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Friday, October 01, 2010
L’Allemagne unifiée depuis 20 ans, Chypre toujours divisée
Par Pierre Verluise, directeur de recherche à l’IRIS
Le 3 octobre 2010, l’Allemagne fêtera le 20e anniversaire de son unification. En revanche, Chypre, entrée dans l’UE en 2004 reste toujours divisée. Voilà une situation qui éclaire de façon paradoxale l’Union européenne d’aujourd’hui.
L’Allemagne, symbole de la division Est-Ouest
Après avoir été vaincue par les Alliés en 1945, l’Allemagne est divisée en 4 zones (Etats-Unis, Royaume-Uni, Union soviétique et France). La crise de Berlin conduit à la formation de 2 Etats en 1949, la République fédérale d’Allemagne (RFA) à l’Ouest, la République démocratique d’Allemagne (RDA) à l’Est. En dépit de son nom, cette dernière n’a rien de démocratique puisqu’il s’agit d’une dictature communiste inféodée à Moscou. Et plusieurs millions d’Allemands de l’Est quittent la RDA en passant par Berlin, enclavée en RDA et elle-même divisée. Ce qui conduit la RDA et l’Union soviétique à y décider la construction d’un mur pour freiner cette
La fin de la Guerre froide redistribue les cartes
Chacun se souvient que le 9 novembre 1989 la RDA décide l’ouverture du mur de Berlin, laissant un flot d’Allemands de l’Est partir à la découverte de la RFA. Le vingtième anniversaire de cet évènement symbolique du processus de l’ouverture du rideau de fer et de la fin progressive de la Guerre froide a été fêté l’année passé, notamment à Berlin, en l’absence de B. Obama. Alors que les Etats-Unis ont été au nombre des acteurs déterminants de l’épuisement et de l’éclatement du Bloc de l’Est. Dans les mois qui suivent l’ouverture du rideau de fer, les Etats-Unis et le chancelier allemand Helmut Kohl obtiennent de l’URSS que l’unification de l’Allemagne se fasse tout en restant dans l’Organisation du traité de l’Atlantique nord
Le 3 octobre 1990, les élargissements non dits de l’OTAN et de la CEE
Les Allemands et leurs amis vont fêter le 3 octobre 2010 le vingtième anniversaire de l’unification de l’Allemagne, le 3 octobre 1990. Selon des modalités qui font encore débat, notamment en ce qui concerne la parité monétaire, la RDA se fond alors dans la RFA. Par la même occasion, l’OTAN et la Communauté économique européenne (CEE) s’élargissent sans faire de bruit. Il s’agit d’élargissements non dits et peu expliqués aujourd’hui encore. Une nouvelle fois, la géopolitique de l’Allemagne renvoie à l’évolution de la configuration géopolitique de l’Europe géographique. Divisée lors des débuts de la Guerre froide, l’Allemagne s’unifie à la fin de ce processus (1990).
En 2007, 21 membres de l’OTAN sont aussi membres de l’Union européenne
La fin de la Guerre froide rend possible de nouveaux élargissements de l’OTAN comme de l’Europe communautaire. Devenue l’Union européenne en 1993, celle-ci intègre dès 1995 la Suède, la Finlande et l’Autriche. Ces deux derniers pays ne seraient très probablement pas entrés à cette date dans l’Union européenne si l’Union soviétique n’avait pas implosé le 8 décembre 1991. L’Union européenne intègre en 2004 dix nouveaux pays, dont 8 pays d’Europe balte, centrale et orientale auxquels s’ajoutent deux îles méditerranéennes, Malte et Chypre. En 2007, l’UE intègre la Roumanie et la Bulgarie, portant ses effectifs à 27 pays membres dont 21 membres de l’OTAN
Chypre divisée, un non dit symbolique d’une forme d’impuissance de l’UE
Peu avant le 1er mai 2004, un référendum organisé à Chypre en synergie avec l’ONU se solde par un résultat négatif dans la partie sud. Depuis 1974, sa partie nord est occupée par la Turquie, par ailleurs candidate à l’Union européenne. Seule la République de Chypre, au sud, est reconnue internationalement mais elle ne peut pas exercer sa souveraineté sur la partie nord… tout en étant membre de l’Union européenne. Cherchez l’erreur. Les dirigeants de l’UE espéraient que la division de Chypre “se réglerait, d’une manière ou d’une autre”. Six ans après, les faits démontrent le contraire. Alors que l’Union européenne s’apprête à fêter les 20 ans de l’unification l’Allemagne, elle a toujours un de ses membres dont la souveraineté est entachée d’une fâcheuse occupation. Une épine dans le pied de l’UE sur laquelle il convient de maintenir un silence assourdissant. Chut
Algérie-Etats-Unis: coopération dans le domaine de la protection des antiquités
Algérie – Une formation sur la protection des antiquités et la lutte contre la contrebande s’est déroulée à Alger du 26 au 30 septembre, dans le cadre de la coopération algéro-américaine, a indiqué jeudi un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Alger.
La formation a été dispensée par le Dr Bonnie Magness-Gardiner, directrice de programme au niveau du Bureau fédéral d’investigation (FBI) et l’agent spécial Christopher Calarco du FBI, au profit des magistrats, des représentants des différents musées et des officiers de police.
Le programme de formation a porté sur différents aspects tels que le cadre de la propriété culturelle aux Etats-Unis, la compréhension du marché, la place et trajectoire du trafic international d’antiquités, les techniques d’investigation et d’enquêtes relative à la contrebande d’antiquités, les opérations sous couverture.
Le marché algérien grand ouvert pour les américains
Le marché algérien grand ouvert pour les américains
Publier le 30.09.10
En extrapolant et en théorie, la mission américaine à Alger a été une réussite sur tous les plans. D’après les déclarations des responsables algériens, l’Etat algérien s’est montré volontaire à impliquer davantage les entreprises américaines, dans la politique économique du pays.
Hier, c’était au tour du premier argentier du pays, Karim Djoudi, de souligner, à l’ouverture d’une rencontre d’affaires avec des représentants de grandes entreprises américaines que «la première finalité de la politique économique entreprise par l’Etat, est de «répondre aux attentes de développement interne. Alors, on souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains», qui sont les plus fiables, selon les responsables algériens.
Le ministre a appelé dans ce sens les entreprises américaines à bénéficier des différents dispositifs d’encouragement à l’investissement en vigueur. Il a également précisé, devant le parterre des opérateurs américains, que le programme de grands investissements publics pour les cinq prochaines années pour lequel, une enveloppe globale de 286 milliards de dollars a été allouée, s’inscrit dans la continuité des deux autres plans engagés depuis 2001 en vue de soutenir le développement d’une économie de production et d’améliorer le cadre de vie de la population.
