阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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指出了圖像訪問阿爾及爾規劃信息

羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Thursday, September 02, 2010

Le bateau algérien d’aides humanitaires au profit du peuple palestinien au port d’El Arich




Le bateau algérien transportant des aides humanitaires au profit du peuple palestinien a accosté jeudi le port de la ville d’El Arich (Egypte).

M. Amar Talbi, vice-président de l’association des Oulémas musulmans qui parraine ces aides en coordination avec le croissant rouge algérien (CRA) a indiqué que le bateau transporte 60 conteneurs (1200 tonnes) chargés de médicaments, de matériel médical, de produits alimentaires, de vêtements et de tentes. Il a souligné que les besoins du peuple palestinien ont été définis avec le concours des responsables concernés à Ghaza.

PO: soutien de Mr le président Nicolas Sarkozy à Mr le Président Barack Obama



Nicolas Sarkozy a assuré hier soir le président américain Barack Obama du "plein de soutien de la France" au premier jour de la reprise à Washington des négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens, lors d'un entretien téléphonique rendu public par l'Elysée.

Lors de cette conversation à l'initiative de M. Obama, M. Sarkozy l'a assuré "du plein soutien de la France et de son intention de prendre, dans les prochains mois, des initiatives fortes pour les accompagner et aboutir à un règlement de paix juste, équilibré et durable", a rapporté la présidence française dans un communiqué.
De son côté, la Maison Blanche a également publié jeudi soir un communiqué indiquant que M. Obama avait "remercié" M. Sarkozy pour son "soutien total aux négociations de paix et son engagement à travailler avec le président Obama et les autres dirigeants pour faire avancer le processus".

Les deux hommes ont également évoqué "les prochaines étapes destinées à favoriser de nouveaux progrès dans les discussions directes" pour la paix au Proche-Orient, a ajouté la Maison Blanche.

Selon l'Elysée, le chef de l'Etat a rappelé à son homologue américain qu'une "première occasion" se présenterait lors d'un sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) programmé pour la fin novembre sous co-présidence franco-égyptienne.
Nicolas Sarkozy a également souligné "l'absolue nécessité, pour chacune des parties, de s'abstenir de toute mesure qui risquerait de fragiliser voire de remettre en cause la poursuite des négociations directes", a dit l'Elysée.

Suspendues depuis l'offensive israélienne sur Gaza fin 2008, les discussions directes ont repris jeudi à Washington, sous le seul parrainage américain, entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Depuis le début de l'année, Nicolas Sarkozy a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de relancer ce dialogue direct, annonçant une "initiative" franco-américaine pour "l'automne".

En recevant lundi à l'Elysée le président égyptien Hosni Moubarak en route pour les Etats-Unis, le chef de l'Etat avait rappelé le rôle nécessaire de l'Union européenne (UE) dans les efforts de paix, malgré son absence à Washington. "La France reste complètement impliquée, mobilisée sur cette question", a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

Négociations directes entre Mr Netanyahou et MrAbbas en vue d'un processus de paix Youtube france 24

Algerie L’économiste Mr Salah Mouhoubi dresse un état des lieux


Les vulnérables, cas de l’Algérie de Salah Mouhoub
«Un nouveau gouvernement tous les 18 mois !»
L’économiste Salah Mouhoubi dresse un état des lieux sans complaisance sur les vulnérabilités de l’Algérie * C’est la première fois que ce genre de travail est fait sur l’Algérie.

Le constat est terrifiant : «L’Algérie est minée par toutes sortes de vulnérabilités. Elle doit absolument les surmonter pour envisager avec sérénité et assurance son avenir?» L’économiste Salah Mouhoubi a, dans Les vulnérabilités, cas de l’Algérie, paru dernièrement aux éditions ENAG, pris soin de détailler toutes les failles qui risquent de compromettre l’évolution «normale» du pays. Son diagnostic se veut sans complaisance pour éviter de tomber dans le piège des faux remèdes pour de vrais problèmes. L’Algérie, selon lui, manque de vision. «C’est une lacune qui a pour résultat de renforcer la vulnérabilité. Dans tous les cas de figure, c’est l’Etat, en dernier ressort, qui a la capacité de dessiner les perspectives d’avenir», a-t-il précisé. Il a relevé que l’Algérie a opéré «très vite» une libéralisation de ses échanges alors que la politique monétaire demeure restrictive comme l’attestent les conditions draconiennes de la politique de distribution des crédits bancaires. «Par contre, la politique budgétaire est volontariste puisque l’Etat finance lui-même les infrastructures.

Or, c’est la politique monétaire qui encourage le financement pour la création d’entreprises, et donc pour favoriser la diversification et la densification du tissu économique», a-t-il noté. Aussi, est-il constaté que l’Algérie, qui a une croissance fragile soutenue par les dépenses publiques, construit des infrastructures pour une économie moribonde ! Il reste que le pays souffre d’un déficit en infrastructures, ce qui constitue également une autre vulnérabilité. «Il est difficile à un Etat, confronté au problème des infrastructures, de concevoir et de mettre en œuvre une politique de développement puisque les bases n’existent pas. C’est ce qui explique, d’ailleurs, le retard de la très grande majorité des pays africains», a indiqué l’auteur. Selon lui, le déficit des infrastructures affaiblit l’autorité de l’Etat surtout lorsque le territoire national est vaste. «Il peut même se créer des zones de non-droit qui échappent totalement à l’Etat, faisant régner aussi l’insécurité et les politiques illégales, voire maffieuses», a-t-il insisté.

Salah Mouhoubi a illustré son propos par l’exemple de la République démocratique du Congo(RDC, ex-Zaïre) où il n’existe même pas une route reliant la capitale Kinshasa à la deuxième ville du pays, Lumumbashi. La RDC, pays riche en matières premières, connaît une situation d'instabilité chronique depuis presque vingt ans. Le déséquilibre régional crée, selon l’auteur, d’insoutenables vulnérabilités puisqu’il est à l’origine d’inégalités dans tous les domaines. Pour neutraliser ce problème, il est nécessaire, d’après lui, de concevoir une politique d’aménagement du territoire inscrite dans la durée. «L’Etat doit rationaliser ses dépenses car les programmes pour le développement régional sont coûteux pour subsister indéfiniment», a-t-il souligné. L’Algérie n’a, selon lui, pas pris toutes les précautions pour protéger son économie nationale lorsqu’elle a opté pour la libéralisation du commerce extérieur.

Par conséquent, des pans entiers de l’industrie (agroalimentaire et textile notamment) sont en crise majeure. «Demain, ce sera au tour de l’agriculture de subir les assauts de la concurrence étrangère avec la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne(UE), d’une part, et l’adhésion à l’OMC, d’autre part», a-t-il précisé. Les négociations agricoles entre l’Algérie et l’UE devraient commencer l’automne 2010. “L’Algérie perd aussi des emplois dans le secteur industriel plus qu’elle n’en crée. Cette libéralisation n’a pas atténué l’une des plus graves vulnérabilités du pays, à savoir la dépendance exclusive de son économie à l’égard des hydrocarbures. Elle n’a pas débouché sur la diversification et la densification de son appareil de production puisqu’elle importe tout ce qui est essentiel, nourriture, médicaments, produits industriels, armement...”, a détaillé Salah Mouhoubi. La dépendance à l’égard de l’extérieur accentue la vulnérabilité puisque le pays est resté lié aux fluctuations du marché mondial. Reprenant l’analyse du prix Nobel d’économie, Joseph E.Stiglitz, l’auteur a observé que les pays d’Asie ont réussi l’ouverture parce que leur démarche était lente et progressive.

La gestion des ressources humaines présente, d’après l’auteur, des insuffisances manifestes en Algérie renforçant la vulnérabilité du pays. Insuffisances ? «Un système éducatif aux antipodes de la mondialisation, des déperditions de cadres et apparition d’un phénomène qui tend à se généraliser à savoir la fuite des cerveaux vers l’étranger. Ce exode est très inquiétant car il affaiblit considérablement le potentiel du pays. Il pose même un problème à la sécurité nationale», a expliqué Salah Mouhoubi. Selon lui, les pays développés réussissent à obtenir des performances économiques grâce à des populations formées et éduquées. Pour Salah Mouhoubi, la politique de démocratisation de l’éducation a échoué en Algérie puisque le cinquième de la population actuelle ne sait ni lire ni écrire. Reprenant des données de l’Office national des statistiques (ONS), l’auteur a souligné que le taux d’analphabètes est effarant dans le pays. Il constitue, d’après lui, un handicap certain pour l’Algérie d’accéder à la modernité et surtout pour faire partie du club exigeant des pays émergents.

“L’Algérie n’a pas su réformer son système éducatif pour le mettre au diapason de ses mutations dans tous les domaines. C’est un système rigide, hérité du passé, miné par une idéologie surannée et tournant le dos à l’élitisme, pourtant incontournable tant dans le fonctionnement de l’économie que dans la gestion des affaires publiques», a-t-il relevé. La répartition de la population peut, selon lui, aggraver les vulnérabilités sur les plans économique, social et sécuritaire. «Une population agglutinée seulement dans une portion du territoire aura pour conséquence la détérioration des équilibres économiques et sociaux et sur la cohésion nationale», a-t-il noté. En Algérie, plus des deux tiers de la population vivent sur la bande côtière d’à peine 50 km de large du nord au sud. “Les Hauts-Plateaux sont sous-peuplés, le Sud et l’extrême Sud sont carrément vides (...) La très grande majorité de la population est installée sur les terres les plus fertiles du pays, la Mitidja et la plaine de Annaba», a-t-il précisé. Par ailleurs, Salah Mouhoubi a évoqué les vulnérabilité d’ordre institutionnel. Il a rappelé que l’Algérie a adopté cinq constitutions différentes depuis son indépendance en 1962. «Cette instabilité est source de désordres de tous genres.

