Sunday, December 20, 2009
Madame HANIFA youtube
Le 1e festival national de théâtre Amazigh à Batna
C’est à Batna qu’est revenu l’honneur d’organiser le tout 1er festival national du théâtre d’expression amazighe. Du 12 au 18 décembre, pas moins de 22 troupes se sont relayées au théâtre et à la maison de la culture de la ville.
La capitale des Aurès a accueilli plus de 250 artistes venues de Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Boumerdes, Tamanrasset, Ghardaïa, Biskra, en plus de Batna. Le directeur du théâtre régional de Batna a ouvert le festival en souhaitant la bienvenue aux participants, et en donnant tout de suite le ton : « Cet important événement est comme un nouveau-né, nous devons le protéger car il s’agit de notre identité » Lors de cette cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à Bouras, Hilmi, Souhali etc, pour leur contribution au développement du théâtre d’expression amazighe.
Ce festival a permis aux Batnéens de découvrir pour la toute 1ère fois, eh oui, le 4ème art amazigh, jusque là confiné surtout en Kabylie. Ce qui explique l’affluence exceptionnelle, pour aller à sa découverte. Ce qui a fait dire aux Chaouis « Nous allons montrer au monde entier que nous sommes Amazighs et fiers de l’être », référence à la campagne anti-algérienne des égyptiens. L’ouverture du festival a vu la présentation de « Alghem Abouhali » (Le chameau naïf), la toute première pièce en tamazight du TR Batna. Elle traite de la question cruciale de l’identité en Algérie. Le public chaoui a eu à découvrir avec enthousiasme « Le Fœhn » (Une pièce de Mammeri), mise en scène par Djamel Abdelli du TRBéjaïa, qui ne cesse de surprendre. L’Histoire se déroule pendant la Bataille d’Alger. Tarik, un résistant est arrêté alors qu’il allait commettre un attentat. Bien qu’humilié, torturé, il ne plie pas. Il est alors passé par les armes. Cette pièce qui a eu un grand succès fut l’occasion aux Batnéens de rendre hommage à Dda L’Mulud.
Le TRTizi Ouzou est venu avec « Business is Business ». Cette pièce qui fut fort appréciée également, met à nu l’égoïsme des citoyens de tout bord, l’esprit inculte qui s’installe de plus en plus en Algérie, l’hypocrisie dans les couples etc. Ghardaïa est venue avec une pièce fort intéressante « Thachbirt Neltach » de Belkaid. Mise en scène par Djahlal, elle aborde le problème de la culture en Algérie. Elle dénonce le conformisme dans lequel se sont engagés les Algériens, leur éloignement du « Moi » pour ne plus être eux-mêmes, perdant ainsi tous leurs repères, notamment identitaires. Le théâtre régional de Batna a clôturé le festival avec la pièce « Ajammad N’Tarjyyin » de Souhali. Mise en scène par Lahcène, elle traite du problème de la jeunesse algérienne sous toutes ses formes, avec au bout la tentation d’aller tenter sa chance ailleurs.
Notons que les troupes se sont également déplacées dans les villes fortement berbérophones, telles que Arris, Mérouana, Aïn Touta …à la grande joie des habitants de ces contrées.
Ce festival a montré que le théâtre amazigh a de beaux jours avec lui, avec tous ces metteurs en scène et ces comédiens talentueux. Yahiaoui, le directeur de TRBatna s’est bien démené durant cet événement pour lui assurer un plein succès. Et pour cause, il veut que le festival soit domicilié à Batna définitivement. Il a tout à fait raison, les Aurès, l’autre région berbérophone, ne cesse de s’arabiser et de s’éloigner de son authenticité. Il y a besoin d’un tel événement, pour un retour aux sources, à l’identité.
Par A.Z.
