Monday, January 17, 2011
banque chinoise ICBC Europe
Par Isabelle Chaperon
Longtemps concentrée sur la Chine, la première banque mondiale s'implante à Paris, au cœur du quartier des affaires. Elle entend accompagner l'explosion des relations commerciales entre la Chine et l'Europe.
Le sigle ne dira rien à personne ou presque. Pourtant Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) est bien la première banque mondiale par la capitalisation boursière. Seulement jusqu'à présent le géant bancaire, cantonné à son - gigantesque - marché domestique, avait peu de visibilité sur le plan international. C'est précisément cela qui est en train de changer. Après avoir montré ses ambitions en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient, l'institution a annoncé lundi l'ouverture, dans les jours prochains, de cinq nouvelles succursales à Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan et Madrid. De quoi doubler une présence en Europe qui se limitait au Royaume-Uni, à l'Allemagne, au Luxembourg et à la Russie. Coordonné depuis Luxembourg, son réseau européen est désormais comparable avec celui de sa compatriote Bank of China.
Scénario japonais
Le scénario rappelle celui de l'internationalisation du Japon dans les années 1980. Comme leurs consœurs japonaises à cette époque, les grandes banques chinoises sortent de leurs frontières afin d'accompagner le développement international des entreprises chinoises, notamment sur le Vieux Continent. Et réciproquement. L'accélération des investissements des intérêts de l'empire du Milieu en Europe est très nette. On a vu ainsi, l'an dernier, Geely racheter le suédois Volvo, ou encore le holding Fusan prendre 7,1 % du Club Med. Des laiteries chinoises sont candidates à la reprise de Yoplait et le chinois Bright Food a longtemps tenu la corde pour l'acquisition de United Biscuits.
Lundi, à Luxembourg, le président d'ICBC, Jianqing Jiang, a dressé un tableau euphorique des relations commerciales sino-européennes, rappelant que sur les dix premiers mois de l'année 2010, le volume de leurs échanges avait progressé de 33 % en un an pour frôler les 400 milliards de dollars. «L'économie européenne et l'euro ont rencontré récemment quelques difficultés, mais l'Europe reste l'une des plus importantes entités économiques et politiques du monde», a-t-il affirmé. Il a tenu à bien différencier la stratégie de son institution de celle menée par Pékin. Alors que l'État chinois souscrit aux émissions obligataires des États européens, l'exposition d'ICBC à cette dette publique reste «marginale», a-t-il assuré.
2,5 millions de Chinois en Europe
Par Isabelle Chaperon
La banque chinoise ICBC part à la conquête de l'Europe
La banque compte également sur la communauté de 2,5 millions de Chinois vivant en Europe et sur le million de visiteurs annuels pour appuyer son activité. «Nous laissons de larges marges de manœuvre à nos succursales», a indiqué le président Jiang. Contrairement à Bank of China, qui avait opté pour le quartier chinois lors de son arrivée en France, ICBC s'implante au cœur du quartier des affaires, boulevard Haussmann. Dans un même esprit, à Bruxelles, c'est la prestigieuse avenue Louise qui a été retenue.
La succursale parisienne emploie 25 salariés, dont une moitié de Français. «Nous n'avons pas reçu d'objectifs précis en terme de dépôts ou de crédits», assure Yuqiang Xiao, le directeur général du bureau. Pour fêter cette ouverture, le président de la banque accueille mardi soir au Palais Brongniart la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, et une grande partie de l'establishment financier français, dont les PDG de la Société générale et d'Axa.
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l'Union européenne Turquie 2011
Selon Erdogan, l'Union européenne «a besoin» de la Turquie
Mis à jour le 17.01.11 à 16h09
«L'Union européenne (...) commet une erreur de calcul stratégique en freinant la candidature d'Ankara», a estimé le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, dans une tribune publiée lundi dans Newsweek. Selon lui, l'UE «a besoin du dynamisme économique et de l'influence régionale de la Turquie» en vue de «devenir une union encore plus forte, plus riche, plus complète et plus sûre».