De son côté, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a estimé nécessaire de signer un accord algéro-américain de non double imposition pour les investisseurs.
Selon David Pearce, la conclusion d’un tel accord permettrait d’encourager et de développer les projets d’investissement en partenariat à la faveur d’une réduction sensible de la charge fiscale sur les opérateurs économiques des deux pays. L’ambassadeur américain a, en outre, réconforté les propos de Karim Djoudi, en déclarant que «les mesures d’encadrement des investissements étrangers, prises par le gouvernement algérien ne représentaient aucune contrainte pour les firmes américaines qui ont, d’ailleurs, compris la nécessité de s’associer avec un partenaire local, qui connaît le fonctionnement du système en Algérie».
BTPH, Santé et Education… les Ricains en force
Ce programme prévoit d’importantes réalisations, notamment dans le BTPH et les infrastructures de Santé et d’Education. A cet effet, a-t-il poursuivi, les sociétés américaines sont invitées à prendre part dans la réalisation de ces projets à travers des partenariats avec des entreprises algériennes et dans le cadre de la réglementation en vigueur des marchés publics.
De même, le marché algérien offre aux investisseurs américains de «larges perspectives d’exportations pour d’autres marchés communautaires, liés avec l’Algérie par des accords d’association comme l’Union européenne et la Zone arabe de libre échange», a également expliqué le ministre. Abordant les nouvelles mesures d’encadrement des investissements étrangers, notamment la règle dite de 49/51%, l’argentier du pays a tenu à préciser que cette règle permet à l’investisseur étranger de détenir la majorité relative et d’assurer le management de la société du projet, en associant deux ou trois partenaires nationaux cumulant une participation totale à 51% du capital. Il a ajouté que cette règle permettrait, notamment, de développer les entreprises algériennes et d’assurer un partage «équitable de la croissance entre tous les partenaires du projet».
Transfert des dividendes, les Américains rassurés
La quarantaine des hommes d’affaires américains ont affiché leurs préoccupations, quant aux nouvelles mesures du «patriotisme économique», dont le transfert des dividendes et les mesures portées dans les dernières Lois de Finances.
Sur ce registre, Karim Djoudi a expliqué que cette opération (transfert des dividendes) est libre à condition d’être «en règle avec l’administration fiscale». S’agissant du financement des investissements privés, Karim Djoudi a rappelé que les pouvoirs publics privilégient un financement domestique sur le marché algérien. Cette option a été favorisée essentiellement, par le niveau élevé de liquidité offert par les banques de la place dans un contexte économique international, en manque de visibilité sur les moyens à long terme.
Les USA, fournisseur traditionnel ?
Intervenant à son tour, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a rassuré que ses services sont disponibles pour accompagner tous les opérateurs économiques américains, voulant investir le marché algérien. Il a également affiché le vœu des Américains d’être un fournisseur traditionnel de l’Algérie.
En attendant, le niveau des échanges commerciaux bilatéraux sont appréciables et s’élèvent aujourd’hui à plus de 11 milliards de dollars en 2009. Supplanter les Français et devenir un partenaire de marque pour l’Algérie est, semble-t-il, devenu le vœu des deux parties. Qu’est ce que peut donc glaner Jean-Pierre Raffarin, attendu le mois prochain ?
source: Le financier
Tizi Ouzou: L’huile de kabylie aura son label
Dans quelques jours, ce sera la saison de la cueillette des olives. Aucune famille ne sera épargnée par cette rituelle randonnée champêtre.
Toutefois, si l’emballement des populations est largement perceptible par l’ambiance particulière de cette activité ancestrale, il n’est pas à ignorer les initiatives émanant des services concernés pour développer le créneau. Mais, si les uns y tiennent et les autres y mettent du leur, pourquoi alors l’huile d’olive de la région demeure difficilement commercialisable? En effet, cette activité est incluse dans la démarche initiée par les pouvoirs publics liant les agriculteurs à l’Etat par des contrats de performance.
L’objectif étant d’atteindre un niveau de production convenable. Cependant, certains agriculteurs considèrent que la performance ne devrait pas constituer une finalité. Atteindre un seuil de productivité de qualité n’est en soi qu’un moyen pour l’émergence d’une industrie agroalimentaire capable d’en faire un produit commercialisable. Jusqu’à présent, la commercialisation de l’huile d’olive de Kabylie rencontre de sérieux obstacles. Aujourd’hui, le standard international fixe le taux d’acidité à moins de 1,6% pour que le produit soit accepté sur les marchés internationaux. Or, l’huile produite à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou dépasse cette norme. On en est encore loin avec plus de 6% du taux d’acidité.
En effet, ce problème rend caduque toute démarche visant à augmenter la production si la qualité ne suit pas. Ce constat montre également qu’en l’absence de la norme, les efforts et les budgets des pouvoirs publics ne seraient qu’un coup d’épée dans l’eau. Les initiatives visant à atteindre les quantités fixées par les contrats de performance sont nombreuses. Les actions d’entretien du verger existant ont démarré depuis des années. Et c’est ainsi qu’une extension de 2000 hectares a été réalisée sur le verger qui n’était que de 6000 ha.
D’autre part, les propriétaires d’oliveraies ont bénéficié d’aides financières afin de réaliser des cuvettes aux arbres permettant leur irrigation. La collecte au filet a, elle aussi, été dotée de soutien. L’Etat a, durant plusieurs années, gratifié les populations de filets afin d’apporter des améliorations à leur production. Enfin, pour terminer le cycle de la collecte, des huileries modernes ont été acquises par des citoyens avec l’aide de l’Etat.
Cependant, toutes ces opérations n’ont, hélas, pour le moment, aucun effet positif sur la commercialisation de l’huile d’olive. Le produit continue à être étalé dans les marchés informels, voire traditionnels, avec un label ancestral «d’huile de Kabylie» mais, absent sur les marchés internationaux. Les causes sont nombreuses selon les spécialistes. Toutes les phases de récolte allant jusqu’aux huileries sont encore pratiquées de façon traditionnelle. Les propriétaires demeurent rétifs à tous les conseils des techniciens se fiant exclusivement aux conseils de jadis. Aussi, il conviendrait de situer l’origine de ces circonspections.
Les familles n’ont, en effet, entendu parler de la gratuité des filets qu’une fois la saison passée. Les antennes des services agricoles n’ont guère effectué un travail d’information afin d’atteindre leurs objectifs. Suit alors, en deuxième phase, la mauvaise conservation de la récolte avant l’épineux problème des huileries. Alors que les moulins ancestraux fonctionnant au cheval n’ont aucune option de filtrage, les huileries modernes, elles, se sont avérées amputées de l’essentiel. Conçues initialement avec des raffineries, ces dernières acquises à coups de centaines de millions, n’interviennent pas sur le taux d’acidité. Sans raffineries, elles n’apportent rien de plus que les moulins traditionnels.
