Tuesday, August 30, 2011
Facebook change de credo et s’aligne sur les normes de Google
Facebook change de credo et s’aligne sur les normes de Google, son concurrent, en matière de confidentialité. Le site permet aux utilisateurs d’approuver ou de rejeter l'identification sur une photo avant sa publication. Encore perfectible en matière de gestion de vie privée, facebook a annoncé sur le blog officiel de son réseau social, une importante mise à jour améliorant le niveau de contrôle des options de confidentialité. Jusqu’à présent, le possesseur d’un compte facebook devait farfouiller dans les options “paramètres de confidentialité” pour protéger son profil. Une gestion peu intuitive qui n’était pas toujours maîtrisée. Les principaux changements consistent à permettre aux membres de contrôler les critères de partage de leurs messages, photos ou statuts, non plus en devant se rendre sur la très discutable page de paramètres de confidentialité, mais plus directement grâce à de nouvelles icônes placées dans un menu déroulant près du contenu à diffuser.
Etats-Unis Algérie 2011
Les Etats-Unis ont réaffirmé lundi leur “solide relation” avec l’Algérie et ont réitéré leur condamnation de l’attaque terroriste perpétrée vendredi dernier contre l’Académie militaire inter-armes de Cherchell.
Dans une déclaration liminaire faite avant de passer aux questions-réponses de son briefing quotidien, la porte-parole du département d’Etat américain, Victoria Nuland, a souligné que “les Etats-Unis condamnent fermement l’attaque terroriste perpétrée le 26 août contre l’académie militaire de Cherchell, en Algérie”.“Nos pensées et nos prières vont aux proches de ceux qui ont été tués ou blessés à la suite de cet horrible événement”, a-t-elle ajouté.
Tout en condamnant cet acte terroriste, la porte-parole du département de Hillary Clinton a tenu également à réaffirmer que “les Etats-Unis et l’Algérie ont une solide relation bilatérale, et cette tragédie (de cette attaque terroriste) souligne la nécessité de continuer à renforcer nos efforts conjoints en tant que partenaires pour combattre le terrorisme sous toutes ses formes”.
Il est à rappeler que dix-huit (18) personnes ont été tuées et 26 autres blessées dans l’attentat terroriste perpétré vendredi, une dizaine de minutes après la rupture du jeûne, contre le mess extérieur de l’Académie militaire inter-armes de Cherchell.
Le ministère de la Défense nationale a indiqué que ce crime terroriste “démontre une nouvelle fois que les groupuscules terroristes tentent à travers cet acte abject d’atteindre des objectifs médiatiques afin de desserrer l’étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines”.
Le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire, “tout en s’inclinant à la mémoire des chouhada ayant péri dans cet acte ignoble”, a réitéré sa “détermination à mettre hors d’état de nuire ces bandes criminelles et assurer la paix et la quiétude dans l’ensemble du pays”.
Algerie-Focus APS
Mr Abderrahmane MEBTOUL Expert International QUELLES PERSPECTIVES POUR LA LIBYE
INVITE DE LA SEMAINE PENDANT UNE HEURE A RADIO ALGERIE INTERNATIONALE 29 AOUT 2011 ENTRE 12H ET 13H ET REPRODUITE INTEGRALEMENT PAR LA CHAINE III 20H30-21H30
Interview du Professeur des Universités Dr Abderrahmane MEBTOUL Expert International
THEME : QUELLES PERSPECTIVES POUR LA LIBYE ?
Question 1.-Quelle est la situation économique de la Libye ?
La Libye est territoire qui représente plus de trois fois la France mais 98% du territoire sont le désert. Elle s’étend sur 1 759 540 kilomètres carrés, ce qui la place au quatrième rang africain et au dix-septième rang mondial. Sa population est estimée entre 6 et 8 millions d'habitants. Elle se concentre sur les côtes, l’intérieur du pays étant désertique. Sa capitale, Tripoli avec 1 682 000 habitants, devant Benghazi 1 180 000 habitants et Mistrata avec 400 000 habitants formé d’un maillage de tribus environ 20. Colonisée par les Turcs au début du XXème siècle, la Libye, puis par l’Italie avec la conquête de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque entre septembre 1911 et surtout avec l’arrivée de Mussolini, en 1922 avec Omar al- Mukhtar figure emblématique de la résistance libyenne. En 1934 Mussolini réunifie les provinces de la Tripolitaine et la Cyrénaïque auxquelles il rattache le Fezzan, mais Idriss al Senoussi organisant la résistance la Libye accède à l’indépendance le 24 décembre 1951 et Idriss al Senoussi est proclamé roi. Dans la foulée en 1952 avec l’arrivée de Nasser, le 1 er septembre 1969, le colonel libyen, Mu’ammar Khadhafi renverse la monarchie et s’installe aux commandes du pays avec une population qui était à l ‘époque d’environ 1,5 millions d’habitants. Encore qu’il faille ramener le PIB par rapport à la population totale, en 2010 selon les statistiques du FMI l'Algérie arrive en tête du classement avec 158,97 milliards de dollars, suivi par le Maroc avec 91,70 milliards de dollars, la Libye en troisième position 77,91 milliards de dollars, à la quatrième position on trouve la Tunisie avec 43,86 milliards de dollars et enfin la Mauritanie clôture le classement avec 3,49 milliards de dollars. Alors que les exportations s’élèvent à 45,2 Mds de dollars en 2009 du fait de la crise économique, en 2010 et seront certainement supérieures avec le redressement des cours du pétrole. 97% sont composées des hydrocarbures et des produits para pétroliers (pétrochimie contrairement à l’Algérie, 20% ) dont l’exploitation et la gestion incombe à la National Oil Company. Les hydrocarbures sont l’unique richesse du pays. Environ 75 % des recettes budgétaires proviennent du secteur pétrolier. Avant les événements, la production de pétrole représentait 1,6 million de barils par jour. Elle est le 25 aout 2011 à environ de 60 000 barils. La Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie disposant de la plus grande réserve de pétrole en Afrique estimées à 46,4 milliards de barils en 2011.C’est un pétrole léger de haute qualité qui concurrencera le pétrole algérien . La Libye dispose également de réserves importantes de gaz naturel (1 548 milliards de m3) qui sont jusqu'à présent peu exploitées : 28 milliards de m3 (2009) sont produits et la moitié est utilisée dans le pays, en particulier dans des centrales de production électrique. Membre de l’OPEP. La Libye prévoit d’augmenter sa production à 3 millions de b/j à l’horizon 2012-2015. Mais elle est également un pays gazier faiblement exploité, s’élèvent à 1500 milliards de m3, occupant ainsi le 25ème rang mondial en termes de réserves prouvées. Les destinataires en 2009 de celles-ci sont en valeur, l’Italie (37,1%), Allemagne (13,1%), Espagne (8,2%), USA (7,4%), France (6,6%), Chine (3,4%), Chine (4,5%), Suisse (3,3%). La Libye a importé en 2009, principalement d’Italie (21,1%), Allemagne (8,2%), Chine (8,2%), France (5,9%), Tunisie (6,30%), Turquie (6,1%), USA (5,2%), Royaume Uni (3,9%), Corée (4,1%), Grèce (3,1%). Pour les rapports internationaux le PIB par tête d’habitant dépasse 14.000 dollars en 2010 selon le rapport de la CIA World Factbook au 01 janvier 2011 , la Libye étant le premier pays africain et arabe en terme d'indice de développement humain (IDH de 2010) ayant un IDH à 0,847, ce qui en fait le premier pays du continent africain, le premier du monde arabe, et le premier du monde musulman. Pour comparaison, ces chiffres placent la Libye au niveau des pays de l'Europe de l'Est, et devant la Russie, le Brésil, la Chine. Aujourd’hui la Lybie a des cadres valables qui peuvent être un atout pour la reconstruction libyenne
Question 2.- Cette richesse est –elle équitablement répartie ?