Car, de la loi fondamentale découle tout le reste. Depuis 1990, l’Algérie a connu 5 chefs d’Etat et plus de 11 chefs de gouvernement. Soit un chef d’Etat tous les trois ans et demi environ et un nouveau gouvernement tous les 18 mois pratiquement. Une telle valse ne permet de réaliser aucun dessein national de construction de l’Etat de droit, de la démocratie et, surtout, il est incompatible avec l’émergence d’une économie moderne et performante», a analysé Salah Mouhoubi. L’économiste a cité les cas de la Corée du Sud, de Singapour et de Taïwan qui ont réussi à transformer leurs vulnérabilités en atouts. Des pays peu peuplés, étendus sur des surfaces réduites et pauvres en matières premières. Stables, ces pays affichaient, selon lui, une efficacité et une compétitivité unanimement reconnues grâce à leur ouverture sur le monde et à la qualité des élites politiques et économiques. «Il y a donc une nécessite vitale pour l’Algérie de reconsidérer le rôle de l’Etat dans le cadre d’une doctrine économique et sociale rénovée», a-t-il suggéré.

Diplômé en économie et en sciences politiques, Salah Mouhoubi est membre du Conseil national économique et social (CNES). Il a occupé le poste de directeur général adjoint du Centre africain d’études monétaires à Dakar et plusieurs autres postes au niveau de plusieurs ministères. Il a été également chargé de mission à la présidence de la République.


Fayçal Métaoui

Algerie effets de la crise mondiale et de la gouvernance interne


Poste par faycal
Effets de la crise mondiale et de la gouvernance interne : endettement public croissant en Algérie et baisse vertigineuse du fonds de régulation des recettes

Nouvelle la plus importante et inquiétante du Conseil des ministres du 25aout 2010, le déficit du Trésor pourrait atteindre 3615 milliards de dinars, ce déficit ne pouvant qu’ être couvert qu’à travers le recours au Fond de régulation des recettes estimé à 4280 milliards de dinars, alors que les dettes du Trésor public ont atteint 3615, qui seront puisés du même fonds, ce qui réduit ses réserves à 665 milliards de dinars, fondant comme une glace au soleil.


I- Au rythme des dépenses actuelles en cas de non redressement des cours des hydrocarbures surtout du gaz représentant 1/3 des recettes en devises, avec la mauvaise gestion presque à tous les niveaux, le fonds de régulation devrait tendre vers zéro entre 2011/2012. Ce d’autant plus que ce montant est sous estimé si l’on prend en compte les dévaluations successives entre 2008/2009 de 20% par rapport à l’euro et 15% par rapport au dollar en précisant que cela constitue un dumping pour les entreprises locales, et malgré cela il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures (moins de 3% du total) montrant que le blocage est d’ordre systémique : faiblesse d’un environnement sain des affaires : bureaucratie, système financier sclérosé, le foncier, l’adaptation du système socio-éducatif.

En effet le fonds de régulation qui constitue la différence ente le prix international et le prix fixé par la loi de finances (37 dollars) est calculé en dinars algériens. Exemple le fonds de régulation de 100 dinars au 31/12/2008, pondéré appliqué par une dévaluation de 20% donne un fonds de régulation en dinars de 120 et il en est de même pour la fiscalité pétrolière. Le montant de 665 milliards de dinars après avoir épongé le déficit du trésor représentant en fait la proportion de la dévaluation du dinar par rapport au dollar dont sont libellées les exportations des hydrocarbures. Si la banque d’Algérie n’avait pas pratiqué la dévaluation du dinar de 15% en une année par rapport au dollar, ce taux appliqué au 4280 de fonds donnerait un montant 642 milliards de dinars et le solde du fonds au 31/12/2009 serait de 23 milliards de dinars.

Avec une dévaluation de 20% le solde serait négatif et abaisserait également le montant de la fiscalité pétrolière, toute dévaluation gonflant les recettes fiscales voilant l’importance d’ailleurs du déficit budgétaire et la mauvaise gestion des finances publiques. Aussi, les recettes fiscales pétrolières de l’Algérie annoncées officiellement par le Ministère des Finances le 30 aout 2010 1.500,4 milliards de dinars (20,5 milliards de dollars) au 1er semestre 2010 contre 1.238,7 milliards durant la même période de 2009, soit une hausse de 21% devraient être pondéré par la baisse de la dévaluation du dollar, devant toujours raisonner à prix constants pour éviter de biaiser les données.

Cela renvoie à l’approfondissement de la réforme globale, les infrastructures certes nécessaires n’étant qu’un moyen alors qu’ils ont absorbé plus de 70% de la dépense publique entre 2004/2009 avec des résultats mitigés : surcouts exorbitants ; réévaluations permanentes ; dévalorisation du savoir au profit des rentes, le montant poste assistance technique étrangère étant passé de 4 milliards de dollars en 2004 à 11 milliards de dollars entre 2008/2009 soit 825 milliards de dinars.

II- Ainsi en misant uniquement sur la dépense publique sur fonds propres via les hydrocarbures, via la mauvaise gestion presque à tous les niveaux, pour ne pas parler de corruption qui s’est socialisée et en limitant tout apport extérieur, à moins d’un relèvement substantiel des prix internationaux du gaz (chute de plus de 50% entre 2009/2010 sur le marché spot, la bulle gazière allant au minimum vers 2016/2017) et du pétrole, l’Algérie ferait face à d’énormes difficultés pour continuer à ce rythme dans la dépense publique avec des surcouts amplifiés surtout par la réévaluation des projets et très accessoirement par le relèvement des salaires.

Comme j’ai eu à le démontrer récemment dans le quotidien financier international les Afriques (27 aout 2010), selon les dernières estimations, l’Algérie a produit 86,5 milliards de m3/an en 2008 contre 49 milliards en 1990 et avec les nouveaux projets devant atteindre 100 milliards de mètres cubes gazeux. Les exportations prévues entre 2014/2016 seraient de 85 de milliards de mètres cubes gazeux et 40 pour la consommation intérieure dernières estimations d’ aout 2010 dont le CREG a revu à la baisse la consommation par rapport à son précédent rapport, soit 125 donnant un déficit de 25 milliards de mètres cubes gazeux.

Pour l’horizon 2020, les prévisions d’ exportations seront de 100 milliards de mètres cubes gazeux et 60 milliards de mètres cubes gazeux de consommation intérieure (hypothèse d’abandons de plusieurs projets de Sonatrach) , ce qui donnera un déficit de 60 milliards de mètres cubes gazeux nécessitant des investissements nouveaux colossaux absorbant une fraction croissante des recettes de Sonatach et donc des découvertes additionnelles rentables durant cette période d’un volume de 70% de la production actuelle.

En cas d’un développement interne plus intensif pour l’Algérie, ce qui est hautement souhaitable, le déficit irait vers 70/80 milliards de mètres cubes gazeux horizon 2020. En prenant par hypothèse une stabilisation des coûts, toute augmentation des coûts réduisant également la durée de vie des réserves en termes de rentabilisé financière, les nouveaux gisements ayant des couts plus importants, compte tenu de l’évolution des vecteur prix au niveau international , le prix devrait être entre 14/15 dollars le million de BTU pour le gaz naturel liquéfié – GNL- ( coût et transport) et 10/11 dollars pour le gaz naturel par canalisation – GN- ( Medgaz- Galsi) donnant entre 25/30 ans de durée de vie ( exportation plus consommation ).

Si le vecteur prix est de 6/7 dollars le million de BTU, la durée de vie est à diviser par deux soit environ 15/16 ans. Si le prix est de 4/5 dollars comme cela se passe sur le marché spot, la durée de vie serait entre 10/12 ans c’est à dire en 2020. Ainsi, l’Algérie pourrait faire face à une grave crise interne de gaz si le prix international se maintient à son niveau actuel ainsi que les actuelles prévisions d’exportation. Cette inquiétude est d’autant plus justifiée que les exportations de gaz algérien n’ont pas dépassé 54,5 milliards de m3 en 2009, fort loin de l’objectif de 85 milliards de m3 pour 2012, la concurrence du marché spot et des retards dans certains projets dont celui Gassi Touil, qui devait entrer en production justement en 2009 expliqueraient le recul de 2009.

III- Cela devrait inciter à une réorientation de l’actuelle politique économique pour la période 2010/2014, par une rationalisation des choix budgétaires tout en évitant des remous sociaux, car assistant à une distribution de rentes et non à une véritable politique salariale récompensant le travail et l’intelligence, le retour à l’économie administrée étant suicidaire pour le pays, où seront injectés 286 milliards de dollars dont 130 de restes à réaliser du programme 2004/2009.

Tous les pays protègent leur production nationale comme le montre les décisions récentes de bon nombre de pays développés, tout en ne confondant pas l’Etat propriétaire gestionnaire et l’Etat régulateur stratégique en économie de marché, mais d’une manière ciblée et ne décourageant pas l’acte d’investissement y compris étrangers où selon le rapport de la CEE (FEMISE) de juin 2010, les IDE déjà faibles ont chuté de près de 70% en 2009 en référence aux années 2007/2008 en Algérie, les 30% restants étant surtout concentrés dans les hydrocarbures. Doit t- on continuer toujours d’assainir ces entreprises publiques qui ont couté au trésor public plus de 40 milliards de dollars entre 2001/2009, plus de 70% étant revenus à la case de départ, ou n’est-il pas préférable de projeter des investissements nouveaux qu’ils soient publics ou privés pouvant tenir tête à la concurrence internationale.

D’une manière générale, la question tant de la gouvernance centrale et locale (efficacité des institutions) que la gouvernance économique des entreprises en Algérie reste pendante, Cela implique une lutte concrète contre la mauvaise gestion et la corruption, par de véritables mécanismes démocratiques et non des mesures autoritaires administratives sans dialogue et concertation qui produisent l’effet inverse.