Enfin, une bonne nouvelle, tout de même, pour les agriculteurs: la récolte sera abondante cette saison. Avec un travail d’information au niveau des antennes locales des directions de l’agriculture, les populations auront plus accès aux aides de l’Etat. L’amélioration de la récolte pourra ainsi influer positivement sur la qualité de l’huile produite pour qu’elle puisse pénétrer enfin les marchés internationaux. La baisse du taux d’acidité est un objectif essentiel à prendre en considération dans les contrats de performance. Et, d’ici 2013, gare aux incendies qui endommagent sérieusement l’oliveraie chaque été!
source: Lexpression
Algérie: Illizi tourisme
Algérie: Illizi se prépare pour la nouvelle saison touristique
Illizi – Les différents intervenants dans le secteur du tourisme dans la wilaya d’Illizi se préparent déjà à entamer la nouvelle saison touristique qui s’ouvre le 23 octobre. Une rencontre de contact et de préparation pour la nouvelle saison touristique, impliquant les différents secteurs d’activités concernés (tourisme, transport, douanes, DTP, santé, Banques, protection civile, et autres), l’association des agences de voyage d’Illizi (AAVI), et les partenaires du secteur dans la wilaya, s’est ouverte jeudi à Djanet, a-t-on appris de la direction du secteur à Illizi
Mr Hachemi Guerouabi
Né le 6 janvier 1938 à El Mouradia (Alger), El Hachemi Guerouabi grandit à Bélouizdad (ex-Belcourt) où deux passions occupent son temps : le football et la musique.
Bon ailier droit, il jouera sa dernière saison en 1951-52, sous les couleurs de la Redoute AC. Au début des années 50, il commença à s’intéresser à la musique et tout particulièrement à El-Anka, M’rizek, H’ssissen, Zerbout et Lachab. Au music hall El Arbi, il se distingue en obtenant deux prix. Grâce à Mahieddine Bachetarzi, il rejoint l’Opéra d’Alger, en 1953 à 1954, où il chantera Magrounet Lehwadjeb qui fut un suceès.
Engagé à l’Opéra comme chanteur, El Hachemi Guerouabi fera aussi de la comédie et jouera dans plusieurs pièces et dans de nombreux sketches dont Dahmane la chaire et Haroun Errachid. Après l’indépendance en 1962, il rencontre Mahboub Bati avec lequel il enrichit ses connaissances, se perfectionne et enregistre des chansonnettes. En 1962 et face à l’invasion des chansons occidentales et égyptiennes, il fallait trouver une place pour le chaâbi auprès des jeunes. Guerouabi introduit des changements sur le genre et, avec EI barah, il aura beaucoup d’impact. Dans ce courant rénovateur auquel s’opposeront les conservateurs, on trouvera aussi El Ankis et bien entendu le compositeur Mahboub Bati. Toutefois, el-Harraz et Youm EI Djemaâ ont la préférence de Guerouabi qui excelle d’ailleurs dans le mdih et les nabawiyates. Il effectue un pèlerinage à la Mecque en 1987. Guerouabi qui a commencé à taquiner la mandale à l’âge de neuf ans a accumulé un capital immense grâce au contact et au travail assidu auprès de nombreux maîtres du genre.
Toutefois son prestige découle du fait qu’il a su apporter sa touche personnelle et broder une variante singulière sur l’étoffe commune qu’est le chaâbi. Il a interprété pour la plus grande joie de son auditoire ses propres créations et le répertoire traditionnel du melhoun, du chant classique gharnati et populaire comme le chaâbi et le hawzi. Il n’a jamais cessé en fait, même pendant les moments difficiles de sa carrière, d’être à la hauteur de sa réputation, qui a largement dépassé les frontières nationales. A son actif, des centaines de compositions, dont des adaptations de poèmes des XVIIè et XVlllè siècles. Il encourage son fils Mustapha à le suivre sur le même chemin et chanter en duo avec lui en 1990. Héritier populaire des grands maîtres du genre et figure emblématique de toute une génération, il renoue avec les textes fiévreux et les poésies qui ont fait sa renommée, dès et début des années 50. La voix suave légèrement éraillée, le " rescapé algérois d’une musique qui s’évaporait de plus en plus dans la variété refait, au début des années 90, un retour éblouissant avec un CD sorti chez Sonodisc, en France, Le chaâbi des maîtres. Cithare, piano, tablas, violons, banjos et guitare constituent l’instrumentation d’un répertoire classique revitalisé et toujours distillé en arabe dialectal. avec une diction et une sérénité extraordinaires
Mr Redha Malek à “Liberté”
Par : Azzedine Bensouiah
“Le pétrole et le gaz, cela ne fait pas une nation”
Dans cet entretien, Redha Malek revient sur la récente célébration du 52e anniversaire du GPRA. Il s’étalera sur les objectifs de la Révolution et la nécessité de l’écriture de son histoire, loin des règlements de comptes, loin de la glorification aveugle et aveuglante.
La Révolution, encore et toujours. Une Révolution démocratique, parce que portée par tout un peuple, qui a forgé la personnalité algérienne et qui a permis à l’Algérie d’avoir une voix écoutée sur la scène internationale. Une Révolution qui se poursuit et que rien ne pourra arrêter, selon Redha Malek.
Liberté : L’Algérie vient de célébrer, dans une totale indifférence, le 52e anniversaire de la création du GPRA. Que vous inspire cette date ?
Redha Malek : La date de la création du GPRA marque la renaissance, la résurrection de l’État algérien qui a disparu en 1830. C’est cela la performance du FLN, de ceux qui ont écrit le 1er Novembre. J’insiste sur l’historicité. On parle des composantes de l’identité nationale, que sont l’Islam, l’arabité et l’amazighité, mais on ne parle pas assez de son historicité. Le peuple algérien a fait l’histoire. On n’avait pas un État, comme le Maroc ou la Tunisie. Chez nous, il n’y avait plus rien. Les Algériens ont refait la nation sous sa forme moderne. Elle s’est forgée dans cette guerre longue. Il fallait sortir de l’émiettement de l’État. Le GPRA avait son répondant sur le terrain, un contre-pouvoir. Le colonialisme était en reflux. La nouvelle allégeance des Algériens au “nidham” qu’est le FLN qui était omniprésent. L’allégeance tribale, l’allégeance confrérique, c’est terminé ! Il n’y a plus de régionalisme dans la Révolution. C’est cela la nation. Au-delà des appartenances tribales et confrériques, le FLN s’est imposé. Le génie de Abane Ramdane, c’est d’avoir ouvert le FLN à toutes les tendances (UDMA, ulémas). C’est ainsi que s’est reconstruite la nation algérienne. La Révolution avait atterri, le 19 septembre 1958, pour s’ériger en gouvernement provisoire de la République algérienne. Cela coïncidait avec le retour de De Gaulle au pouvoir en France. Ce dernier a eu vent de notre intention de créer le GPRA. Il a confié qu’il aurait aimé que nous attendions avant de le faire. Il croyait qu’avec son charisme, il pouvait inverser la donne. Or, l’Algérie avait choisi sa voie : l’indépendance. Le GPRA est une création révolutionnaire. La résurrection de l’État n’est pas la restauration de l’État d’avant 1830. On n’est pas revenu à 1830. On a un État qui dépasse le tribalisme, l’archaïsme. C’est une Révolution démocratique. Contrairement à Guy Mollet qui parlait de guerre de religion et de retour au Moyen-Âge. Nous lui avons montré ce que nous sommes.