Libellés :
Béjaïa,
Biskra,
Boumerdes,
Ghardaïa,
Oran,
Tamanrasset,
Tizi Ouzou
parc du Djebel Aissa
Naâma
L'écosystème du parc du Djebel Aissa, objet d'études scientifiques
Des études sur l'écosystème du parc de Djebel Aissa, dans la wilaya de Naâma, viennent d'être lancées par des chercheurs des universités d'Oran et de Bab Ezzouar, selon la direction de l'environnement de Nâama. S'étendant sur 24.500 ha, la région de Djebel Aissa, classée depuis 2003 comme parc national, fait l'objet d'études sur notamment ses spécificités géographiques, ses reliefs, sa biodiversité et l'impact des changements climatiques. Cet espace, unique en son genre dans la région, qui a été choisi en 1946, au regard de ses bienfaits curatifs, pour accueillir une structure sanitaire destinée à la prise en charge de certaines maladies respiratoires, dont l'asthme, renferme une richesse floristique composée de plus de 200 espèces végétales et une diversité de plantes médicinales, précise la direction de l'environnement. Localisé dans une zone montagneuse de l'Atlas Saharien, culminant à plus de 2.320 mètres d'altitude, le parc sera au centre de travaux de recherches biologiques et climatiques, et fera l'objet d'une mobilisation de moyens susceptibles de le préserver contre toute forme de dégradation, dont la pollution, le braconnage et les pâturages anarchiques. Selon la conservation des forêts, le parc en question revêt une importance particulière dans la préservation de l'écosystème de la région des Hauts Plateaux de l'ouest menacée par les phénomènes de désertification et d'ensablement. Le parc renferme une richesse végétale, sylvicole notamment, à l'instar du pin d'Alep qui couvre une trentaine d'hectares, du pistachier, du cèdre de l'Atlas, de l'Acacia et, entre autres, du peuplier. Il offre ainsi des paysages naturels féeriques le prédisposant à jouer un rôle important dans le développement touristique de la région, estime-t-on. La conservation fait état, pour ce qui est de la richesse faunistique, de l'existence de plusieurs espèces animales, dont le fennec, l'hyène, le chat sauvage et 13 espèces de reptiles protégées. Selon la fiche technique établie par la conservation des forêts, le parc enregistre une pluviométrie de 12 mm et de basses températures hivernales. Il s'étend sur des monts de roches sédimentaires, et dispose de faibles ressources hydriques, hormis quelques sources de montagnes et cours d'oueds formant des points d'eau ou des espèces volatiles viennent y nicher. Le parc compte, enfin, parmi ses sites naturels et archéologiques, des grottes baptisées au nom de Djebel Aissa, et 16 stations de gravures rupestres. R.R.
Mme Laura Baeza, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne à Alger
Laura baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l’UE en algérie à Liberté
“Les délégations de l'UE effectueront aussi des tâches consulaires” Salim Tamani
Mme Laura Baeza, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, revient dans cet entretien sur les principaux changements induits par l’entrée en vigueur depuis le 1er décembre dernier du Traité de Lisbonne. Les prérogatives des représentations de l’UE à travers le monde connaîtront au fur et à mesure un renforcement.
Liberté : Quelles seront les prérogatives de la délégation ? Son Excellence l’ambassadeur, Mme Laura Baeza : La délégation de l'Union européenne à Alger a œuvré depuis son ouverture en 1979 pour la consolidation et le renforcement du partenariat entre l'Union européenne et l'Algérie. L’objectif principal assigné est d’apporter son soutien au développement et aux réformes économiques menés par les autorités algériennes, développer la coopération et soutenir l'équilibre socioéconomique du pays. Avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, ce rôle va s'accroître dans la mesure où la délégation Algérie, à l'image des 130 délégations de l'Union européenne dans le monde, sera un instrument du service extérieur de l'UE. Les délégations de l'UE à l'étranger rempliront le rôle des présidences tournantes des États membres : coordination des ambassadeurs de l'UE et porte-parole de l'UE au niveau des pays hôtes.
