Saturday, February 26, 2011
Tunisie Tunis scènes de guérilla urbaine
Tunisie. Scènes de guérilla urbaine dans la capitale
Tunis a connu, hier, une véritable bataille rangée entre forces de l'ordre et manifestants dans le centre de la capitale, théâtre de scènes de chaos.
Des dizaines de rafales d'armes automatiques, des tirs incessants de gaz lacrymogènes, des tirs de sommation, des sirènes de voiture de police et d'ambulances, des hurlements de policiers et de manifestants ont résonné, hier, dans le coeur de Tunis, où une multitude d'arrestations très musclées ont été opérées en fin d'après-midi. Des soldats ont également effectué des tirs nourris de sommation pour disperser des manifestants, qui se sont ensuite enfuis dans des rues latérales à proximité de l'avenue centrale Habib-Bourguiba. La circulation, même des piétons, a d'ailleurs été interdite, hier, jusqu'à ce soir minuit, sur l'avenue. Alors que des flammes s'échappaient d'un immeuble, deux blindés de l'armée ont remonté l'artère sous les invectives de policiers nerveux et fatigués.
Les forces de l'ordre harcelées
Des Tunisiens, pour la plupart âgés de moins de 20 ans, encagoulés ou portant des masques, ont harcelé et nargué les forces de l'ordre durant tout l'après-midi. Dispersés une première fois devant le ministère de l'Intérieur, les manifestants s'étaient regroupés dans l'avenue Habib-Bourguiba et les rues adjacentes pour attaquer de nouveau les policiers avec des pierres et des barres de fer. Aux cris de «Nous voulons faire tomber le régime», ces jeunes se présentent comme «les lionceaux de la révolution». Ils ont lancé au moins deux attaques contre la police, contraignant cette dernière à se replier vers le ministère de l'Intérieur.
Auparavant, des policiers des unités antiémeute et d'autres en civil, la plupart encagoulés, avaient tenté de faire barrage à des manifestants, qui continuaient de leur jeter des pierres à la hauteur de l'avenue de Paris, perpendiculaire à l'avenue centrale Habib Bourguiba et toute proche de l'ambassade de France, qui selon un responsable, «n'a enregistré aucun signe d'agressivité».
La police avait déjà procédé en début d'après-midi à de nombreuses arrestations musclées. Pour la plupart des Tunisiens, la police symbolise toujours la répression sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier.
La veille, policiers et manifestants s'étaient déjà affrontés autour du ministère de l'intérieur. Trois commissariats du centre-ville avaient été incendiés ou saccagés. Hier soir, le gouvernement de transition n'avait toujours pas réagi à ces violences.
Libellés :
Tunisie Tunis scènes de guérilla urbaine
Des diplomates qui défendent Mr le président Nicolas Sarkozy 2011
La réplique de diplomates anonymes qui défendent Sarkozy
Un collectif de diplomates, anonymes comme le groupe Marly mardi, s'est inscrit jeudi en faux contre son réquisitoire, tout en réclamant davantage de moyens pour la politique extérieure de la France et en soulignant les acquis, selon eux, du président Nicolas Sarkozy. Dans ce texte publié par le journal Le Figaro, ce nouveau groupe sans nom assure que les options du chef de l'Etat "ont sorti l'Europe de dix années de crise institutionnelle", "l'ont sauvée de l'effondrement économique à l'automne 2008", "ont empêché en 2010 que les crises grecque et irlandaise n'emportent l'euro", et permis l'émergence "d'un gouvernement économique de l'Europe".Pour ces diplomates, dont Le Figaro ne précise pas combien ils sont, ni s'ils sont en activité ou à la retraite, la diplomatie française a certes connu des "échecs", mais "c'est le propre d'une action internationale dynamique, volontariste, qui préfère agir dans le monde réel, plutôt que se complaire dans le miroir de ses discours". Voyant derrière le "dénigrement péremptoire" illustré dans la tribune publiée mardi par Le Monde "la main d'une petite camarilla de frustrés", le collectif met aussi en avant "le traité de Lisbonne", "la présidence française de l'Union européenne", "les accords de défense avec l'Angleterre" ou "la Géorgie sauvée de l'invasion et préservée dans son indépendance". Rejetant l'idée d'une perte d'influence de la France, ils demandent cependant au chef de l'Etat qu'il soit redonné au ministère "des moyens de fonctionnement à la hauteur de ses missions".
