Thursday, August 05, 2010
Algerie assurances pour les PME un segment à développer
Le chiffre d'affaires généré par le segment des PME/PMI est considéré par le conseil national des assurances comme étant faible pas
rapport aux potentialités existantes. Il faut savoir dans ce sens que ces potentialités s'expriment par rapport aux nombreux risques qui guettent les petites et moyennes entreprises, ce qui rend le recours à l'assurance indispensable. Dans ce dernier bulletin, le CNA considère qu'en imposant certaines assurances, le législateur algérien a voulu préserver autant les intérêts des victimes d'une éventuelle insolvabilité des auteurs présumés responsables, au sens des articles 124 et suivants du Code civil algérien, d'accidents générés par leur activité professionnelle que ceux de l'entreprise dont les biens immobiliers peuvent être totalement ou partiellement détruits du fait d'une catastrophe naturelle. De leur coté, les assureurs algériens ont mis en place une panoplie d'offres dont certaines spécialement conçues pour les PME/PMI à l'image de la "multirisques industrielle et commerciale ", de l'assurance groupe adaptée aux entreprises de moins de 25 personnes ou encore de la police " assurance en cas de décès des associés".
Il suffi rait ainsi d'adapter les offres d'assurance, déjà sur le marché, avec les besoins spécifi ques et/ou nouveaux des différentes catégories de PME/PMI.
Il reste aussi à convaincre les PME et les PMI de se prémunir contre les conséquences pécuniaires de la survenue d'un sinistre aux moyens de la communication et de la concertation active.
A l'instar de toute entreprise activant dans les secteurs économiques civils, les PME/PMI sont tenues de souscrire un ensemble d'assurances rendues obligatoires par la législation relative aux assurances. Il est utile de préciser que les obligations d'assurance, consacrées par les dispositions de l'Ordonnance 95/07, modifi ée et complétée, visent un double intérêt protéger l'assuré contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile en raison des risques induits par son activité et constituer une garantie pour la victime, en lui assurant une source sûre pour son indemnisation en prévision de l'insolvabilité du responsable. Si les PME/PMI ont l'obligation de s'assurer, les sociétés d'assurance sont tenues d'accorder une couverture pour tout risque soumis à obligation d'assurance pour les opérations d'assurance pour lesquelles elles sont agréées. C'est ainsi, que sont proposées, sous forme de contrats séparés ou intégrées dans des packages, aussi bien les assurances obligatoires qui concernent toutes les entreprises que celles qui sont spécifique à une activité. Parmi les plus courantes il y a l'assurance de responsabilité civile générale ; l'assurance de la responsabilité civile "Professionnelle ; l'assurance de la responsabilité civile décennale ; l'assurance de la responsabilité civile du transporteur ; et l'assurance contre les effets des catastrophes naturelles . En plus des assurances obligatoires, les PME/PMI ont tout intérêt à se prémunir sérieusement contre l'ensemble des risques auxquels elles sont exposées. Les nombreuses couvertures offertes par le marché algérien des assurances font que toute PME peut trouver les solutions qui s'adaptent à ses besoins et pourraient l'accompagner tout au long de son existence. Pour les activités industrielles ou commerciales, les assureurs proposent une panoplie de produits multirisques regroupant plusieurs garanties utiles qui, généralement, incluent au minimum le risque incendie, la responsabilité civile, le vol ou les dégâts des eaux mais qui prévoient des garanties plus pointues comme les bris de machines, la perte de produits, les risques informatiques ou encore la perte d'exploitation après sinistre. Pour ce qui est des activités de transport qu'il soit terrestre, maritime ou aérien, cette activité peut trouver auprès des assureurs des produits qui couvrent les facultés transportées, la responsabilité civile du transporteur et le matériel de transport.
Pour les activités de la construction il existe la possibilité de souscrire des contrats "tous risques chantiers ou montage" et "tous risques engins de chantiers". Il faut souligner aussi que les sociétés d'assurance spécialisées dans l'assurance Crédit proposent aussi des solutions qui s'adaptent aux besoins des différentes activités parmi lesquelles l'assurance du "crédit inter entreprise", du "crédit acheteur" ou encore du "crédit à l'exportation".
Synthèse I. B.
Médias-presse-journaux : L’AMJ optimiste sur l’avenir des quotidiens
La presse mondiale se porte mieux, selon l’Association mondiale des journaux (AMJ), qui affiche un certain optimisme en soulignant que la diffusion des quotidiens a peu baissé, en 2009, malgré la crise économique, et que la chute des recettes publicitaires s’est ralentie.
Un quart de la population mondiale, soit 1,7 milliard de personnes, lit tous les jours un quotidien, selon le rapport annuel de l’association. Si on ajoute les autres titres « non quotidiens », 37% de la population du globe lisent chaque jour un journal. L’an dernier, la diffusion des quotidiens a essuyé un recul limité à 0,8%, mais sur cinq ans, la vente de journaux a augmenté de 5,7%. En fait, on achète moins de journaux dans le monde « développé » où les médias sont « matures », selon l’AMJ. « En revanche, l’Asie continue de bénéficier d’une hausse significative de la diffusion avec 1% de plus en 2009 et 13% d’augmentation sur les cinq dernières années », selon le rapport.
Au palmarès des plus fortes ventes, l’Inde arrive en tête avec 110 millions de quotidiens vendus chaque jour, suivie de la Chine (100 millions) et le Japon (50 millions). En Europe, l’Allemagne est première avec 20 millions d’exemplaires achetés quotidiennement. Quant à l’Afrique, le marché est particulièrement dynamique avec une hausse moyenne de 4,8% des ventes de quotidiens. L’association a recensé quelque 12 477 titres de journaux à travers le monde en 2009, un chiffre en augmentation de 1,7% par rapport à l’année précédente. Ces titres représentent 517 millions d’exemplaires vendus chaque jour. Si globalement, les quotidiens stagnent, les ventes de la presse magazine affichent une croissance moyenne de 2,5%, malgré un recul marqué en Afrique (-6,2%) et en Amérique du Nord (-1,4%).
Par A.F.P.
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les deux pays qui se rejettent la responsabilité de ces violences.
Israël-Liban: faut-il craindre l'escalade?
Deux jours après les heurts meurtriers à la frontière, les analystes redoutent une "Hezbolisation" de l'armée libanaise.
Deux jours après les affrontements qui ont opposé soldats israéliens et libanais à la frontière, faisant quatre morts, la communauté internationale appelle à la retenue les deux pays qui se rejettent la responsabilité de ces violences. Et il semble qu'aucun ne souhaite l'escalade.