Nous sommes dans une situation paradoxale : un Etat riche mais une population pauvre avec un déséquilibre spatial. Certaines sources estiment que la famille a eu à gérer 1000 Mds de dollars durant ses 42 ans de règne. Car comme pour la Tunisie, les rapports internationaux tant du FMI , de la banque mondiale que de l’OCDE , se sont encore trompés omettant d’analysera la répartition spatiale très inégalitaire,( Benghazi a été délaissé expliquant que la révolte a débuté dans cette province) la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales se limitant à des indicateurs globaux de portée opératoire limitée ce qui explique les révoltes populaires. C’est le constat après la chute des régimes égyptiens, tunisiens et libyens où les familles de ces dictateurs et leur entourage s’accaparent la richesse de leur pays. Le cas libyen n’échappe pas à cette règle un Etat riche avec une population majoritairement pauvre, étant une économie rentière. Seïf al-Islam, longtemps présenté comme le dauphin de Mouammar Kadhafi, contrôle le secteur stratégique via le groupe public One-Nine Petroleum et .la presse à travers One-Nine Group. Aucune publication ne peut exister sans l’accord de cet organisme intimement lié au premier cercle du pouvoir en Libye. Autre domaine sensible : les télécommunications, où c’est donc Mohamed Kadhafi, un autre fils du leader libyen, qui contrôle ce secteur. Pour l’immobilier c’est un autre fils Saadi qui le control où en 2006,il avait lancé la construction d’une ville entière située dans une zone à forte valeur touristique. Et surtout c’est la famille qui contrôle les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (LIA). Aussi sur une population active de 2,5 millions, nous avons près d’un million de fonctionnaires et une grande partie de la population presque inactive, avec des emplois fictifs via les distributions de la rente des hydrocarbures loin des segments créateurs de valeur ajoutée pour deux raisons : les femmes sont au foyer (77% des actifs sont des hommes). Les femmes libyennes peuvent sans trop d’obstacles juridiques participer à la vie économique et sociale, mais en réalité de sévères préjugés les découragent dans les faits de s’engager dans l’activité économique du pays. Le taux d’inscription des femmes dans l’enseignement supérieur dépasse aujourd’hui celui des hommes, mais sans conséquence sur le marché du travail. Deuxième raison les subventions accordées aux citoyens ne les incitent pas à aller au travail. Pour des raisons politiques afin d’éviter la prise de conscience politique l’on a fait du peuple libyen un peuple d’assisté Pour les travaux pénibles et les tâches ingrates, ce sont les employés Marocains, Egyptiens, Tunisiens, Algériens, Africains ou Asiatiques qui s’en chargent. 50 % de la main-d’œuvre est étrangère (Afrique, Maghreb, Asie).
Question 3 -Un pays très riche qui suscitent les convoitises de bon nombre de pays
Au préalable je voudrai attirer l’attention qu’il faille éviter de raisonner termes d’Etats/nations au moment où les transnationales transgressent les frontières géographiques dites nationales, influençant fortement les politiques socio-économiques des Etats. Au sein une grande firme surtout dans le domaine des hydrocarbures, qu’elle soit d’origine américaine ou européenne il faut être attentif aux part des actions où nous assistons à des participations croisées relevant de plusieurs nationalités. Total ou ENIE qui opèrent en Lybie ont un capital social diversifié. Par ailleurs, l’analyse stratégique doit prendre en compte non plus les relations personnalisées entre chefs d’Etat, ce qui et actuellement largement dépassé, excepté dans les dictatures, mais les réseaux de que l’on appelle les lobbys. Par ailleurs depuis l’arrivée du président américain Barack Obama, une nouvelle donne internationale a été introduite, notamment depuis le discours du Caire, la légitimité démocratique garante de la stabilité durable. Invoquer l’islamisme radical, la lutte contre le terrorisme par certains dirigeants pour se maintenir alors qu’ils ont enfanté eux-mêmes la pauvreté de leur peuple par la corruption cause de l’extrémisme, ne tient plus la route. Les anciens dirigeants tunisiens égyptiens et récemment libyens et syriens en ont fait les frais.
Pour la contribution à l’effort de guerre, cela ne concerne pas uniquement les revenus pétroliers mais également Les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (LIA) estimés à 75 milliards de dollars et entre 150 et 169 milliards si l’on inclut les investissements étrangers de la Banque centrale, sans compter les placements occultes. Ce qui est étonnant lorsqu’on écoute les télévisions étrangères le mot qui revient souvent « on va aider la Lybie, on va lui donner de l’argent oubliant que ces fonds sont la propriété de tout le peuple libyen. Cela est identique pour les fortunes déposées à ‘étranger des ex présidents tunisiens et égyptiens et de leur famille et des proches de l’actuel président syrien. L’Algérie parle passé en a subi les conséquences pour le trésor du FLN déposé en Suisse, où les financiers internationaux ont travaillé pendant des années avec cet argent sans intérêt. Au passage je voudrai s’ouigner que selon le gouverneur de la banque d’Algérie, qui a fait preuve d’une certaine transparence pour éviter des rumeurs nuisibles aux intérêts supérieurs du pays que sur 162,2 milliards de réserves de change les intérêts ont été de 4,60 milliards de dollars à un taux fixe de 3%. Cela suppose que l’Algérie a déposés à l’étranger un montant qui dépasse les 153milirdsedolars sur le moyen et long terme, montant équivalant à celui de la Lybie. Il faudra donc être vigilent car en cas de crise politique, je ne l’espère pas, ces fonds seront bloqués. Pour répondre directement à votre question, les pays engagés dans la coalition en Lybie sous l’égide de l’OTAN attendent le retour de l’ascenseur ce que les financiers appellent le retour du capital engagé. Une fraction de l’argent libyen déposé à l’étranger ainsi que les revenus pétroliers futurs serviront à rembourser l’effort de guerre comme cela a été le cas Irak bien que pour ce pays une partie a été supportée par les pays du Golfe. Or les besoins de financement de la Lybie sont énormes la reconstruction étant évaluée entre 300 à 400millirds de dollars sur les cinq prochaines années, et le programme d’urgence à 45 milliards de dollars.