Justement, dans votre dernier livre, vous disséquez cette période. Qu’est-ce qui fait que l’histoire de la Révolution demeure entourée de tabous ?
Cela dépend des auteurs. Il y avait une tradition de clandestinité dans la Révolution. Il y en a qui ont gardé cette tradition. Les langues commencent à se délier. Cependant, il ne faut pas tomber dans le dénigrement systématique, dont certains veulent profiter pour remettre en cause la Révolution. Il y a beaucoup de faiblesses dans notre Révolution. Il y a eu des choses inadmissibles. Mais il faut prendre la Révolution dans son ensemble. C’est une grande entreprise. Disséquer les faiblesses, mais il ne faut pas que cela devienne un prétexte pour dénigrer la Révolution. Il y en a qui ont nié son existence. D’autres disent que c’est un mythe. D’autres disent : “On ne sait pas ce que c’est.” D’autres disent que “c’est une jacquerie”. C’est une Révolution démocratique et populaire. D’où l’insistance sur la dénomination de l’État algérien : République algérienne démocratique et populaire. Ce sont les articles d’El Moudjahid qui ont préparé la voie. Déjà, pendant la guerre, certains ont voulu supprimer le vocable “Révolution”. En 1957, des membres du CCE voulaient qu’on évite de parler de Révolution, en nous contentant d’un seul objectif : chasser le colonialiste.
Les masses populaires ont beaucoup souffert, notamment dans les camps de regroupement. Trois millions de paysans ont été déportés de leurs terres. Même Michel Rocard en parle dans son livre et n’en revient pas. Lors des négociations d’Évian, Michel Tricot voulait qu’on mette sur le document “camps de regroupement”, alors que moi j’insistais sur “camps de concentration”. Il m’a confié que le mot était trop fort et qu’il allait se référer à ses supérieurs. Les masses algériennes étaient bouleversées et engagées dans la Révolution. C’est une Révolution antiféodale, anticoloniale. On a porté un sérieux coup au tribalisme. C’est le côté démocratique où l’on dépasse les survivances féodales. Ce n’est plus Abdelkader, ce n’est plus cheikh El-Haddad, qui étaient de grands combattants. Ce ne sont plus des notabilités tribales, comme El-Mokrani. Cette fois-ci, ce sont des militants professionnels qui sortent de l’OS. Ils ont eu une formation politique et avaient un sens du nationalisme. Ce sont des gens, inconnus à cette époque, qui ont lancé le mouvement. Jean El-Mouhoub Amrouch a dit “Algeria fara da se” (l’Algérie se fera d’elle-même). C’est une auto-genèse de l’Algérie, une auto-construction. En fait, c’est la reprise d’une idée de Garibaldi lorsqu’on a reconstruit l’Italie. La plateforme de la Soummam le dit clairement. Nous sommes nous-mêmes. Nous ne sommes pas la création de puissances étrangères. C’est pour ça que l’Algérie a un avenir extraordinaire. Elle a cette force qui va l’emporter, s’imposer. La presse américaine avait écrit “l’Algérie est indépendante et ne parle que pour elle-même”, au lendemain de la libération des 52 otages américains en Iran. Ce sont des détails qui ont leur signification. Quand les otages sont rentrés aux USA et devaient être reçus par le président Reagan, on m’a invité en tant qu’ambassadeur d’Algérie. J’ai dit que je ne pouvais pas assister parce que je représente l’Algérie, mais également les intérêts iraniens. Si jamais le président américain décide de s’attaquer à l’Iran, je serai dans une position délicate. Le lendemain, on m’a contacté pour me prier d’assister et me promettre que le président Reagan ne prononcerait pas un mot contre l’Iran. Il a tenu parole. Je dénonce ces néo-indigènes qui prennent au mot ce qu’on leur raconte pour trouver des allégeances à l’extérieur.
On a eu droit, jusque-là, à une histoire officielle, celle des appareils de l’État. Et on a eu des histoires écrites par des acteurs de cette époque qui, souvent, suscitent polémique, pour ne pas dire levée de boucliers. Est-ce si difficile, 50 ans après, de raconter la Révolution ?
Je crois que c’est aussi une capacité d’écrire. Il y a une certaine paresse intellectuelle, le “à-quoi-bon ?” Si les acteurs avaient une capacité d’écrire, ils l’auraient fait. Mais, pour écrire l’Histoire, il faut avoir de la cohérence. Il faut qu’il y ait une réflexion. Cela va venir. Cela commence à venir. Le jeune Medjaoui, étudiant en médecine, engagé au FLN, vient de faire un livre, j’en ai fait la préface. Les langues se délient. Les historiens doivent se mettre au travail pour exploiter la matière grise. C’est une maladie de vouloir régler des comptes sur le dos de l’Histoire. Charles-André Julien, historien de l’Afrique du Nord, m’a confié que la Révolution algérienne lui a dessillé les yeux. Sa vision a complètement changé. “Si j’avais le temps, je réécrirais l’histoire sous une autre optique”, m’a-t-il confié. Il faut réécrire l’Histoire algérienne dans une vision plus objective. Le travail de l’Histoire est nécessaire. Tout le monde est interpellé pour écrire l’Histoire récente avec les survivants. Avant 1830, c’est le trou. On ne connaît rien. Quant aux dernières huit années de guerre, les historiens professionnels doivent rassembler ces matériaux afin d’enseigner à nos enfants. L’État n’a pas fait grand-chose et se contente de faire des commémorations.
L’Histoire de la Révolution occupe l’essentiel de vos écrits. Vous la placez même avant le pétrole et le gaz, pour situer la place de l’Algérie. L’engagement de l’Algérie au sein du Mouvement des non-alignés, son soutien à l’autodétermination des peuples, en somme ses principes inspirés de sa Révolution, ne sont-ils pas la cause de ses soucis sur la scène internationale ?
