Thursday, March 10, 2011
le chef de l'etat Nicolas Sarkozy a le mérite de l’audace l'union pour la méditerranée UPM
l'union pour la méditerranée UPM
le projet de Mr le chef de l'etat Nicolas Sarkozy a le mérite de l’audace. Une folie pour certains de ses partenaires… Mais la volonté de Paris a le double avantage d’être généreuse, et de réveiller une Union Européenne qui n’a jamais mis que trois semaines, ou presque, pour sortir péniblement de sa torpeur.
Europe démocraties émergentes UPM
L’Europe veut soutenir les «démocraties émergentes»
Le sommet des Vingt-Sept, réunis vendredi 11 mars à Bruxelles, doit apporter un soutien politique et une aide financière pour consolider la mutation démocratique de la Tunisie et de l’Égypte
Soutenir la transformation démocratique, renforcer les échanges commerciaux et les investissements, aider à la tenue d’élections, organiser des échanges d’étudiants… les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, réunis vendredi 11 mars en sommet extraordinaire à Bruxelles, doivent mettre en place un « nouveau partenariat » avec leur voisinage méditerranéen pour soutenir ce qu’une source élyséenne nomme des « démocraties en voie d’émergence » : aujourd’hui la Tunisie et l’Égypte, demain d’autres.
Les Vingt-Sept devront aussi parer au plus urgent, en débattant d’une éventuelle réponse militaire face à la guerre civile en Libye Ils doivent également répondre à la situation humanitaire créée par l’afflux de réfugiés venant de Libye, à l’immigration irrégulière et aux demandes d’asile qu’entraîne l’instabilité soudaine du monde arabe.
D’où le besoin pour l’Europe d’engager un « soutien aux transitions politiques en cours en Tunisie, en Égypte et dans la région au sens large », selon l’ordre du jour du sommet. À défaut de refonder « l’Union pour la Méditerranée », restée dans les limbes depuis son lancement à Paris en 2008, les Vingt-Sept devraient adopter un « partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée », esquissé conjointement cette semaine par la Commission européenne et le nouveau Service européen d’action extérieure, dirigé par le diplomate français Pierre Vimont.
17 millions d'euros d'aide pour la Tunisie
Pour la Tunisie, une aide européenne d’urgence de 17 millions d’euros est déjà prévue pour, en particulier, la tenue d’élections libres, l’envoi d’une mission d’observation électorale
et pour « soutenir les travaux de la commission nationale pour la réforme constitutionnelle ». Pour l’Égypte, l’UE sonde les nouvelles autorités pour connaître leurs besoins précis.
Sachant que la vie démocratique ne se résume pas aux élections et réformes constitutionnelles mais exige au quotidien dialogue social, tissu associatif, justice indépendante et bonne administration locale, l’Europe veut muscler dans ces pays « la société civile » (syndicats, partis politiques, ONG). En première ligne des révoltes, ces acteurs sont incontournables pour « l’arrêt des abus commis par les pouvoirs publics », souligne le projet de partenariat.
Organiser davantage de séjours en Europe d’étudiants, de chercheurs et d’hommes d’affaires de la région, en facilitant l’octroi de visas, trace un autre axe à ce partenariat. L’Europe fait aussi miroiter aux pays le grade de « statut avancé », déjà accordé au Maroc et à la Jordanie dans leur association avec l’Union européenne. Ce statut facilite les échanges commerciaux et l’obtention de visas. De son côté, l’Élysée appuie l’idée d’un « office méditerranéen de la jeunesse » à travers lequel de jeunes Arabes pourraient acquérir une expérience en Europe avant de retourner en faire profiter leur pays, selon le principe de la « migration circulaire ».
