constituent une part importante et se maintiennent en hausse. "La fourniture de produits et matériels pour le BTP, la
construction mais aussi l'ingénierie française devraient pouvoir obtenir de nouveaux contrats" a-t-on recommandé aux entreprises françaises. Relatant, par ailleurs, la consistance du marché automobile algérien, cet organisme estime que l'Algérie présente d'importantes opportunités pour les constructeurs français y compris dans le segment des pièces de rechange.
"L'Algérie est un pays traditionnellement très médicalisé et représente un fort potentiel pour l'industrie pharmaceutique française" a-t-on commenté le secteur des médicament. Le marché algérien du médicament est estimé actuellement à 2,5 Mds USD. Il a enregistré, en 2010, une croissance de l'ordre de 0,13 Md USD par rapport à 2009. La dépense moyenne par an et par habitant s'élève à 55 USD par habitant. Rapportée en "unités vente" (UV), la consommation de médicaments se situe aux alentours de 700 M d'UV, soit 1.8 UV par habitant par mois. La France est le 1er fournisseur de l'Algérie, qui a importé de ce pays environ 460 millions d'euros de produits pharmaceutiques en 2009, ce qui représente environ 40% de parts de marché. En outre la note d'Ubifrance considère que le plan d'investissements publics engagé par le gouvernement algérien constitue des opportunités d'affaires à saisir notamment dans le secteur des transports d'où les entreprises françaises justifient d'une bonne notoriété.
Mounir M.

Algérie-Union européenne



Coopération Algérie-UE pour la préservation du patrimoine

La rencontre n’a pas eu d’échos dans les médias. Et pour cause, c’était une réunion restreinte dont l’objectif n’était pas d’annoncer un grand événement, mais de débroussailler le terrain pour la coopération Algérie-Union européenne dans le domaine de la préservation du patrimoine.



La Citadelle d'Alger

Pour ce faire, après de nombreuses rencontres et enquêtes auprès de différents organismes officiels, deux experts de l’Union européenne ont invité des responsables de différentes institutions et des représentants d’associations à un atelier devant servir à défricher le terrain pour avoir la vision la plus précise possible des besoins, lacunes et faiblesses qui pourraient être pris en charge à travers des projets dans le cadre de la coopération Algérie-Union européenne.

Après avoir recueilli les remarques, critiques, suggestions et souhaits des uns et des autres parmi les officiels et les représentants de la société civile, les deux experts établiront leur rapport qui servira de base de travail pour l’élaboration de propositions et projets de partenariat.Parmi les remarques ayant fait l’unanimité des intervenants lors de l’atelier, on citera le manque de coordination intersectorielle sur le terrain. Car, si l’intersectorialité est effective au sommet de l’Etat, pour certains chantiers du moins, elle n’est pas toujours présente au bas de l’échelle, au niveau local, où, souvent, les responsables travaillent chacun de son côté. Pour mettre fin à cette absence de coordination, participants et experts se sont accordés sur la nécessité d’impliquer le premier représentant de l’Etat à l’échelle locale, le wali, qui devra être le coordonnateur des différentes politiques. Autre suggestion, venue des représentants d’associations : l’implication dans tout projet ou action du mouvement associatif qui devra être considéré comme un agent pouvant contribuer de manière tangible à toutes les actions et projets visant la protection, la promotion ou la restauration d’un site patrimonial.

[via] Hassan Gherab, latribune-online.com

Algerie le développement du pays


Un bon portefeuille
Le développement du pays apporte chaque jour les mutations sur la grande tâche à entreprendre et qui se révèle de plus en plus à faire émerger le progrès social. Question importante s'il en est, l'on peut attendre dans les prochaines semaines à une floraison de projets et d'investissements publics au titre de la tranche 2011 du présent programme quinquennal. Le ressort en est avant tout de permettre et de donner aux populations la " mesure " signifiante à leurs aspirations et stimuler sans cesse les encouragements aux initiatives collectives et à en titrer le bénéfice avec beaucoup d'agrément. Et c'est plus et mieux qu'une simple routine de travail ou de circonstance puisqu'à la base, le citoyen, à travers le mouvement associatif et la société civile organisés et actifs, est mis à contribution par les pouvoirs publics pour une analyse en profondeur des conditions de " germination " de ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable et homogène. La société algérienne se trouve dès lors confrontée à un défi aussi extraordinaire que celui devant lequel se trouve aujourd'hui le pays. Ou bien les Algériens seront capables de bâtir, dans le présent, une nouvelle base capable de se développer pour assurer l'avenir, ou bien ils seront condamnés à la plus grande des faiblesses de ce monde du point de vue économique et social notamment. La stratégie politique mise à rude épreuve depuis 99, a à son crédit des changements essentiels importants. Aujourd'hui, il est question de " forcer " un certain nombre de secteurs pour prendre plus d'envol, de rentabiliser au mieux les activités modifiant l'image de marque de l'économie nationale afin qu'elle puisse disposer de nouvelles fluidités ayant un bon " portefeuille ". Donc, il s'agit de se montrer optimiste et se mettre favorablement à déployer de grands efforts de diversification, par voie de charges plus consistantes, de marges élevées et d'excellentes sources de profits, notamment par la mise en œuvre des "réserves" des ressources naturelles.