Il ne suffit pas d’avoir du gaz et du pétrole. Cela ne fait pas une nation. Ce qui fait une nation, ce sont les hommes. “Un pays sans argent est un pays pauvre, mais un pays sans principes est un pauvre pays”, disait Tallayrand. Si on se laisse aller, les étrangers vont nous prendre notre pétrole sous notre nez. C’est une question d’existence. Ce sont ces principes (Révolution, Non-Alignés, soutien à l’autodétermination des peuples) qui font la grandeur de l’Algérie. Il y a un capital sur le plan international. C’est un or. Sinon, vous croyez que les autres vont s’adresser à vous ? C’est notre rayonnement international, notre influence internationale. Être pour les causes justes, ce ne sont pas des slogans. Mandela avait appris chez nous. Bani Sadr, Kotb Zada avaient des passeports algériens. On a pu apporter des contributions de qualité, comme pour la session extraordinaire de l’ONU consacrée au nouvel ordre économique mondial, sur proposition de l’Algérie. Les indépendances des pays africains sous domination portugaise ont été signées à Alger. Les premiers ministres portugais et espagnols séjournaient tout le temps à Alger. Jusqu’en Amérique latine, on recevait des opposants chiliens, brésiliens. Nous ne sommes pas intégristes, mais nous avons soutenu la révolution iranienne. C’était, à nos yeux, un moyen de sortir de la dictature du Chah. Voilà comment on défendait nos principes. Abdelaziz Bouteflika a réussi à exclure l’Afrique du Sud (raciste) de l’ONU, au nom de la Révolution algérienne. Il a fait asseoir Yasser Arafat à l’ONU, au nom de la Révolution algérienne. Nous soutenons le Polisario, parce que c’est une cause juste.
C’est dur, surtout pour nos relations avec nos frères marocains. Ce n’est pas pour un morceau de terrain que nous le faisons, c’est pour nos principes. Quand je suis arrivé à Moscou, pour représenter l’Algérie, l’ambassadeur du Mexique m’a invité à dîner. À la fin, il m’a présenté sa fille qui s’appelait “Algeria”. Elle avait dix ans et elle était née le jour de l’indépendance de l’Algérie.
Dans votre dernier livre, vous évoquez également la période post-indépendance, avec un regard critique sur les dérapages de l’État, mais surtout concernant la substitution de l’alternative démocratique par une “contre-révolution” exécutée par le courant islamiste. Pourquoi, selon vous, l’alternative démocratique peine-t-elle à s’imposer ?
Ce n’est pas une fatalité. La Révolution est tombée entre des mains qui n’ont pas compris et qui se sont laissées aller à des situations dangereuses, telles que la corruption et la fraude électorale. Cela engendre l’opposition, la “fitna” et l’intégrisme. Ce dernier profite de la situation. L’Algérie a failli devenir un nouvel Afghanistan, s’il n’y avait pas une reprise en main par l’armée et les forces éclairées. Cela aurait pu entraîner la Tunisie, le Maroc et même l’Égypte. L’intégrisme avait choisi l’Algérie comme base de départ et d’expansion dans l’Afrique du Nord. Cet intégrisme s’est développé grâce à l’Occident. Les USA avaient besoin des intégristes pour chasser les Soviétiques d’Afghanistan. Au retour, Américains et Européens ont renvoyé l’ascenseur aux intégristes et fermé les yeux lorsque les “Afghans arabes” retournaient chez eux pour commettre leurs attentats. L’Algérie était isolée dans la lutte antiterroriste et c’est grâce à elle que l’Afrique du Nord a été épargnée. Quand j’étais au gouvernement, j’ai agi. Quand j’ai vu que les Iraniens étaient devenus le nid du FIS, on a rompu nos relations avec eux. Avec les Français, j’ai convoqué leur ambassadeur pour protester contre la sortie en France d’un bulletin qui donnait chaque semaine le bilan des attentats. Trois jours après, ils ont fermé le local et ont interdit le bulletin. Nous étions isolés, mais nous luttions. Certains écrivains français avaient écrit des livres pour préparer leur opinion publique à l’arrivée du FIS au pouvoir.
MM. Mitterrand et Dumas pensaient que les islamistes allaient prendre le pouvoir. En 1992, j’avais posé le problème aux Américains, à Washington, en tant qu’envoyé du président Boudiaf, quant au sort des “Afghans arabes” restés là-bas et qui se préparaient pour faire un malheur dans leurs pays respectifs. Ben Laden finançait le FIS à partir du Soudan. Les slogans du FIS, notamment “La mtihak, la doustour, kal Allah, kal Arrassoul” (ni Charte ni Constitution, Dieu a dit, le Prophète a dit), étaient rédigés par Ben Laden et récités dans nos rues. Nous l’avons dénoncé en 1992. Nous n’avons pas attendu le 11 septembre. La Révolution algérienne a acquis une expérience qui permet d’être invulnérable à ces menés intégristes. Le FIS a voulu faire comme le FLN de la libération. On ne peut pas imiter le FLN héroïque de la Révolution. La démocratie est une notion très difficile à appliquer dans nos sociétés. La Révolution ne s’arrête pas en 1962. Il y a un fléchissement. Il y a un certain nombre de principes et de repères qui restent valables pour sortir le pays de cette situation. Ce livre s’adresse aux jeunes. La démocratie s’enracine dans notre Révolution. Elle a donné deux choses : libération de l’individu de la brume médiévale, et la justice sociale. Les Français ont tout pris. Ils ont dépossédé les Algériens. Cette réfection de la nation s’est faite sur la base des masses populaires. La justice sociale est bien ancrée. Quel que soit le système économique, il faut respecter un minimum de justice sociale. Cela fait partie du code génétique des Algériens. La modernité, ce n’est pas seulement de la théorie (liberté d’opinion, liberté d’expression). Cela ne suffit pas si elle ne vient pas des citoyens qui doivent participer à cette démocratie. La Révolution a donné le coup d’envoi. Le ferment est toujours là pour agir. Cela demande énormément de travail.
Le nouveau consul général de france en Algérie s’engage dans une nouvelle dynamique
Par : Salim Tamani
Des visas plus rapides avec moins de refus
Sur 100 demandes de visa, 72 reçoivent un avis favorable. Le nouveau consul général de France en Algérie veut réduire les délais de traitement des dossiers et ramener le taux de refus à une norme acceptable.
Le nouveau consul général de France en Algérie, M. Michel Dejaegher, entend réduire davantage le délai de traitement des dossiers de visa. Lors d’une rencontre conviviale avec les représentants de la presse nationale, le consul général a indiqué que les délais seront ramenés à une norme beaucoup plus satisfaisante d’autant qu’un travail est déjà en cours dans ce sens à travers une série de mesures introduites. Aujourd’hui, il vous faut seulement 24 heures pour obtenir un rendez-vous au centre visas-France. Ce qui fait que les choses s’améliorent de plus en plus.
