PATRICK LE BERRIGAUD EUROPE fédérale/UNION POUR LA MEDITERANNEE consultant ingenieur conseil
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Clôture du Salon régional des petits métiers Le salon a été une occasion, à travers les produits exposés par les 72 participants issus de 12 wilayas du pays, de mettre en relief la diversité d’opportunités d’emploi et de créativité à travers les travaux manuels et petits métiers et a permis d’encourager les jeunes à s’investir dans ce domaine d’activité. Il a été question également de valoriser, tout au long de ce salon qui a servi aussi d’espace de promotion commerciale des produits de petites activités, le travail accompli par de nombreux jeunes ayant monté des micro-projets avec l’appui de l’Agence nationale de gestion du micro crédit (Angem). La salle d’exposition de la Chambre de commerce et de l’industrie «M’zi» de Laghouat a, à cette occasion, abrité des ateliers de petits métiers propres aux régions de Laghouat, Djelfa, Médéa, M’sila, Ghardaïa, Tiaret, El-Bayadh, Tissemsilt, Tamanrasset, Adrar, Ain-Defla, Blida. Ces ateliers ont porté notamment sur l’habit et l’artisanat traditionnels, la verrerie, la céramique, l’art du sablage, le tissage, la draperie, la cuniculture, et l’apiculture. Le coordinateur de l'Angem de la wilaya de Aïn-Defla a mis en exergue ‘’le succès» du salon qui a offert, a-t-il dit, un cadre de rencontre, non seulement entre promoteurs, mais aussi entre différents types de petits métiers. Il a cité en exemple, à ce propos, la symbiose entre promoteurs de projets, qui, lors d’une rencontre artistique à l’issue du salon, ont mis en avant l’art de la décoration sur verre d’un exposant de Aïn-Defla qui a vu son produit embelli par une touche artistique d’un dessinateur de Laghouat et d’un autre ton d’empreinte tenté par un artiste de Blida. Pour le coordinateur de l'Angem de la wilaya de Ouargla, l’attrait suscité par le salon reflète aussi l’intérêt montré par les jeunes aux mécanismes du dispositif de l’Agence, en plus du cadre de rapprochement qu’il a créé entre les artisans de différentes régions du pays. Selon des responsables de l’Angem, le salon de Laghouat sera suivi de rencontres similaires à échelles régionale et nationale, et d’une exposition internationale. Agence 03-02-2010
Renouveau rural, patrimoine et entité culturelle par Abdessalem Lakhdar *
L'Algérie s'est engagée depuis l'année 2000, dans un vaste programme de modernisation de son économie. Le secteur de l'Agriculture, longtemps marginalisé et fragilisé par la succession de réformes qui l'ont touché, n'a pas du reste été épargné par les événements qui ont secoué le pays durant une quinzaine d'années, et a bénéficié d'une attention particulière de la part des décideurs politiques. C'est ainsi qu'un Plan National de Développement Agricole fût adopté. Cette stratégie d'intervention avait permis, certes, la relance effective des activités et des investissements dans le secteur agricole, mais sa réussite était confrontée à la fragilité et à la marginalisation de la société rurale, composée en général de paysans sans ressources suffisantes. Dans certaines régions du pays, la superficie des exploitations est comptabilisée en mètres carrés, alors que la politique de développement agricole était centrée essentiellement sur l'exploitation agricole et «l'acte de production», laissant de côté les aspects non agricoles, tels que la santé, la scolarisation, ainsi que d'autres petites activités agro-sylvo-pastorales, en somme génératrices de revenus. Conscient que le développement de l'agriculture ne peut se concevoir dans un milieu pauvre et mal préparé à valoriser son potentiel et ses ressources humaines et naturelles, le Gouvernement algérien a élargi en 2002, les missions du secteur agricole à celles du développement rural. La stratégie nationale de développement rural durable élaborée à cet effet, à partir de 2003, tente de définir la voie à suivre en vue d'harmoniser les interventions sectorielles et les rendre plus compatibles avec les réalités et les conditions socio-économiques des populations rurales partenaires à part entière du processus de développement engagé. Cette démarche se propose de «... fournir les modalités d'une revitalisation progressive des zones rurales par le biais d'une valorisation des activités économiques et des patrimoines naturels et humains».