Grands projets d’infrastructures : l’Algérie veut maîtriser les dépenses
Merouane Mokdad
L’Algérie veut mieux maîtriser les dépenses publiques dans l’exécution des grands projets d’équipement. Pour y parvenir, le ministère des Finances a lancé, lundi 4 janvier, le Guide de management des grands projets d'infrastructures.
Elaboré par la Caisse nationale d'équipement pour le développement(CNED), « le guide est articulé autour de trois volets : maturation qui concerne toutes les phases du moment de l'idée du projet jusqu'au lancement de l'appel d'offre, suivi des projets et évaluation. Cela participe à mieux suivre, évaluer et contrôler les dépenses publiques en ce qui concerne les grands projets d'équipement », a précisé Karim Djoudi, ministre des Finances.
Le nouveau guide sera distribué aux différentes administrations et maîtres d'œuvres impliqués dans les grands projets. « Même les petits projets peuvent s'en inspirer. Il sera disponible dans toutes les universités, les wilayas, bureaux d'études…etc, de façon à ce qu'il y est une méthodologie de préparation des projets avant le lancement des travaux aux fins de ne pas dépasser les coûts et délais des projets ainsi que le respect de la qualité », a indiqué, pour sa part, Farouk Chiali, Directeur Général de la CNED.
Crée en 2005, la CNED a pour mission l’accompagnement technique des projets. En 2009, cette structure a suivi 31 grands projets représentant un montant de 3000 milliards de dinars (38 milliards de dollars). “On a pratiquement suivi 75% de l'ensemble des grands projets inscrits au niveau de la nomenclature de l'Algérie. Les grands projets sont ceux dont le montant dépasse les 20 milliards de dinars ou des projets qui ont un impact important sur la vie économique et sociale de l'Algérie", a indiqué Farouk Chiali.
Par ailleurs, selon Karim Djoudi, le ministère des Finances a promulgué dernièrement un décret sur le contrôle financier et un autre qui fixe les dépenses d'équipement pour que tous les projets aient des études de maturation validées par la CNED ou une autre institution publique.
Les pouvoirs publics, via cette initiative, aspirent visiblement à atténuer l’impact des scandales qui ont touché plusieurs grands projets, notamment celui de l’autoroute Est-Ouest.