D'ici quelques jours, la France prendra la présidence de l'Union européenne (UE) pour six mois. Une fonction double. D'une part, le président de la République, Nicolas Sarkozy, assumera la présidence du Conseil européen, composé des chefs d'État et de gouvernement des 27 pays membres. D'autre part, l'ensemble des ministres du gouvernement français pourra être conduit à présider le conseil des ministres, également appelé Conseil de l'Union européenne, et qui réunit les ministres des États membres en fonction du sujet placé à l'ordre du jour.
"Il existe 9 formations différentes du conseil des ministres en fonction des sujets abordés : affaires générales et relations extérieures, agriculture et pêche, économie et finances etc.", précise Julien Gascard, conférencier chargé de mission pour l'association Jean Monnet (mandatée par le Parlement européen pour animer la maison du père de l'Europe). Ainsi, à compter du 1er juillet 2008 et jusqu'au 31 décembre prochain, le ministre français de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, présidera l'ensemble des conseils des ministres de l'UE relevant de son domaine de compétence.
"La présidence de l'Union européenne est donc une lourde machine qui entraîne généralement des travaux particuliers et des charges particulières dans chacun des départements ministériels du pays qui l'assume, et qui s'y prépare en général au moins un an par avance", explique Jean-Claude Gautron, professeur émérite de l'université Montesquieu-Bordeaux4, également président honoraire de la Commission pour l'étude des communautés européennes (CEDECE).