Pour Michel Dejaegher, 40% des demandes sont traités en moins d’une semaine et 97% le sont en moins de deux semaines. “On aura du mal à faire mieux”, dira-t-il, affirmant que depuis sa prise de fonction, en mai dernier, il a mis en place une méthode qui permet d’éviter à l’avenir les goulots d’étranglement qui surviennent généralement à la veille de la période estivale ou de la rentrée universitaire. D’ailleurs, pour les visas études, le consul général a précisé que le consulat aura terminé le travail le 1er octobre prochain. “Tous les dossiers ont été traités et nous l’avons fait rapidement”, a-t-il encore ajouté. Le successeur de Francis Heude est un spécialiste du visa. Âgé de 61 ans, il était sous-directeur des visas à la direction de l'immigration au ministère de l'Immigration.
Il a exercé la fonction de consul général à Abidjan (Côte-d’Ivoire, 2002 à 2006), à Vancouver (Canada, 1998 à 2002). Il a été aussi consul de France à Tokyo et à San Francisco. Comme il a occupé de nombreux postes au sein de l'administration centrale. À la question de savoir si les services du consulat général apposent la mention “visa refusé” sur le passeport en cas où la demande est rejetée, le consul a été catégorique : “jamais. Il a affirmé que c’est contraire au droit communautaire européen. Quant à la polémique soulevée par le ministre délégué à la communauté algérienne à l’étranger, M. Halim Benatellah, qui avait remis implicitement en cause le statut juridique du centre visas-France, Michel Dejaegher a souligné que le consulat n’a pas été destinataire d’une quelconque correspondance du ministère algérien des affaires étrangères dans ce sens. Le consul, qui a abordé l’amélioration du service des visas, a indiqué que sur 100 demandes, 72 reçoivent un avis favorable. Ce qui lui fera dire que le taux de refus est de 28%. Ce qui est, à ses yeux, assez élevé comparativement à la moyenne qui est, selon lui, de l’ordre de 10,89%. “La France dispose de 150 consulats à travers le monde qui traitent 2 millions de dossiers par an et le taux de refus est de 10,89%”, a expliqué le consul général, qui a tenu à préciser que le taux actuel est beaucoup mieux que celui enregistré en 2006 lorsque les dossiers étaient toujours envoyés à Nantes pour être traités. “À l’époque, le taux de refus était de 44%”, a encore souligné M. Dejaegher, qui a saisi cette occasion pour souligner le rôle du centre visas-France dans la baisse du taux de refus. “La réduction est due aussi en partie à la prestation de Visas-France qui fait un travail de vérification des documents avant d’envoyer le dossier au consulat”, a-t-il dit.
Quant aux motifs de refus, le consul a rappelé qu’il en existe quatre. D’abord, le manque ou l’insuffisance de ressources, le motif qui ne serait pas crédible du demandeur, le risque d’immigration clandestine et le risque de demande de prestation sociale essentiellement dans le domaine médical.
Algerie Honeywell
Afin de mieux assurer la sécurité industrielle Les améliorations apportées aux solutions
Honeywell font de ce souhait une réalité
Connu comme étant leader mondial dans les technologies avancées, le groupe Honeywell offre à ses clients dans le monde des produits et services pour l'aéronautique, des systèmes de contrôle pour le bâtiment et l'industrie, des produits pour l'automobile, des turbocompresseurs ainsi que des matériaux évolués, etc. L'américain Honeywell affiche un intérêt particulier pour le marché nord-africain et, spécialement, le marché algérien.
Dans ce sens, la filiale algérienne du groupe a organisé, hier, à l'hôtel Sofitel, Alger, un workshop consacré aux principales améliorations apportées à sa technologie de vidéo numérique utilisée par les installations industrielles pour surveiller, de manière plus efficace, leurs processus. Ces dernières technologies en matière de télésurveillance améliorée et intégrée permettent, en premier lieu, aux opérateurs de gérer plus facilement et à partir d'un emplacement central, plusieurs sous-systèmes visuels déployés dans des installations éparpillées sur un site : (les radars, les contrôles d'accès, les détecteurs de fumée, la vidéo digitale…). Ainsi, ces vidéos numériques permettent aux usines d'installer de manière rentable des caméras, et ce dans n'importe quel emplacement, simplifiant encore plus le processus d'installation et de configuration. Ce système unique de télésurveillance appelé DVM (digital vidéo manager) est un système qui élargit les capacités de surveillance des installations et intègre le flux de données vidéo et d'analyses avec des applications de commande de processus. Ceci permet aux installations industrielles, telles que les raffineries de pétrole, les papeteries et les usines de production d'électricité, de surveiller à distance des sites dangereux ou inaccessibles et de détecter des incidents qui dépassent les capacités des capteurs traditionnels. Les usines peuvent également surveiller les employés et valider le potentiel d'incidents de sécurité et d'environnement. Aussi, ce qui fait que DVM est un outil essentiel de détection et de réaction c'est sa capacité de détecter n'importe quel incident qui mène à un temps d'arrêt imprévu ou à une situation dangereuse à l'intérieur de n'importe quel site. Par ailleurs, il est à noter que l'architecture vidéo unique distribuée de DVM simplifie le fonctionnement en permettant à plusieurs serveurs d'agir comme un seul système sans l'ajout d'ingénierie supplémentaire. Ce qui permet de réduire les coûts à hauteur de 20 et 30%. Elle réduit également les temps d'arrêt causés par les défaillances singulières, ainsi que les besoins de bande passante et de stockage. Le DVM améliore l'efficacité des opérateurs en leur permettant de basculer facilement entre les informations de processus et les flux de données vidéo, ou en combinant la vidéo et les données process dans une seule vue.
A titre d'exemple, si une caméra vidéo détecte une fuite importante au niveau d'un pipeline, elle peut alerter l'opérateur qui naviguera de la synthèse d'alarme experion vers l'affichage experion adéquat. L'opérateur peut dans ce cas adopter une mesure rapide et pertinente. Enfin, les solutions Honeywell améliorent la sécurité globale, la fiabilité, l'efficacité et la durabilité de n'importe quel site. A titre de rappel, Honeywell Algérie est présent depuis plusieurs années. Le groupe Honeywell a été fondé en 1886, il emploie actuellement un effectif de 120 000 employés répartis dans plus de 100 pays. Les bureaux de Honeywell en Algérie emploient prés de 40 personnes dont 25 ingénieurs issus des universités nationales et formés en Europe ou en Amérique pour des stages de deux ans. Leader en divers technologies et produits manufacturés, Honeywell est le principal fournisseur de Sonatrach, Sonelgaz… en Algérie. il met à la disposition de ses clients les mêmes compétences offertes dans le monde entier.
Nassim I.
La firme italienne Terna entre dans le projet d’énergie solaire Desertec
Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
Le projet Desertec de centrales solaires géantes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient compte un nouvel intervenant, à savoir, la société italienne Terna (réseaux électriques), a annoncé jeudi la société allemande DII qui chapeaute l’initiative..
