Le président français donnera, en présence d’une quarantaine de dirigeants,a le coup d’envoi de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le 13 juillet à Paris. Les oppositions au projet s’étaient multipliées ces derniers mois. Finalement, le président Sarkozy est parvenu à convaincre presque tout le monde. Sauf Kaddafi.De même la présence de la Turquie a longtemps paru une chimère. En effet, les Turcs craignaient que leur intégration dans l’UPM ne soit qu’un subterfuge pour les écarter de l’Union européenne (UE). Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi sera le seul grand absent du rendez-vous, mais son pays participera quand même au processus en tant qu’observateur. Ce sommet a été agencé par Nicolas Sarkozy pour être l’évènement diplomatique de son début de présidence européenne, lancée le 1er juillet. Mais la petite union limitée aux rivages de la Méditerranée s’est transformée en une «super union» comprenant 43 membres dont les Vingt-Sept de l’UE, dix pays du Sud et plusieurs pays des Balkans. Un ensemble rassemblant 765 millions de personnes, et s’étirant des rives du Groenland au sable de la Jordanie. L’UPM se fixe des buts très concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, l’énergie solaire ou la sécurité. Elle se différencie ainsi clairement de l’union préexistante, l’Euromed ou «processus de Barcelone», initiée en 1996. Malgré des résultats limités, les membres de l’UE ont catégoriquement refusé d’abandonner ce processus.Le président Barroso s'est exprimé en ces termes: "Le lancement du processus de Barcelone: une Union pour la Méditerranée, constitue une étape décisive dans les relations entre l’Europe et nos amis méditerranéens. Il souligne l’engagement permanent de l’Union européenne et sa volonté politique de concrétiser les ambitions de la déclaration de Barcelone, visant à créer une zone de stabilité, de prospérité partagée et de sécurité dans la région de la Méditerranée. En même temps, il réaffirme à tout le monde qu'il s'agit d'une ambition partagée, d'une volonté partagée et d'un parcours partagé. Ensemble nous sommes plus forts, et je suis convaincu que l’accord d’aujourd’hui accélérera le progrès vers notre destination commune. Une participation plus importante du secteur privé ajoutera un élément important à nos efforts communs". Benita Ferrero-Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, a quant à elle ajouté: "Nous avons parcouru un long chemin depuis le lancement du processus de Barcelone. Nous avons instauré un véritable partenariat dans un vaste éventail de secteurs, comprenant notamment le dialogue politique, la société civile, l'éducation et les médias, grâce à la création de nombreux réseaux euro-méditerranéens efficaces. Malgré certains obstacles et contretemps, nos aspirations et notre dynamisme demeurent intacts. Nous voulons maintenant consolider les progrès réalisés et aller encore de l’avant pour mener notre partenariat vers de nouveaux niveaux de viabilité, de vitalité et de visibilité pour tous nos citoyens. Au sommet de Paris, nous allons dresser la carte de nos ambitions communes".Le sommet devrait arrêter des positions concernant le partage des responsabilités, la gouvernance commune et les projets qui apporteront des améliorations tangibles aux conditions de vie et aux moyens de subsistance des personnes. S'appuyant sur les fondements et les structures établis dans le cadre du processus de Barcelone, ce sommet devrait entraîner un changement qualitatif dans les relations entre l’Europe et ses partenaires méditerranéens. Alors que la politique européenne de voisinage continue d’être l’élément moteur des relations bilatérales dans la région avec une approche différenciée, le "processus de Barcelone: une Union pour la Méditerranée" complétera cette politique en renforçant la coopération régionale.La relation politique renforcée prévoit la tenue de sommets bisannuels des chefs de gouvernement et la mise en place d'une coprésidence chargée de gérer ces sommets et les réunions annuelles des ministres des affaires étrangères, des réunions ministérielles sectorielles ainsi que des réunions de hauts fonctionnaires. Un secrétariat commun sera créé pour gérer les projets, et la création d’un comité permanent des représentants euro-méditerranéens assurera le soutien des nouvelles structures institutionnelles et administratives.Les projets devraient s’efforcer de favoriser la croissance, l’emploi, la cohésion régionale et l'intégration socioéconomique dans des secteurs tels que l'énergie et la sécurité énergétique, l'environnement, la protection civile, les transports et l’éducation. La mise en œuvre de tels projets dépendra de la mobilisation de fonds supplémentaires autres que les habituelles dotations budgétaires actuelles. Ces fonds devraient provenir du secteur privé, des institutions financières internationales, de la coopération bilatérale et de contributions des ?tats membres de l'UE et des partenaires méditerranéens.