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert international, professeur d’université en management stratégique

Algerie Les parlementaires reprennent le chemin de l’APN



La session d’automne de l’Assemblée populaire nationale (APN) s’est ouverte hier à Alger en séance plénière, sous la présidence de Abdelaziz Ziari, président de l’APN.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que de membres du gouvernement. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président du Sénat a souligné que cette session consacrera, au plan législatif et dans ses grandes lignes, «les orientations des trois précédents plans quinquennaux». Et d’ajouter qu’il était temps de procéder à une révision des codes communal et de wilaya qui constituent aujourd’hui «une nécessité impérieuse» dictée par la politique de réformes engagée dans le pays. Il dira que «face aux difficultés que rencontrent les communes et les wilayas... nous affirmons qu’il est temps de procéder à la révision de ce code, sachant qu’il dotera ces instances d’instruments juridiques et de moyens financiers nécessaires à même de leur permettre de prendre en charge les affaires du citoyen et de s’adapter au développement du pays»

M. Bensalah a précisé que parmi les projets de lois qu’il compte inscrire à l’ordre du jour de cette session d’automne, figurent en tête les activités de cinq secteurs prioritaires, dont l’économie, les finances et la protection du Trésor public. Il a souligné que le Parlement devra également se prononcer sur deux lois de finances (la loi de finances complémentaire 2010 et la loi de finances 2011). Le Conseil examinera par ailleurs le projet de loi amendant et complétant la loi relative à la Cour des comptes venue «élargir les prérogatives de cette instance de contrôle» ainsi que le projet de loi sur la répression de la violation de la législation et du règlement relatif aux dépenses et au mouvement des capitaux et le projet de loi relatif à la lutte contre la fraude et la corruption. Pour le secteur de la justice, les députés auront à examiner un projet de texte de loi relatif à l’organisation de la Cour suprême et un autre relatif à l’organisation de la profession d’avocat. S’agissant du secteur socioculturel, le Conseil se penchera sur l’examen des deux textes relatifs aux personnes âgées et leur protection et un autre portant sur les assurances sociales

Bilan de l’IDE au premier semestre 2010 des projets plus modestes



D’après l’Observatoire de l’Investissement et des Partenariats en Méditerranée (ANIMA-MIPO), soutenu par le programme Invest in Med, le nombre d’annonces de projets d’Investissement Direct Etranger (IDE) repart à la hausse dans les pays MED (Union européenne et ses 9 partenaires du sud: Algérie, Autorité Palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie).

Le nombre de projets économiques s'élève à 392, au premier semestre 2010, contre 532 au total en 2009, soit une progression de 47%. En revanche, la baisse du montant moyen des annonces d’IDE se poursuit et s’accélère: 34,6 millions d’euros (M€) par projet au premier semestre, contre 55,7 M€ en 2009 et 87,4 M€ lors de l’année record 2006.

Des projets moins risqués

Cette synthèse estime que si la croissance est de 4% pour les pays arabes, les projets sont de plus petite taille et surtout “moins risqués”. Cette situation témoigne de “l’adaptation des entreprises au monde de l’après-crise (...); les investisseurs ne renoncent pas à leurs projets mais en limitent l’envergure”.

Les pays émergents se positionnent

Selon cette même étude, un élément nouveau est venu modifier les tendances enregistrées en 2009. L’origine des projets d’IDE varie significativement, avec l’arrivée des pays émergents comme nouvel acteur incontournable de l’IDE dans les pays MED.

Ces derniers apportent 29% des montants annoncés au premier semestre de cette année (soit 3,9 milliards d’euros). La Chine arrive en tête de peloton, avec un portefeuille de projets variés (énergie, distribution, BTP, automobile, eau, etc.) bénéficiant notamment à l’Egypte, Israël, la Syrie et la Turquie. Les IDE européens sont en moyenne plus modestes que ceux en provenance des pays émergents.

Bons chiffres pour le Maroc

Toujours selon l'Observatoire, le nombre des IDE dans les pays du Maghreb a enregistré une augmentation de +29% avec cependant une baisse de 20% du volume financier qui se stabilise à 1,7 milliards d'euros qui serait “un chiffre historiquement bas”.

La situation est beaucoup plus contrastée en terme de nombre de projets annoncés. C'est ainsi que la Tunisie est largement en tête (+76%). Le Maroc enregistre également de bons chiffres (+29%) et c’est le statu quo pour la Libye alors que “la baisse est notable en Algérie (-23%)”, conclut Anima Investment Network.

Algérie : La main-d’œuvre qualifiée pose toujours problème



La lutte contre le chômage, la viabilité des micro-entreprises, le programme d’investissement public 2010-2014, la formation, la lutte contre la fraude, le pacte économique et social, etc...



sont autant de sujets sur lesquels s’est étalé le président de la République, à l’issue de l’audience accordée au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

A ce titre, Bouteflika a indiqué que la lutte contre le chômage doit être menée avec une détermination encore plus forte durant les prochaines années. Il s’agira également de veiller à permettre aux micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs gérés par l’ANSEJ et la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), de disposer de plans de charge permettant d’assurer leur viabilité et leur développement.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, mis en exergue « l’importance des moyens prévus par le programme d’investissement public 2010-2014, consacrés pour l’essentiel à des secteurs à fort potentiel d’emplois », pour la réalisation de l’objectif de création de 3.000.000 d’emplois à l’horizon 2014. Le président a en outre rappelé qu’il est impératif que les efforts en matière de mise en adéquation du produit de la formation avec les besoins du marché du travail soient poursuivis de manière à pouvoir disposer d’une main-d’œuvre qualifiée maîtrisant les technologies les plus récentes et répondant aux exigences de qualité et de performance qu’impose un environnement caractérisé par la concurrence et la compétition. Il convient, également, a précisé le président de la République, de veiller, notamment, à « l’insertion systématique des clauses de formation de la main-d’œuvre qualifiée dans le cadre des contrats de réalisation des grands projets confiés aux grandes entreprises étrangères, afin de faire bénéficier les cadres et les travailleurs du savoir-faire et de la maîtrise de la technologie ».

En ce qui concerne les organes de contrôle, le chef de l’Etat a rappelé la nécessité de leur adaptation aux nouvelles réalités économiques et sociales afin de prendre en charge plus efficacement la poursuite de la lutte contre les différentes formes de fraude et d’atteinte à l’économie nationale. Abordant le volet du dialogue social, le président de la République a insisté sur « la nécessité de poursuivre sa promotion dans l’intérêt du développement économique et social à travers, notamment, l’enrichissement du pacte national économique et social ».

Au cours de son audition, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a indiqué que les principaux résultats de la mise en oeuvre des politiques du gouvernement pour la promotion de l’emploi ainsi que les perspectives pour la période quinquennale 2010-2014 se sont traduits entre autres par un accroissement de la population occupée qui est passée de 8.200.000 en 2005 à près de 9.500.000 en 2009, soit une progression de près de 16%, et la poursuite de la baisse du taux de chômage, qui est passé de 15,3% de la population active en 2005 à 10,2% en 2009. Les résultats appréciables enregistrés en matière de création d’emplois et de réduction de chômage, sont principalement dus à l’importance du taux de croissance hors hydrocarbures qui a été supérieur à 6%, aux investissements publics, notamment dans des secteurs tels que l’habitat, les travaux publics, l’hydraulique, le transport et les services, à l’effort financier important, consacré à la mise en oeuvre des dispositifs publics de promotion de l’emploi, et au renforcement du dispositif de soutien à la création d’activités.

En matière d’intermédiation sur le marché du travail, les efforts ont porté sur la poursuite du programme de réhabilitation et de modernisation de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) qui s’est traduit par une densification du réseau qui est passé de 150 agences en 2006 à 205 agences en 2009 parallèlement à l’informatisation de leur gestion. Quant aux perspectives en matière d’emploi, l’objectif retenu pour la période 2010-2014 est la création de 3.000.000 d’emplois, dont 1,5 million au titre des emplois d’attente par le renforcement des mesures incitatives dans le cadre de la consolidation des acquis et de la politique de soutien à l’emploi.

Enfin, et s’agissant du renforcement et de la modernisation des organes de contrôle relevant du secteur, il a été procédé à la poursuite du programme de la réalisation d’infrastructures de l’inspection du travail, de la valorisation de la ressource humaine et de l’intensification de la lutte contre les infractions à la législation du travail, ainsi plus de 126.000 visites d’inspection ont été effectuées en 2009, et la consolidation du dialogue et la concertation sociale dans le cadre de la tripartite.

Concernant la préservation du pouvoir d’achat des travailleurs, des mesures de valorisation des salaires avaient été mises en oeuvre, notamment : le relèvement du salaire nationale minimum garanti (SNMG), la mise en oeuvre de la nouvelle grille des salaires de la fonction publique, la promulgation de 38 statuts particuliers des différents corps de la fonction publique et le début de la mise en oeuvre du nouveau régime indemnitaire, et enfin la conclusion, à fin 2009, de 190 conventions et accords de branches dans le secteur économique public et privé et la révision de 15 conventions collectives de branche en 2010.




Auteur : Le Quotidien d'Oran

Paix en Palestine : y croire malgré tout



Alors que les négociations, dites, par certains, « de la dernière chance », se sont ouvertes, hier, à Washington, entre Israéliens et Palestiniens, est-il réaliste de croire aux miracles ?

Trois interrogations dominent. La première porte sur la crédibilité des États-Unis. L'Amérique est-elle encore l'Amérique ? Même armée d'une vision stratégique juste, peut-elle faire la différence, cette fois, après tant d'espoirs déçus ? Ou cette dernière tentative avortera-t-elle comme les précédentes ? La « puissance indispensable », pour reprendre la formule de l'ancienne secrétaire d'État de Bill Clinton, Madeleine Albright, a-t-elle encore les moyens et la volonté de ses ambitions ?

Deuxième interrogation : qui est vraiment Benyamin Nétanyahou ? Un Gorbatchev israélien, prêt, en dépit des apparences, à prendre des risques pour entrer dans l'Histoire comme un homme de paix ? Ou n'est-il qu'un politicien opportuniste, qui fera tout pour maintenir en vie sa fragile coalition ? Réponse dans moins de trois semaines, quand on saura si Israël maintient un gel de la construction de colonies de peuplement en Cisjordanie, comme l'exigent Palestiniens et Américains et comme le refusent les partis les plus à droite de la coalition au pouvoir à Tel-Aviv.

Il s'agit bien là du test décisif de la marge d'influence des États-Unis sur l'État hébreu. Washington a des arguments de poids. La priorité stratégique de Nétanyahou n'est-elle pas la menace iranienne ? En fermant brusquement la porte à une négociation avec les Palestiniens, Israël ne prendrait-il pas le risque de s'isoler de ses derniers soutiens au moment même où son objectif est de rallier l'ensemble de la communauté internationale contre les ambitions nucléaires de l'Iran ? Entre la poursuite de la colonisation et la formation d'une coalition anti-iranienne, le moment est venu de choisir.

Cette réalité débouche sur une troisième interrogation. Quel est l'équilibre des forces dans la région entre modérés et fondamentalistes ? Avant même que ne s'ouvrent les négociations de Washington, la branche armée du Hamas a tué quatre civils israéliens pour faire déraper un processus auquel le mouvement n'est pas convié. L'ancien Premier ministre d'Israël, Rabin, avait une réponse au chantage terroriste sur un processus de paix. Il disait qu'il fallait « continuer la négociation comme s'il n'y avait pas de terroristes et combattre le terrorisme comme s'il n'y avait pas de négociation ».