Mises en garde
Dans un premier temps, chacun a promis de sévir en cas de nouvel incident. Ainsi le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigbor Lieberman, a-t-il mis en garde le Liban "contre les conséquences dans le cas où des troubles de ce type se poursuivent", alors que d'importants renforts étaient déployés dans le secteur où les affrontements avaient eu lieu.
L'armée libanaise, de son côté, annonçait que "la riposte sera la même en cas de n'importe quelle agression à la frontière contre le Liban". Et Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, véritable force dans le sud du Liban, prévenait qu'il ne resterait pas "les bras croisés" en cas d'une nouvelle "agression".
Mais, il semble finalement que personne, au Liban comme en Israël, ne pousser les choses jusqu'à la déflagration. "Malgré les risques, la confrontation dans le sud n'augure pas d'un dérapage au Liban ou dans la région", écrit le quotidien à gros tirage An Nahar, selon qui "il ne faut pas exagérer la dimension des accrochages".
"Le timing appartient au Hezbollah"
D'après les analystes, l'escalade n'est pas pour demain. "Israël avait une occasion en or pour déclencher une guerre et le Hezbollah, un alibi extraordinaire pour 'défendre le pays' contre" l'Etat hébreu, affirme Ghassan Azzi, professeur de sciences politiques à l'Université libanaise. Mais, selon lui, "les deux parties ont montré des réserves pour dire qu'elles ne sont pas prêtes" car "le moment n'est pas opportun
Pour Oussama Safa, directeur du Centre libanais pour les études politiques, "ce n'est pas l'armée libanaise qui va déclencher une guerre dans le sud. Le timing appartient au Hezbollah" qu'Israël accuse de posséder des dizaines de milliers de roquettes. Selon lui, une intervention du puissant groupe armé aurait été fatale: "ça aurait signifié une guerre régionale, ce qui n'est pas d'actualité".
Dans le sud du Liban, d'où Israël a retiré ses troupes en 2000 après 22 ans d'occupation et considéré comme un fief du Hezbollah, l'armée libanaise ne s'est déployée qu'après la fin de la guerre de 2006, après une absence d'une trentaine d'année. Et une "Hezbolisation" des troupes régulières commence à inquiéter Israël.
D'autant que, lit-on sur le site du Figaro, "Hassan Nasrallah a insisté sur l'interdépendance de l'armée et de la résistance, affirmant que cette nouvelle équation 'défensive' venait de connaître son 'baptême du sang'". Dans son discours à l'occasion du quatrième anniversaire de la fin de la guerre de 2006 entre le Hezbollah et l'Etat hébreu, il a répété que ses militants étaient été "à la disposition de l'armée" libanaise.
Une nouvelle flottille prévue vers Gaza avant la fin de l'année
Une nouvelle flottille prévue vers Gaza avant la fin de l'année
(AFP) – Il y a 1 jour
STOCKHOLM — Les organisateurs de la "flottille de la liberté" pour Gaza, cible d'un assaut meurtrier des commandos israéliens en mai, ont annoncé mercredi l'envoi d'une nouvelle flotte vers le territoire palestinien avant la fin de l'année, au terme d'une réunion à Stockholm.
"Nous allons envoyer une (nouvelle) flottille si le blocus (israélien sur Gaza) n'est pas levé", a déclaré à l'AFP Dror Feiler, porte-parole de la branche suédoise du mouvement pro-palestinien Ship to Gaza et rescapé de l'abordage du 31 mai.
"Nous irons avant la fin de l'année et nous sommes pratiquement certains que la flottille sera plus importante, qu'il y aura davantage de navires et des bâtiments plus gros", a-t-il dit.
"Nous n'accepterons pas de contrôles et d'inspections israéliens", a-t-il averti, dans une déclaration faite après une réunion de membres du mouvement dans la capitale suédoise.
Le 31 mai à l'aube, des commandos israéliens avaient donné l'assaut sur le convoi de six navires, tuant 9 passagers turcs et soulevant une vague de réprobations internationales. Le conseil des droits de l'homme de l'ONU a mis sur pied une mission d'enquête sur l'abordage.
Ship to Gaza n'était pas en mesure de donner une date plus précise pour l'envoi des nouveaux navires, mais a souligné que la nouvelle flotte serait plus importante que la précédente.
"Nous ne pouvons pas donner de date exacte, parce qu'il faut affréter et enregistrer les navires", a souligné M. Feiler, un artiste et militant né en Israël et habitant en Suède.
"Nous affrétons des navires, nous recevons beaucoup de fonds pour avoir plus de bateaux. La nouvelle flottille sera plus grande que la précédente", a-t-il dit à l'AFP, citant des appuis en France, en Espagne, en Italie, en Suisse, en Norvège, en Australie, aux Etats-Unis ou encore au Canada.
"Une nouvelle coalition est en formation", a-t-il dit.
La mort des neufs Turcs dans l'assaut le 31 mai avait suscité de vigoureuses condamnations à travers le monde et déclenché une grave crise avec Ankara, appui précieux d'Israël dans la région.
Israël a accepté pour la première fois lundi de participer à une enquête de l'ONU sur l'opération militaire, sous la pression internationale et pour tenter de surmonter la crise avec la Turquie.
De son côté, le mouvement Ship to Gaza a exprimé mercredi ses "inquiétudes" sur la neutralité de l'enquête onusienne qui, selon lui, souffre d'un "mandat limité
Copyright © 2010 AFP
Le rôle de l'Union européenne, premier donateur de l'Autorité palestinienne
Le rôle de l'Union européenne, premier donateur de l'Autorité palestinienne, est aujourd'hui plus important que jamais, a déclaré le Premier ministre palestinien Salam Fayyad devant les députés de la commission des budgets, mardi. Les députés ont souligné qu'au-delà des moyens financiers, l'Europe pouvait également apporter une expérience utile.
Les députés ont rejoint M. Fayyad sur la nécessité de mettre fin au blocus de la bande de Gaza imposé par Israël, tout en demandant des informations précises sur l'avenir de la région et le rôle de l'aide de l'UE.
"L'Union européenne a fait preuve d'une grande générosité à l'égard de la Palestine, tant au niveau multilatéral – à travers l'aide de la Commission européenne – que bilatéral, au niveau des États membres", a indiqué M. Fayyad dans sa déclaration liminaire.
Le président du groupe de travail du PE sur le Proche-Orient, Hans-Gert Pöttering (PPE, DE), a réitéré l'appui du Parlement en faveur de la levée du blocus de Gaza, mais il a également soulevé certaines questions: "Lorsque les postes-frontières seront à nouveau ouverts, nous devrons faire en sorte qu'aucune arme pouvant menacer Israël ne puisse entrer. Concernant le conflit entre le Hamas et le Fatah, comment comptez-vous, Monsieur le Premier ministre, faire régner la paix entre les deux factions.