Dans un monde qui bouge et qui change, il devient une obligation en cette étape pour tout le monde d'exploiter tous les atouts matériels et humains pour suivre la marche vers le développement. C'est là, une condition indispensable à prendre au sérieux par tous ceux qui appartiennent au monde politique, à la société civile, à l'administration, à l'économie et à tous les autres secteurs afin de renforcer les objectifs d'un lendemain meilleur.

B. C.

Algerie Si la France demande pardon, nous lui pardonnerons



Abadou lors de la 24e session du conseil national de l’ONEC
«Si la France demande pardon, nous lui pardonnerons»


«Car nous ne voulons pas que nos enfants grandissent dans un climat haineux.» C’est l’une des déclarations phares qu’a faites hier le secrétaire général de l’Organisation nationale des anciens moudjahidine lors de la tenue de la 24e session du conseil national de l’Organisation nationale des enfants de chouhada tenue à la salle El Mouggar d’Alger prévue pour les 27 et 28 décembre 2010. Il ne voulait pas intervenir et avait même chargé le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem de le faire à sa place. Mais sur insistance des membres du conseil national de l’ONEC, il prendra la parole. Il parlera avec passion et beaucoup de sincérité. Il évoquera l’avenir et ne revient sur l’histoire que pour les repères ou pour les explications. Dès l’entame de son intervention, il rappellera aux enfants de ses ex-compagnons qu’il aurait voulu lui aussi être chahid mais en citant un verset coranique, il eut presque les larmes aux yeux. L’émotion planait dans la salle. Il racontera l’une des histoires qui ont marqué sa vie durant la guerre de Libération lors d’une bataille qui a eu lieu le 05 octobre 1960 ou à la fin, il était blessé et où l’armée coloniale avait usé d’explosifs pour nous ensevelir et qu’il avait survécu après une période dans le coma. Il a raconté cette histoire comme si il regrettait de ne pas mourir en chahid. Elle a été faite aussi pour dire aux enfants de ses ex-compagnons d’arme que leur père aurait pu survivre et que lui aurait pu mourir. La pédagogie de Saïd Abadou nous amènera à suivre l’évolution de son intervention. Il expliquera que durant la tenue cette année à Paris sous l’égide de l’ONU de la réunion de la Fédération mondiale des anciens combattants (FMAC), la délégation algérienne avait soulevé la question des affres de la guerre de Libération, celle des lignes Challe et Maurice, des mines anti-personnel, des essais nucléaires, des exterminations et des spoliations qu’a vécues le peuple algérien sous le joug colonial français. Il tiendra à témoigner que le président de l’associations des anciens combattants français avait fait une approche brave pour exprimer à la délégation algérienne qu’il n’était pas d’accord pour tout ce qui est arrivé et en particulier pour les événements du 8 mai 1945 en ajoutant que la France n’avait pas le droit d’agir de la sorte pour récompenser ceux qui l’ont libérée de l’occupation almande. Rebondissant sur ce sujet précis il dira que : «Nous voulons aussi vivre l’expérience franco-allemande» sans pour autant accepter encore des compromis car la dignité des Algériens, dira-t-il, a été assez altérée pour que nous fassions plaisir à quiconque. Aujourd’hui reprendra-t-il, ce sont eux qui nous ont provoqués en promulguant une loi scélérate glorifiant le colonialisme français en Algérie. D’ailleurs depuis la fin de la guerre de Libération et l’indépendance arrachée grâce aux sacrifices de vos pères en s’adressant aux enfants de chouhada, nous n’avions jamais voulu traiter ce sujet. Alors qu’ils assument et qu’ils n’auront rien s’ils ne demanderont pas pardon au peuple et à l’Algérie. Si les français veulent l’avenir nous aussi et en plus radieux. Chez les peuples algérien et français existe une lueur d’espoir qu’aucun n’a le droit d’estomper. Les deux premiers intervenants ont été plus acerbes vis-à-vis du non -respect de l’Algérie. Il se dégage comme plan d’action et objectif à atteindre la reconnaissance par la France des torts qu’elle a fait subir à l’Algérie depuis 1832. C’était aussi l’occasion en ce 27 décembre, 32e anniversaire de la mort du Président Boumediene la projection d’une synthèse rétrospective de sa présidence avait fait planer beaucoup d’émotion dans la salle. Belkhadem autant que Tayeb El Houari ont évoqué la nécessité de serrer les rangs et de ne pas prêter l’ouïe aux corbeaux. Djilali Harfouche



28-12-2010