Le groupe Marly, composé de diplomates en activité et à la retraite, avait estimé mardi que les "déboires" de la diplomatie française dans les pays arabes ou avec le Mexique étaient dus à l'"amateurisme" et à l'"impulsivité" du président français et de son entourage. Le syndicat CFDT, majoritaire au Quai d'Orsay, leur avait apporté son soutien en appelant "à retrouver sans délai une politique étrangère lisible (et) crédible".
Par TF1 News (
.Tunisie affrontements aujourd'hui
AFP
Tunisie: 3 morts dans les heurts
Trois personnes sont mortes dans les affrontements aujourd'hui entre manifestants et forces de l'ordre en plein centre de Tunis, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Selon ce communiqué, "3 personnes ont trouvé la mort parmi les douze qui ont été blessées lors de ces heurts et qui ont été transférées dans un hôpital pour y être soignées". L'utilisation du terme "personne" laisse entendre qu'il s'agit de manifestants.
"Plusieurs membres des forces de l'ordre ont été blessés à différents degrés", selon le communiqué qui ne précise par leur nombre.
D'autre part, plus de 100 personnes ont été arrêtées ce samedi" et "88 autres auteurs d'actes de vandalisme ont été arrêtés la veille", lors des premiers affrontements entre forces de l'ordre et manifestants survenus vendredi dans le coeur de Tunis.
Libellés :
.Tunisie affrontements aujourd'hui
Allocution de Mr le président Nicolas Sarkozy dimanche 27 à 20h
Allocution de Sarkozy dimanche à 20h
AFP et Reuters
26/02/2011 Nicolas Sarkozy prononcera une allocution sur la situation internationale demain à 20h à la radio et à la télévision, a annoncé samedi soir l'Elysée.
Cette intervention surprise intervient sur fond de spéculations de remaniement gouvernemental qui devrait coûter sa place à la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie. Celle-ci a été l'objet de vives critiques sur les conditions de son voyage de fin d'année en Tunisie, en plein soulèvement populaire contre le régime du président Zine Ben Ali, qui a depuis quitté le pays.
Plus généralement, la diplomatie française s'est vue reprocher de ne pas avoir anticipé les événements de Tunisie et ceux qui, dans la foulée, ont ébranlé l'Egypte, la Libye et d'autres pays arabes.
Union pour la Méditerranée UPM une réalité sur l'avenir
L'Union pour la Méditerranée (UPM), officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Fondée à l'initiative du président de la République française Mr Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, l'organisation est destinée à donner un nouveau souffle au processus de Barcelone, partenariat liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée.
Mr Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République et chef de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée
Ce n'est pas aux diplomates de concevoir la politique étrangère de la France
Madame, Monsieur, dont je ne connais pas les noms, j'ai lu avec beaucoup d'attention votre tribune (Le Monde du 23 février), qui laissait présager une brillante leçon de diplomatie à l'usage des amateurs parmi lesquels vous me rangez à juste titre. La rumeur vous prétend diplomates expérimentés. Je veux bien la croire et vous dire sans ironie que vous avez raison : on ne s'improvise pas diplomate
J'ai toujours éprouvé, et j'éprouve encore, pour la diplomatie française une profonde admiration, la même que je porte à tout ce qui a contribué et contribue à la grandeur de la France. C'est mon côté patriote et gaullien, un peu désuet, je l'avoue, mais auquel je tiens beaucoup. C'est pourquoi votre texte m'a beaucoup déçu.
Je me suis laissé aller à parler de "tract politique". A la réflexion, peut-être aurais-je dû parler plutôt de "tract syndical" tellement vous vous êtes situés dans le registre de la revendication corporatiste. Vous confondez la politique étrangère et la diplomatie. Mais la diplomatie est une technique, alors que la politique étrangère, comme son nom l'indique, est de la politique.