Question 4- Quels sont les pays gagnants et les pays perdants ?
Les pays perdants sont incontestablement la Russie et l’Algérie qui ont eu de positions ambigües vis-à-vis de cette révolution populaire. Pour le cas de l’Algérie , si Sonatrach risque à court terme de perdre des parts de marché , à moyen terme , en raison de la situation géographique, des liens d’amitiés qui lient la population algérienne et libyenne ( qui a contribué à notre guerre de libération nationale comme le Maroc et la Tunisie ) , je pense que cela sera transitoire ce qui n’est pas le cas de la Russie expliquant d’ailleurs sa position sur la Syrie en conseil de sécurité afin d’éviter d‘être évincée de cette région stratégique. Il appartient aux dirigeants des deux cotés d’éviter des déclarations intempestives. Je n’ai pas compris cette déclaration d’un dirigeant du CNT qui met le feu sur l’huile qui a dit récemment que le « gouvernement paierait ses actes ». Comme je ne comprends pas et c’est le cas de l’immense majorité du peule algérien de cette clandestinité où un anonyme bien informé et de source autorisé parle au nom du ministère des affaires étrangères où son porte parole va de démentis en démentis. Oui je pense qu’à terme le bon sens des responsabilités l’emportera grâce aux femmes et hommes de bonne volonté. le destin de l’Algérie et la Libye étant lié. Pour le cas de La Chine ayant eu une position mi figue mi raison qui privilégie surtout ses intérêts économiques cela ne devrait pas la pénaliser. Les pays gagnants sont en premier la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique suivi de l’Italie qui a eu également au début une position ambivalente jusque ce que l’Otan prenne la direction des opérations, l‘Espagne, la Turquie, l’Allemagne et les pays du Golfe notamment le Qatar et les Emiraties . L’Egypte, la Tunisie et le Maroc qui ont un fort taux de chômage devraient bénéficier de la reconstruction pour absorber une partie de leur force de travail
Question 5- Quelles sont les perspectives démocratiques de la Libye ?
Il faut d’abord créer des institutions fiables et rétablir la sécurité car sans sécurisé il ne peut y avoir de développement, cela passant par la nécessaire réconciliation nationale tenant compte du poids es tribus bien que l’influence contrairement à ce qui se dit est en déclin et n’est pas celle de 1960 du ait de l’urbanisation ou cohabitent dans une même ville des personnes appartenant à différentes tribus et aussi grâce au renouveau culturel. Cela sera certes sera difficile car leCNT est très hétéroclite (intellectuels, hommes d’affaire, islamistes, ancien cadres et ministres de l’ancien régime) . Il ne faut pas être utopique. La démocratie d’une manière générale dans les pays arabes ne se fera pas du jour au lendemain. Les prix Nobel institutionnalistes d’économie ont montré récemment clairement que de nouvelles institutions prennent du temps pour leur efficacité. Ce qui donne l’impression d’anarchie à court terme mais ce ne sont que des illusions entretenues par les tenants de l’ancien système (après moi le déluge, l’homme providentiel) alors que les institutions dictatoriales créés administrativement n’ont aucune ou peu légitimité. Au contraire les institutions démocratiques tenant compte de l’anthropologie culturelle évitant de plaquer des schémas importés occidentaux sur une structure sociale particulière, s’insérant dans le cadre d’une nouvelle régulation politique, sociale et économique sont porteuses d’un développement durable car assurant la symbiose Etat/citoyens. Oui, le plus difficile attend les libyens celui de la construction du pays tant sur le plan politique qu’économique. La Libye n’a pas d’institutions au sens véritable du terme. Elle n’a pas également de véritable économie exceptée le pétrole. Mais je ne suis pas pessimistes car la Lybie a des potentialités énormes surtout en ressource humaines richesse bien plus importantes que toutes les ressources en hydrocarbures pour surmonter cette crise qui je l’espère sera passagère. J’ai pu contacter des centaines de brillants intellectuels installés femmes et hommes soit à l’étranger, la diaspora est importante y compris des hommes d’affaires, ou qui sont restés en Lybie car il faut le reconnaitre l’ancien leader libyen a investi dans l’éducation. Sans entrer dans les détails selon nos informations l’on s’oriente vers une démocratie parlementaire nous nous en tiendrons aux axes directeurs. L’une des tâches immédiates du CNT est de faire adopter une nouvelle constitution et d’organiser des élections libres avec l’acceptation de tous de l’alternance, un régime parlementaire où le premier ministre serait issu d’une majorité parlementaire qui aura la confiance du parlement et doit gouverner an application du programme pour lequel il a obtenu les suffrages du peuple .Le président jouera le rôle d’arbitres, de garants des institutions, de l’intégrité territoriale, des libertés individuelles et de la représentation nationale dans les instances internationales. Il assurera la continuité de l’Etat en toute circonstance et du multipartisme, de l’Etat de droit et du respect de la constitution.
Question 5- la démocratisation des pays du Maghreb ne devrait-elle pas favoriser l’intégration économique ?