"Notre échec n'est pas dû au pluralisme politique, mais au fait que ce pluralisme n'est pas assuré de façon responsable", a répondu M. Fayyad, tout en ajoutant qu'il espérait voir une solution émerger du processus de réconciliation mené actuellement par l'Égypte.
"Comment l'UE devrait-elle traiter avec le Hamas?" a demandé Helga Trüpel (Verts/ALE, DE). "Personnellement, je pense que ce serait une erreur de refuser le dialogue avec les membres du Hamas", a répondu M. Fayyad.
L'aide et le pouvoir politique
"L'aide apportée par l'UE à l'Autorité palestinienne atteint déjà plusieurs milliards d'euros, comment se situe-t-elle par rapport à celle des Etats-Unis? Nous avons le sentiment que nous finançons les politiques des autres", a indiqué Miguel Portas (GUE/NGL, PT). "On dit souvent qu'en Palestine, l'Union européenne est un géant économique, mais qu'en revanche, elle est un nain politique. À votre avis, que pourrions-nous faire pour renforcer notre rôle politique?", a ajouté Göran Färm (S&D, SE).
"L'Union européenne est déjà un acteur à part entière", a répondu M. Fayyad, faisant observer que l'UE, dès qu'il y aura consensus, peut jouer un rôle de premier plan en influençant le Quartet pour le Proche-Orient (Nations Unies, États-Unis, Union européenne et Russie), tout en ajoutant que le Quartet avait récemment adopté une position très proche d'un avis du Conseil européen. "Je pense que l'UE est, aujourd'hui plus que jamais, en mesure de devenir un acteur important" a-t-il indiqué.
L'aide des États membres de l'Union européenne représente un tiers de l'aide financière totale accordée à l'Autorité palestinienne. Un autre tiers vient des pays arabes et le reste, des États-Unis, de la Norvège et d'autres sources. Les États-Unis sont plus gros contributeur isolé.
À la fin du mois de mai, Marielle De Sarnez (ADLE, FR), membre de la mission du PE en Israël et dans les territoires palestiniens, déclarait avoir été impressionnée par le développement de la ville de Ramallah, par rapport à quelques années auparavant. "Cette croissance est-elle le résultat de l'aide internationale ou d'autres éléments? a-t-elle demandé.
La croissance est due, en majeure partie, à l'aide financière, a répondu M. Fayyad, tout en ajoutant que son gouvernement mettait tout en œuvre pour diminuer la dépendance à l'égard de l'aide internationale. "Si l'on autorisait le passage des marchandises aux frontières, notre revenu augmenterait de 25 %, ce qui nous permettrait de réduire de 25 % notre dépendance à l'égard de l'aide financière extérieure" a-t-il précisé.
Lors des négociations sur le budget de l'UE pour 2011, les députés se sont dits "extrêmement préoccupés" par la proposition de la Commission de réduire de plus de 32 % l'aide financière à la Palestine, au processus de paix et à l'UNRWA.
Au-delà d'une aide financière
Lajos Bokros (ECR, HU) a voulu en savoir davantage sur les besoins autres que financiers de la Palestine. De quelle aide avez-vous besoin? Avez-vous besoin de notre expertise dans des domaines tels que la lutte contre la corruption? a-t-il demandé.
"Nous devons beaucoup aux institutions européennes, y compris au Parlement européen. Votre expérience est extrêmement précieuse" a répondu M. Fayyad.
"Nous pouvons vous apporter plus qu'une aide financière. Voyez chez nous. Nous faisons tous partie de pays qui, jadis, se faisaient la guerre. Aujourd'hui, nous coopérons. Ce que nous avons fait, vous pouvez le faire aussi, et nous pouvons seulement servir d'exemple. Vous devez le faire à votre manière, mais nous sommes entièrement disposés à vous aider" a indiqué le président de la commission des budgets, Alain Lamassoure (PPE, FR).
La réunion avait été organisée par la commission des budgets, toutefois des députés des commissions des affaires étrangères et du développement étaient également présents. Elle s'inscrivait dans le prolongement de la visite d'une délégation du Parlement au mois de mai dernier.
M. Fayyad s'est également entretenu avec le Gianni Pitella (S&D, IT), Vice-président du Parlement européen. Consulter le communiqué de presse (cliquer sur le lien ci-dessous)
Sous la présidence de: Alain LAMASSOURE (PPE, FR)
REF. : 20100712IPR78626
Les pionniers de la peinture algérienne
le Temps d'algerie
De la miniature, le figuratif à l'art moderne
Les pionniers de la peinture algérienne se sont surtout attachés aux thèmes inspirés du patrimoine national, même si cette manière de faire est avant tout de source atavique, elle porte également le symbole de la culture algérienne et c'était la guerre d'Algérie. On retrouve alors une diversité de ton, de forme, de style et de thèmes.
Les œuvres de Benaboura donnent l'ambiance que dégageait Alger durant les années 1950. Hacène Benaboura, né à Belouizdad, était un descendant des princes turcs Aboura, qui vécurent à Alger 150 ans avant la conquête, et des frères corsaires Barberousse. Après une courte scolarité, Hacène entra à la manufacture d'allumettes du Hamma.
Ses promenades dominicales au jardin d'essais lui firent découvrir les peintres Noiré et Ortéga qui, à cette époque, y dressaient régulièrement leurs chevalets. Benaboura, qui très jeune dessinait déjà, se mit à les imiter et multiplia ses toiles. De longues années passèrent et ce n'est qu'après le débarquement anglo-américain de novembre 1942 que Hacène fut sorti de l'obscurité. L'épouse du sénateur Paul Cuttoli sut l'encourager et organisa en 1944 une exposition.
Benaboura affectionnait les scènes de rue mais aussi le port d'Alger
En 1946, René Famin présenta à la galerie du minaret, l'exposition consacrée au «fils d'Alger», une des signatures de Benaboura. Celui-ci révélait au grand public une totale authenticité qu'aucun enseignement n'était venu altérer. Insouciant de la technique, Benaboura peignait un univers sans angoisse et pouvait se permettre les plus étonnantes audaces.
Certaines de ses œuvres étaient de véritables chefs-d'œuvre de poésie et de délicatesse. Paysagiste au graphisme fin et ravissant, Benaboura affectionnait les scènes de rue mais aussi le port d'Alger qu'il ne cessa jamais de reproduire sous différents points de vue. Ses compositions, parfois inégales mais avec de nombreuses et brillantes réussites, devinrent très recherchées par les amateurs et les collectionneurs.