Le projet regroupe désormais un total de 18 investisseurs et 25 associés, selon le communiqué. "En plus de la production d’électricité dans le désert, le transport jusqu’en Europe est un élément essentiel de notre projet..
L’Italie est un pays clé en raison de sa situation géographique", a indiqué le patron de DII. La société italienne contrôle un réseau de 62.000 kilomètres de lignes électriques, ce qui lui confère le 7ème rang du classement mondial du secteur, selon le communiqué..
Desertec vise à créer d’ici 40 ans un vaste réseau d’installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient..
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Le président algérien félicite son homologue chinois pour le 61ème anniversaire de la Chine
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a adressé ses "chaleureuses félicitations" au président chinois Hu Jintao à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la fondation de son pays, a rapporté l'agence de presse APS.
"Au moment où la République Populaire de Chine célèbre le soixante et unième anniversaire de sa fondation, il m'est agréable de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos chaleureuses félicitations ainsi que nos voeux les plus sincères de progrès et de prospérité pour le peuple chinois ami", a écrit le chef de l'Etat algérien dans son message.
"Je voudrais, en cette heureuse occasion, relever l'immense progrès réalisé par votre pays dans tous les domaines", a souligné le président Bouteflika.
Le président Bouteflika a affirmé que la réussite de l'Exposition Universelle de Shanghai 2010 "constitue l'un des témoignages les plus éloquents de la justesse de la politique de réformes et d'ouverture suivie par la Chine".
"Je voudrais, également, saisir cette opportunité pour me féliciter de la qualité des liens traditionnels qui unissent nos deux pays et relever avec une grande satisfaction les progrès substantiels enregistrés dans la mise en oeuvre du partenariat stratégique entre l'Algérie et la Chine", a relevé le président Bouteflika.
"Permettez-moi aussi de réitérer mon entière disponibilité à poursuivre nos efforts communs afin de consolider encore davantage notre coopération bilatérale et d'approfondir la concertation traditionnelle entre nos deux pays à tous les niveaux et sur toutes les questions régionales et internationales d'intérêt commun", a affirmé le président Bouteflika.
Rencontre d’affaires algéro-américaines L’Algérie souhaite davantage de partenariat avec les sociétés US
L’ambassadeur des USA à Alger : “Pour un accord de non double imposition pour les investisseurs”
Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a fait part hier de la volonté des autorités algériennes d’impliquer davantage les sociétés américaines dans l’exécution de la politique économique du pays.
Intervenant à l’ouverture d’une rencontre d’affaires algéro-américaine, M. Djoudi a souligné que la première finalité de la politique économique entreprise par l’Etat est de "répondre aux attentes de développement interne".
"On souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains", a affirmé le ministre en appelant ces opérateurs à bénéficier des différents dispositifs d’encouragement à l’investissement en vigueur. M. Djoudi a, dans ce sens, noté que le programme de grands investissements publics pour les cinq prochaines années pour lequel une enveloppe globale de 286 milliards de dollars a été allouée, s’inscrit dans la continuité des deux autres plans engagés depuis 2001 en vue de soutenir le développement d’une économie de production et d’améliorer le cadre de vie de la population.
Ce programme, prévoit d’importantes réalisations notamment dans le BTPH et les infrastructures de santé et d’éducation.
A cet effet, a-t-il poursuivi, les sociétés américaines sont invitées à prendre part dans la réalisation de ces projets à travers des partenariats avec des entreprises algériennes et dans le cadre de la réglementation en vigueur des marchés publics. De même, le marché algérien offre aux investisseurs américains de " larges perspectives d’exportations pour d’autres marchés communautaires liés avec l’Algérie par des accords d’association comme l’Union européenne et la Zone arabe de libre échange ", a également expliqué le ministre.
Abordant les nouvelles mesures d’encadrement des investissements étrangers, notamment la règle dite de 49/51%, l’argentier du pays a tenu à préciser que cette règle permet à l’investisseur étranger de détenir la majorité relative et d’assurer le management de la société du projet en associant deux ou trois partenaires nationaux cumulant une participation totale à 51% du capital. Il a ajouté que cette règle permettrait, notamment, de développer les entreprises algériennes et d’assurer un partage "équitable de la croissance entre tous les partenaires du projet". Voulant rassurer les investisseurs américains sur les modalités de transfert de dividendes, le ministre a expliqué que cette opération est libre à condition d’être " en règle avec l’administration fiscale ". S’agissant du financement des investissements privés, M. Djoudi a rappelé que les pouvoirs publics privilégient un financement domestique sur le marché algérien. Cette option a été favorisée, essentiellement, par le niveau élevé de liquidité offert par les banques de la place dans un contexte économique international en manque de visibilité sur les moyens à long terme.
De son côté, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. David Pearce, a affirmé lors de son intervention la disponibilité de ses services pour accompagner tous les opérateurs économiques américains voulant investir le marché algérien. Soulignant le niveau très appréciable des échanges commerciaux bilatéraux (plus de 11 milliards de dollars en 2009), M. Pearce a, cependant, reconnu que les Etats-Unis n’ont pas pu encore acquérir un statut de fournisseur traditionnel de l’Algérie.
Par ailleurs, la rencontre organisée ce mercredi dans le cadre de la mission économique américaine à Alger a permis aux membres de cette mission composée d’une quarantaine d’hommes d’affaires, d’exposer à la partie algérienne leurs préoccupations liées à l’environnement d’investissement en Algérie. Ces préoccupations portaient, entre autres, sur le paiement du commerce extérieur et les modalités du crédit documentaire, les conditions d’importation de biens d’équipement et d’outils de production, la législation fiscale et les transferts de dividendes ou encore les modalités de partenariat avec opérateurs nationaux. Les sociétés américaines présentes à cette rencontre opèrent dans différents domaines dont l’agroalimentaire, la construction et l’habitat, les ressources en eau, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les services technologiques, les transports, les hydrocarbures, les énergies renouvelables ainsi que la formation professionnelle en matière de gestion des entreprises. D’autre part, une douzaine de projets d'investissements américains concernant notamment les énergies renouvelables sont actuellement en cours d'étude au niveau de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI), selon le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Ismail Chikhoune.