L’ancien dirigeant libyen n’a jamais en fait voulu construire le Maghreb. Il était une fois pour le panarabisme, une autre fois pour le panafricanisme où il se faisait roi. D’ailleurs pour l’Afrique ses investissements se sont réalisés surtout en Europe et aux USA, étant insignifiants autant qu’en Maghreb concentrés dans quelques hôtels comme en Tunisie et en Algérie. Pour l’Afrique il a eu beaucoup plus des relations personnalisées avec certains dirigeants ce qui explique la position de certains dirigeants au niveau de l’Union Africaine contrairement à la ligue arabe qui vient de reconnaitre le CNT. Or, le grand sociologue Ibn Khaldoun n’a pas écrit l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie mais le Maghreb. Le destin de la Libye, autant que les autres pays de cet espace, est lié à son environnement géographique proche le Maghreb et plus généralement celui de l’Afrique du Nord .Pour avoir des contacts avec des amis libyens, ces derniers misent sur l’intégration maghrébine. Je pense fermement que la démocratisation est le facteur clef de cette intégration. A l’instar de l’Europe au début du lancement de son intégration qui a reposé sur le charbon et, l’acier, en attendant l’aplanissement des divergences politiques souvent pour des raisons de pouvoir alors qu’il est souhaitable que les responsables des pays du Maghreb délaissent une fraction de leur pouvoir au profit de leurs populations, les opérateurs économiques, les intellectuels et les médias ont un rôle à jouer afin de favoriser cette intégration qui est une nécessité historique et économique au moment des grands ensembles. La Chine, l’Inde, le Brésil, les USA sont eux-mêmes des continents. Les peuples de cette région ont témoigné et témoignent de leur attachement à l’union. La crainte de « bouleversements incontrôlables » qu’impliquerait une dynamique unitaire est à l’origine d’un conservatisme stérile et contraire aux intérêts des populations. L’ère des micros Etats étant résolu, car tout investisseur potentiel investit pour un marché non pas de 25/30 millions d’habitants mais dépassant les 100 millions ce qui est le cas du Maghreb afin de favoriser les économies d‘échelle et être compétitif au niveau mondial. Aussi , je crois fermement comme nous aurons l’occasion de le démonter avec plus de 40 personnalités maghrébines et européennes dans un ouvrage collectif en deux tomes ( le tome 1 traitant des aspects politiques et sociales et le tome 2 des aspects économiques) ouvrage collectif que je coordonne avec mon ami Camille Sari professeur à la Sorbonne , devant paraître entre mars et avril 2 012, que la démocratisation de la région favorisera l’intégration maghrébine pont vers le Moyen orient et l’Afrique. Dans ce cadre, je crois en l’avenir prospère de la Lybie, pays stratégique tant pour la stabilité tant du Maghreb, de toute la région méditerranéenne que de l’Afrique. L’avantage comparatif c'est-à-dire rentrant dans le cadre de la compétitivité internationale à l’heure de la mondialisation, du Maghreb n’est ni en Europe, ni aux USA, encore moins en Asie mais en Afrique continent vierge source de toute les convoitises qui abritera 1,5 milliard d’âmes horizon 2025- Fin interview
Nb Interview du professeur Abderrahmane MEBTOUL à Radio Algérie Internationale 12h à 13h et Chaine III de 20h30 à 21h30 le 29 aout 2011 sur la situation et les perspectives de la Libye
Interview du Professeur des Universités Dr Abderrahmane MEBTOUL Expert International
THEME : QUELLES PERSPECTIVES POUR LA LIBYE ?
Question 1.-Quelle est la situation économique de la Libye ?
La Libye est territoire qui représente plus de trois fois la France mais 98% du territoire sont le désert. Elle s’étend sur 1 759 540 kilomètres carrés, ce qui la place au quatrième rang africain et au dix-septième rang mondial. Sa population est estimée entre 6 et 8 millions d'habitants. Elle se concentre sur les côtes, l’intérieur du pays étant désertique. Sa capitale, Tripoli avec 1 682 000 habitants, devant Benghazi 1 180 000 habitants et Mistrata avec 400 000 habitants formé d’un maillage de tribus environ 20. Colonisée par les Turcs au début du XXème siècle, la Libye, puis par l’Italie avec la conquête de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque entre septembre 1911 et surtout avec l’arrivée de Mussolini, en 1922 avec Omar al- Mukhtar figure emblématique de la résistance libyenne. En 1934 Mussolini réunifie les provinces de la Tripolitaine et la Cyrénaïque auxquelles il rattache le Fezzan, mais Idriss al Senoussi organisant la résistance la Libye accède à l’indépendance le 24 décembre 1951 et Idriss al Senoussi est proclamé roi. Dans la foulée en 1952 avec l’arrivée de Nasser, le 1 er septembre 1969, le colonel libyen, Mu’ammar Khadhafi renverse la monarchie et s’installe aux commandes du pays avec une population qui était à l ‘époque d’environ 1,5 millions d’habitants. Encore qu’il faille ramener le PIB par rapport à la population totale, en 2010 selon les statistiques du FMI l'Algérie arrive en tête du classement avec 158,97 milliards de dollars, suivi par le Maroc avec 91,70 milliards de dollars, la Libye en troisième position 77,91 milliards de dollars, à la quatrième position on trouve la Tunisie avec 43,86 milliards de dollars et enfin la Mauritanie clôture le classement avec 3,49 milliards de dollars. Alors que les exportations s’élèvent à 45,2 Mds de dollars en 2009 du fait de la crise économique, en 2010 et seront certainement supérieures avec le redressement des cours du pétrole. 97% sont composées des hydrocarbures et des produits para pétroliers (pétrochimie contrairement à l’Algérie, 20% ) dont l’exploitation et la gestion incombe à la National Oil Company. Les hydrocarbures sont l’unique richesse du pays. Environ 75 % des recettes budgétaires proviennent du secteur pétrolier. Avant les événements, la production de pétrole représentait 1,6 million de barils par jour. Elle est le 25 aout 2011 à environ de 60 000 barils. La Libye est le deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie disposant de la plus grande réserve de pétrole en Afrique estimées à 46,4 milliards de barils en 2011.C’est un pétrole léger de haute qualité qui concurrencera le pétrole algérien . La Libye dispose également de réserves importantes de gaz naturel (1 548 milliards de m3) qui sont jusqu'à présent peu exploitées : 28 milliards de m3 (2009) sont produits et la moitié est utilisée dans le pays, en particulier dans des centrales de production électrique. Membre de l’OPEP. La Libye prévoit d’augmenter sa production à 3 millions de b/j à l’horizon 2012-2015. Mais elle est également un pays gazier faiblement exploité, s’élèvent à 1500 milliards de m3, occupant ainsi le 25ème rang mondial en termes de réserves prouvées. Les destinataires en 2009 de celles-ci sont en valeur, l’Italie (37,1%), Allemagne (13,1%), Espagne (8,2%), USA (7,4%), France (6,6%), Chine (3,4%), Chine (4,5%), Suisse (3,3%). La Libye a importé en 2009, principalement d’Italie (21,1%), Allemagne (8,2%), Chine (8,2%), France (5,9%), Tunisie (6,30%), Turquie (6,1%), USA (5,2%), Royaume Uni (3,9%), Corée (4,1%), Grèce (3,1%). Pour les rapports internationaux le PIB par tête d’habitant dépasse 14.000 dollars en 2010 selon le rapport de la CIA World Factbook au 01 janvier 2011 , la Libye étant le premier pays africain et arabe en terme d'indice de développement humain (IDH de 2010) ayant un IDH à 0,847, ce qui en fait le premier pays du continent africain, le premier du monde arabe, et le premier du monde musulman. Pour comparaison, ces chiffres placent la Libye au niveau des pays de l'Europe de l'Est, et devant la Russie, le Brésil, la Chine. Aujourd’hui la Lybie a des cadres valables qui peuvent être un atout pour la reconstruction libyenne
Question 2.- Cette richesse est –elle équitablement répartie ?