Stimuler l’économie et l’emploi
Car le but reste de stimuler l’économie et l’emploi dans ces pays, autre axe du partenariat. Les Vingt-Sept comptent à cette fin faire appel à la Banque européenne d’investissement (BEI). En particulier sa « facilité euro-méditerranéenne d’investissement » pour financer des infrastructures (routes, assainissement, équipements des collectivités locales), qui, du Maroc à la Jordanie, pourrait prêter 6 milliards d’euros dans les trois années à venir. Cette somme s’ajoute aux 4 milliards de subventions pour le Sud méditerranéen déjà programmés au budget européen pour 2011, 2012 et 2013. La Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) pourrait être plus tard à son tour sollicitée, ses statuts actuels lui interdisant d’opérer dans la région.
« Cette aide européenne est conditionnée à la mise en place de réformes pour la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance », insiste la porte-parole de José Manuel Barroso, président de la Commission. Des conditions jusqu’ici jamais trop exigées, reconnaît-on, par les États de l’UE ni les institutions européennes. « L’argent communautaire a été dépensé. Les réformes n’ont pas suivi », résume l’expert européen, Pierre Defraigne. Comme le souligne aussi Hans Martens, directeur du groupe de réflexion bruxellois EPC : « Le problème immédiat n’est pas le flux massif d’argent vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient mais surtout de s’assurer que la direction vers des sociétés stables, ouvertes et démocratiques est bien prise.»
Sébastien MAILLARD
Le sommet des Vingt-Sept, réunis vendredi 11 mars à Bruxelles, doit apporter un soutien politique et une aide financière pour consolider la mutation démocratique de la Tunisie et de l’Égypte
Soutenir la transformation démocratique, renforcer les échanges commerciaux et les investissements, aider à la tenue d’élections, organiser des échanges d’étudiants… les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, réunis vendredi 11 mars en sommet extraordinaire à Bruxelles, doivent mettre en place un « nouveau partenariat » avec leur voisinage méditerranéen pour soutenir ce qu’une source élyséenne nomme des « démocraties en voie d’émergence » : aujourd’hui la Tunisie et l’Égypte, demain d’autres.
Les Vingt-Sept devront aussi parer au plus urgent, en débattant d’une éventuelle réponse militaire face à la guerre civile en Libye Ils doivent également répondre à la situation humanitaire créée par l’afflux de réfugiés venant de Libye, à l’immigration irrégulière et aux demandes d’asile qu’entraîne l’instabilité soudaine du monde arabe.
D’où le besoin pour l’Europe d’engager un « soutien aux transitions politiques en cours en Tunisie, en Égypte et dans la région au sens large », selon l’ordre du jour du sommet. À défaut de refonder « l’Union pour la Méditerranée », restée dans les limbes depuis son lancement à Paris en 2008, les Vingt-Sept devraient adopter un « partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée », esquissé conjointement cette semaine par la Commission européenne et le nouveau Service européen d’action extérieure, dirigé par le diplomate français Pierre Vimont.
17 millions d'euros d'aide pour la Tunisie
Pour la Tunisie, une aide européenne d’urgence de 17 millions d’euros est déjà prévue pour, en particulier, la tenue d’élections libres, l’envoi d’une mission d’observation électorale
et pour « soutenir les travaux de la commission nationale pour la réforme constitutionnelle ». Pour l’Égypte, l’UE sonde les nouvelles autorités pour connaître leurs besoins précis.
Sachant que la vie démocratique ne se résume pas aux élections et réformes constitutionnelles mais exige au quotidien dialogue social, tissu associatif, justice indépendante et bonne administration locale, l’Europe veut muscler dans ces pays « la société civile » (syndicats, partis politiques, ONG). En première ligne des révoltes, ces acteurs sont incontournables pour « l’arrêt des abus commis par les pouvoirs publics », souligne le projet de partenariat.
Organiser davantage de séjours en Europe d’étudiants, de chercheurs et d’hommes d’affaires de la région, en facilitant l’octroi de visas, trace un autre axe à ce partenariat. L’Europe fait aussi miroiter aux pays le grade de « statut avancé », déjà accordé au Maroc et à la Jordanie dans leur association avec l’Union européenne. Ce statut facilite les échanges commerciaux et l’obtention de visas. De son côté, l’Élysée appuie l’idée d’un « office méditerranéen de la jeunesse » à travers lequel de jeunes Arabes pourraient acquérir une expérience en Europe avant de retourner en faire profiter leur pays, selon le principe de la « migration circulaire ».
