Saturday, October 24, 2009
Google way Zurich
REPORTAGE - Google ouvre rarement les portes de ses sites de recherche et développement. Lefigaro.fr a pu passer une journée dans le centre européen du géant du web, à Zurich, en Suisse et approcher la manière bien particulière dont il fait travailler ses employés.
C'est un bâtiment industriel discret, caché derrière d'autres dans le sud de Zurich, en Suisse. Sur sa façade, les six lettres colorées que chaque internaute connaît par coeur : Google.
Bienvenue au centre européen d'ingénierie de Google, un pôle dédié à la recherche et au développement , inauguré voici à peine plus d'un an. A l'intérieur de ces 12.000 m², 500 ingénieurs, dont la moyenne d'âge doit avoisiner les 30 ans, originaires de 40 pays différents, travaillent chaque jour pour la plus grande entreprise Internet au monde.
La presse n'a pas souvent accès aux bâtiments de R&D de la firme. Et lorsque l'entreprise souhaite montrer comment ses ingénieurs travaillent, elle se contente d'inviter huit journalistes pour toute l'Europe. Au programme, le «geoweb», les applications cartographiques développées par Google : GoogleMaps et ses dernières fonctionnalités, Street view et son développement sur mobile, le logiciel gratuit de cartographie Google Earth et son format ouvert qui permet à des ONG de proposer leurs cartes thématiques... Autant de produits développés à Zurich.
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Des conditions de travail qui font rêver
Mais après la présentation, place à la vraie raison de la présence des journalistes : la visite du site. Parmi les légendes de Google, il y a ces conditions de travail décrites comme paradisiaques, ou pas loin. Une volonté de la compagnie, pour laquelle des employés heureux travaillent mieux et plus.
Force est de constater que ce n'est pas qu'une légende. Si les personnels sont installés dans des open space plutôt classiques au premier abord, la décoration est là pour rappeler que Google met un soin tout particulier au confort de ses employés. Chaque étage est décoré suivant une thématique : plage, jungle, football...
Dans tout le centre, des «bulles» servent à s'isoler, seul ou à deux. Elles adoptent la forme de cabines de téléphérique ou de soucoupes volantes suivant les étages et portent des noms à connotation très geek, comme «Zul'Gurub», ou «Yoda». De temps à autres, on tombe également sur une rampe similaire à celle qu'utilisent les pompiers, pour glisser d'un étage à l'autre, ou sur un tobbogan.
A chaque étage, une mini cafétéria propose fruits frais, gâteaux et boissons. Gratuitement, et à volonté. Les employés sont encouragés à s'y rendre dès qu'ils en ressentent le besoin. «Le but, c'est que l'employé résolve le problème sur lequel il se trouve. S'il doit passer 20 minutes à se détendre dans un fauteuil en buvant un café et en regardant les montagnes pour trouver la solution, il n'y a aucun souci», explique Mathias Gref,chargé de la communication sur le site.
Une philosophie de la performance qui va bien plus loin. Chez Google, on peut au choix travailler sur un Mac, un PC, Linux, avec un, deux, trois écrans... Pour se rendre compte à quel point Google pousse cette stratégie du bien-être de ses employés, il faut visiter le rez-de-chaussée du centre. Salle de jeux avec baby-foot, posters géants des Beatles, salles de massage, coiffeur (pour lesquels les employés doivent payer une petite somme), garderie pour les enfants, gym, sauna, pièces de relaxation avec musique douce et aquariums...
«Tout est fait pour encourager les employés à rester dans l'entreprise»
Le lieu tient, par bien des aspects, plus du centre de vacances de luxe que de l'entreprise. La perfection est poussée jusqu'à la cantine, qui sert petits déjeuners, plats du jour et dîners au niveau d'une bonne brasserie parisienne, là encore gratuitement. On peut même amener son animal domestique au bureau. Il y a ainsi cinq chiens tous les jours dans les locaux de Zurich. «Un employé inquiet parce que son chien n'a pas été promené de la journée travaille moins bien. Nous préférons qu'il amène le chien ici, où il peut le surveiller», précise Mathias Gref.