Nous sommes dans une situation paradoxale : un Etat riche mais une population pauvre avec un déséquilibre spatial. Certaines sources estiment que la famille a eu à gérer 1000 Mds de dollars durant ses 42 ans de règne. Car comme pour la Tunisie, les rapports internationaux tant du FMI , de la banque mondiale que de l’OCDE , se sont encore trompés omettant d’analysera la répartition spatiale très inégalitaire,( Benghazi a été délaissé expliquant que la révolte a débuté dans cette province) la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales se limitant à des indicateurs globaux de portée opératoire limitée ce qui explique les révoltes populaires. C’est le constat après la chute des régimes égyptiens, tunisiens et libyens où les familles de ces dictateurs et leur entourage s’accaparent la richesse de leur pays. Le cas libyen n’échappe pas à cette règle un Etat riche avec une population majoritairement pauvre, étant une économie rentière. Seïf al-Islam, longtemps présenté comme le dauphin de Mouammar Kadhafi, contrôle le secteur stratégique via le groupe public One-Nine Petroleum et .la presse à travers One-Nine Group. Aucune publication ne peut exister sans l’accord de cet organisme intimement lié au premier cercle du pouvoir en Libye. Autre domaine sensible : les télécommunications, où c’est donc Mohamed Kadhafi, un autre fils du leader libyen, qui contrôle ce secteur. Pour l’immobilier c’est un autre fils Saadi qui le control où en 2006,il avait lancé la construction d’une ville entière située dans une zone à forte valeur touristique. Et surtout c’est la famille qui contrôle les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (LIA). Aussi sur une population active de 2,5 millions, nous avons près d’un million de fonctionnaires et une grande partie de la population presque inactive, avec des emplois fictifs via les distributions de la rente des hydrocarbures loin des segments créateurs de valeur ajoutée pour deux raisons : les femmes sont au foyer (77% des actifs sont des hommes). Les femmes libyennes peuvent sans trop d’obstacles juridiques participer à la vie économique et sociale, mais en réalité de sévères préjugés les découragent dans les faits de s’engager dans l’activité économique du pays. Le taux d’inscription des femmes dans l’enseignement supérieur dépasse aujourd’hui celui des hommes, mais sans conséquence sur le marché du travail. Deuxième raison les subventions accordées aux citoyens ne les incitent pas à aller au travail. Pour des raisons politiques afin d’éviter la prise de conscience politique l’on a fait du peuple libyen un peuple d’assisté Pour les travaux pénibles et les tâches ingrates, ce sont les employés Marocains, Egyptiens, Tunisiens, Algériens, Africains ou Asiatiques qui s’en chargent. 50 % de la main-d’œuvre est étrangère (Afrique, Maghreb, Asie).
Question 3 -Un pays très riche qui suscitent les convoitises de bon nombre de pays
Au préalable je voudrai attirer l’attention qu’il faille éviter de raisonner termes d’Etats/nations au moment où les transnationales transgressent les frontières géographiques dites nationales, influençant fortement les politiques socio-économiques des Etats. Au sein une grande firme surtout dans le domaine des hydrocarbures, qu’elle soit d’origine américaine ou européenne il faut être attentif aux part des actions où nous assistons à des participations croisées relevant de plusieurs nationalités. Total ou ENIE qui opèrent en Lybie ont un capital social diversifié. Par ailleurs, l’analyse stratégique doit prendre en compte non plus les relations personnalisées entre chefs d’Etat, ce qui et actuellement largement dépassé, excepté dans les dictatures, mais les réseaux de que l’on appelle les lobbys. Par ailleurs depuis l’arrivée du président américain Barack Obama, une nouvelle donne internationale a été introduite, notamment depuis le discours du Caire, la légitimité démocratique garante de la stabilité durable. Invoquer l’islamisme radical, la lutte contre le terrorisme par certains dirigeants pour se maintenir alors qu’ils ont enfanté eux-mêmes la pauvreté de leur peuple par la corruption cause de l’extrémisme, ne tient plus la route. Les anciens dirigeants tunisiens égyptiens et récemment libyens et syriens en ont fait les frais.
Pour la contribution à l’effort de guerre, cela ne concerne pas uniquement les revenus pétroliers mais également Les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (LIA) estimés à 75 milliards de dollars et entre 150 et 169 milliards si l’on inclut les investissements étrangers de la Banque centrale, sans compter les placements occultes. Ce qui est étonnant lorsqu’on écoute les télévisions étrangères le mot qui revient souvent « on va aider la Lybie, on va lui donner de l’argent oubliant que ces fonds sont la propriété de tout le peuple libyen. Cela est identique pour les fortunes déposées à ‘étranger des ex présidents tunisiens et égyptiens et de leur famille et des proches de l’actuel président syrien. L’Algérie parle passé en a subi les conséquences pour le trésor du FLN déposé en Suisse, où les financiers internationaux ont travaillé pendant des années avec cet argent sans intérêt. Au passage je voudrai s’ouigner que selon le gouverneur de la banque d’Algérie, qui a fait preuve d’une certaine transparence pour éviter des rumeurs nuisibles aux intérêts supérieurs du pays que sur 162,2 milliards de réserves de change les intérêts ont été de 4,60 milliards de dollars à un taux fixe de 3%. Cela suppose que l’Algérie a déposés à l’étranger un montant qui dépasse les 153milirdsedolars sur le moyen et long terme, montant équivalant à celui de la Lybie. Il faudra donc être vigilent car en cas de crise politique, je ne l’espère pas, ces fonds seront bloqués. Pour répondre directement à votre question, les pays engagés dans la coalition en Lybie sous l’égide de l’OTAN attendent le retour de l’ascenseur ce que les financiers appellent le retour du capital engagé. Une fraction de l’argent libyen déposé à l’étranger ainsi que les revenus pétroliers futurs serviront à rembourser l’effort de guerre comme cela a été le cas Irak bien que pour ce pays une partie a été supportée par les pays du Golfe. Or les besoins de financement de la Lybie sont énormes la reconstruction étant évaluée entre 300 à 400millirds de dollars sur les cinq prochaines années, et le programme d’urgence à 45 milliards de dollars.