Soulignant que les relations entre l'Europe et son pays «approchent rapidement d'un tournant», Erdogan affirme que «l'Europe n'a pas d'alternative véritable à la Turquie». «Cela fait plus d'un demi-siècle que la Turquie frappe à la porte de l'Europe. Par le passé, la vocation européenne de la Turquie était purement économique. La Turquie d'aujourd'hui est différente. Nous ne sommes plus un pays qui attendra à la porte de l'UE comme un suppliant docile», prévient Erdogan.
—Avec Reuters
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Promotion de l'Union pour la Méditerranée aider les handicapés 2011
SalonDes initiatives pour aider les handicapés
Claude Blaho Poncé, conseillère municipale et membre de l'association pour la promotion de l'Union pour la Méditerranée, est intervenue récemment sous couvert de cette association à l'occasion du salon Autonomic Nice Méditerranée.
Une table ronde sous la présidence de Rudy Salles, député, maire adjoint de Nice et président de l'assemblée parlementaire de la Méditerranée, s'est tenue conjointement, dont le thème était : « Pour des échanges en Méditerranée sur l'évolution des techniques, des savoir-faire et de la gouvernance du handicap et du vieillissement ». Dans cette optique, des exemples ont été donnés pour faciliter la mise en accessibilité, la sensibilisation au handicap, le transfert de savoir-faire.
Claude Blaho Poncé a témoigné sur une nouvelle méthode
d'entreprendre autour de l'Agenda 22. 22 mesures à décliner dans les projets publics et ou privés. C'est avec plaisir qu'elle s'est retrouvée aux côtés de la société Research electronic control (Rec) basée à Bédarieux. Ce fabricant de matériel grand appareillage a exposé son projet de partenariat avec la ville de Ouarzazate et l'association Horizon. Il est destiné à former des orthoprothésistes marocains et, par la suite, de fabriquer sur place du matériel destiné aux enfants et adultes handicapés. L'établissement Basseville de Saint-André-de-Sangonis, société spécialisée Qualibat, serrurerie, automatismes, portes automatiques, a aussi été mis en avant pour ses réalisations concernant l'accessibilité aux personnes handicapées dans le cadre de son soutien à l'association.
Selon Claude Blaho Ponce : « L'intégration des personnes en situation de handicap reste encore une ambition contemporaine et il s'agit de mettre en place une approche de l'accessibilité généralisée qui consiste à intégrer toutes les différences par l'adaptation de l'environnement aux aptitudes de l'ensemble de la population. Cette approche séduit les pays du Sud qui vont s'appuyer sur les expériences présentées au salon Autonomic Méditerranée de Nice pour organiser des rencontres sur ces thèmes courant 1er semestre 2011 ».
l’Union pour la Méditerranée (UPM), changement transformation 2011
Tunisie: le vent de l'histoire
Le succès espéré de la « révolution de jasmin » peut être le prélude d’une tornade démocratique permettant aux peuples du Maghreb, du Proche-Orient et d’Afrique de prendre en main leur destin. L’Europe ne semble pas avoir pris la mesure de cette fantastique opportunité qui se dessine pour elle.
Pour la toute première fois, si l’on excepte les épisodes de la décolonisation, la rue arabe a eu raison d’un régime autoritaire et corrompu. Pour la première fois, au Sud de la Méditerranée, un mouvement spontané de citoyens s’appuyant sur la communication numérique de Twitter et de Facebook a triomphé de la répression policière et des manœuvres d’intimidation des nervis mafieux de Ben Ali.
Pour peu que la « révolution de Jasmin » tienne ses promesses et débouche sur l’instauration d’un régime véritablement légitime, libre et démocratique, voilà, n’en doutons pas, un événement majeur de ce XXIème siècle à peine adolescent. Comment ne pas espérer en effet la répétition du scénario qui a vu, il y a vingt et un ans, s’écrouler comme un château de carte les dictatures communistes d’Europe de l’Est ?