Derrière tous ces avantages, un objectif : «Tout est fait pour encourager les employés à rester dans l'entreprise», explique Mathias Gref. Qui l'admet : «la philantropie de Google, ce sont des conneries. Bien entendu, nous cherchons à gagner de l'argent. Mais cet argent nous permet de nous concentrer sur l'innovation. La monétisation n'est jamais le but premier.»
«On est à un clic du prochain moteur de recherche», renchérit Raphael Leiteritz, «product manager» de Google Maps, de nationalité allemande. Manière de dire que malgré son écrasante domination, Google craint d'être un jour supplanté par un autre. Seule solution: innover, innover et innover encore. Ce qui implique de recruter les meilleurs, les plus créatifs. Ce sont eux que Google va chercher dans le monde entier, leur offrant des conditions royales, même si les salaires pratiqués sont rarement communiqués.
Tout n'est pas paradisiaque pour autant chez Google, admettent deux employés «Beaucoup de travail», «beaucoup d'attentes», «beaucoup de pression». L'embauche des meilleurs au niveau mondial met également la barre très haut. Mais ces conditions de travail particulières rendraient difficile pour eux d'envisager d'aller travailler ailleurs.
Une autre raison motive les employés de Google. Raphael Leiteritz l'avoue : l'un des aspects qui font qu'il n'envisage pas de travailler ailleurs, c'est le fait de pouvoir «constater l'impact de son travail sur le monde entier». Changer le monde, en quelque sorte.
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L’UE soutient la promotion de la communication électronique entre administrations publiques
[Fenêtre sur l'Europe]
La Commission européenne lance vendredi un nouveau programme visant à améliorer la coopération électronique entre les administrations publiques des États membres de l’UE.
Ce programme – intitulé "solutions d’interopérabilité pour les administrations publiques européennes", mais plus connu sous son acronyme anglais ISA (" Interoperability Solutions for European Public Administrations ") – aura la vocation de faciliter la communication entre administrations dans toute l'Europe.Il enchaîne ainsi avec les programmes déjà existant, depuis 1999, tels IDA II et IDABC. Ce nouveau programme ISA bénéficiera d’une enveloppe financière de 164 millions d’euros pour une période de 2010-2015.Le programme ISA va faciliter les interactions électroniques transfrontalières et transsectorielles entre administrations publiques européennes, ce qui permettra la fourniture de services publics électroniques et assurera l’existence de solutions communes. Il définira ses priorités à partir de la stratégie d’interopérabilité européenne qui est actuellement en cours d’élaboration par la Commission, avec le soutien des administrations des États membres.Des actions seront lancées dans quatre domaines d’activité:- cadres communs destinés à soutenir l’interopérabilité (stratégies, spécifications, méthodes, lignes directrices, ainsi qu'approches et documents analogues);- outils génériques réutilisables (outils de démonstration, plateformes partagées et collaboratives, composants communs et modules analogues pour répondre aux besoins des utilisateurs dans différents domaines d'action);- services communs (applications opérationnelles et infrastructures à caractère générique pour satisfaire aux exigences des utilisateurs dans différents domaines d'action); - analyse des implications qu'aura la mise en œuvre de la législation communautaire pour les TIC.Le programme ISA est géré par la Commission en étroite collaboration avec les États membres de l’UE représentés au sein du comité de gestion du programme. Ce comité doit mettre en place des sous-groupes d’experts nationaux chargés de superviser et d’orienter la mise en œuvre des différentes actions, ainsi que de veiller à la coordination et à la convergence avec les initiatives nationales. Les parties prenantes auront la possibilité de faire part de leurs commentaires.La Commission a commencé ses travaux dans le domaine de la coopération et de la communication électroniques entre États membres avec le programme IDA qui consistait en un simple échange d’informations entre administrations publiques européennes. Poursuivant ces activités, le programme IDABC a fait évoluer l’approche en accordant une plus grande attention aux besoins de l'utilisateur final et en s'attachant davantage à élaborer des solutions communes pour l’ensemble des administrations publiques.
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