Question 4- Quels sont les pays gagnants et les pays perdants ?
Les pays perdants sont incontestablement la Russie et l’Algérie qui ont eu de positions ambigües vis-à-vis de cette révolution populaire. Pour le cas de l’Algérie , si Sonatrach risque à court terme de perdre des parts de marché , à moyen terme , en raison de la situation géographique, des liens d’amitiés qui lient la population algérienne et libyenne ( qui a contribué à notre guerre de libération nationale comme le Maroc et la Tunisie ) , je pense que cela sera transitoire ce qui n’est pas le cas de la Russie expliquant d’ailleurs sa position sur la Syrie en conseil de sécurité afin d’éviter d‘être évincée de cette région stratégique. Il appartient aux dirigeants des deux cotés d’éviter des déclarations intempestives. Je n’ai pas compris cette déclaration d’un dirigeant du CNT qui met le feu sur l’huile qui a dit récemment que le « gouvernement paierait ses actes ». Comme je ne comprends pas et c’est le cas de l’immense majorité du peule algérien de cette clandestinité où un anonyme bien informé et de source autorisé parle au nom du ministère des affaires étrangères où son porte parole va de démentis en démentis. Oui je pense qu’à terme le bon sens des responsabilités l’emportera grâce aux femmes et hommes de bonne volonté. le destin de l’Algérie et la Libye étant lié. Pour le cas de La Chine ayant eu une position mi figue mi raison qui privilégie surtout ses intérêts économiques cela ne devrait pas la pénaliser. Les pays gagnants sont en premier la France, la Grande Bretagne, les Etats-Unis d’Amérique suivi de l’Italie qui a eu également au début une position ambivalente jusque ce que l’Otan prenne la direction des opérations, l‘Espagne, la Turquie, l’Allemagne et les pays du Golfe notamment le Qatar et les Emiraties . L’Egypte, la Tunisie et le Maroc qui ont un fort taux de chômage devraient bénéficier de la reconstruction pour absorber une partie de leur force de travail
Question 5- Quelles sont les perspectives démocratiques de la Libye ?
Il faut d’abord créer des institutions fiables et rétablir la sécurité car sans sécurisé il ne peut y avoir de développement, cela passant par la nécessaire réconciliation nationale tenant compte du poids es tribus bien que l’influence contrairement à ce qui se dit est en déclin et n’est pas celle de 1960 du ait de l’urbanisation ou cohabitent dans une même ville des personnes appartenant à différentes tribus et aussi grâce au renouveau culturel. Cela sera certes sera difficile car leCNT est très hétéroclite (intellectuels, hommes d’affaire, islamistes, ancien cadres et ministres de l’ancien régime) . Il ne faut pas être utopique. La démocratie d’une manière générale dans les pays arabes ne se fera pas du jour au lendemain. Les prix Nobel institutionnalistes d’économie ont montré récemment clairement que de nouvelles institutions prennent du temps pour leur efficacité. Ce qui donne l’impression d’anarchie à court terme mais ce ne sont que des illusions entretenues par les tenants de l’ancien système (après moi le déluge, l’homme providentiel) alors que les institutions dictatoriales créés administrativement n’ont aucune ou peu légitimité. Au contraire les institutions démocratiques tenant compte de l’anthropologie culturelle évitant de plaquer des schémas importés occidentaux sur une structure sociale particulière, s’insérant dans le cadre d’une nouvelle régulation politique, sociale et économique sont porteuses d’un développement durable car assurant la symbiose Etat/citoyens. Oui, le plus difficile attend les libyens celui de la construction du pays tant sur le plan politique qu’économique. La Libye n’a pas d’institutions au sens véritable du terme. Elle n’a pas également de véritable économie exceptée le pétrole. Mais je ne suis pas pessimistes car la Lybie a des potentialités énormes surtout en ressource humaines richesse bien plus importantes que toutes les ressources en hydrocarbures pour surmonter cette crise qui je l’espère sera passagère. J’ai pu contacter des centaines de brillants intellectuels installés femmes et hommes soit à l’étranger, la diaspora est importante y compris des hommes d’affaires, ou qui sont restés en Lybie car il faut le reconnaitre l’ancien leader libyen a investi dans l’éducation. Sans entrer dans les détails selon nos informations l’on s’oriente vers une démocratie parlementaire nous nous en tiendrons aux axes directeurs. L’une des tâches immédiates du CNT est de faire adopter une nouvelle constitution et d’organiser des élections libres avec l’acceptation de tous de l’alternance, un régime parlementaire où le premier ministre serait issu d’une majorité parlementaire qui aura la confiance du parlement et doit gouverner an application du programme pour lequel il a obtenu les suffrages du peuple .Le président jouera le rôle d’arbitres, de garants des institutions, de l’intégrité territoriale, des libertés individuelles et de la représentation nationale dans les instances internationales. Il assurera la continuité de l’Etat en toute circonstance et du multipartisme, de l’Etat de droit et du respect de la constitution.
Question 5- la démocratisation des pays du Maghreb ne devrait-elle pas favoriser l’intégration économique ?