Stimuler l’économie et l’emploi
Car le but reste de stimuler l’économie et l’emploi dans ces pays, autre axe du partenariat. Les Vingt-Sept comptent à cette fin faire appel à la Banque européenne d’investissement (BEI). En particulier sa « facilité euro-méditerranéenne d’investissement » pour financer des infrastructures (routes, assainissement, équipements des collectivités locales), qui, du Maroc à la Jordanie, pourrait prêter 6 milliards d’euros dans les trois années à venir. Cette somme s’ajoute aux 4 milliards de subventions pour le Sud méditerranéen déjà programmés au budget européen pour 2011, 2012 et 2013. La Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) pourrait être plus tard à son tour sollicitée, ses statuts actuels lui interdisant d’opérer dans la région.
« Cette aide européenne est conditionnée à la mise en place de réformes pour la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance », insiste la porte-parole de José Manuel Barroso, président de la Commission. Des conditions jusqu’ici jamais trop exigées, reconnaît-on, par les États de l’UE ni les institutions européennes. « L’argent communautaire a été dépensé. Les réformes n’ont pas suivi », résume l’expert européen, Pierre Defraigne. Comme le souligne aussi Hans Martens, directeur du groupe de réflexion bruxellois EPC : « Le problème immédiat n’est pas le flux massif d’argent vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient mais surtout de s’assurer que la direction vers des sociétés stables, ouvertes et démocratiques est bien prise.»
Sébastien MAILLARD
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WikiLeaks FrenchLeaks
WikiLeaks fait un émule en France
Mediapart annonce l'ouverture d'un WikiLeaks français. Sous le nom de FrenchLeaks , le site d’Edwy Plenel annonce vouloir diffuser des documents sous forme brute, dans "l’intérêt public pour une démocratie plus transparente". Huit dossiers sont déjà disponibles.Dans le sillon de Julian Assange et WikiLeaks, Mediapart lance son site de documents confidentiels. Il annonce être au "service du droit à l'information et du débat démocratique" et revendique une totale "indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques”. Le site se présentera comme une base de documents confidentiels sur des affaires publiques. Des sons, des textes ou des films, bruts, y seront diffusés après avoir faire l’objet d'investigations de la part de l'équipe de journalistes du site. Pour Edwy Plenel, “il ne s’agit pas de défendre un journal, mais un principe démocratique”. "Le site est né d’une réflexion sur la révolution numérique et sur l’obligation de réinventer les démocraties.”
Pour les fondateurs, ce site est une base documentaire mais également un lanceur d’alertes. Les internautes pourront devenir des informateurs et transmettre des documents anonymement au journal, via un espace sécurisé. L’ancien directeur du Monde garanti une triple protection : technique, juridique, et éditoriale, puisque c’est la rédaction de Mediapart qui prend la responsabilité des documents publiés. Une fois traités, analysés et intégrés aux enquêtes du site, les documents seront ensuite remis en ligne sur cette plateforme.
De son côté, WikiLeaks salue cette opération. Pour l'organisation de Julian Assange, ce sont leurs idées qui se diffusent ainsi. “FrenchLeaks est né de l’effet WikiLeaks, de leur philosophie” confie Edwy Plenel.
Pas une demande du grand public
Huit dossiers sont déjà en ligne. Parmi lesquels on retrouve les affaires qui ont fait le succès de Mediapart ces derniers mois : l'affaire Bettencourt, l'affaire Karachi ou encore « la face cachée de l'empire Bolloré".
Pour Jean-Marie Charon, chercheur au CNRS, c’est une initiative “cohérente avec le parcours de l’ancien direction du Monde”. “Edwy Plenel a longtemps réclamé que les accès aux documents officiels soient plus faciles et transparents, c’est dans sa tradition de journaliste d’investigation”. En revanche, pour Jean-Marie Charon, ce n’est “pas une pratique médiatique courante”. “La masse de documents bruts n’intéressent pas le grand public qui ne sait pas quoi en faire, elle peut par contre être réutilisée par les autres médias, comme avec Wikileaks”.