Vous voudriez faire concevoir la politique étrangère par les diplomates. C'est une tentation à laquelle il ne faut pas céder. Le diplomate est là pour éclairer la décision et pour la mettre en oeuvre, non pour la prendre. Permettez-moi d'essayer d'élever le débat, mais il y a dans la politique une dimension morale qui lui vient de ce qu'elle est confrontée à ce qu'il y a de tragique dans le monde et dans l'Histoire. Aucun manuel du parfait diplomate ne peut trancher a priori l'inextricable enchevêtrement du bien et du mal, du bon et du mauvais, dans lequel la politique doit trouver son chemin.
A cette responsabilité morale de la politique, il n'y a qu'une seule contrepartie possible : la responsabilité politique. A la bureaucratie, aussi experte soit-elle, de peser indéfiniment le pour et le contre. A la politique d'être ce qu'elle doit être : une force de transgression qui fait des paris raisonnés sur l'avenir et dont on jugera la pertinence à l'aune des conséquences.
Vous observerez comme moi que, sur les deux derniers siècles, les grands ministres des affaires étrangères ont rarement été ceux issus du corps diplomatique. C'est normal, ce n'est pas le même métier. Vous en apportez une nouvelle preuve en vous trompant du tout au tout sur la politique étrangère.
Je vous livre un fil directeur : la France s'est donné pour but depuis trois ans et demi de remettre en Europe et dans toutes les enceintes internationales de la volonté et de la responsabilité politiques, en lieu et place de la bureaucratie qui, peu à peu, avait tout envahi et tout paralysé. Naturellement, c'est plus difficile et plus risqué que de ne rien entreprendre. Oserai-je néanmoins attirer votre attention sur le fait que, dans cette période de troubles, c'était le moment où jamais de prendre ce risque. Vous trouvez que cela provoque du désordre. Mais ce n'est pas la politique de la France qui est désordonnée, c'est le monde qui est en désordre.
Remettre de la volonté et de la responsabilité politiques, c'est ce que la France a fait à la présidence de l'Union européenne et pendant la crise financière. C'est ce qu'elle fait à la présidence du G8 et du G20. La France est dans son rôle : elle veut la régulation, le droit et la justice. Elle est la voix de ceux qui n'en ont pas. Elle se bat pour que tous les continents aient leur part dans la gouvernance du monde. Elle est l'avocat des pauvres et de l'Afrique. Elle milite pour les financements innovants. Elle porte la taxation des transactions financières. Elle veut mettre le droit de l'environnement, du travail, de la santé à égalité avec le droit du commerce.
C'est difficile, c'est perturbant, ce n'est pas diplomatiquement correct. C'est tout à son honneur. Vous dites qu'elle n'est pas audible. Vous n'écoutez pas bien. Elle n'a jamais été aussi entendue et l'on n'a peut-être jamais autant attendu d'elle dans le monde depuis au moins deux décennies. Sans la France, il n'y aurait pas eu le G20. Comment aurait tourné la crise financière ? La Géorgie existerait-elle encore ? Comment aurait évolué la crise de l'euro ? A Copenhague, la France a évité un échec total et, vous le savez bien, le blocage n'était pas diplomatique, mais politique. Suivisme à l'égard des Etats-Unis, dites-vous ? Mais où avez-vous vu la France à la remorque de quiconque ? Lors des deux derniers sommets de l'OTAN où la France s'est opposée aux Etats-Unis ? Au Liban ? Au G20 ? A Bruxelles ? A l'ONU ? Allons donc partout elle prend l'initiative. Impulsivité vis-à-vis du Mexique ? Mais oubliez-vous que le premier devoir d'un gouvernement est de protéger ses ressortissants quoi qu'ils aient pu faire ? Faut-il être indifférent au sort d'une jeune Française condamnée à soixante ans de prison ?
Permettez-moi de terminer par l'Union pour la Méditerranée qui vous agace tant. Je ne comprends pas très bien votre propos.