(1) Le recentrage et l'adaptation de la politique de développement agricole et rural a permis de mieux cibler les activités à développer concernant le développement rural. Notions et concepts liés au milieu rural Les notions d'espace ou de monde rural implique plus qu'une simple délimitation géographique ; elles se réfèrent à tout un tissu économique et social, comprenant un ensemble d'activités les plus diverses. Outre sa fonction de cadre de vie et d'activité économique, l'espace rural présente des fonctions vitales pour toute la société. En tant que zone tampon et espace de régénération, il est indispensable pour l'équilibre écologique, et il devient de plus en plus un lieu d'accueil privilégié pour les citadins en quête de repos. Or, le monde rural algérien a subi, depuis l'indépendance, une série de transformations et de mutations profondes, fragilisant l'équilibre qui existait entre ses différentes fonctions. Face à cette évolution, l'Algérie a opté depuis 2002 à la promotion d'un développement rural, qui maintient et réinstaure, dans certains cas, les fonctions historiques du monde rural. Trois préoccupations fondamentales ont guidé les choix en matière de développement rural : À La cohésion économique et sociale; À L'ajustement de l'agriculture aux réalités économiques du pays; À la protection de l'environnement et le maintien du patrimoine naturel du pays; C'est ainsi que sont nés les projets de proximité de développement rural intégré, qui sont à la fois pluridisciplinaires dans leur conception et plurisectoriels dans leur application. Ils sont réfléchis et conduits en étroite concertation avec les populations rurales. L'expérience confirme largement, que l'on ne peut réussir des programmes de développement rural sans impliquer ceux qui sont directement concernés. Terroir, environnement et patrimoine Le terroir, ou d'une façon plus générale, l'espace territorial d'une communauté, est un point de passage incontournable dès que l'on se propose d'intervenir dans la gestion des ressources naturelles. Cet espace constitue le fondement de l'existence des communautés, il forme leur base économique, il est un reflet de leurs structures sociales, il témoigne des relations de pouvoir entre les lignages et les individus, il constitue la référence identitaire des membres d'une même communauté, qui se différencient des autres lignages. Pour comprendre la construction du patrimoine d'une société, il est nécessaire d'avoir une vue d'ensemble des structures sociales de cette communauté, de son organisation, des activités qu'elle développe pour subsister, comment sont menées ces activités, l'organisation du travail, le rapport qu'elle entretien avec l'environnement. (2) Ces interactions aident à comprendre l'emprise de la société traditionnelle sur le comportement des individus. Parmi les objectifs énoncés dans la politique du renouveau rural, l'on peut déceler facilement les efforts qu'entreprend l'Etat en vue de : À D'instaurer une équité sociale entre les différentes régions du pays et entre les différentes catégories sociales; À La réduction de la pauvreté; À L'amélioration de la sécurité alimentaire; À La durabilité de l'environnement; À L'égalité de genre; À La participation des populations à leur propre développement. La protection de l'environnement naturel non seulement pour sa fonction écologique de régénération, mais comme atout particulier pour un développement progressif du tourisme, de l'agriculture et de la sylviculture, jouant à cet égard un rôle clé. Conserver le patrimoine culturel (architectural, folklorique, etc...) qui peut également constituer un élément clé dans le développement du tourisme. De l'antiquité préromaine à la veille de la conquête française, les collectivités humaines du Maghreb ont élaboré des civilisations agraires et des formes d'organisation sociale remarquablement adaptées tant aux contraintes du milieu qu'aux vicissitudes du contexte politique et économique. Quel que soit le mode d'habitat et de mise en valeur du milieu, les collectivités humaines recourent à une gamme de techniques extrêmement diversifiées mais présentant au moins deux points communs : l'adaptation étroite aux conditions écologiques et la faible productivité. Ces deux caractéristiques sont liées aux contraintes climatiques. Par ailleurs, l'organisation sociale contribue à entretenir la cohésion et la solidarité des groupes humains face aux multiples aléas qui limitent leur activité et menacent parfois leur survie. La discipline et la solidarité collective s'appliquent également à la conservation du patrimoine naturel : terres de culture ou de parcours, forêts, ressources en eau. Dans une étude intitulée «réinventer la Jma'a » et publiée en 1985, Pau Pascon fait l'histoire des pâturages au Maroc, il écrit entre autres «... Dans certaines fractions des Aït-Bougmez, se perpétuent encore actuellement des disciplines dont la pertinence et l'efficacité avaient été signalées par J-DRESCH, au