Cette formule ne répond pas, loin s'en faut, à toutes les questions. Le régime iranien lui-même cherchera, directement ou indirectement, à faire capoter le processus de paix. Avoir exclu de ce processus la branche politique du Hamas ne facilite-t-il pas en réalité la tâche de Téhéran ?

Le penseur politique italien Antonio Gramsci, dans une formule célèbre, disait qu'il fallait avoir « le pessimisme de la raison et l'optimisme de la volonté ». Au Proche-Orient, aujourd'hui plus que jamais, il faut vraiment beaucoup de volonté pour demeurer optimiste. Mais y a-t-il un autre choix ? Se résigner au pessimisme, par réalisme, cynisme ou fatalisme, n'est tout simplement pas une option, ni pour les Palestiniens, ni pour Israël, ni pour les États-Unis.

Et l'Europe ? Elle a tort de s'indigner de son absence à la table des négociations. Cette absence ne fait que traduire la réduction inexorable de son statut international. On récolte ce que l'on sème.


(*) Conseiller spécial à l'Ifri (Institut français de relations internationales).

Plus d'informations dans le journal Ouest-France

Algerie LUTTE CONTRE LA SPECULATION



Les nouvelles mesures sur la concurrence et les pratiques commerciales connues : beaucoup de bruit pour rien
Depuis plusieurs mois, le gouvernement promet de nouvelles lois destinées à lutter efficacement contre la spéculation et les pratiques commerciales illicites. Au final, ce sont deux textes de loi ambigus et peu ambitieux qui ont été publiés au dernier Journal officiel du 2 septembre.

Certes, l'Etat a décidé de renforcer la réglementation sur la concurrence et les pratiques commerciales. Alors que la loi de 2003 sur la concurrence et celle de 2004 sur les pratiques commerciales concernaient uniquement les activités de production, de distribution et de services, les nouvelles lois s’appliqueront également aux secteurs de la production agricole, de l'artisanat et de la pêche. Elles concernent aussi les entreprises activant dans l'importation de biens pour la revente en l'état et les maquignons et chevillards. Sont également inclus dans cette loi, les marchés publics, « à partir de la publication de l'avis d'appel d'offres jusqu'à l'attribution définitive du marché », précise le texte.

Mais la majorité des dispositions contenues dans ces nouveaux textes est soit inapplicable soit ambigüe, permettant de multiples interprétations. Ainsi, le nouveau texte sur la concurrence maintient le principe de la liberté des prix. Mais cette liberté est conditionnée au respect de certaines « dispositions de la législation et de la réglementation en vigueur ainsi que des règles d’équité et de transparence », précise le texte. Et c’est sur ce point que le texte souffre d’un manque de clarté en introduisant le concept de « la transparence dans les pratiques commerciales » parmi les paramètres entrant dans la détermination des prix. Or, la « transparence » est un concept difficilement quantifiable et pourrait être un interprété de plusieurs manières, selon les producteurs et la nature du produit ou de la prestation.

Dans ce texte, le gouvernement affiche également un manque d’ambition en évitant de plafonner les marges bénéficiaires. « Il peut être procédé, par voie réglementaire, à la fixation, au plafonnement ou à l’homologation des marges et des prix de biens et services ou de familles homogènes de biens et services », précise le texte. Comprendre : la décision de plafonner les marges bénéficiaires dépendra de la conjoncture et ne concernera tous les produits de large consommation.

Autre nouveauté introduite dans le nouveau texte : aux biens stratégiques, aux situations de hausses excessives provoquées par une grave perturbation du marché, une calamité, des difficultés durables d'approvisionnement dans un secteur ou une zone géographique déterminée, ou de monopoles naturels, déjà évoqués dans la loi de 2003, s'ajoute désormais les situations de « lutte contre la spéculation sous toutes ses formes et la préservations du pouvoir d'achat du consommateur », ainsi que des situations nécessitant « la stabilisation des niveaux des prix des biens et services de première nécessité ou de large consommation en cas de perturbation sensible du marché ». Dans cette partie de la loi, le gouvernement fait allusion au mois sacré du ramadhan, période durant laquelle le marché connaît de fortes perturbations.


Règles commerciales : des mesures qui vont brider la concurrence

Pour sa première révision depuis juin 2004, la loi sur les pratiques commerciales était également très attendue. Elle introduit de nouvelles dispositions qui pourraient brider la concurrence sans mettre fin aux pratiques illicites.

Ainsi, dans les cas de biens ou services dont les prix font l'objet de mesures de fixation ou de plafonnement, la nouvelle loi sur les pratiques commerciales exige que « les structures des prix des biens et services (…) doivent être déposées auprès des autorités concernées, préalablement à la vente ou à la prestation de services », indique le texte dans son article 5. Autrement dit, le commerçant ne pourra pas vendre avant d’avoir effectué cette démarche administrative auprès des autorités compétentes dont la nature n’a pas été précisée par le texte. Une démarche qui va priver le commerçant de la souplesse nécessaire pour la mise en vente de ses produits.

Toujours concernant les pratiques commerciales, il sera désormais interdit, selon l'article 6, de ne pas répercuter sur les prix de vente la baisse des coûts de production et de favoriser la spéculation. La première disposition est également susceptible de brider sérieusement la concurrence entre les producteurs et de freiner le développement des entreprises. En effet, souvent une baisse des coûts est le résultat d’un management de qualité : investissements réussis dans des outils de production ou les ressources humaines, recrutement de travailleurs et cadres qualifiés, des qualités de négociations dans les achats…Autant d’éléments qui ont un coût pour l’entreprise. Un coût qui doit être répercuté sur la marge.

Enfin, le plafond des amendes encourues est augmenté : il passe de 200.000 à 10 millions de dinars. De même, en cas de récidive les sanctions sont aggravées. Le contrevenant risque de 3 mois à 5 ans de prison, au lieu de 3 mois à 1 an.

Mr Belakhdar Allel. Pianiste (claviers) du groupe Harmonica




Notre mission est d’harmoniser la musique du terroir algérien"
Le groupe Harmonica porte bien et beau son nom. Il fait dans la préservation du patrimoine musical algérien dans toute sa dimension, diverse et riche. Une formation très «roots».

-Harmonica est une formation faisant dans l’harmonie, harmonisation…

Il y a beaucoup de gens qui croient que le choix de cette dénomination est lié à l’instrument (harmonica). Malheureusement, on ne l’a pas encore intégré dans l’instrumentation. Mais c’est un dérivé de l’harmonie.

-Quelle est votre démarche instrumentale ?

Notre mission est d’harmoniser la musique du terroir algérien. Que ce soit le chaâbi, le gnawi, le assimi, le hawzi… Et ce, avec de la musique rock, blues… C’est le mode pentatonique. Le gnawi et le blues, c’est le même mode et la même gamme. On peut jouer dessus, sans aucun problème. Faire des improvisations… Alors, cela n’est pas difficile pour nous.

-Vous vous sentez investis d’une mission…

Oui, la musique qui prime pour nous, c’est la musique traditionnelle et son âme. A l’état brut. Telle qu’elle est. Du terroir. Cette musique est belle. L’harmoniser, pourquoi pas ?

-Un habillage harmonieux…

Oui, y ajouter des accords, un jeu de basse, une batterie, de la percussion, bongos, congas…
l Section cuivre…
Bon, on ne travaille pas souvent avec une section-cuivre. Mais il y a le clavier.

-Vous êtes claviériste...

J’utilise plusieurs sons. Surtout, le son piano. Mais parfois, on y intègre des cuivres. Parce que ce style (d’harmonica) demande des attaques, des solos-cuivre.

-C’est énergique...

Oui, c’est énergique. Pour le punch. C’est aussi pour le groove, comme on dit. Il y a des morceaux qui sont rythmés. Alors, cela nécessite des sons un peu agressifs.

-Harmonica affiche sa différence…

On a notre style, notre couleur… C’est algérien. Et chaque membre du groupe a son empreinte. Par exemple le drabki (percussionniste) est de formation chaâbi, moi, je suis influencé par la musique arabo-andalouse. Au piano, je joue un peu occidental, oriental… Donc, on est «métissés». Belkacema fait de la contrebasse au conservatoire d’Alger. Mohand est surtout influencé par le blues et le gnawi. Donc, c’est le lead-chanteur. Chaque membre apporte sa valeur ajoutée.

-Souvent, on affuble Harmonica du style gnawi, diwan…

Non, non ! Ce que je préfère, c’est que le groupe Harmonica possède son propre style. On fait de la fusion de la musique du terroir algérien, le traditionnel. On pense même à composer un titre en kabyle ou chaoui ! Il s’agit d’harmoniser la musique traditionnelle tout en conservant son esprit.

-Les textes des chansons sont anciens, issus du patrimoine…

Il y a des chansons qui sont prises du patrimoine national. C’est surtout le diwan, gnawi. Mais la plupart des titres d’Harmonica sont des compositions et des textes signés par les membres du groupe.


-Comment choisissez-vous les textes, les thèmes… ?

Le premier album portait sur l’Algérie, le caractère de l’Algérien, ses points positifs… Bon, les points négatifs, on ne les a pas cités. (rires). Peut-être que ce sera sur le 4e album. (rires). On a parlé aussi de la beauté des paysages de l’Algérie (Tassili, le Sahara…), des martyrs de la Révolution… Le deuxième album intitulé Salam portait sur la paix. Peace and love ! Surtout, après les agressions israéliennes contre le Liban et Ghaza. On a été très touchés par ces événements. La musique est un langage universel de paix et de tolérance. On fait aussi quelques titres avec deux chanteuses britanniques, notamment la chanson Khalouni n’aïch. Un titre 100% acoustique. Une ballade. On fait dans le métissage de la musique. Tout ce qui est beau, attractif…

-Vous avez l’air «intello» musicalement parlant…

(Rires) Hamdoullah (Dieu soit loué). Tout d’abord, je suis ingénieur d’Etat en statistiques et planification. Le niveau intellectuel et la musique vont de pair. Il faut un minimum de savoir et de culture. Sans prétention aucune, sans citer personne, le niveau en Algérie a malheureusement trop baissé.