La naïveté enfantine, géniale du douanier Rousseau musulman, le talent d'Utrillo spontané d'Alger étaient enfin reconnus. Dans ses gouaches, autour du rose indien, du bleu turquoise, des émeraudes et violets profonds, un trait épuré, en marge de toute géométrie figée, vient cerner sans hésitation ni repentir les silhouettes et les coiffes de hautes dames, les figures de la Mère énigmatique, les motifs qui recouvrent leurs robes, ceintures et foulards. Dans des compositions qui ne cessent de jouer sur de fausses symétries, l'image se referme rigoureusement, à travers l'équilibre des espaces et des tons, le dialogue sans fin des arabesques, sur un espace autonome, résolument irréalisé.
Kateb Yacine et Issiakhem étaient des inséparables
M'hamed Issiakhem naquit le 17 juin 1928 à Taboudoucht (Aït Djennad, Azeffoun) en Kabylie. A partir de 1931, il passe son enfance à Relizane. En 1943, il manipule une grenade, volée dans un camp militaire, qui explose. Deux de ses sœurs et un neveu meurent. Hospitalisé pendant deux ans, il est amputé du bras gauche. De 1947 à 1951 il est à Alger élève de la Société des beaux-arts puis de l'École des beaux-arts d'Alger et suit les cours du miniaturiste Omar Racim.
En 1951, il rencontre Kateb Yacine. De 1953 à 1958 il fréquente l'École des beaux-arts de Paris où il retrouve Kateb Yacine, les deux artistes demeureront inséparables. En 1958, Issiakhem quitte la France pour séjourner en RFA puis en ex-RDA. En 1962, boursier de la Casa de Velázquez de Madrid, Issiakhem rentre en Algérie. Il est alors dessinateur au quotidien Alger Républicain où écrivait son ami Kateb Yacine.
En 1963, il est membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques, de 1964 à 1966 chef d'atelier de peinture à l' École des beaux-arts d'Alger, puis directeur pédagogique de l'École des beaux-arts d'Oran. Il illustre alors plusieurs œuvres de Kateb Yacine. De 1965 à 1982 il crée les maquettes des billets de banque et de nombreux timbres-poste algériens. En 1967 il réalise avec Kateb Yacine un film pour la télévision, Poussières de juillet, en 1968 les décors du film La voie, de Slim Riad. En 1971 Issiakhem est professeur d'art graphique à l'École polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger et crée les décors pour le film Novembre.
Il voyage en 1972 au Viêt Nam et reçoit en 1973 une médaille d'or à la Foire internationale d'Alger pour la décoration du stand du ministère du Travail et des Affaires sociales. De 1973 à 1978 Issiakhem est dessinateur de presse. Il dirige en 1977 la réalisation d'une fresque pour l'aéroport d'Alger. Le ministère du Travail et des Affaires sociales publie à Alger une plaquette dont Kateb Yacine écrit la préface sous le titre Issiakhem, Œil-de-lynx et les américains, trente-cinq années de l'enfer d'un peintre. En 1978 Issiakhem séjourne quelques mois à Moscou et reçoit en 1980 le premier simba d'Or (lion d'Or) de Rome, distinction de l'Unesco pour l'art africain. Il meurt le 1er décembre 1985 à la suite d'une longue maladie.
Mohammed Khadda
Né le 14 mars 1930 à Mostaganem et mort le 4 mai 1991 à Alger, est considéré comme l'un des fondateurs de la peinture algérienne contemporaine et l'un des principaux représentants de ce que l'on nomme l'École du signe. Bendehiba Khadda, père du peintre, né en 1912 dans la commune de la Mina (Relizane), etait arrivé encore jeune à Mostaganem, déjà atteint comme des dizaines de milliers d'Algériens à l'époque de trachome.
Garçon-cocher sur la diligence Mostaganem-Tiaret, poseur de rails, docker, il était totalement aveugle devenu garçon d'écurie. Selon lui «Benkhedda», simplifié par l'état civil français dans sa transcription, correspondait au nom de la tribu à laquelle appartenait la famille, de son vrai nom «Ladjel». Nebia El Ghali, mère du peintre, était née vers 1911 à Zemmora, non loin de Tiaret.
Un colon ayant acheté vers 1920 le territoire ancestral, sa famille avait été massacrée par la tribu se trouvant spoliée et la tribu avait été ensuite décimée par l'armée. Quand les parents du peintre se marient en 1929, sa mère elle aussi est aveugle. Mohammed Khadda est l'aîné de cinq enfants, deux meurent en bas âge. Il entre en 1936 à l'école indigène de Tigditt, quartier arabe de Mostaganem. En 1942, la famille fuyant la famine et partant à pied à Tiaret, il porte alors son frère sur ses épaules. La tante qui l'héberge n'étant pas moins misérable, c'est trois mois plus tard le retour à Mostaganem où il est repris à l'école.
En 1943 il reçoit le diplôme qui donne accès au lycée. Il est temps pour son père qu'il trouve un travail mais son instituteur lui obtient un an de répit puis en 1944, Khadda ayant obtenu le certificat d'études, se fait embaucher à l'imprimerie de Aïn Sefra. Il y commence à dessiner et faire des croquis pour les imprimés à réaliser. Le soir il fait de la reliure, lisant les livres qui lui sont confiés, Hafid, Djami, Omar Khayyam, Mohamed Abdou, Taha Hussein, Gide, André Breton, Cocteau. Il voit longuement les toiles de Delacroix, Fromentin, Chassériau, Dinet, les sculptures de Rodin et de Bourdelle.
Par Belkacem Rouache
Libellés :
Les pionniers de la peinture algérienne
la cuisine palestinienne
Introduction à la cuisine palestinienne
Ecrit par Alessandra Bajec
03/08/2010
Alessandra Bajec - Ce week-end dernier j’ai pris part au troisième cours de cuisine organisé par la chef et nutritionniste Sandra Guimaraes, dans le cadre d’un projet fondé il y a trois mois au camp de réfugiés de Aida, à Bethléem (sud de la Palestine). Sandra, à l’origine de l’initiative, désirait travailler avec les femmes de Aida avec son amie Myriam, qui bénéficie d’une expérience d’assistance aux enfants handicapés ainsi que de nombreux contacts.
Etre une femme en Palestine est difficile, vivre dans un camp de réfugiés l’est encore plus, et avoir un membre de la famille handicapé est certainement un grand problème dans cette société. Non seulement il est très dur de faire face à ce qui est considéré comme un tabou, mais également la question financière pour accéder aux soins médicaux est un défi au quotidien. Sandra et Myriam ont commencé par réunir un groupe de femmes une fois toutes les deux semaines afin d’identifier les problèmes qui les touchent et essayer de les résoudre ensemble.