Mediapart, qui a annoncé avoir atteint l’équilibre financier grâce à ses 49.000 abonnés, entend donc poursuivre ainsi « ses idéaux fondateurs » : l’indépendance, la transparence et la garantie du pluralisme en décryptant les dossiers d’actualité. Et désormais, en dévoilant une partie des ficelles de l’investigation et en profitant du ramdam médiatique qui entoure l’organisation de Julian Assange
Ivan Valerio - leJDD.fr
google la memoire des humains
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Mr le Premier ministre François Fillon laïcité
PARIS (Reuters) -
Le Premier ministre François Fillon a évoqué jeudi, en plein débat sur la laïcité et l'islam en France, la possibilité d'aménagements réglementaires pour mieux encadrer l'exercice des cultes.
Pas question cependant, a-t-il ajouté, de toucher à la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat qui fonde la laïcité en France.
"La plupart des dispositions existantes offrent déjà des réponses aux problèmes rencontrés et je ne souhaite pas que l'on touche à la loi de 1905", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une cérémonie de remise de décrets de naturalisation à la préfecture de police de Paris.
"Mais s'il faut envisager des aménagements réglementaires pour mieux faire respecter la laïcité et la dignité des cultes, alors nous agirons", a-t-il ajouté.
François Fillon n'a spécifié de quels cultes il parlait mais ses remarques interviennent en pleine polémique sur le débat sur l'islam en France réclamé par Nicolas Sarkozy, au cours duquel ont notamment évoqués les prières de rue des musulmans et le problème du financement des mosquées.
L'idée d'une laïcité qu'il conviendrait de réévaluer pour l'adapter aux pratiques liées notamment au culte musulman est au coeur du débat souhaité par Nicolas Sarkozy, qui fait grincer des dents dans l'opposition mais également au sein de la majorité.
François Fillon a fait jeudi un vibrant hommage de la laïcité et l'a définie, dans un contexte choisi, comme faisant partie de l'histoire et des valeurs de la France.
"La laïcité, c'est d'abord la liberté de conscience. C'est ensuite la neutralité de l'Etat et du service public. C'est aussi l'idée que les règles de la vie en société ne doivent pas être bouleversées par des revendications religieuses", a-t-il dit.
François Fillon, qui joue souvent un rôle modérateur dans les débats de société, a appelé mercredi droite et gauche à "élever le débat républicain" après la vive polémique déclenchée par les propos du député UMP Chantal Brunel sur l'immigration, qu'il a publiquement désapprouvés.
Revenant jeudi sur le débat sensible de l'exercice des cultes dans le respect de la laïcité, il a réclamé une approche consensuelle.
"A des situations complexes, nous devons apporter des solutions pragmatiques qui recueilleront le consentement de tous", a-t-il dit.
Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse
La refondation de l'UPM,
Paris s'active pour revenir dans le jeu arabe
À Bruxelles, la France va s'efforcer de rallier ses partenaires des Vingt-Sept au projet d'une zone d'exclusion aérienne.
Non sans inconnues, la crise libyenne a offert à la diplomatie française l'occasion d'un redémarrage. Son nouveau patron, Alain Juppé, après un passage éclair à la Défense, connaît le baptême du feu. L'appui des diplomates, lassés des avanies traversées par le Quai d'Orsay, lui est acquis. Sitôt son arrivée, il a «remis l'église au centre du village», se félicite un directeur. Les premiers recadrages n'ont pas tardé et une administration traumatisée connaît déjà un fonctionnement «plus fluide». Fort de cette confiance restaurée, Alain Juppé s'est porté en première ligne sur le front libyen. Déjà présente sur le terrain humanitaire, la France est à l'origine du sommet extraordinaire de jeudi à Bruxelles. Paris souhaite rallier ses partenaires européens à ses priorités: le départ du colonel Kadhafi, un soutien aux opposants du Conseil national libyen, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye pour protéger les populations, une concertation sur les flux migratoires et une relance de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Concernant une éventuelle no fly zone, le chef de la diplomatie française a formulé un certain nombre d'impératifs: un feu vert de l'ONU, une participation, au moins symbolique des pays arabes, et le non-recours à l'Otan dont l'entrée en scène pourrait paraître «provocante» au sud de la Méditerranée.
