Alain Juppé "prêt à se rendre" très prochainement en Tunisie
PARIS — Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé se dit "prêt à se rendre en Tunisie" très prochainement dans un courrier de félicitations adressé à son tout nouvel homologue tunisien Rafik Abdessalem et rendu public samedi.
La constitution du gouvernement tunisien "marque la poursuite du processus démocratique en Tunisie. Votre pays, après avoir ouvert la voie du +printemps arabe+, confirme son rôle de pionnier et de modèle dans la région en matière de transition démocratique", écrit M. Juppé dans cette lettre datée de vendredi.
"La France, liée à la Tunisie par une longue histoire et une profonde amitié, se tient aux côtés du peuple tunisien et souhaite travailler avec les nouvelles autorités tunisiennes à l'approfondissement de notre relation bilatérale", poursuit-il.
"Dans cet esprit, je suis prêt à me rendre en Tunisie dès que possible au tout début de l'année prochaine", ajoute le ministre français.
L'Assemblée constituante tunisienne a accordé vendredi soir la confiance au gouvernement en approuvant par une majorité sa composition établie par son chef, l'islamiste Hamadi Jebali.
Rafik Abdessalem, gendre du leader historique du parti Ennahda Rached Ghannouchi, a été nommé mardi ministre des Affaires étrangères. Il a promis de ne pas bouleverser les fondements de la politique étrangère du pays.
Sa désignation à la tête du ministère des Affaires étrangères a soulevé les interrogations de commentateurs de la presse locale quant aux possibles répercussions négatives sur l'action diplomatique de la Tunisie de son manque d'expérience dans ce domaine.
Alain Juppé avait effectué en avril une visite à Tunis, après plusieurs ministres français venus recoller les morceaux entre la France et la Tunisie.
Les relations entre les deux pays avaient été crispées par la non perception par Paris de ce qui se passait en décembre au début de la révolte en Tunisie, puis par les déclarations maladroites et la révélation des vacances de Michèle Alliot-Marie, le prédécesseur d'Alain Juppé aux affaires étrangères, pendant les fêtes de fin d'année, alors que la répression était déjà en cours.
AFP