Quelques unes de leurs réalisations : une chaise spéciale pour douche/toilette a été donnée à un enfant de 10 ans dans l’incapacité de marcher ; elles ont trouvé une usine qui fabrique des couches de « qualité B » pour enfants handicapés qu’on peut acheter à un prix abordable en grande quantité ; trois séances de natation viendront prochainement pour les enfants afin qu’ils puissent sortir et faire une activité physique en dehors du camp.
Il y a un mois maintenant, un nouvel aspect du projet est d’organiser des cours de cuisine palestinienne deux fois par mois, opportunité pour les femmes qui les aident de créer un revenu nécessaire aux soins de leurs enfants. En ce moment, six femmes du camp font partie du projet. Parmi elles, quatre ont des enfants handicapés, une a son mari handicapé, et une autre a une légère forme de handicap à la main.
12 personnes étaient présentes pour le cours de cuisine auquel j’ai participé, le dernier avant le début du ramadan -les cours reprendront après le mois de septembre. Avec une majorité d’ingrédients naturels et frais, la séance consistait en une démonstration de préparation de différents plats palestiniens. Parmi ceux-là : le kras (feuilletée aux épinards, oignons et épices), le sfiha (petite pizza avec viande hachée) et le mutabal (baba ganoush avec tahina). A la fin du cours, nous nous sommes tous assis pour apprécier la nourriture, accompagnée de jus de fruits et de café arabe.
En tant qu’étrangers, nous avons tous apprécié d’apprendre de nouvelles recettes et de manger ce que nous avons préparé. Comme Sandra l’a remarqué, c’était une façon de connaître la Palestine, d’entrer d’en contact avec les femmes du camp tout en apprenant à cuisiner le délicieux menu d’une palestinienne!
Palestine News Network
Dégustez les dattes de Palestine
Comme pour chaque mois de Ramadan, depuis deux ans maintenant, le Philistin a fait acheminer 4 tonnes de dattes en provenance de Palestine, précisément de Jéricho.
Association créée en juillet 2003, le Philistin a pour activité la promotion et l’information sur le patrimoine et la culture de la Palestine, à travers la mise en avant des savoir-faire palestiniens.
Commercialiser les dattes de Palestine fait partie d’un projet global consistant à pérenniser un commerce solidaire et militant avec des producteurs palestiniens.
Les paysans et les ingénieurs agricoles palestiniens partenaires de Philistin mettent toute leur énergie, leur compétence et leur détermination dans la mise en œuvre de ce projet. Les produits sont de grande qualité et ont toute leur place au sein des commerces responsables et équitables de l’espace européen
Acheter des dattes palestiniennes, c’est prendre conscience, en tant que consommateurs, qu’il est important de connaître l'origine des produits pour ne pas dire : « Je ne savais pas. »
Cette année, le Philistin a importé les dattes Medjoul (taille Jumbo, pesant entre 24 et 28 g par datte), conditionnées en boîtes de 1 kg, issues de la dernière récolte.
Ces dattes sont produites par la coopérative agricole Mount Of Green Olives, filiale de production de l’UAWC, coopérative de producteurs palestiniens, basée à Ramallah.
Pour des informations sur la coopérative, consulter le site de l’UAWC disponible en anglais et en arabe.
Pour acheter les dattes de Palestine, commander en ligne sur www.fipsouk.fr
Frais de port gratuits à partir de 5 boîtes.
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contact@fipsouk.fr
05 65 73 11 23
fipsouk
Libellés :
Dégustez les dattes de Palestine
Mr le président Barack Obama donne sa confiance à la jeunesse africaine Yes, youth can
Le président américain reçoit 120 jeunes leaders africains à Washington
C’est un discours résolument optimiste que Barack Obama a présenté mardi, à la Maison Blanche, lors de l’ouverture du Forum de coopération commerciale et économique entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne. Ce grand meeting réunit du 3 au 5 août à Washington 120 jeunes africains « dirigeants de la société civile et du secteur privé ».Faisant allusion à l’élimination des Etats-Unis face au Ghana en huitième de finale de la dernière coupe du monde, Barack Obama a débuté son discours d’introduction au Forum de l’AGOA (relatif à la loi "African Growth and Opportunity Act") par un trait d’humour, détendant immédiatement l’ambiance d’une salle acquise à sa cause.
Le président américain est ensuite rentré dans le vif du sujet en renouvelant sa volonté d’être partenaire avec l’Afrique et de renforcer les liens existants en encourageant la productivité du continent : « Tandis que vous vous affairez à créer des emplois et des débouchés, les États-Unis travailleront avec vous (…) Voilà pourquoi notre initiative historique en faveur de la sécurité alimentaire ne se borne pas à l’acheminement de vivres ; elle vise aussi à partager les nouvelles technologies et à accroître la productivité et l’autonomie de l’Afrique. »
Partenaires sur le plan économique, mais également sur la lutte des droits civiques : « À vous et aux habitants de toute l’Afrique, je le dis : sachez que les États-Unis d’Amérique se tiendront à vos côtés dans votre quête de justice, de progrès, des droits de l’homme et de la dignité de tous. »
« Yes, youth can ! »
Présentant certains entrepreneurs en les faisant applaudir par l’assemblée à la façon d’un véritable show à l’américaine, Obama a présenté le contexte particulier de cette année 2010 avec les cinquantenaires de l’indépendance de 17 états africains. Le président américain a exhorté les jeunes Africains à enraciner les principes démocratiques dans leurs pays, et à ne pas suivre les pas de la génération des indépendances qui s’est selon lui accrochée au pouvoir. Il a tenu à rappeler à ces jeunes leaders que leur destin était entre leurs mains « Chacun d’entre vous qui êtes ici aujourd’hui, vous êtes un leader. Vous êtes une source d’inspiration pour les jeunes de votre pays. Vous êtes une source d’inspiration pour nous aux Etats-Unis » et il a insisté sur l’importance de cette jeune génération africaine pour le futur. Lors de ce discours, Barack Obama a clairement montré qu’il avait confiance en la jeunesse africaine en transformant son « Yes, we can ! » de sa campagne présidentielle en « Yes, youth can ! ».
Pour conclure, le président américain a insisté sur l’importance des échanges d’idées qui auront lieu lors de ce forum : « Je veux entendre ce que vous avez à dire et connaître vos objectifs et savoir comment nous pouvons être des partenaires capables de vous aider à les atteindre. ». En effet, en plus d’une discussion ouverte avec le président Barack Obama, le Forum des jeunes leaders africains prévoit des débats en petits groupes sur divers thèmes, comme « la transparence et l’obligation de rendre compte, la création d’emploi et l’entreprenariat, la défense des droits et la mise à profit de la technologie en faveur de l’autonomisation des personnes et des collectivités. ».
