Une femme à la tête de l'UE?
Le président du Parlement européen, le Polonais Jerzy Buzek, a suggéré jeudi que le prochain président de l'UE puisse être une femme tout en soulignant que, selon lui, ce poste créé par le traité de Lisbonne devrait être une charge plus administrative que politique.
Premier représentant d'Europe de l'Est à occuper un poste élevé au sein des institutions européennes, M. Buzek a invité les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne à prendre «une autre décision symbolique».
«Regardons autour de nous. Combien y a-t-il de femmes présentes? Ne devrions-nous pas nommer une femme au poste (de président de l'Union)? Il y a de nombreuses femmes compétentes candidates et je demande aux Etats de l'UE d'y songer», a dit M. Buzek. Il a également estimé que la personne choisie devrait se contenter d'un rôle en retrait, d'organisateur des réunions des dirigeants européens, et ne pas chercher lui-même à régenter l'Europe.
«La personne qui sera choisie devrait être davantage un ou une administrateur plutôt qu'un président au sens traditionnel du terme», a ajouté M. Buzek. La Suédoise Margot Wallström, vice-présidente de la Commission européenne, avait déjà demandé lundi que le poste de président de l'UE revienne à une femme. «Regardez les noms qu'on cite pour le poste. D'un point de vue démocratique, c'est incroyable que les femmes qui représentent 52,6% des Européens soient ignorées. Ce n'est pas acceptable en 2009», s'était indignée Mme Wallström.
«Nous disposons de femmes d'excellence en Europe», avait-elle dit. Même si cela ne figure pas officiellement à l'ordre du jour du sommet européen qui s'est ouvert jeudi, la question du choix du prochain président de l'UE est discutée en marge de cette réunion. La Grande-Bretagne promeut Tony Blair. Mais la «dame de fer» de Lettonie, l'ex-présidente Vaira Vike-Freiberga, est officiellement sur les rangs et est soutenue par son pays et la Lituanie.
La présidente sociale-démocrate finlandaise, Tarja Halonen, 65 ans, n'a pas non plus fermé la porte à sa candidature. Et l'ancienne président irlandaise, Mary Robinson, a vu aussi son nom cité. (afp)