début des années 1950 (DRESCH, 1953) ; les bois de chêne conservent des réserves de fourrages pour les périodes de neige et l'on veille à ce que les mêmes arbres ne soient ébranchés que tous les 3 ou 5 ans ». vert et de genévrier sont mis «en agdal », c'est-à-dire que le débranchage y est interdit, y est interdit en temps normal : le tagbiet. La dégradation des parcours dans certaines régions du Maroc est liée en grande partie, selon l'auteur, à la dissolution de l'ancienne organisation sociale, et à l'auteur de conclure «... la réhabilitation des milieux pastoraux ne peut se faire sans prendre l'appui sur la connaissance empirique des populations locales ». La connaissance des patrimoines ruraux vise leur préservation et leur valorisation, en vue d'en faire une source de revenus aux populations chargées de la sauvegarde de ces précieux «trésors ». Alors, quels sont ces patrimoines matériels et immatériels dont la préservation constitue une préoccupation majeure ? Quels sont ces «pans » de l'histoire civilisationnelle et culturelle des communautés rurales algériennes qui les différencient les unes des autres, et des communautés rurales d'autres pays ? Quelles sont ces façons de faire et ces savoir-faire, paysans parfaitement adaptés au milieu dans lequel ils sont exécutés et qui respectent l'environnement ? Ce sont autant de questions auxquelles les chercheurs et les agents de développement, qui s'intéressent au renouveau de l'économie agricole, tenteront de répondre et de matérialiser à travers des projets de développement rural intégrés. * Ingénieur agronome DPGS en vulgarisation agricole Note: 1. Stratégie de développement rural durable MDDR, juillet 2004. 2. Développement rural «la pauvreté cachée » Robert Chambers 1990. Un symbole nommé Germaine Tillion* 0 fois lus -->
Le CET de Mezaourou, une solution pour réduire la pollution à Ghazaouet
Le traitement des déchets solides est aujourd'hui une problématique à prendre en charge sérieusement. Dans la wilaya de Tlemcen et plus particulièrement à Ghazaouet, le centre d'enfouissement technique de Mezaourou constitue une solution pour la réduction des nuisances de la pollution. Dans ce sens, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani a insisté lundi sur l'achèvement de ce centre, situé dans la commune de Souahlia, pour permettre d'enfouir d'abord les 400.000 tonnes de résidus solides se trouvant actuellement à l'air libre à Ghazaouet. Il a ajouté que les autres aspects de pollution causés par l'usine d'Alzinc de Ghazaouet "doivent faire l'objet de beaucoup d'efforts afin de réduire leurs effets sur l'environnement et la santé de la population". De son côté, le P-DG de l'entreprise Alzinc a affirmé que la mise à niveau de l'outil de production de son entreprise et son adaptation aux critères de l'environnement constitue une "priorité" pour la réduction des nuisances dans la région. "Ce programme est devenu incontournable puisqu'il permet à l'usine de s'adapter en termes d'environnement et de préserver l'activité industrielle très importante pour la région et pour l'économie nationale", a-t-il estimé. L'usine Alzinc, qui rejetait des déchets liquides et gazeux, avait entamé en 1987 des programmes visant la neutralisation de ces déchets nocifs pour les habitants de la ville de Ghazaouet qui ont longtemps souffert des effets de la pollution atmosphérique. Le coût des investissements de 1987 à ce jour relatifs à la dépollution entamée par l'entreprise, est de 1.290 millions de DA, a-t-on indiqué. Le ministre en visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tlemcen s'est enquis également du fonctionnement du centre d'enfouissement technique, réalisé ces dernières années dans la région de Saf Saf (commune de chetouane), pour traiter les déchets urbains du grand Tlemcen. Sur place, M. Rahmani a appelé les responsables locaux du secteur à optimiser l'exploitation de ce CET, devant recevoir plus de 160 tonnes de déchets par jour. Il a ensuite pris connaissance de l'état d'avancement des schémas directeurs de gestion des déchets solides urbains dont le nombre est de six dont quatre sont déjà achevés, à savoir ceux du groupement urbain de Maghnia, de Ghazaouet-Nedroma, du groupement de Tlemcen et de Remchi. Les schémas des régions des hauts-plateaux de la wilaya ainsi que celui de Honaine sont en voie de lancement, a-t-on signalé. Ces schémas rentrant dans le cadre du programme national de gestion intégrée des déchets ménagers, ont pour objectif principal l'éradication des décharges sauvages et la réalisation de centres d'enfouissement technique pour les déchets ménagers.
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