Le constat est désastreux : depuis quelques jours, les propos sexistes que nous entendons ramènent la femme à d'autres temps ; cela vient confirmer une tendance qui se poursuit depuis quelques années et qui trouve, aujourd'hui, son aboutissement.
"Les femmes sont victimes de violences ; et alors ?" pourrait-on presque entendre ! "Un viol? Mais enfin, n'exagérons pas, il n'y a pas eu mort d'homme!" a déclaré Jack Lang..." ou encore selon Jean-François Kahn "un troussage, euh, de domestique".
Les violences faites aux femmes sont un fléau pour notre société ; car elles ne connaissent pas d'origine sociale ou ethnique... En Europe, 20 à 25% des femmes subissent au moins une fois à l'âge adulte des actes de violence physique, sans compter les autres formes de violences. Une femme victime de violences est bien une VICTIME, elle doit être entendue et défendue comme telle.
C'est du respect dû aux femmes et de leur place dans notre société dont il s'agit, une place que nous entendons occuper pleinement sans renoncements et sans tabous, une place que nous entendons faire respecter.
Partout où les femmes sont victimes, nous devons faire entendre notre voix ; le silence ne peut plus s'imposer comme seule loi.
Nous, femmes et hommes politiques, nous avons le devoir de porter au plus haut la défense des femmes victimes de violences, de combattre les préjugés sexistes et d'agir pour que, dès le plus jeune âge les enfants ne soient pas soumis aux stéréotypes fondés sur le genre.
Des réactions masculines affligeantes et honteuses sont régulièrement relayées par les médias ; désormais elles sont faites à visage découvert.
Nous savons à quoi nous en tenir.
Nous en appelons à la conscience de toutes et tous pour combattre et dénoncer les propos sexistes et toutes les formes de violences faites aux femmes.