Qu'est-ce qui va changer pour le service extérieur de l'Union européenne ? Le Traité de Lisbonne définit les principes et les objectifs communs de l'action extérieure de l'Union européenne. À cet effet, deux nouveaux postes ont été créés pour renforcer et donner plus de cohérence et de visibilité à l'UE. Il s'agit d'une part du président du Conseil européen avec un mandat de 2 ans et demi renouvelable. Il représentera l’UE sur la scène internationale et présidera les réunions du conseil. Le sommet informel des chefs d’État et de gouvernement, qui s’est tenu à Bruxelles le 19 novembre dernier, a nomméM. Herman Van Rompuy à ce poste. D'autre part, Mme Catherine Ashton vient d'être désignée à l'autre poste, celui de haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Mme Ashton, qui sera en même temps vice-présidente de la Commission européenne, a pris désormais en charge la diplomatie et les affaires de défense et de sécurité de l’UE. Elle dispose pour cela d'un service extérieur qui coiffera l'ensemble des 130 délégations de l'UE à travers le monde. Notre représentation à Alger est directement concernée par ces changements. Par ailleurs, le Traité dote l'Union d'une personnalité juridique unique, ce qui renforcera son pouvoir de négociation et la rendra plus efficace sur la scène internationale. Elle pourra ainsi conclure un accord international dans tous ses domaines de compétence. Le fait de donner un visage et d'avoir une plus grande visibilité permettra de renforcer la cohérence de l'action extérieure et l'influence de l'UE dans le monde.
Comment sera gérée la question des visas ?Comme vous le savez les frontières extérieures de l'Union européenne sont franchies chaque année par 160 millions de citoyens, par 60 millions de ressortissants de pays tiers non soumis à une obligation de visa et par 80 millions de personnes soumises à cette obligation. La libre circulation des personnes est un des piliers de la réalisation de l'UE qui s'est concrétisé par la suppression des contrôles aux frontières intérieures. La politique commune européenne en matière d’immigration fournit un cadre flexible qui tient compte de la situation particulière de chaque État membre et appliquée en partenariat entre les États membres et les institutions de l’Union européenne, conformément au Traité d'Amsterdam de 1999 dont l'objectif était de créer un espace de liberté, de justice et de sécurité. Dans le cadre de cette politique, les États membres sont libres d'imposer ou de ne pas imposer un visa aux ressortissants des pays tiers. Prévue par le Traité de Rome, la libre circulation des personnes est progressivement réalisée et concrétisée à partir des années 1980 avec la coopération Schengen. Initiée en 1985, elle s'est peu à peu étendue à tous les États membres ainsi qu'à des pays non membres de l'UE. À l'avenir, les délégations de l'UE rempliront aussi des tâches consulaires, encore à définir.
Comment seront gérés les intérêts économiques des États membres de l'UE dans les pays tiers, jusqu'à présent dictés par les politiques internes de chaque pays ?L’Union européenne est la première puissance commerciale mondiale. Elle représente plus de 17% du volume total des importations et des exportations dans le monde. La politique commerciale est une compétence exclusive de la Communauté européenne, au même titre que la politique de la pêche, la politique de la concurrence, la politique monétaire (zone euro). La Commission européenne est l’acteur-clé des négociations commerciales, sous le contrôle des États membres : représentée par le commissaire au Commerce extérieur. Elle est le représentant/négociateur unique de l’Union européenne, même pour les sujets de compétences partagées avec les États membres. En vertu de l’article 133 du traité instituant la Communauté européenne (TCE), la Commission conduit les négociations tarifaires et commerciales avec les États tiers ou auprès des organisations internationales. Si des accords avec des pays tiers doivent être négociés, la Commission se fait délivrer par le Conseil un mandat de négociation qui l’autorise à ouvrir les négociations nécessaires et à les mener dans certaines conditions. Ceci en ce qui concerne la politique commerciale de l'UE. Les intérêts économiques bilatéraux des États membres de l'UE continueront à être promus et défendus par leur ambassade, sauf quand il s'agit d'un sujet de compétence communautaire.
Subscribe to:
Posts (Atom)