Comment ne pas rêver que les peuples du Maghreb – Algérie en tête – se libèrent enfin des oligarchies affairistes et cyniques qui les étouffent pour prendre en main leur destin ? Que demain, après demain, les citoyens du Machrek, du Proche-Orient, de l’Afrique subsaharienne, occidentale, orientale … entrent dans la danse.
Des propos convenusMais l’Europe a-t-elle pris la mesure de cet événement ? Elle n’a pas eu, en tout cas, le souffle du président américain Barack Obama saluant simplement "le courage et la dignité du peuple tunisien". Vendredi soir, après plusieurs jours de déclarations très ambiguës, la France, dans un communiqué de l’Elysée, s’est contentée de prendre "acte de la transition constitutionnelle" et de se tenir "aux côté du peuple tunisien".
L’Union européenne, par la voix de sa Haute représentante Catherine Ashton apporte quant à elle "le soutien des vingt-sept aux aspirations démocratiques" de ce peuple de même que la Chancelière allemande Angela Merkel souhaite l’instauration d’une "véritable démocratie" en Tunisie. Le gouvernement italien appelle "au calme, à la retenue et au dialogue" tandis que le cabinet espagnol enjoint les autorités de "promouvoir une concertation nationale en ces moments difficiles"…
Que de propos prudents, convenus, lénifiants ! On ne dirait pas qu’une part de l’avenir de l’Europe se joue à Tunis. Or c’est bien le cas. Les liens historiques et culturels hérités des colonisations britanniques et françaises font de l’Afrique du Nord, du Proche-Orient, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est des partenaires naturels de l’Europe. Ces vastes régions sont extrêmement disparates mais, en dépit de leurs ressources naturelles (énergétiques, minières et agricoles), elles n’en sont qu’au stade de la "pré-émergence" économique alors que l’Amérique latine ou l’Asie du Sud et du Sud-Est font désormais partie du monde émergent à croissance rapide.
Régimes rentiersLes raisons de ce retard sont multiples : très faible intégration économique sud-sud, persistance de liens économiques de type colonial avec l’Europe et, par dessus tout, une gouvernance défaillante qui empêche de mettre en place les environnements juridiques, financiers et sociaux nécessaires au développement local et à l’intégration dans l’économie mondialisée.
Evoquant le Sud du Bassin méditerranéen, le géopolitologue et économiste français Zaki Laïdi expliquait l’an dernier :
Le développement n’est pas la priorité de régimes rentiers qui visent plutôt à accumuler les ressources provenant du sous-sol ou de l’étranger - revenus des immigrés, aide extérieure, importations, recettes touristiques - plutôt que de les valoriser, créant ainsi une richesse locale qui pourrait leur échapper. Le souci de régimes rentiers est au contraire de maintenir le statu quo social et de permettre aux populations de bénéficier des retombées de la rente sans pouvoir se l’approprier, évitant toute autonomisation de la société qui fragiliserait leur pouvoir.
C’est tout l’enjeu de la démocratisation et de l’émergence d’une société civile au Sud et à l’Est de la Méditerranée et en Afrique sub-saharienne. Et l’absence de progrès jusque-là décisifs dans ce domaine est la cause première de l’échec des tentatives d’intégration euro-méditerranéenne dont l’Union pour la Méditerranée (UPM), pratiquement en sommeil depuis sa création il y a trois ans, est le dernier avatar.
On peut toujours rêver de favoriser le développement via de grands projets de coopération. En réalité, ce développement ne peut se réaliser de façon harmonieuse et durable que si les sociétés concernées en deviennent les acteurs et les moteurs. Si la révolution tunisienne devait faire tâche d’huile, ce sont 90 millions d’habitants du Maghreb, plus de 120 millions d’habitants du Proche-Orient, 300 millions d’habitants de l’Afrique de l’Ouest et encore autant en Afrique de l’Est qui entreraient dans un cercle vertueux. Un marché de 800 millions d’humains, fantastique réservoir de croissance dont l’Europe a vocation à être la première bénéficiaire.
Cela vaudrait, de la part des responsables politiques de notre continent, un peu plus d’enthousiasme pour ce que fait entrevoir la victoire de la rue tunisienne
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