ROMS, GITANS, TSIGANES, MANOUCHES un peuple errant, maudit des hommes
Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen....L’admirable est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de très complexe. C’est la haine que l’on porte au bédouin, au philosophe, au poète et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère.»
Gustave Flaubert, (lettre à George Sand)
Le 25 juillet un Conseil des ministres en France a décidé le démantèlement de la moitié des camps illégaux de Roms d’ici trois mois. La semaine d’avant, des gens du voyage, armés de haches, avaient vandalisé des bâtiments. Ils protestaient contre la mort d’un des leurs, abattu par un policier; tollé des biens-pensants qui interpellent le gouvernement. A première vue, on peut penser que cette mesure injuste va dans le sens d’une reprise en main musclée de la sécurité suite aux incidents ayant eu lieu lors d’échauffourées avec les gens du voyage. Une analyse fine montre en fait, que ce peuple, qui sous différentes dénominations se trouve dans la majorité des pays européens, (Turquie comprise) et en Amérique, a toujours été marginalisé et chaque pays a fait preuve d’imagination pour bouter hors de «son territoire» ces personnes infréquentables accusées de tous les maux de la terre.
La population mondiale des Roms est d’environ de 5,8 à 13 millions d’habitants répartis sur douze pays principaux européens dont la Turquie avec de 1 à 1,5 million. Leur religion est majoritairement religion locale (catholicisme, orthodoxie, Islam...) avec apports endogène. L’origine des Roms a été l’objet de tous les fantasmes. L’hypothèse indienne est l’hypothèse sur laquelle s’accordent la plupart des ethnologues dans l’Inde brahmanique. La distribution de leur groupe sanguin ABO est cohérente avec celle des castes guerrières du nord de l’Inde. En fait, une étude récemment publiée dans le magazine Nature suggère que les Roms sont apparentés aux Cinghalais du Sri-Lanka, eux aussi originaires de l’Inde. De l’Inde, certains de ces groupes migrèrent vers le plateau iranien et l’Asie centrale où on les appelle Kaoulis et Djâts. Les Roms parvinrent ainsi en Europe, en Anatolie et aux portes de l’Égypte. Tsiganoi parmi les Byzantins (d’où Tsiganes), Cingene parmi les Turcs, Les Roms pourraient donc avoir quitté le Nord de l’Inde autour de 1000 ap. J.-C., et avoir traversé ce qui est maintenant l’Afghanistan, l’Iran, l’Arménie, une grande partie du Caucase et la Turquie. L’immigration rom aux États-Unis commence avec la colonisation, avec de petits groupes en Virginie et en Louisiane. Au XXe siècle, les grandes vagues de migration cessèrent au moment de la Première Guerre mondiale. (1) On les trouve même en Afrique du Nord. En Algérie, les gitanos étaient en bonne intelligence avec le petit peuple indigène; les diseuses de bonne aventure côtoyaient nos mères. Bien plus tard, une chanson de Mouloudji «Mon pote le gitan» a marqué notre génération. On peut l’écouter au site suivant (2)
Le calvaire millénaire des Roms
Il est curieux de constater que le peuple rom, avec des dénominations diverses, selon le lieu et l’époque, a toujours fait l’objet d’ostracisme voire de persécution depuis plus d’un millénaire traversant les âges avec une égale abnégation en tenant à son identité que, notamment les pays européens ont essayé chacun à sa façon d’effacer. Le facteur mis en avant fait des Roms les responsables de tous les maux an nom de la sécurité.
Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, nous donne une description sans concession du calvaire des Roms: «Les divers groupes roms ont subi, en Europe, cinq cents ans de répression honteuse depuis qu’ils sont arrivés d’Inde au terme d’une longue migration. Les méthodes répressives étaient variées, allant de l’esclavage au massacre en passant par l’assimilation forcée, l’expulsion et l’internement. Les Roms étaient considérés comme peu fiables, dangereux, criminels et indésirables. Ils étaient ces étrangers dont on pouvait aisément faire des boucs émissaires lorsque les choses tournaient mal et que la population locale ne voulait pas en assumer la responsabilité. En France, dès 1666 Louis XIV décrète que tous les Bohémiens de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès. En Valachie et en Moldavie, les Roms vécurent dans la servitude pendant des siècles, jusqu’en 1855, date à laquelle les derniers esclaves roms furent enfin émancipés. En Espagne, un jour de 1749, plus de dix mille Roms furent arrêtés dans le cadre d’une action militaro-policière soigneusement planifiée. Selon un homme d’Eglise éminent qui conseillait le gouvernement, cette opération avait pour but "d’éradiquer cette sale race qui était odieuse à Dieu et pernicieuse à l’homme". (...) Au XVIIIe siècle, sous l’Empire austro-hongrois, les autorités appliquèrent une politique d’assimilation forcée. Les enfants roms furent retirés à leurs parents et l’on interdit aux Roms de se marier entre eux. (...) Au XXe siècle, les fascistes s’en prirent aussi aux Roms. En Italie fut publiée, en 1926, une circulaire qui ordonnait l’expulsion de tous les Roms étrangers.»(3)
«Dans l’Italie fasciste, les Roms furent ainsi en butte à des discriminations et à des persécutions. Nombre d’entre eux furent détenus dans des camps spéciaux; d’autres furent envoyés en Allemagne ou en Autriche et plus tard exterminés. En Roumanie, le régime fasciste de la "garde de fer" entreprit les déportations en 1942. Comme de nombreux Juifs, quelque 30.000 Roms furent déplacés en Transnistrie où ils connurent la faim, la maladie et la mort. Seule la moitié d’entre eux environ parvinrent à survivre aux deux années de privation extrême qu’ils endurèrent avant que la politique ne change.».(3)
«Seuls quelques milliers de Roms en Allemagne ont survécu à l’holocauste et aux camps de concentration. Ils ont eu énormément de mal à se construire une vie nouvelle, après avoir perdu tant de membres de leur famille et vu leurs biens détruits ou confisqués. En outre, nombre d’entre eux étaient en proie à la maladie. Or, justice ne fut pas rendue à ces survivants pendant la période post-hitlérienne. Au procès de Nuremberg, l’extermination massive des Roms ne retint pas l’attention, ce qui est significatif. Le génocide des Roms -Samudaripe ou Porrajmos - ne fut guère reconnu dans le discours officiel. Cette négation passive de la sinistre réalité ne pouvait hélas pas surprendre outre mesure les Roms eux-mêmes car, pendant des générations, ils avaient été traités comme un peuple dépourvu d’histoire. Les violations dont ils avaient (...) Un plan antérieur imaginé par les racistes nazis et visant à maintenir certains Roms "de race pure" dans une sorte de musée anthropologique fut oublié, tandis que d’autres Roms, en particulier des enfants, furent sélectionnés pour être soumis aux cruelles expériences médicales de Josef Mengele. Une politique de stérilisation forcée fut mise en oeuvre, souvent sans anesthésie.»(3)
«L’élimination systématique des Roms débuta pendant l’été 1941 lorsque les troupes allemandes attaquèrent l’Union soviétique. Ils étaient considérés comme des espions et furent fusillés en masse par l’armée allemande et les SS. En décembre 1942, le régime nazi décida de déporter à Auschwitz tous les Roms du "Reich allemand". Là, ils durent porter un triangle noir et se faire tatouer un Z sur le bras. De tous les détenus du camp, ils avaient le plus fort taux de mortalité: 19.300 d’entre eux y perdirent la vie. Sur ce nombre, 5600 furent gazés et 13.700 moururent de faim, de maladie ou à la suite d’expériences médicales pratiquées sur eux. On ne sait toujours pas combien de Roms au total furent victimes des persécutions nazies. (...) Selon les fiches d’information du Conseil de l’Europe, il est fort probable que ce nombre s’élève à au moins 250.000. D’après d’autres études crédibles, plus de 500.000 Roms perdirent la vie, et peut-être même beaucoup plus.