L’ancien dirigeant libyen n’a jamais en fait voulu construire le Maghreb. Il était une fois pour le panarabisme, une autre fois pour le panafricanisme où il se faisait roi. D’ailleurs pour l’Afrique ses investissements se sont réalisés surtout en Europe et aux USA, étant insignifiants autant qu’en Maghreb concentrés dans quelques hôtels comme en Tunisie et en Algérie. Pour l’Afrique il a eu beaucoup plus des relations personnalisées avec certains dirigeants ce qui explique la position de certains dirigeants au niveau de l’Union Africaine contrairement à la ligue arabe qui vient de reconnaitre le CNT. Or, le grand sociologue Ibn Khaldoun n’a pas écrit l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie mais le Maghreb. Le destin de la Libye, autant que les autres pays de cet espace, est lié à son environnement géographique proche le Maghreb et plus généralement celui de l’Afrique du Nord .Pour avoir des contacts avec des amis libyens, ces derniers misent sur l’intégration maghrébine. Je pense fermement que la démocratisation est le facteur clef de cette intégration. A l’instar de l’Europe au début du lancement de son intégration qui a reposé sur le charbon et, l’acier, en attendant l’aplanissement des divergences politiques souvent pour des raisons de pouvoir alors qu’il est souhaitable que les responsables des pays du Maghreb délaissent une fraction de leur pouvoir au profit de leurs populations, les opérateurs économiques, les intellectuels et les médias ont un rôle à jouer afin de favoriser cette intégration qui est une nécessité historique et économique au moment des grands ensembles. La Chine, l’Inde, le Brésil, les USA sont eux-mêmes des continents. Les peuples de cette région ont témoigné et témoignent de leur attachement à l’union. La crainte de « bouleversements incontrôlables » qu’impliquerait une dynamique unitaire est à l’origine d’un conservatisme stérile et contraire aux intérêts des populations. L’ère des micros Etats étant résolu, car tout investisseur potentiel investit pour un marché non pas de 25/30 millions d’habitants mais dépassant les 100 millions ce qui est le cas du Maghreb afin de favoriser les économies d‘échelle et être compétitif au niveau mondial. Aussi , je crois fermement comme nous aurons l’occasion de le démonter avec plus de 40 personnalités maghrébines et européennes dans un ouvrage collectif en deux tomes ( le tome 1 traitant des aspects politiques et sociales et le tome 2 des aspects économiques) ouvrage collectif que je coordonne avec mon ami Camille Sari professeur à la Sorbonne , devant paraître entre mars et avril 2 012, que la démocratisation de la région favorisera l’intégration maghrébine pont vers le Moyen orient et l’Afrique. Dans ce cadre, je crois en l’avenir prospère de la Lybie, pays stratégique tant pour la stabilité tant du Maghreb, de toute la région méditerranéenne que de l’Afrique. L’avantage comparatif c'est-à-dire rentrant dans le cadre de la compétitivité internationale à l’heure de la mondialisation, du Maghreb n’est ni en Europe, ni aux USA, encore moins en Asie mais en Afrique continent vierge source de toute les convoitises qui abritera 1,5 milliard d’âmes horizon 2025- Fin interview
Nb Interview du professeur Abderrahmane MEBTOUL à Radio Algérie Internationale 12h à 13h et Chaine III de 20h30 à 21h30 le 29 aout 2011 sur la situation et les perspectives de la Libye
Réseaux sociaux en Algérie
Réseaux sociaux en Algérie : 32% des internautes y accèdent
Le Front des forces socialistes a organisé jeudi dernier au niveau de son siège à Alger une conférence débat portant sur le thème : «Les réseaux sociaux en Algérie».Le Front des forces socialistes a organisé jeudi dernier au niveau de son siège à Alger une conférence débat portant sur le thème : «Les réseaux sociaux en Algérie».Plusieurs interventions de qualité ont marqué cette rencontre. On retiendra notamment celles de l’universitaire Arezki Derguini, qui a traité du thème des «Réseaux sociaux et autonomie sociale», de Samir Hchicha, blogueur algérien installé à Paris, qui est intervenu à distance sur «Le printemps arabe et l’impact sur la blogosphère DZ », et enfin du directeur de la revue INTIC, spécialisée dans les nouvelles technologies, qui a évoqué lui «L’utilisation d’internet par les Algériens».
Selon cet expert, qui répond au nom de Nassim Lounès, il y a «une prise de conscience collective sur l’importance des technologies de l’information et de la communication». Une prise de conscience «qui est en train de s’ancrer chez les Algériens», a-t-il affirmé.
Il a indiqué que «l’utilisation de l’internet a connu ces derniers temps une croissance remarquable».
Etayant ses dires, M. Lounès a présenté les résultats obtenus par une étude sur les usages et perceptions des internautes du Web algérien. Initiée par deux entreprises algériennes, IDEATIC et Med&Com, cette étude met en évidence le fait que la gent féminine, qui ne s’intéressait pas à la Toile au début des années 2000, a grandement rattrapé son retard : «Alors qu’elles ne constituaient que 25,8 % des internautes algériens qui se connectaient sur la Toile, elles sont aujourd’hui 30% à se rendre sur internet, tous âges confondus», a-t-il signalé.
Allant plus loin, le directeur de la revue INTIC a estimé que «grâce aux politiques de développement de l’ADSL partout en Algérie, nous constatons une meilleure pénétration d’internet dans tout le pays, contrairement aux années précédentes où l’étude révélait une concentration au Centre». Conséquence directe de cette politique, les jeunes sont, encore une fois, cette année, les plus nombreux à se connecter régulièrement à internet.
L’intervenant a relevé que «seulement 32% des internautes déclarent se connecter pour accéder aux réseaux sociaux, tels que Facebook ou Twitter».
Aussi, selon lui, «le grand gagnant de ce marché très porteur est sans conteste Facebook qui totalise 70% des connexions des réseaux sociaux en Algérie». Il dit dans ce contexte que «le chiffre à retenir, même s’il est approximatif, est que Facebook compte 1,8 million de membres algériens».
De son côté, le professeur Arezki Derguini a souligné que grâce à l’émergence de ces réseaux sociaux, l’information est devenue rapidement accessible, par rapport aux années précédentes. «Avant, l’information passait par plusieurs intermédiaires, alors qu’aujourd’hui, avec cette nouvelle technologie, il n’y a plus d’intermédiaire. Il y a seulement le producteur et le consommateur», a-t-il ajouté.
Mettant l’accent sur l’impact des révolutions arabes sur l’Algérie, il a souligné qu’«il y a deux aspects : l’un quantitatif et l’autre qualitatif. Concernant le premier, le nombre des adhérents à internet a augmenté pour atteindre les 2,5 millions, tandis que le second fait état de la consultation à internet. Un aspect qui a permis aux citoyens d’acquérir plusieurs connaissances et le transfert du savoir-faire».
Dans le même ordre d’idées, Abdou Bendjoudi, blogueur et membre du MJIC, a indiqué que, «les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook ont joué un grand rôle dans les révolutions arabes. Il a cité comme exemple la révolution du Jasmin en Tunisie où les manifestants ont utilisé ces réseaux pour coordonner leurs actions», avant d’ajouter que «les Algériens, pour la plupart, utilisent ces réseaux sociaux comme des espaces d’amusement et de discussion».
Makhlouf Aït Ziane
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Réseaux sociaux en Algérie 2011
Alger handicapés moteurs
Malgré les instructions du ministère de l’Urbanisme, rares sont les administrations qui ont procédé à des aménagements facilitant l’accès à cette catégorie.