«Toute une gamme d'options»
«Il faudrait une formule qui permette la participation des Arabes dans le cadre d'une opération mandatée par le Conseil de sécurité et approuvée par la Ligue arabe.» Autant dire que Paris a mis la barre assez haut. Certes, se plaît-on à rappeler, plusieurs acteurs régionaux, le Conseil de coopération du Golfe et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont approuvé le principe d'une zone d'exclusion aérienne. Dimanche, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a acquiescé à l'idée assez générale d'une interdiction de survol pour les avions libyens. Une position qui reste toutefois à entériner par les pays de la Ligue arabe qui se réuniront samedi au Caire. Et quoi qu'il en soit, le chemin qui pourrait mener à une no fly zone s'annonce long. Berlin et Rome, mais surtout Washington, sont réservés. À l'ONU, Français et Britanniques mènent d'âpres tractations avec les autres membres du Conseil de sécurité. Mais à Paris, un haut diplomate envisage d'ores et déjà un échec en suggérant que tous les acteurs (OTAN, UE, Ligue arabe…) se préparent «sans préjuger d'une décision finale, car il n'y aura peut-être pas… de décision finale». On en est à évoquer un scénario catastrophe, celui d'une «action particulièrement dramatique» sur le terrain qui viendrait frapper l'opinion et mettrait à bas les réticences de la communauté internationale. Un peu comme il y a dix jours, lorsque le Conseil de sécurité, Chine, Russie et États-Unis compris, a voté à l'unanimité la résolution 1970 menaçant Mouammar Kadhafi et ses proches de la Cour pénale internationale, après que l'ambassadeur libyen, en pleurs, a appelé ses pairs à condamner le régime de Tripoli. Mais de toute façon, rappelle-t-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, «il faudra des semaines pour qu'une telle zone d'exclusion aérienne soit opérationnelle».
Alain Juppé aurait-il enfourché ce cheval de bataille un peu trop promptement? Après les critiques essuyées lors des révolutions à Tunis et au Caire, il s'agissait surtout pour la diplomatie française de ne pas prendre le train en retard. À défaut d'une interdiction de survol qui pourrait ne jamais voir le jour, «toute une gamme d'options» est à l'étude, y compris des zones de protection humanitaire.
La «refondation» de l'UPM, autre priorité défendue par Alain Juppé, n'est pas moins incertaine. Moribond depuis la guerre de Gaza en 2009, le projet emblématique de Nicolas Sarkozy «reste une idée évidente», argumente un de ses proches. Rien ne dit toutefois que les nouveaux pouvoirs arabes, une fois stabilisés, seront aussi enclins à le porter que leurs prédécesseurs. Au contraire, relève même une source diplomatique, «Amr Moussa, s'il est élu à la tête de l'Égypte, sera plus attentif que Moubarak aux réticences de son opinion».