-Vous voulez dire qu’il n’y a plus de création…

En matière de créativité et de recherche. Par exemple, je n’ai rien contre la musique raï. Cheb Khaled et Mami ont fait du bon travail. Ils ont exporté le raï. Et là, ce que l’on écoute, c’est autre chose... Une boîte à rythme, le synthétiseur, un percussionniste et un chanteur… Pour moi, ce n’est pas de la musique. On appelle cela le «live». Il n’y a aucune suite d’accord logique. C’est anarchique. Je ne dénigre personne. Il y a des gens dans le raï qui ont un bon niveau. C’est la réalité. Il faut agir, pourquoi pas ? Il faut encourager les formations acoustiques algériennes.

-Un label indépendant de promotion…

Oui ! Voilà, un label qui encourage les jeunes artistes. Un organisme faisant dans la promotion des jeunes talents. Vous savez, il n’existe pas beaucoup de formations en Algérie. Il ne faut pas se voiler la face. Il n’y a pas assez de concurrence. Une poignée de groupes dans un vaste pays comme l’Algérie. Il y a un potentiel énorme. On a beaucoup de jeunes qui ont du talent.

-Vous ne vivez pas de votre art…

Malheureusement non. Je travaille dans une société. Je voudrais faire uniquement de la musique. Mais j’ai peur du risque. D’ailleurs, la musique est une histoire de famille. Mon arrière-grand-père est Rachid Ksentini, Allah ya rahmou. Là, j’ai 28 ans, mais comment vais-je faire pour me faire une situation. On a peur, voilà !


-Le 4e album est en gestation…

Oui, il l’est. Mais ce ne sera pas neuf mois de période de gestation. Ce sera un peu plus. Horizons 2011-2012, il sera prêt. Harmonica est une formation acoustique. Donc, cela nécessite du temps.

Bio express :

Le groupe Harmonica a été formé par des jeunes férus de musique algérienne qui se sont constitués en groupe en 1997. En 1999, ils enregistrent leur premier album et connaissent immédiatement un vif succès, ce qui leur valut d’être sollicités pour animer diverses soirées et de participer à de nombreux spectacles dans des festivals de renom à travers le territoire national. Après une période de séparation, le groupe se reconstitue avec des sons nouveaux et de nouveaux visages, pour offrir une musique plus élaborée et davantage harmonieuse. Harmonica revient avec un nouvel album qui porte comme intitulé Salam.

Encouragés par le succès des deux albums précédents, les jeunes membres du groupe se sont attelés à la création, toujours dans le genre «fusion afro-méditerranéen» qu’ils ont affectionné, de titres susceptibles de répondre aux goûts de leurs auditeurs devenus de plus en plus exigeants. En procédant au brassage de divers modes puisés dans les musiques du monde avec l’exercice délicat de les intégrer dans notre fonds culturel maghrébin authentique, Harmonica souhaite apporter sa modeste contribution à l’émancipation du patrimoine musical national. Salam, paix, peace ! Le même mot, dans toutes les langues des jeunes du monde, résonne avec la même sensation car dit avec la même sensibilité. Harmonica tente de le dire de la même manière avec un habillage musical pour le rendre encore plus beau. http://www.myspace.com/harmonica


K. Smail

Algerie une base productive assortie d'une croissance de l'emploi



La mise en œuvre du plan d'action pour la lutte contre le chômage et la promotion de l'emploi, constitue la clé de voûte de la stratégie de développement du gouvernement. Elle s'inscrit dans le cadre des orientations du chef de l'Etat pour la période 2010/2014, qui vise à combattre le chômage et à améliorer les conditions de vie des populations à travers le renforcement du processus de la vie sociale, afin de garantir et de parvenir à une croissance économique soutenue qui favorise la création d'emplois et l'augmentation des revenus, valoriser les ressources humaines pour augmenter la productivité. Ces grandes lignes définies par le chef de l'Etat sont désormais connues comme un "canevas" devant servir de support à la régression du phénomène du chômage et comme une " passerelle " entre les objectifs d'amélioration des revenus et les besoins en matière de main-d'œuvre. Une nouvelle forme qui prépare le terrain en ce qu'il doit amener les pouvoirs publics à remplir les critères au titre de l'offre d'emplois. Dans la décision de créer 3 millions d'emplois durant le présent quinquennat, c'est un autre point d'achèvement de la prise en charge de l'insertion des jeunes et où peut s'exercer tant d'opportunités tendant à influer sur la réduction du taux de chômage et la promotion de l'emploi pouvant être admis comme des outils au bénéfice de l'amélioration des revenus et des conditions de vie assortie de faveur en direction de l'insertion des jeunes dans les différents dispositifs de prise en charge professionnelle. Le descriptif des principaux éléments de cette politique, indique clairement la liaison existant entre les stratégies macroéconomiques préconisées et les réalisations des objectifs fixés en matière de développement social pour affecter les ressources "libérées" dans cette direction. La capacité à mobiliser suffisamment de ressources pour la création d'emplois est un sujet de préoccupation croissant et un pilier essentiel de cette base de croissance et de réduction du nombre de sans-travail et sans revenu stable. A ce sujet, l'économie privée est considérée part le programme présidentiel comme un "véhicule" pour la création d'emplois et la poursuite de la croissance. Cela dit, les entreprises du secteur public et privé devraient dans cette bataille gagner en efficacité et étendre leurs capacités en tenant compte de la compétence stratégique de l'Etat qui continue à améliorer et encourager le développement économique et social avec la contribution de ces deux secteurs, contribuant du même coup à la promotion de l'économie nationale.
On estime que la mise en chantier du programme quinquennal 2010/2014 est profitable à l'économie de chaque région tant il y a de très grandes possibilités offertes à l'attrait de nouveaux investissements publics et privés. L'essor à produire va "effleurer" le grand nombre d'activités et de conditions cadres profitables pour la question non résolue en matière d'emploi et de perspectives de croissance. L'éventail des mesures annoncées par le chef de l'Etat en matière de prestations relatives aux efforts à déployer en matière de mise en adéquation du produit de la formation avec les besoins du marché du travail sont à mettre en évidence de manière à pouvoir disposer d'une main-d'œuvre qualifiée maîtrisant les technologies les plus récentes et répondant aux exigences de qualité et de performance qu'impose un environnement caractérisé par la concurrence et la compétition. De veiller, notamment à l'insertion systématique des clauses de formation de la main-d'œuvre qualifiée dans le cadre des contrats de réalisation des grands projets confiés aux grandes entreprises étrangères, afin de faire bénéficier les cadres et les travailleurs du savoir-faire et de la maîtrise de la technologie. Toutes ces orientations sont fonction d'une base de productivité assortie d'une croissance de l'emploi et de l'amélioration des conditions de revenus. L'appui à ces décisions pour maintenir le cap des réformes sociales est un facteur fondamental afin d'analyser avec lucidité les défis qui se présentent et notamment d'investir dans les secteurs clés en rapport avec le tracé du programme de redressement économique visant à accaparer des ressources nouvelles logiquement consacrées aux dépenses essentielles en matière d'investissement productifs créateurs de richesses et d'emplois. Une stratégie axée sur une forte croissance pour générer plus et réduire les inégalités sociales et économiques. Cette stratégie va se poursuivre avec beaucoup de visibilité et de garantie au titre du programme quinquennal en vigueur diversifiant davantage cette approche. Une vision des plus stratégiques définie par le chef de l'Etat pour assurer la transformation du pays et de la société. Cette orientation consacrée pour la mise en œuvre du plan d'action pour la lutte contre le chômage et la promotion de l'emploi, exige de fait un suivi "particulier" à tous les niveaux. Une condition vitale pour parvenir à une croissance économique durable, mais surtout à lancer l'offensive dans le domaine de la formation et de la technologie afin d'accroître la productivité, source d'élargissement des effectifs de travailleurs. Les performances enregistrées dans ce cadre montrent qu'il y a possibilité d'améliorer cette efficacité en veillant à être à jour avec les priorités du pays et de la société, à renforcer les systèmes d'insertion et les mécanismes de responsabilisation afin d'assurer la prise en charge des réformes en question et leur viabilité. Il s'agit donc d'une contribution de chacun des intervenants et des acteurs pour parvenir à concilier ces impératifs et atteindre pleinement les objectifs de développement et de plein emploi.
B. Chellali

L’AFRIQUE ET LE MONDE ARABO-BERBÈRE


Cheikh Anta Diop, ce grand savant

Toute son oeuvre milite en faveur de l’Unité de l’Afrique, en se fondant sur une mémoire vivante du patrimoine et une conscience historique vigilante.

Nombre de pays africains et arabes en cette année 2010 commémorent le 50e anniversaire de leur indépendance. Une des figures intellectuelles de l’Afrique du XXe siècle parmi les plus décisives, dans l’élaboration de doctrines et de concepts qui mettent à nu les falsifications, de l’ordre étranger colonial dominant, est le Cheikh Anta Diop. Il est né en 1923 à Caytou, un village du Sénégal. L’Afrique à l’époque était sous la domination coloniale européenne qui a pris le relais de la traite négrière atlantique initiée au XVIe siècle.

Le berceau des civilisations est l’Afrique
La violence dont l’Afrique était victime avait plusieurs formes, militaire, politique, économique et culturelle. Des intellectuels et institutions d’Europe accompagnent les opérations et affirment leur racisme en proclamant l’infériorité intellectuelle du Nègre et de l’Arabe. La vision coloniale d’une Afrique irrationnelle, ahistorique et sous-développée par essence, définit ses habitants comme irresponsables et infra humains. Ces injustices et ces contrevérités choquent Anta Diop. Il visait à démontrer que le berceau des civilisations est bien l’Afrique et la région proche, de La Mecque à Baghdad, du Nil au Sahara algérien. Cela signifie que sa renaissance est possible. Cela implique pour ce savant africain l’éveil de la conscience historique de tous les Africains, afin de leur rendre leur patrimoine, leur fierté et leur dignité. Il s’attellera à ce travail grandiose avec un sens élevé de l’amour de l’Afrique, de la science et de la culture.
Dans le contexte colonial de violence extrême et de discours mensongers, Cheikh Anta Diop remarque par exemple que l’Égypte ancienne et l’Afrique du Nord, par les historiens et géographes européens, sont exclusivement rattachés au monde méditerranéen cherchant à les couper de leur milieu et origine africains. Il fait des études supérieures pluridisciplinaires qui lui permettent un savoir approfondi de sa culture et celle de l’Europe. Sa connaissance du wolof, sa langue maternelle et de l’arabe langue de sa foi de musulman, et du français, outil de son mode de communication, lui ouvriront les portes de la civilisation africaine, le familiarise encore plus avec le monde arabo-berbéro-musulman et lui faciliteront des ponts entres les peuples.