Aurait-il fallu faire l'Union pour la Méditerranée sans la Tunisie et sans l'Egypte ? Sans doute aussi sans l'Algérie, la Syrie et Israël ? Avec qui, alors ? Ou bien ne pas la faire du tout ? Je me souviens de ceux qui nous expliquaient il y a trois ans que la Méditerranée n'était pas un enjeu. Ils ont la mémoire courte. Mais avons-nous eu tort de dire aux peuples de la Méditerranée que nous partagions ensemble une destinée commune ? Cette évidence ne vous saute-t-elle pas aux yeux ? Seriez-vous à ce point aveugles ? Oui, l'entreprise est difficile. Mais je persiste et je signe : elle était prémonitoire. A nous de remplir ce cadre. Vos idées sont les bien revenues. Je les attends, si toutefois vous en avez demain davantage que vous n'en avez eues hier.
La France n'a pas anticipé les bouleversements du monde ? Qui les a vus venir ? Je cherche dans vos notes, vos rapports, vos télégrammes d'il y a quelques mois, quelques semaines. Je ne trouve rien. Je ne vous jette pas la pierre. Mais cessez de reconstruire l'Histoire a posteriori et avancez plutôt des propositions pour l'avenir. Quant à ce qui se passe, prenons un peu de distance avant de formuler des jugements définitifs.
Allez, faites donc votre métier le mieux possible, avec un peu de coeur, de loyauté, de sens de l'Etat, de patriotisme. Ne faites pas comme ces banquiers qui, au début 2008, disaient aux responsables politiques : laissez-nous faire notre métier, nous savons ce que nous avons à faire.
Mr le Président Nicolas Sarkozy politique UMP 2011
Sarkozy envisagerait un remaniement plus large que prévu
Alors que le sort de la ministre des affaires étrangères semble scellé, quarante-cinq parlementaires UMP, dont des membres du mouvement "Le Chêne" de Michèle Alliot-Marie, ont publié vendredi 25 février dans la soirée une lettre ouverte pour apporter leur "soutien à l'ensemble du gouvernement" et dénoncé les attaques "médiocres" du PS contre la ministre.
Cette lettre ouverte a été publiée peu après que deux ministres importants ont affirmé à l'AFP que le départ du gouvernement du chef de la diplomatie, dans la tourmente pour ses vacances controversées en Tunisie, interviendrait "dimanche ou lundi". "Depuis quelques semaines, la majorité est sous le feu d'attaques répétées et médiocres du parti socialiste. Tout est bon pour attiser la vindicte contre notre famille politique".
BRICE HORTEFEUX EN LIGNE DE MIRE
Selon plusieurs sources gouvernementales, Nicolas Sarkozy réfléchirait à un remaniement plus large que le simple départ de sa chef de la diplomatie. Trois mois après le remaniement de son équipe, mi-novembre, l'hypothèse d'une nomination de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, à la tête du ministère de l'intérieur est de nouveau évoquée. Cette fois, assure un ministre, l'absence de résultats dans le domaine de la sécurité, qui était un des éléments forts de l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée en 2007, se fait douloureusement sentir.
Une autre source gouvernementale met, elle, l'accent sur les sondages très bas de l'actuel ministre de l'intérieur Brice Hortefeux, "à quelques points seulement au-dessus de Marine Le Pen", la présidente du Front national. "Claude Guéant a la confiance des policiers et des préfets", note un conseiller ministériel. Dans le cas où le chef de l'Etat déciderait de nommer Claude Guéant, place Beauvau, Brice Hortefeux pourrait succéder à Alain Juppé à la défense, puisque le maire de Bordeaux est donné grand favori pour succéder à Michèle Alliot-Marie au quai d'Orsay.
Quant au sort de Patrick Ollier, ministre chargé des relations avec le Parlement et compagnon de Michèle Alliot-Marie, les supputations étaient diverses. Certains le donnaient restant, d'autres sortant. Il a confié toutefois vendredi au Journal du dimanche, que si MAM partait il partirait lui aussi.
Subscribe to:
Posts (Atom)