Alors qu’un plan d’aménagement urbain est lancé depuis quelques temps, les handicapés moteurs ont toujours beaucoup de mal à se déplacer à Bordj Bou Arréridj. En effet, transports en commun, marchés, équipements de loisirs et institutions publiques leur sont pratiquement inaccessibles. Accompagnés de trois jeunes handicapés,. Farid en fauteuil roulant, Smaïl avec une prothèse articulée au niveau de la jambe et Mounir qui a perdu la vue depuis la naissance, nous avons circulé dans quelques rues du centre-ville du chef-lieu de wilaya Dans son fauteuil, Farid détaille son lot quotidien en disant : «Je ne peux pas aller dans les commerces qui n’ont que des marches à l’entrée. Alors, j’appelle le commerçant, il sort et je lui explique ce que je veux.
Je trouve cela gênant. Il faut tout le temps demander ou se faire accompagner. Même si les gens sont sympas, il faudrait plus de plans inclinés.» Confirmation quand on parcourt l’avenue Emir Abdelkader : «Regarde, il y a plein de trous sur les trottoirs et les routes. Je butte dessus, et cela déséquilibre mon fauteuil.» Autre problème, l’étroitesse des trottoirs. «Quand ils sont trop petits, je suis obligé de passer sur la route. Je n’ai pas le choix», résume Farid. Pour Smaïl, avec sa prothèse à la jambe, se déplacer est difficile. Il nous a fait part de ses difficultés en affirmant : «Les trous et le carrelage glissant rendent mes déplacements très dangereux. Je demande souvent aux passants de m’aider en me tenant la main. De plus, certaines portes des lieux publics sont impossibles à ouvrir pour moi. Selon les poignées, je ne peux pas les saisir, la pression me pose problème parfois. Il faudrait plus de portes automatiques.»
Et d’ajouter : «Le bureau de poste, le théâtre, beaucoup de services administratifs par exemple, se trouvent à l’étage ou pourvus de marches à l’entrée. Nous ne pouvons nous y rendre seuls. On dépend des autres. Et puis il n’y a pas que nous. Il faut penser aux personnes âgées, aux mamans avec des poussettes», ajoute Ismaïl. Globalement, ce dernier trouve que «les trottoirs et la voirie ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite». Alors que toutes les constructions neuves doivent prendre en considération la circulation des handicapés moteurs en prévoyant des voies d’accès faciles, la mairie de Bordj Bou Arréridj vient de refaire les trottoirs sans tenir compte de cet impératif. Une triste réalité qui explique pourquoi beaucoup de personnes renoncent à vivre complètement dans la ville.
Mounir ne veut pas expliquer les dangers qu’il rencontre quand il sort ; il invite les responsables locaux à essayer de circuler en ville les yeux fermés, une heure seulement, c’est-à-dire le temps d’effectuer un trajet anodin pour une personne valide, mais un véritable parcours du combattant pour un handicapé qui affronte en permanence des bornes métalliques, des étals, des pancartes de commerces, des véhicules stationnés sur le trottoir dépourvu de «bateaux» pour en descendre ou y monter. «La liste est impressionnante et fait prendre, j’espère, conscience aux valides que l’accessibilité est un vaste chantier, mais surtout une nécessité absolue. Ce qui est pratique pour nous, est confortable pour tous», insiste-t-il. Officiellement, la wilaya de Bordj Bou Arréridj compte 1 450 malvoyants, 1 024 malentendants, 1 977 personnes atteintes d’affections psychiatriques, 7 359 handicapés moteurs et 2 252 polyhandicapés, sans parler de ceux, estimés à 22 000 qui ne sont pas inscrits à la DAS.
Je trouve cela gênant. Il faut tout le temps demander ou se faire accompagner. Même si les gens sont sympas, il faudrait plus de plans inclinés.» Confirmation quand on parcourt l’avenue Emir Abdelkader : «Regarde, il y a plein de trous sur les trottoirs et les routes. Je butte dessus, et cela déséquilibre mon fauteuil.» Autre problème, l’étroitesse des trottoirs. «Quand ils sont trop petits, je suis obligé de passer sur la route. Je n’ai pas le choix», résume Farid. Pour Smaïl, avec sa prothèse à la jambe, se déplacer est difficile. Il nous a fait part de ses difficultés en affirmant : «Les trous et le carrelage glissant rendent mes déplacements très dangereux. Je demande souvent aux passants de m’aider en me tenant la main. De plus, certaines portes des lieux publics sont impossibles à ouvrir pour moi. Selon les poignées, je ne peux pas les saisir, la pression me pose problème parfois. Il faudrait plus de portes automatiques.»
Et d’ajouter : «Le bureau de poste, le théâtre, beaucoup de services administratifs par exemple, se trouvent à l’étage ou pourvus de marches à l’entrée. Nous ne pouvons nous y rendre seuls. On dépend des autres. Et puis il n’y a pas que nous. Il faut penser aux personnes âgées, aux mamans avec des poussettes», ajoute Ismaïl. Globalement, ce dernier trouve que «les trottoirs et la voirie ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite». Alors que toutes les constructions neuves doivent prendre en considération la circulation des handicapés moteurs en prévoyant des voies d’accès faciles, la mairie de Bordj Bou Arréridj vient de refaire les trottoirs sans tenir compte de cet impératif. Une triste réalité qui explique pourquoi beaucoup de personnes renoncent à vivre complètement dans la ville.
Mounir ne veut pas expliquer les dangers qu’il rencontre quand il sort ; il invite les responsables locaux à essayer de circuler en ville les yeux fermés, une heure seulement, c’est-à-dire le temps d’effectuer un trajet anodin pour une personne valide, mais un véritable parcours du combattant pour un handicapé qui affronte en permanence des bornes métalliques, des étals, des pancartes de commerces, des véhicules stationnés sur le trottoir dépourvu de «bateaux» pour en descendre ou y monter. «La liste est impressionnante et fait prendre, j’espère, conscience aux valides que l’accessibilité est un vaste chantier, mais surtout une nécessité absolue. Ce qui est pratique pour nous, est confortable pour tous», insiste-t-il. Officiellement, la wilaya de Bordj Bou Arréridj compte 1 450 malvoyants, 1 024 malentendants, 1 977 personnes atteintes d’affections psychiatriques, 7 359 handicapés moteurs et 2 252 polyhandicapés, sans parler de ceux, estimés à 22 000 qui ne sont pas inscrits à la DAS.
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