Le partenariat euroméditerranéen Algerie France
Coopération
“Le partenariat euroméditerranéen se base sur l'axe Alger-Paris”
La relance du partenariat euroméditerranéen se fonde sur le couple algéro-français. C'est du moins l'idée que se plaît à essaimer le président de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF), M. Jean Marie Pinel, qui a indiqué, hier, que "si l'Europe s'est faite autour de l'axe franco-allemand je dirais qu'une zone euro-méditerranéenne pourrait se faire sur un axe Paris-Alger". Il est vrai que les responsables en charge des dossiers économiques et commerciaux en Hexagone opèrent une véritable offensive et ambitionnent de replacer le made in France sur le marché algérien. Les divergences politiques ont donc vite fait d'être évacuées. De même que pour les appréhensions affichées au lendemain de l'adoption de la loi de finances complémentaire pour 2009. Le discours a aujourd'hui radicalement changé. Le retour du "patriotisme économique", ne fait plus jaser les entreprises françaises. Preuve à l'appui, Jean Marie Pinel, qui est aussi à la tête du cabinet d'audit et de conseil financier KPMG-Algérie a indiqué, hier, que les entreprises françaises "n'ont pas peur" de venir investir en Algérie. Il ira même plus loin, affirmant qu'il s'attend à un "fort développement" prochainement du marché algérien. Les entreprises françaises ne sont pas "frileuses" vis à vis du marché algérien, affirme t-il, avant de souligner "l'implantation de beaucoup d'industriels français en Algérie, assurant une trentaine de milliers d'emplois". Il émettra néanmoins, un petit bémol : " l'instabilité législative". "Il faut stabiliser la législation car si on change trop souvent les lois on désoriente l'investisseur et on le pousse à adopter une attitude prudente'', a-t-il soutenu. Evoquant la disposition des 49-51% pour la répartition du capital entre partenaires nationaux et étrangers, il a relevé que "ça ne facilite pas (les partenariats) mais il faut du temps pour savoir si les choses vont bien se passer". Il a, à titre d'exemple, suggéré le recours, dans le cadre d'un partenariat, à un "'actionnaire de confiance" qui, en prenant 2 ou 3% du capital, ferait "l'arbitre" entre les deux partenaires et prendra ainsi " le soin d'équilibrer les rapports entre eux". Pinel a également fait remarquer que " beaucoup de projets étrangers industriels, lourds et moins lourds, vont se faire en Algérie avec les 49-51%".
Pour Pinel, également P-DG du cabinet d'audit et de conseil financier ''KPMG-Algérie'', "l'Algérie a une carte à jouer pour l'exploitation de son fort potentiel intellectuel, notamment dans les hautes et nouvelles technologies", un domaine qui "intéresse beaucoup" les opérateurs français, selon lui, d'autant que ''c'est un marché quasi saturé" en France, selon lui. Et c'est surtout dans ce segment que la toute fraîche CCIAF, agréée le 21 février dernier, compte intervenir pour encourager des partenariats algéro-français dans les domaines de l'innovation et de la création. Créée le 24 novembre 2009, suite à la dissolution de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA), compte 65 membres fondateurs, et 250 adhérents, ainsi qu'un Conseil d'administration composé de 18 membres algériens et français "sans qu'il y ait un quota exigé pour chaque partie". Pour Pinel, il ne s'agit pas uniquement d'un changement de statuts par rapport à l'ex-chambre, mais aussi et surtout d'un changement de stratégie. "Les pouvoirs algériens souhaitent moins de commerce et plus d'industrie et c'est notre stratégie à nous". Mais les Français n'en démordent pas et soutiennent la nécessité de privilégier des relations commerciales fortes. C'est ainsi que le président de la CCIAF a glissé cette petite phrase, selon laquelle, "le commerce est parfois obligatoire et peut constituer une première phase mais ce que nous souhaitons vivement c'est de créer des ponts entre les deux communautés d'affaires française et algérienne afin de les aider à réaliser des partenariats". La France est le quatrième client de l'Algérie et son premier fournisseur avec des importations qui avaient augmenté de plus de 238% entre 2002 et 2009, passant de 2,6 milliards de dollars (mds usd) à plus de 6 mds usd. Les exportations algériennes vers la France, avaient à leur tour, progressé de 2,4 mds usd en 2002 à 4,6 milliards de dollars en 2010. Mais en dehors du commerce, les IDE français, hors hydrocarbures, restent concentrés dans les services, un secteur à faible risque avec un retour sur investissement relativement rapide. A la fin 2009, les IDE français, y compris dans les hydrocarbures, ont atteint 2,7 mds usd tandis que ceux hors hydrocarbures se comptent en quelques centaines de millions d'euros. Dalila T.
Le chef de l'état Mr Nicolas Sarkozy reçoit l'opposition libyenne
Source AFP
Nicolas Sarkozy reçoit l'opposition libyenne
Le Point.fr Le président doit s'entretenir avec deux émissaires du Conseil national de transition libyen.