La «Shoah des Tsiganes»
C’est, paradoxalement, la première moitié du XXe siècle, époque de libéralisation dans toute l’Europe, qui fut la plus dure pour les «gens du voyage». La répression du nomadisme se conjugue avec le succès des théories eugénistes sur la «protection de la race» dans les milieux scientifiques. En fait, les idées racistes de l’époque n’épargnaient aucun pays d’Europe. En Suède, pays neutre, les autorités avaient déjà, dans les années 1920, encouragé la mise en oeuvre d’un programme de stérilisation qui avait principalement pour cible les Roms (et qui s’est poursuivi jusque dans les années 1970). En Norvège aussi, des pressions s’exercèrent sur les Roms en vue de leur stérilisation. La Suisse et la Suède -pour citer deux démocraties considérées comme exemplaires- mettent en place une législation qui vise à détruire la culture tzigane, avec l’assentiment ou l’approbation d’une majorité de la société. En Suisse, le département fédéral de justice et police planifie en 1930 l’enlèvement des enfants sur dix ans. La fondation Pro-Juventute a déjà mis en application en 1926 l’opération «Les Enfants de la Grand-Route». Celle-ci enlève de force les enfants des Jenische (Tsiganes de Suisse) pour les placer et les rééduquer dans des familles d’accueil sédentaires, des orphelinats voire des asiles psychiatriques en tant que «dégénérés». Le docteur Alfred Siegfried, directeur des Enfants de la Grand-Route considère en effet les Jenische comme génétiquement menteurs et voleurs. Cette opération ne prend fin en Suisse qu’en 1972. Le terme tsigane le plus courant pour désigner ce génocide est Porrajmos, qui signifie littéralement dévoration. «Nés pour voler», titre l’hebdomadaire italien Panorama dans son numéro du 10 juillet 2008. «A peine sont-ils nés qu’on les dresse pour voler, détrousser, mendier. Et, s’ils n’obéissent pas, ce sont des coups et des violences», assène ce magazine. La Suède pratique une politique similaire jusqu’en 1975. La même Suède qui s’apitoie le 30 juillet après les décisions françaises d’expulsion et demande qu’on «s’occupe» des tsiganes...
Il faut cependant rapporter que certains pays tentent de rendre justice au peuple Rom en l’intégrant sans désintégrer son identité. «On peut citer, écrit Thomas Hammarberg, un bon exemple de comportement inverse; en 2003, le gouvernement de Bucarest a pris la décision de créer une commission sur l’holocauste qui a, ultérieurement, publié un important rapport sur la répression et les massacres en Roumanie pendant la période fasciste. L’histoire nous donne des leçons sur la façon de faire face à la montée actuelle de l’antitsiganisme dans certains pays.»(3)
On peut citer un deuxième exemple selon le témoignage d’une Commission de l’Assemblée parlementaire européenne. On lit: «La Commission voudrait signaler un projet exemplaire mené en Turquie en faveur des Roms. Le gouvernement turc a invité des représentants de la communauté rom à un échange de vues avec le ministre d’Etat, Faruk Celik, le Premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a lancé le projet. Le 14 mars 2010, il a pris la parole devant 15.000 Roms invités à Istanbul de toutes les régions de la Turquie pour un rassemblement festif dans un stade. Cet événement festif a été marqué par de grandes manifestations de joie et d’appréciation mutuelle. Le but est d’améliorer considérablement les conditions de vie des Roms en Turquie et de changer la façon dont l’opinion publique perçoit les Roms. Le projet comportera des mesures concrètes pour renforcer les possibilités offertes aux Roms comme le transport scolaire gratuit, des aides spéciales pour les études et l’amélioration des conditions de logement ainsi que des initiatives visant à supprimer la discrimination à leur égard. C’est un projet unique en Europe. (...)»(4)
Le 26 juillet, Paris a appelé ses partenaires européens à veiller à la bonne intégration de leurs ressortissants roms. Le quotidien de Bucarest Adevarul dénonce le caractère discriminatoire de la politique proposée par la France. Sur fond de question tsigane, une fois de plus, l’Union européenne (UE) pointe un doigt accusateur sur la Roumanie. (...) L’Europe commence-t-elle à être perturbée par ces «réseaux de trafic d’enfants, de prostitution et de mendicité» mentionnés par Pierre Lellouche? Lellouche a encore clamé que les Etats européens étaient responsables des actes de leurs ressortissants, et que la Roumanie était donc la première responsable des actes des Roms de Roumanie, chargée de veiller à leur bonne intégration. Bon. Et maintenant, que voudrait ce monsieur? Rapatrier de force ceux qui sont partis? En vertu de quelle loi? Retenir de force en Roumanie ceux qui voudraient partir? En vertu de quelles réglementations? Les tsiganes roumains sont aussi européens que monsieur Lellouche, et ils jouissent du même droit à circuler librement au sein de l’Union. Ou alors, serait-il possible que, en quelque sorte, Pierre Lellouche nous exhorte à mener une politique de discrimination raciale? Si ces messieurs européens ne sont pas contents, ils auraient dû réfléchir à la question avant de nous intégrer dans l’Union européenne sans que nous y soyons vraiment préparés. Mais cela, c’est une autre histoire...(5)
Malgré toutes les misères subies, la majorité des Roms n’a toujours pas renoncé à sa culture ni à son mode de vie. La question que l’on peut se poser est la suivante: pourquoi ce peuple, qui a tant souffert depuis toujours et qui continue d’être ostracisé, n’a pas eu droit à la reconnaissance de son génocide, de sa shoah? Pourquoi n’a-t-il pas droit à des réparations? Pourquoi n’a-t-il pas un home et créé son propre Etat? On nous dit que l’Assemblée [du Conseil de l’Europe] encourage les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait à présenter des excuses à la communauté rom pour les injustices et les souffrances qu’elle a endurées par le passé. «Est-ce un solde de tout compte pour des persécutions au quotidien et atemporelles?» Nous laissons Thomas Hammerberg conclure: «Le discours d’aujourd’hui contre les Roms est tout à fait semblable à celui qu’employaient les nazis et les fascistes avant que ne commence l’extermination de masse dans les années 1930 et 1940. On prétend à nouveau que les Roms sont une menace pour la sécurité et la santé publique. Aucune distinction n’est faite entre une poignée de délinquants et la majorité écrasante de la population rom. C’est une attitude honteuse et dangereuse.» Il a mille fois raison!