Sunday, July 13, 2008
Union pour la Méditerranée plbd
Le président français donnera, en présence d’une quarantaine de dirigeants,a le coup d’envoi de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le 13 juillet à Paris. Les oppositions au projet s’étaient multipliées ces derniers mois. Finalement, le président Sarkozy est parvenu à convaincre presque tout le monde. Sauf Kaddafi.De même la présence de la Turquie a longtemps paru une chimère. En effet, les Turcs craignaient que leur intégration dans l’UPM ne soit qu’un subterfuge pour les écarter de l’Union européenne (UE). Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi sera le seul grand absent du rendez-vous, mais son pays participera quand même au processus en tant qu’observateur. Ce sommet a été agencé par Nicolas Sarkozy pour être l’évènement diplomatique de son début de présidence européenne, lancée le 1er juillet. Mais la petite union limitée aux rivages de la Méditerranée s’est transformée en une «super union» comprenant 43 membres dont les Vingt-Sept de l’UE, dix pays du Sud et plusieurs pays des Balkans. Un ensemble rassemblant 765 millions de personnes, et s’étirant des rives du Groenland au sable de la Jordanie. L’UPM se fixe des buts très concrets tels que la dépollution de la Méditerranée, l’énergie solaire ou la sécurité. Elle se différencie ainsi clairement de l’union préexistante, l’Euromed ou «processus de Barcelone», initiée en 1996. Malgré des résultats limités, les membres de l’UE ont catégoriquement refusé d’abandonner ce processus.Le président Barroso s'est exprimé en ces termes: "Le lancement du processus de Barcelone: une Union pour la Méditerranée, constitue une étape décisive dans les relations entre l’Europe et nos amis méditerranéens. Il souligne l’engagement permanent de l’Union européenne et sa volonté politique de concrétiser les ambitions de la déclaration de Barcelone, visant à créer une zone de stabilité, de prospérité partagée et de sécurité dans la région de la Méditerranée. En même temps, il réaffirme à tout le monde qu'il s'agit d'une ambition partagée, d'une volonté partagée et d'un parcours partagé. Ensemble nous sommes plus forts, et je suis convaincu que l’accord d’aujourd’hui accélérera le progrès vers notre destination commune. Une participation plus importante du secteur privé ajoutera un élément important à nos efforts communs". Benita Ferrero-Waldner, membre de la Commission chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, a quant à elle ajouté: "Nous avons parcouru un long chemin depuis le lancement du processus de Barcelone. Nous avons instauré un véritable partenariat dans un vaste éventail de secteurs, comprenant notamment le dialogue politique, la société civile, l'éducation et les médias, grâce à la création de nombreux réseaux euro-méditerranéens efficaces. Malgré certains obstacles et contretemps, nos aspirations et notre dynamisme demeurent intacts. Nous voulons maintenant consolider les progrès réalisés et aller encore de l’avant pour mener notre partenariat vers de nouveaux niveaux de viabilité, de vitalité et de visibilité pour tous nos citoyens. Au sommet de Paris, nous allons dresser la carte de nos ambitions communes".Le sommet devrait arrêter des positions concernant le partage des responsabilités, la gouvernance commune et les projets qui apporteront des améliorations tangibles aux conditions de vie et aux moyens de subsistance des personnes. S'appuyant sur les fondements et les structures établis dans le cadre du processus de Barcelone, ce sommet devrait entraîner un changement qualitatif dans les relations entre l’Europe et ses partenaires méditerranéens. Alors que la politique européenne de voisinage continue d’être l’élément moteur des relations bilatérales dans la région avec une approche différenciée, le "processus de Barcelone: une Union pour la Méditerranée" complétera cette politique en renforçant la coopération régionale.La relation politique renforcée prévoit la tenue de sommets bisannuels des chefs de gouvernement et la mise en place d'une coprésidence chargée de gérer ces sommets et les réunions annuelles des ministres des affaires étrangères, des réunions ministérielles sectorielles ainsi que des réunions de hauts fonctionnaires. Un secrétariat commun sera créé pour gérer les projets, et la création d’un comité permanent des représentants euro-méditerranéens assurera le soutien des nouvelles structures institutionnelles et administratives.Les projets devraient s’efforcer de favoriser la croissance, l’emploi, la cohésion régionale et l'intégration socioéconomique dans des secteurs tels que l'énergie et la sécurité énergétique, l'environnement, la protection civile, les transports et l’éducation. La mise en œuvre de tels projets dépendra de la mobilisation de fonds supplémentaires autres que les habituelles dotations budgétaires actuelles. Ces fonds devraient provenir du secteur privé, des institutions financières internationales, de la coopération bilatérale et de contributions des ?tats membres de l'UE et des partenaires méditerranéens.
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