Nicolas Sarkozy reçoit jeudi matin à l'Élysée deux émissaires du Conseil national de transition (CNT) libyen avec la volonté affichée d'aider politiquement la jeune opposition au régime du colonel Muammar Kadhafi, menacé par une insurrection armée. Le chef de l'État devait s'entretenir à 10 heures avec Mahmoud Jibril et Ali Essaoui, chargés des affaires internationales par le CNT, de "la situation générale en Libye, en particulier la situation humanitaire et l'action du Conseil national libyen de transition", a annoncé mercredi la présidence.
Cet entretien, le premier d'un chef d'État ou de gouvernement de l'Union européenne (UE) avec les deux représentants de l'opposition libyenne, se déroule à la veille d'un sommet européen extraordinaire réuni vendredi à Bruxelles à la demande de la France et de la Grande-Bretagne sur la situation libyenne. Nicolas Sarkozy a réclamé à plusieurs reprises le départ du colonel Kadhafi, alors que les combats violents se multiplient en Libye entre les rebelles et les troupes restées fidèles au régime. "La France souhaite aider politiquement le CNT", a-t-on souligné à l'Élysée.
Déjà reçus par l'UE
Le régime de Muammar Kadhafi a promis, mercredi, une récompense à toute personne qui livrerait le président du CNT mis en place par les rebelles. L'initiative française contraste avec la retenue exprimée jusque-là par l'UE, dont la chef de la diplomatie Catherine Ashton a refusé mercredi à Strasbourg de soutenir la demande du CNT d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye, appuyée par le Parlement européen.
Les députés européens ont reçu cette semaine à Strasbourg les deux émissaires de l'opposition libyenne, qui ont également été reçus par Catherine Ashton. Si elle n'a pas fait de déclaration à l'issue de cette entrevue, le président polonais du Parlement européen, Jerzy Buzek, les a considérés comme des "représentants de la société civile en Libye". La chef de la diplomatie européenne s'est également refusée mercredi à s'engager sur les actions envisagées pour empêcher le dirigeant libyen d'écraser l'insurrection, qui divisent les États européens. "Il peut y avoir un débat", a-t-on commenté mercredi à l'Élysée à ce sujet, "Cathy Ashton a adopté une position, la nôtre est plus allante".
Hors du cadre européen, la France et la Grande-Bretagne travaillent aussi à l'ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité, qui permettrait d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. La position très ferme exprimée par la France sur la Libye intervient après les sévères critiques visant sa retenue excessive face aux soulèvements populaires qui ont emporté les régimes "amis" de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Égypte.
diplomatie européenne situation en Libye et en Afrique du Nord
Libye : réunion des chefs de la diplomatie de l'UE
Ce déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne doit préparer le sommet de vendredi, afin d'adopter une réponse commune face à la situation en Libye et en Afrique du Nord.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se retrouvent jeudi 10 mars à Bruxelles pour une réunion extraordinaire consacrée à la Libye.
Ce "déjeuner de travail", à l'initiative de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, a vocation à préparer le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE de vendredi, et ce afin d'adopter une réponse commune face à la situation en Libye et une nouvelle stratégie en Afrique du Nord.
La Grande-Bretagne est en pointe pour évoquer une intervention militaire, alors que d'autres pays, comme la France, sont plus réservés. Les pays du Sud insistent sur le risque d'un afflux de migrants d'Afrique du Nord sur leurs côtes, alors que les Etats d'Europe et de l'Est se sentent peu concernés.
Tous s'accordent au moins pour juger qu'une refonte de leur relation avec les pays de la rive sud de la Méditerranée est indispensable.
La politique d'aide économique suivie jusqu'ici est largement considérée comme un échec car elle n'a pas suffisamment insisté en contrepartie sur les progrès des réformes démocratiques à réaliser par des régimes souvent autoritaires.
La France insiste aussi sur une relance de son projet d'Union pour la Méditerranée à la lumière des bouleversements dans le monde arabe, malgré le peu de résultats à ce jour.
(Challenges.fr)
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