L’indépendance nationale, le but suprême
De par ces centres d’intérêt, sa méthode de recherche fondée sur le comparatif et l’investigation transversale, et de par ses principes moraux, Cheikh Anta Diop était un savant universel et un humaniste. Toute son oeuvre milite en faveur de l’Unité de l’Afrique, en se fondant sur une mémoire vivante du patrimoine et une conscience historique vigilante. Il ne cessait de vouloir reconstituer scientifiquement le passé de l’Afrique et de travailler à la restauration de la conscience historique.
Dès 1952, dans le bulletin mensuel de La Voix de l’Afrique noire, par un article intitulé «Vers une idéologie politique africaine», Cheikh Anta Diop pose pour la première fois en Afrique, sous leurs multiples aspects, culturels, économiques, sociaux, les principes de l’indépendance nationale et de la constitution d’une fédération d’États démocratiques africains, à l’échelle continentale.
L’indépendance nationale, ce concept suprême, doit être réappris et expliqué aux nouvelles générations.
Au moment où Cheikh Anta Diop entreprenait ses premières recherches historiques dans les années quarante, l’Afrique noire ne constitue pas «un champ historique intelligible», selon expression de l’historien britannique Arnold Toynbee. Il est significatif qu’au seuil des années 60, dans le numéro d’octobre 1959 du Courrier de l’Unesco, l’historien anglo-saxon Basile Davidson introduit son propos sur la ´´Découverte de l’Afrique´´ par la question: ´´Le Noir est-t-il un homme sans passé?´´
Cheikh Anta Diop refuse l’amnésie au sujet de l’Afrique et le schéma occidental de la lecture de l’histoire humaine. En conséquence, il s’est attelé à élaborer, pour la première fois, une lecture capable de rendre compte de l’évolution des peuples africains, dans le temps et dans l’espace. Avec Cheikh Anta Diop un ordre intellectuel nouveau est né dans la compréhension du fait culturel et historique africain. Il lie profondément les deux mondes arabo-berbère et africain.

Bâtir l’avenir de l’Afrique
Il rappelle que les différents peuples africains sont des peuples «historiques» avec leur État et civilisation: les pays du Maghreb, l’Égypte, la Nubie, Ghana, Mali, Zimbabwe, Congo, Bénin, et d’autres encore. Il traduit leurs cultures, leurs arts, leurs coutumes. A travers ce patrimoine pluriel, il tente de cerner avec précision et preuves l’unité culturelle africaine. Il ne se tourne pas seulement vers le passé lointain, mais vers l’avenir, il vise la Renaissance de l’Afrique, en critiquant, preuves à l’appui, les mythes falsificateurs. En ces temps de l’hégémonie du Nord, il est temps de se souvenir des leçons du Cheikh Anta Diop pour bâtir l’avenir de l’Afrique. Nations nègres et Culture - De l’Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l’Afrique d’aujour-d’hui- que publie en 1954 Cheikh Anta Diop aux éditions Présence Africaine, est le livre fondateur d’une écriture scientifique de l’histoire africaine. La reconstitution critique du passé de l’Afrique devient possible grâce à l’introduction du temps historique et de l’unité culturelle. La restauration de la conscience historique devient elle alors aussi possible.
La première question de ce livre fondamental est: Comment se pose le problème de l’histoire Africaine? Il considère que des trous dans l’histoire, notamment au-delà de 2300 ans, existent du fait que l’on aborde mal les questions. Il prouve que du Maghreb antique à l’Ethiopie ce sont les Africains noirs qui ont fait l’histoire. Tout comme le Royaume du Ghana a surgi et dominé longtemps après ces périodes fastes. L’Afrique s’est peuplée à partir de la vallée du Nil et du Sahara du temps où il était riche en Eau. Il examine avec minutie tous les travaux internationaux sur la question. Il traite de L’origine de l’homme et ses migrations. Parmi les questions traitées: l’ancienneté de l’homme en Afrique, le processus de différentiation biologique de l’humanité, le processus de sémitisation, l’émergence des Berbères dans l’histoire, l’identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines. Il s’intéresse en particulier à la parenté Égypte ancienne/Afrique noire/ Sahara. L’Algérie en particulier a participé grandement à cette civilisation. La parenté est étudiée sur la base de l’idée de peuplement de la vallée du Nil, la genèse de la civilisation, la parenté culturelle, les structures sociopolitiques, le début de l’écriture. Anta Diop se concentre sur l’évolution des sociétés.
Plusieurs développements sont consacrés à la genèse des formes anciennes d’organisation sociale rencontrées dans les aires géographiques méridionales (Afrique) et septentrionale (Europe), à la naissance de l’État, ainsi qu’à leur évolution respective, aux modes de production, aux conditions qui ont présidé à la Renaissance européenne. Ainsi, ce qui compte est de démontrer clairement que l’apport de l’Afrique à la civilisation est décisif.

Faire avancer la science historique
Pour sortir l’Afrique du paradigme ahistorique dans lequel anthropologues et africanistes européens l’avaient confinée, Cheikh Anta Diop adopte une méthodologie de recherche qui s’appuie sur le comparatisme critique et la pluridisciplinarité. La nouvelle méthodologie en matière d’histoire africaine que préconise et met en oeuvre Cheikh Anta Diop dans ses travaux, est exposée ensuite dans son livre Antériorité des civilisations nègres - mythe ou vérité historique
En 1970, l’Unesco sollicite Cheikh Anta Diop pour devenir membre du Comité scientifique international pour la rédaction d’une Histoire générale de l’Afrique. Son exigence d’objectivité le conduit à poser trois préalables à la rédaction des chapitres consacrés à l’histoire ancienne de l’Afrique. Les deux premiers consistent en la tenue d’un colloque international, organisé par l’Unesco, réunissant des chercheurs pour d’une part, traiter de l’origine des anciens Égyptiens, et d’autre part faire le point sur le déchiffrement de l’écriture méroïtique.
Une confrontation des travaux de spécialistes du monde entier lui paraissait indispensable pour faire avancer la science historique. Le troisième préalable est pratique, il demande l’ouverture de lignes aériennes de l’Afrique afin de restituer les voies anciennes de communication du continent. Le colloque eut lieu au Caire en 1974, organisé par l’Unesco dans le cadre de la Rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique, le colloque intitulé: ´´Le peuplement de l’Égypte ancienne et le déchiffrement de l’écriture méroïtique´´.
Depuis 1974, les découvertes archéologiques, les études linguistiques, les études génétiques, l’examen de la culture du patrimoine, l’étude sociologique confirment les recommandations du colloque. De plus, grâce aux travaux de Cheikh Anta Diop, dans le domaine de l’égyptologie, une communauté savante africaine s’est constituée. Alors que jusqu’à 1970, Cheikh Anta Diop travaillait en solitaire. La réécriture de l’histoire de l’Afrique et partant de l’humanité, sur des bases strictement objectives est aujourd’hui une réalité, malgré les difficultés, de par l’oeuvre grandiose de ce digne fils de l’Afrique.
L’Afrique réconciliée avec son passé pour se projeter dans l’avenir, reste un but de toujours. Il était passionné par la diffusion du savoir et de l’écriture. En 1981, Cheikh Anta Diop est nommé professeur d’histoire associé à la Faculté des lettres et sciences humaines de Dakar, vingt-sept ans après la parution de Nations nègres et Culture, vingt et un an après son doctorat d’État. Il y enseignera jusqu’à sa disparition en 1986. Son oeuvre si riche se présente comme le socle même de la renaissance politique et culturelle de l’Afrique.
Mon ami Abdelkader Djeghloul, trop tôt disparu, songeait à faire rééditer les ouvrages du Cheikh Anta Diop, épuisés pour certains. L’Algérie a toujours rendu un hommage bien mérité aux dignes fils de l’Afrique. Sans une mémoire vivante produite par un système éducatif propre à nos pays, il est difficile d’affronter l’avenir.

(*) Philosophe
www.mustapha-cherif.net

Mustapha CHERIF (*)

Le dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, a proposé mercredi à une réunion informelle de coopération méditerranéenne



(AFP) – Il y a 8 heures
Réunion du Forum 5+5: la Libye propose d'élargir à la Grèce et à l'Egypte
TRIPOLI — Le dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, a proposé mercredi à une réunion informelle de coopération méditerranéenne, réunissant cinq pays du Maghreb et cinq pays du sud de l'Europe, d'examiner l'an prochain l'élargissement de ce forum à la Grèce et à l'Egypte, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Le forum "5+5" réunit la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Italie, Malte, la France, l'Espagne et le Portugal.

La Libye a proposé que lors du prochain somment prévu en 2011 à Malte, les 10 Etats se prononcent sur l'élargissement à ces deux pays, sur un secrétariat permanent, sur de nouvelles mesures de préservation de l'environnement en Méditerranée, sur la proposition libyenne visant à limiter l'immigatration illégale, et sur une périodicité du sommet, a-t-on précisé de mêmes sources.

La réunion a eu lieu avec deux heures de retard et a duré une vingtaine de minutes à l'issue d'un grand dîner présidé par le colonel Kadhafi à l'occasion du 41e anniversaire de sa prise de pouvoir.

Le dirigeant libyen a convié ensuite ses invités à un défilé de troupes folkloriques libyennes et à une parade de chevaux à l'hippodrome de Boussetta à Tripoli qui a duré jusqu'à tard dans la nuit.

Le spectacle était animé par des troupes musicales entonnant des chants et poèmes à la gloire du Guide de la révolution libyenne à coup de feux d'artifices et en présence de milliers de militaires et de sympathisants.

Outre les chefs de gouvernement et des ministres des 10 pays des deux rives de la Méditerranée, ont assisté aux spectacle les chefs d'Etat de Sierra Leone, de Guinée, de Serbie et de Bosnie ainsi que les chefs de gouvernement du Niger, Croatie, Slovénie, et des délégations de Grèce, Turquie et Chypre.

