Demande croissante en immobilier d’entreprise et insatisfaction des opérateurs économiques de l’offre actuelle. Ce sont les deux points saillants du baromètre de l’immobilier à Casablanca.
À l’instar des métropoles mondiales, Casablanca a désormais son baromètre de l’immobilier. La capitale économique du Maroc veut ainsi donner aux opérateurs économiques des données quantitatives et qualificatives sur le marché de l’immobilier d’entreprise.
Demandé par le Centre régional d’investissement (CRI) de Casablanca, ce baromètre a été réalisé par le cabinet Créargie Maroc sur un échantillon de 600 entreprises.
«Ce baromètre devra fournir annuellement des indicateurs et des trends sur les besoins en locaux d’activité, d’entreposage, de bureaux et commerciaux. Il se base sur deux axes : le besoin en locaux et le degré de satisfaction des entreprises», a annoncé Hamid Ben Elfadil, directeur du CRI du Grand Casablanca, à l’ouverture du Salon Immo-Pro 2007. Présentant les résultats de ce baromètre, M. Ben Elfadil note tout d’abord qu’il s’agit d’un rapport de synthèse sur la base d’un sous-échantillon de 390 entreprises. Pour les locaux de bureaux, un tiers des entreprises occupe une surface de bureaux compris entre 51 et 100 m2. El elles sont locataires de 55 % de la surface totale de bureaux, contre seulement 2,2 % en leasing.
«59 % de la surface de locaux de bureaux sont des appartements reconvertis. Par extrapolation, la surface totale d’appartements convertis en bureaux est comprise entre 1 et 1.1 millions de m2. Et 46% des entreprises souhaitent des bureaux au centre-ville. Il faut ajouter aussi que prés de la moitié des responsables d’entreprises estiment que l’offre de locaux de bureaux n’est pas tout à fait satisfaisante», affirme le directeur du CRI. S’agissant des locaux industriels, la surface totale occupée par les entreprises à Casablanca est comprise entre 5,5 et 5,9 millions de m2. Et les entreprises sont locataires de 55% de la surface totale, dont 49 % ont été reconverties. «80% des responsables d’entreprises estiment que l’offre de locaux industriels n’est pas tout à fait satisfaisante», indique la même source. Pour le troisième type d’immobilier, 25% des entreprises utilisent des locaux d’entreposage et les entreprises sont locataires de 68 % de la surface totale. Et là encore, 80 % des responsables d’entreprises estiment que l’offre de locaux d’entreposage n’est pas tout à fait satisfaisante.
Pour les locaux commerciaux, les entreprises sont locataires de 66% de la surface totale.
«Pour le développement de Casablanca, on opte pour une nouvelle catégorie de zone d’activité économique. Il s’agit ainsi de dépasser la phase des zones industrielles traditionnelles pour mettre en place de nouveaux concepts modernes, conformément à la vision stratégique tracée pour cette ville», tient à préciser Mohamed Sajid, président de la commune urbaine de Casablanca. «Il est question donc de créer un équilibre dans la ville, de promouvoir l’axe aéroport-Sidi Maârouf, de favoriser la création de nouveaux espaces commerciaux…C’est l’objectif d’ailleurs du nouveau schéma directeur de la ville», ajoute le maire de la métropole.
Sunday, February 25, 2007
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