L’ambassadeur des USA à Alger :
“Pour un accord de non double imposition pour les investisseurs”
L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M. David Pearce, a estimé hier, nécessaire de signer un accord algéro-américain de non double imposition pour les investisseurs. La conclusion d’un tel accord permettrait d’encourager et de développer les projets d’investissement en partenariat à la faveur d’une réduction sensible de la charge fiscale sur les opérateurs économiques des deux pays, a indiqué à des journalistes M. Pearce en marge d’une rencontre d’affaires algéro-américaine. Le diplomate américain a, en outre, estimé que l’enjeu actuel est d’encourager les contacts entre les hommes d’affaires des deux pays en vue de développer le partenariat même si la décision revient à ces opérateurs sur la base de leurs intérêts. Il a, en outre, estimé que les mesures d’encadrement des investissements étrangers prises par le gouvernement algérien ne représentaient aucune contrainte pour les firmes américaines qui ont, d’ailleurs, "compris la nécessité de s’associer avec un partenaire local qui connaît le fonctionnement du système en Algérie". Les Etats-Unis sont le premier client de l'Algérie avec un montant de 9,26 milliards de dollars d'exportations algériennes en 2009 et son sixième fournisseur avec 1,99 milliard de dollars d'exportations américaines
Algerie le gouvernement tente de rattraper un retard de 28 ans
Il a fallu 28 ans pour que le gouvernement algérien décide de se doter d’une loi de règlement budgétaire, la seule capable de contrôler les dépenses décidées chaque année par la loi de finances et la loi de finances complémentaire.
La dernière loi de règlement budgétaire remonte à 1982. Pendant toute cette période, l’argent public était dépensé sans qu’une évaluation précise soit faite de son utilisation. Le gouvernement et le Parlement savaient bien qu’ils violaient ouvertement la Constitution. L’article 160 de la loi fondamentale du pays stipule dans son article 160 que «le gouvernement rend compte, à chaque chambre du Parlement, de l’utilisation des crédits budgétaires qu’elle lui a votés pour chaque exercice budgétaire. L’exercice est clos en ce qui concerne le Parlement par le vote par chacune des chambres, d’une loi portant règlement budgétaire pour l’exercice considéré.» Le gouvernement, qui a multiplié la production de loi de finances complémentaire, un signe de non-maîtrise de la prévision budgétaire, a complètement ignoré cette obligation constitutionnelle de «rendre compte» aux «représentants» du peuple. L’Exécutif n’a même pas cherché à sauver les apparences.
A quand une expertise ?
Mardi dernier, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2008. Aucune explication n’a été donnée sur les raisons d’avoir choisi uniquement l’exercice 2008. Pourquoi pas celui de 2009 ou celui de 2004 ?! «Une instance ad hoc a été installée au niveau du ministère des Finances pour l’élaboration des lois de règlement du budget depuis 1982. Les lois de règlement budgétaire des exercices 2006 et 2007 ont déjà été élaborées», a déclaré la semaine écoulée Karim Djoudi, ministre des Finances. Alors pourquoi les lois de 2006 et 2007, déjà «élaborées», n’ont pas été présentées en Conseil des ministres ? La Cour des comptes, qui est, semble-t-il, réactivée, a donné son «appréciation» sur le projet de loi de règlement budgétaire de 2008. «En recette, l’exercice budgétaire de l’année 2008 a réalisé 104% des objectifs arrêtés grâce à une excellente collecte de la fiscalité ordinaire. En dépenses, le budget a connu une exécution de 80%, du fait des délais enregistrés dans la maturation de certains projets d’équipements», est-il relevé dans le communiqué du Conseil des ministres.
Cette première évaluation positive faite par le gouvernement et avalisée par la présidence de la République donne déjà un aperçu sur ce que sera la suite des «débats». Le dossier qui sera soumis au Parlement comporte aussi un récapitulatif des exercices budgétaires sur la période de 1980 à 2007. Le ministère des Finances a réussi donc cette prouesse de «ramasser» en quelques pages les dépenses, des milliers de milliards de dinars, de 27 ans ! S’il est vrai qu’il y a une volonté de rattraper du retard, cela ne sera recevable et crédible que si les pouvoirs publics fournissent, dans la transparence totale, la loi de règlement budgétaire de chaque exercice, de chaque année, une à une. Des textes à faire analyser en détail par des experts indépendants qui pourront être sollicités par les parlementaires qui ne sont pas suffisamment outillés pour passer en revue des résultats comptables et détecter d’éventuels trous.
La Politique de l’autruche
C’est le seul moyen de contrôler assez efficacement les affectations budgétaires ordonnées par les lois de finances. Comme il s’agit d’argent public, le contribuable a droit d’avoir accès à la lecture de ces textes. Et rien n’empêche le Parlement, représentation nationale, d’inviter le public aux débats relatifs au contrôle des dépenses, de publier les minutes sur Internet et d’associer les magistrats de la Cour des comptes à toutes les procédures. Le Parlement, qui a encore des prérogatives qu’il refuse d’utiliser, a le droit d’engager des commissions d’enquête en cas de failles ou de dépenses injustifiées. «Chacune des deux chambres du Parlement peut, dans le cadre de ses prérogatives, instituer à tout moment des commissions d’enquête sur des affaires d’intérêt général», est-il stipulé dans l’article 161 de la Constitution.
Le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, fait semblant de ne pas avoir vu cette disposition qui ne peut être bloquée par aucun mécanisme juridique ni aucune appréciation politique à supposer que la Constitution soit au-dessus de tous. Or, Abdelaziz Ziari, qui agit comme s’il était un membre de l’Exécutif et qui semble avoir «une idée» bien précise sur la notion «d’intérêt général», a refusé la mise sur pied d’une commission parlementaire sur la corruption. «L’APN ne peut pas mettre en place une commission parlementaire d’enquête sur la corruption, car la lutte contre ce phénomène n’est pas la mission d’une Assemblée nationale. La commission d’enquête sur la corruption est quelque chose de très sérieux», a-t-il déclaré il y a une semaine à la radio. L’Assemblée nationale est-elle «sérieuse» ?
Cette Assemblée a accepté que le gouvernement ne présente pas de bilans pendant des années et a fermé les yeux sur le fait que ce même gouvernement se soustrait à l’obligation de présenter sa politique générale devant les députés. L’audition présidentielle des ministres ne peut pas combler cette carence surtout que ces auditions se sont transformées en simples séances d’autoglorification. Aussi, il y a des craintes que les débats sur la loi de règlement budgétaire soit expédiés alors que l’enjeu tant économique que politique est de taille : comment tracer, contrôler et vérifier l’utilisation de 286 milliards de dollars retenus pour les programmes publics de développement réalisables sur cinq ans ? Aucun bilan détaillé et ouvert n’a été établi par les autorités sur les plans de relance et de consolidation de la croissance appliqués entre 2000 et 2007.
La gestion du fonds de régulation des recettes, estimé à 40 milliards de dollars, est, elle, un autre problème. Si une partie de ce fonds, qui prend en charge le différentiel entre le prix réel du baril de pétrole et le prix fixé dans la loi de finances, est absorbée par le financement du déficit budgétaire de l’Etat, l’autre partie a une destination encore inconnue.
Fayçal Métaoui
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