A l'issue de la réunion informelle des 5+5, les ministres des Affaires étrangères italien et libyen Franco Frattini et Moussa Koussa ont déclaré que tous les pays étaient d'accord avec l'idée de l'élargissement du forum vers un "6+6".

Cependant des délégations ont estimé qu'il s'agisssait uniquement de propositions libyennes qui ne sont pas avalisées, l'une d'elles faisant valoir qu'introduire l'Egypte dans ce cercle informel reviendrait à faire entrer le conflit du Proche-Orient dans un forum dédié à la Méditerranée.

Le thème sensible de l'immigration clandestine en Europe venant d'Afrique noire à travers la Libye a été comme prévu l'un des thèmes centraux des discussions.

En déplacement à Rome lundi, Mouammar Kadhafi avait demandé à l'Union européenne une aide de 5 milliards d'euros par an pour stopper l'immigration clandestine, un des sujets sensibles entre les Européens et la Libye. Cette demande avait été jugée excessive par la Commission européenne.

La France est représentée par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche.

Copyright © 2010 AFP.

Salon Med-IT Algerie 2010 YOUTUBE


Algérie MED IT – La 7e édition du Med-IT, salon professionnel des technologies de l’information . Le Salon Med-IT prend chaque année un peu plus d’envergure et s’impose désormais comme le rendez-vous annuel incontournable des professionnels des technologies de l’Information en Algérie.

Alger centre renovation


UNE EXPERIENCE INEDITE A LA CASBAH D’ALGER

UN CENTRE D’AFFAIRES AU QUARTIER DE LA MARINE : OU COMMENT CONTRIBUER A LA SAUVEGARDE DE LA CASBAHDans le cadre de ses domaines de spécialisation, Eurl Lithos Invest, Société de droit algérien a porté un intérêt particulier à la rénovation et la revalorisation du vieux bâti. L’immeuble Schiaffino en est la première illustration. Concédé sous forme d’un bail de 33 ans à Eurl Lithos Invest, celle-ci a entamé les travaux de rénovation en 2007.Le choix de cet immeuble est motivé par sa situation exceptionnelle dans le centre d’Alger et le front de mer ainsi que son appartenance à la Casbah d’Alger classée patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en 1992. Eurl Lithos Invest se devait ainsi de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin d’aboutir à une qualité d’intervention à la hauteur de la valeur urbaine, architecturale, historique et patrimoniale du lieu.L’objectif commercial assigné est d’en faire un centre d’affaires destiné aux Sociétés internationales de renom intéressées par l’investissement en Algérie. Refusant d’intégrer la frénésie des tours, du verre et de l’alucobond, à l’instar de ce qui se fait aux alentours d’Alger comme immeubles de bureaux, sans caractère et sans âme, Eurl Lithos Invest, forte dans son expérience de rénovation et d’investissement dans le vieux bâti, a fait le pari de réussir à investir dans la vieille ville et de proposer une structure très personnalisée, ou le poids de l’histoire et de l’authenticité ne peuvent qu’ajouter à la qualité des espaces offerts.Une dialectique très intéressante prend place très rapidement dans le projet : mettre en avant les valeurs intrinsèques du site, les intégrer au projet final et avoir cette certitude et cette conviction que par le choix d’un tel projet, c’est aussi contribuer à la sauvegarde de la Casbah d’Alger, à travers la prise en charge physique de la rénovation d’un immeuble dans un quartier de qualité et par l’impact que l’investissement à ce niveau là de la ville va produire sur l’environnement immédiat comme dynamique nouvelle de mise en valeur et d’intégration économique et sociale sur la qualité urbaine du site.Un centre d’affaires dans cette partie de la Casbah est indéniablement une plus value pour le quartier en termes de revitalisation sociale et économique qui vise l’amélioration de la qualité de vie, d’échanges sociaux, de fiscalité locale, d’absorption du chômage et d’exemple à suivre dans la sauvegarde de la Casbah d’Alger par la mise en valeur de ses potentialités immobilières qui draineront les fonds et l’intérêt nécessaires à une prise en charge plus globale.Au sein de la ville d’Alger, l‘immeuble, 1 boulevard Amilcar Cabral possède trois niveaux d’appartenance.la Casbah d’Algerle front de mer d’Algerla baie d’AlgerIl se trouve opportunément que ces trois entités urbaines sont prises en charge aujourd’hui par les pouvoirs publics.La Casbah d’Alger classée patrimoine mondial voit, à travers la mise en place du plan de sauvegarde et du programme des travaux en cours et envisagés, recouvrir un intérêt particulier depuis ces dernières années.Le front de mer est concerné quant à lui par un large programme de mise en valeur à travers un programme ambitieux de restitution des arcades en pierre et de réhabilitation des façades et des galeries piétonnes.La baie d’Alger est concernée aujourd’hui par un programme de revalorisation du littoral algérois afin de rendre à la mer sa place dans la ville d’Alger.Dans cette structure urbaine si riche et si intéressante, l’immeuble occupe une position privilégiée. Faisant face à la mer, à l’entrée de l’amirauté, il offre une vue splendide sur le front de mer, le port de plaisance, le port d’Alger et la baie d’Alger vers l’est et le sud-est ainsi qu’une vue sur le tissu ancien de la Casbah ou culmine la Citadelle d’Alger, visible à partir de la façade arrière et en terrasse.A ce titre, le traitement réservé à l’immeuble en question ne pouvait rester indifférent à ces projets ambitieux et cette place de choix dans cet environnement contextuel. Il se devait de concilier conservation du bien culturel, qualité architecturale et dimension urbaine. Cet immeuble impose le respect, et invite à mettre en valeur son authenticité.Le projet s’est fait en collaboration étroite et en concertation avec les institutions publiques chargées de la sauvegarde de la Casbah d’Alger à savoir : la Direction de la Culture d’Alger, l’Assemblée Populaire Communale de la Casbah et le CNERU. Aucun effort n’a été épargné dans le choix des intervenants directs. Architectes chargés de la coordination, architecte qualifié pour le patrimoine, Entreprises chargés des différents corps d’état, bureaux d’expertises, etc.Cette expérience, inédite à la Casbah souhaite apporter sa modeste contribution à la récupération de la vieille ville. Elle constitue la première expérience en termes d’intérêt accordé par des opérateurs étrangers et sous la forme d’investissement privé. L’impact immédiat sur son environnement proche sera très fort.La qualité de l’acte de rénovation, amènera une plus value au quartier à travers le type d’activités qui y seront injectées, le statut des utilisateurs, la fréquentation des lieux et l’échange social induit.LES TRAVAUXLE PREMIER ETAGEA travers le premier étage, à usage de bureaux, le projet se veut être ambitieux, de qualité et riche en concepts. Un plateau rénové en « open space » et modulé en bureaux de travail selon un cloisonnement transparent et démontable au besoin, des baies vitrées permettant une continuité visuelle vers la mer et un apport de lumière dont la baie d’Alger a le secret, un traitement alliant des matériaux modernes, un plafond brut, un traitement mural rustique et une conservation d’éléments en pierre authentiques sans oublier un niveau d’équipements performants et de qualité en matière de climatisation, d’équipement sanitaire et d’éclairage, accompagné par le nécessaire niveau technologique offert dans le domaine de l’informatique, de la téléphonie et la voix par Internet à travers ce qu’il y a de plus performant aujourd’hui sur le marché.Les parties communesLes travaux portant sur les parties communes restent sous la responsabilité du Propriétaire. Ce dernier est particulièrement sensibilisé aux objectifs globaux de restauration de l’ensemble de l’immeuble et y contribue pour sa part :- Les travaux touchant la porte d’immeuble, le hall d’entrée, l’escalier et l’ascenseur allient aussi l’exigence liée à la fonction et au standing voulus par les impératifs de conservation imposés par le caractère historique du lieu.- Le ravalement touchera progressivement l’ensemble des façades. L’objectif étant de réparer les différentes composantes des façades (balcons, nez de dalles, tableaux de fenêtres, enduits, etc.).Le ravalement se fera comme pour tout le reste en concertation avec les services techniques et l’architecte des monumentsle projet de reamenagement de la terrasseLa terrasse est le point culminant de l’immeuble. Tout d’un coup on prend conscience de toute la dimension urbaine. Alger s’offre à nous dans toute sa splendeur, la mer, le port, la baie, la ville du 19éme siècle mais aussi la Casbah.La terrasse aujourd’hui, présente une configuration démembrée, édicule ascenseur, buanderie, etc. Le projet de réaménagement de la terrasse, outre le fait qu’il permettra de liaisonner tous ces démembrements, permettra également et surtout de mettre en valeur tout ce panorama offert par la baie d’Alger. Il consistera à proposer une volumétrie légère. Façades vitrées et structure en acier formeront un volume structurellement léger et spatialement à même d’englober ces protubérances verticales et d’offrir une possibilité d’intégrer la baie d’Alger d’une manière intelligente.Le projet présentera un « sky-line » qui s’intégrera de la meilleure manière dans la ligne des attiques des immeubles environnants.Le projet de réaménagement de la terrasse apportera une touche certaine de qualité et permettra à l’immeuble de vivre en parfaite harmonie avec son environnement composé des trois structures urbaines auxquelles il appartient, la baie, le front de mer et la Casbah d’Alger.Publié par radio web europe
Publié par radio web europe

Algerie le crédit à la consommation sera-t-il rétabli?


50 MILLIARDS DE DOLLARS DANS LES TIROIRS DES BANQUES

Les particuliers ne comprennent pas pourquoi les banques ne reprennent pas le crédit à la consommation.