(*) Ecole nationale polytechnique
1.Roms: Un article de Wikipédia, l’Encyclopédie libre.
2.Site musique: http://www.frmusique.ru/texts/m/mouloudji_marcel/mouloudji.htm.
3.Thomas Hammarberg: «L’histoire honteuse de l’antitsiganisme en Europe est oubliée - et se répète» Site alterinfo 29 Juillet 2010
4La situation des Roms en Europe Doc. 12207 htpp//www. assembly.coe.int /Main.asp? link= / Documents/WorkingDocs/ Doc10 13 avril 2010
5.Adrian Halpert:Les tsiganes sont des Européens comme les autres Adevarul 29.07.2010
Pr Chems Eddine CHITOUR (*)
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Bonn changement climatique
Négociations en cours à Bonn sur le changement climatique
Le cycle de négociations climatiques en cours cette semaine à Bonn représente l’avant dernière étape avant la Conférence de Cancún qui devrait aboutir à un accord international sur le Climat.
Une étape cruciale pour les délégués de 178 pays représentés au sein du de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui endossent la lourde responsabilité "de franchir les étapes décisives dans la lutte contre le changement climatique", comme l’a affirmé Christiana Figuères, la nouvelle responsable « Climat » au sein des Nations Unies.
La crise alimentaires au Sahel et au Soudan
Des efforts supplémentaires face à l'aggravation de la crise alimentaires au Sahel et au Soudan
La Commission européenne demande une aide humanitaire supplémentaire pour répondre à l'aggravation de la crise alimentaire au Sahel et au Soudan
En réponse à l'aggravation de la crise humanitaire qui touche le Sahel et le Soudan, la commissaire chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva, a annoncé hier que la Commission avait proposé une aide humanitaire supplémentaire d'un montant de 40 millions d'euros issus de la réserve pour les aides d'urgence du budget de l'UE.
30 millions d'euros d'aide supplémentaire seraient alloués au Sahel et 10 millions d'euros au Soudan. Ces 30 millions d'euros supplémentaires portent à 98 millions d'euros le montant total de l'aide humanitaire accordée par la Commission depuis fin 2009 en vue de lutter contre la malnutrition au Sahel. Les fonds supplémentaires serviront à donner un coup d'accélérateur aux opérations d'aide humanitaire effectuées par les partenaires de la Commission et permettront de venir en aide à plus de 500 000 bénéficiaires supplémentaires au cours des prochains mois critiques qui précéderont la période des récoltes en octobre. Plus de 10 millions de personnes dans la région du Sahel se trouvent actuellement menacées d'insécurité alimentaire. Sur ces 10 millions, plus de 7 millions se trouvent au Niger et 3 millions de personnes sont jugées en situation d'insécurité alimentaire aiguë et nécessitent une aide alimentaire d'urgence.
En raison du niveau élevé de pauvreté et du manque d'infrastructures et de services de base, une grande partie de la population de la région est extrêmement vulnérable aux chocs extérieurs tels que le changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires.
Pour des informations sur l'aide humanitaire de la Commission:
http://ec.europa.eu/echo/index_fr.htm
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Alger ouvre son Centre Commercial de Loisirs à Bab Ezzouar
Alger ouvre son Centre Commercial & de Loisirs à Bab Ezzouar
Le Centre Commercial & de Loisirs de Bab Ezzouar a été inauguré hier. L'évènement a été marqué par la présence, notamment, de MM Alain Rolland, Président de la Société des Centres Commerciaux d'Algérie (SCCA), Gustav Stenbolt, représentant des investisseurs et Jean Rizk, Directeur du Centre commercial & de loisirs.
Pour rappel, le Centre commercial & de loisirs de Bab Ezzouar représente un investissement de l'ordre de 7 milliards de dinars. Il s'agit du 1er complexe commercial de cette importance en Algérie, avec 94 magasins et activités de loisirs, 1500 places de parking et 20 000 m2 de surface de bureaux. Les retombées économiques portent notamment sur la création de 1 500 emplois. Le centre commercial de Bab Ezzouar, à la fois zone de bureaux, de loisirs et de commerce, et qui doit ouvrir après presque deux ans de retard, est le premier projet du genre en Algérie. C'est le groupe suisse Jelmoli qui est chargé de sa construction, en partenariat avec Valartis et Darsi Investment, actionnaires de la Société des centres commerciaux d'Algérie (SCCA). Les retombées économiques sont, cependant, importantes tant pour les entreprises de construction qu'en termes de création d'emplois à terme. Quelque 50 000 visiteurs sont, également, attendus chaque jour dans cet espace de loisirs très accessible de par sa position stratégique, car se situant au centre de plusieurs agglomérations et à proximité de l'université de Bab-Ezzouar et non loin de l'aéroport international Houari Boumediène. Quelque 60 enseignes de commerces, services et loisirs sur 3 niveaux, plusieurs espaces de restauration, des salles de cinéma, un bowling ou encore une garderie, deux tours de bureaux sont, par ailleurs, prévus dans ce centre. Un véritable village touristique et commercial où les touristes et les consommateurs pourront se croiser. Notons par ailleurs que Valartis Group SA a vendu une part de 35,2% dans le projet. Sa part passe ainsi de 73,9% à 38,7%.
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