Les banques algériennes continuent de disposer de surliquidités s’élevant à 5000 milliards de dinars, soit 50 milliards de dollars. Cette somme est-elle pour autant inutilisée. Elle reflète pourtant, des fonds destinés à la couverture des opérations à l’étranger. C’est en tout cas l’explication donnée par le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers Abef. Abderrahmane Benkhalfa indique dans des déclarations antérieures, que le stock des crédits à l’économie est de 2700 milliards de dinars, dont plus de 80% sont destinés aux entreprises et 10% aux particuliers et aux ménages. Les entrepreneurs ne cessent de demander des crédits de toutes sortes, mais les banquiers cherchent d’abord à se mettre à l’abri de mauvaises surprises. Pour l’instant, le retour au crédit à la consommation n’est pas évoqué. Tous les efforts sont orientés vers le crédit immobilier. Dans tous les cas, la responsabilité des banquiers les conduit à la prudence dans l’octroi des crédits. La Banque d’Algérie et la justice imposent des contrôles très tâtillons lorsqu’il s’agit de l’utilisation de deniers publics. La pression des entrepreneurs et la rigidité des règlements sont un vrai dilemme pour le gouvernement. L’objectif de création de milliers de PME et de millions d’emplois comme prévu dans le programme 2010/2014 du Président Abdelaziz Bouteflika, risque d’être compromis si les contraintes réglementaires au financement de l’entreprise ne sont pas levées.
Ce dossier devait être au centre des discussions d’un comité ad hoc créé par le Premier ministre.
Le ministère des Finances, propriétaire des banques publiques car exerçant la fonction d’Assemblée générale de ces entreprises, et la Banque d’Algérie, en tant qu’autorité de régulation, devaient faire partie de la nouvelle entité. Feraient aussi partie du comité, le Conseil national économique et social (Cnes), présidé par Mohamed Seghir Babès, et l’Association des banques et des établissements financiers.
Tous pensent que le problème se pose en cas de non-remboursement des crédits. Pour se prémunir contre les poursuites judiciaires et les contrôles pénalisants de la tutelle, le banquier a tendance à appliquer à la lettre les règles qui lui sont dictées par la Banque d’Algérie. Or, il subit des pressions de toutes parts pour ouvrir davantage le robinet. Personne n’est contre une implication plus grande des banques dans le financement de l’entreprise, mais à une seule condition: que la justice prenne acte de la contrainte évoquée. En quelque sorte, les banquiers ont besoin d’une immunité pour ne pas faire les frais du comportement des entrepreneurs. Même la Banque d’Algérie doit être plus tolérante si les ratios ne sont pas appliqués par les comités de crédits qui étudient les dossiers de demandeurs de financement.
Pour l’ensemble des gestionnaires du secteur public, l’Union des entrepreneurs publics demande même une dépénalisation de l’acte de gestion. Entre les impératifs de lutte contre la corruption et ceux du financement de l’économie, le choix n’est pas toujours facile. Or, dès qu’un dinar n’est pas remboursé par un entrepreneur, ce sont les soupçons de corruption qui pèsent sur les gestionnaires.
D’un autre côté, les entrepreneurs ne comprennent toujours pas pourquoi les banques accumulent des liquidités sans les injecter dans l’économie. Le délégué général de l’Abef estime que les chiffre avancés sont exagérés. Selon lui, il y a 2700 milliards de dinars qui sont alloués au financement de l’entreprise. Ensuite, il explique que toutes les liquidités de la banque ne sont pas nécessairement destinées à des financements.
Les liquidités doivent être disponibles dans les caisses pour faire face aux demandes des clients. Malgré ces contraintes, un effort est demandé aux banques. Or, pour réaliser cet objectif, il faut instaurer le principe de flexibilité, revendique M.Benkhalfa. Il insiste sur le fait que la Justice et la Banque d’Algérie prennent en compte les causes de cette tolérance.
D’autres problèmes sont soulevés par les banquiers. C’est le cas du taux de non-remboursement des crédits bancaires lequel est supérieur à 25%.

Ahmed MESBAH

Algerie Le ministère de l’énergie relance les appels d’offres internationaux pour la prospection d’hydrocarbures


Après les faibles résultats lors du deuxième appel d’offres
Le ministère de l’énergie relance les appels d’offres internationaux pour la prospection d’hydrocarbures


L’agence national pour la valorisation des ressources en hydrocarbures doit lancer en novembre prochain un troisième appel d’offres pour la prospection des hydrocarbures dans certaines régions, après avoir suspendu cette opération en raison des hésitations des sociétés étrangères.
Les modestes résultats enregistrés lors de l’appel d’offres lancé de juillet à septembre 2009 durant la quelle trois contrats avaient été conclus avec des sociétés asiatiques et le groupe Total-Partex qui avaient obtenu un permis de prospection dans la région de l’Ahnet dans sud-ouest du pays et ce en partenariat avec la Sonatrach, avaient poussé l’agence (ALNAFT) à suspendre les appels d’offres jusqu'à l’aplanissement des problèmes que connaissait la Sonatrach, la nomination d’un nouveau conseil d’administration, ainsi que la désignation du nouveau ministre de l’énergie, M Youssef Yousfi pour succéder à Chakib Khelil. Les développements enregistrés et la nouvelle hausse des prix du pétrole sans oublier l’avancée enregistrés dans plusieurs dossiers liés à la Sonatrach à néanmoins décidé l’autorité à reprendre les appels d’offres en novembre prochain.

Au sommet du groupe 5+5 : Représentant le Chef de l’Etat, Ouyahia à Tripoli


Le premier ministre devait également prendre part aux festivités de l’anniversaire de la Révolution du 1er Septembre.

Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, est arrivé hier après-midi à Tripoli (Libye) pour représenter le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au sommet du groupe 5+5 devrait se tenir dans la soirée dans la capitale libyenne, à l'invitation du guide de la Révolution libyenne, le colonel Mâammar El Gueddafi. M. Ouyahia est accompagné du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. Ce sommet devra examiner des questions politiques régionales d'intérêt commun.C'est la deuxième rencontre de haut niveau que tient le groupe du 5+5 après celle organisée en 2003 en Tunisie, sachant que les réunions du groupe se tiennent surtout à un niveau ministériel et concernent plusieurs secteurs. Le groupe du 5+5 comprend les cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA), à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, et cinq pays européens de la rive nord de la Méditerranée, la France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et Malte. Le groupe du 5+5 est un espace de dialogue politique informel. L'idée de sa création a été lancée dans les années 80 et une première réunion s'est tenue à Rome en 1990, suivie d'une autre en 1991. Le processus a connu une interruption de quelques années avant qu'il ne reprenne en 2001 à Lisbonne. Depuis, des réunions, essentiellement à un niveau ministériel, se tiennent régulièrement.
Par ailleurs, M. Ouyahia devrait prendre part à Tripoli aux festivités marquant le 41ème anniversaire de la Révolution du 1er Septembre.

Mr le Le Président Bouteflika préside une réunion d'évaluation du secteur de l'habitat et de l'urbanisme


Un rythme de réalisation soutenu

Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé le 26 août 2010 une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'habitat et de l'urbanisme.

A cette occasion, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a présenté le bilan d'activité de l'année 2009, et exposé les actions et réalisations projetées dans le cadre de la mise en oeuvre des programmes du secteur au titre du plan quinquennal 2010-2014. S'agissant du bilan d'activité de l'année 2009, le secteur a enregistré les résultats suivants:
- 217.795 logements ont été livrés.
- 269.247 logements ont été mis en chantier.
- 557.000 logements sont en cours de construction.
Durant la période 2004-2009, 1.045.000 logements ont été livrés, dont 59% de logements urbains et 41% de logements ruraux.
Le parc national de logements a atteint, à fin 2009, un total de 7.090.000 logements. Ainsi, le taux d'occupation brut de logements (T.O.L), a enregistré une diminution sensible passant de 5,79 personnes par logement en avril 1998 à 4,89 à fin 2009.
Dans le domaine de l'urbanisme, les processus de mise à niveau des Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU), d'élaboration des Plans d'occupation de sols (POS) et de réalisation des études géotechniques se poursuivent normalement, enregistrant en 2009 l'achèvement de 227 études de révision de PDAU, 313 études de POS et 47 études géotechniques.
Pour leur part, les travaux d'aménagements urbains connaissent des taux d'avancement appréciables. Pour ce qui est des actions et réalisations projetées au titre du programme quinquennal 2010-2014, le programme de logements arrêté s'élève à 2.000.000 de logements, dont 1.200.000 logements seront livrés durant la période quinquennale susmentionnée.
Ce programme de 2.000.000 de logements se compose de :
- 800.000 logements publics locatifs,
- 500.000 logements promotionnels aidés par l'Etat,
- 700.000 logements ruraux aidés par l'Etat.
Un tel programme, dont l'envergure traduit clairement la volonté de l'Etat de poursuivre l'effort de production de logements, sera soutenu par de nouvelles mesures d'incitation à l'accès au logement et à la promotion immobilière.
Ce programme sera accompagné par une série d'actions visant à consolider le processus d'amélioration de la qualité des constructions, où des progrès palpables sont enregistrés tant au niveau technique qu'au niveau architectural et urbanistique.
Dans le domaine de l'urbanisme, il s'agira de poursuivre durant la période 2010-2014 :
- le processus de révision de 470 PDAU,
- l'élaboration des études de POS, et le lancement de 2.885 études y afférents,
- la mise en oeuvre de l'opération d'amélioration urbaine,
- la réalisation des infrastructures de viabilités structurantes.
D'une manière générale, il s'agira pour le secteur, à travers les actions dont la mise en oeuvre est projetée durant la période 2010-2014, de renforcer les moyens et de moderniser l'organisation et la gestion au niveau de l'ensemble de la chaîne des intervenants dans l'acte de bâtir, l'objectif permanent étant d'améliorer continuellement leur niveau de performance au service du développement du secteur de la construction.


Les instructions du Président

Intervenant à l'issue du débat sur ce dossier, le Président de la République, après avoir mis en exergue "les aides multiformes consenties par l'Etat pour faciliter l'accès des citoyens au logement", a souligné les efforts déployés dans la construction et l'attribution des logements. "Ces efforts", a ajouté le Chef de l'Etat, "doivent être maintenus en vue d'améliorer substantiellement le niveau d'adéquation entre l'offre et la demande de logements".
Dans cette perspective, le Président de la République a instruit le gouvernement de prendre les dispositions et les mesures nécessaires à l'effet de :
- poursuivre les opérations de résorption de l'habitat précaire à un rythme soutenu pour son éradication totale sur le territoire national,
- promouvoir l'aide à l'habitat rural pour encourager les populations à se fixer dans les campagnes, - veiller à la qualité de logements réalisés dans le cadre des programmes publics de logement et à la qualité architecturale et urbanistique des constructions,
- poursuivre le processus d'amélioration urbaine engagé durant le plan quinquennal écoulé,
- et, enfin, poursuivre le processus de traitement du vieux bâti.