Monday, September 15, 2008
Forets anciennes réchauffement climatique
Les forêts anciennes contre le réchauffement climatique
(src : CEA)
Les forêts anciennes accumulent de grandes quantités de carbone au fil des siècles. Elles contribuent donc à ralentir l'augmentation du CO2 atmosphérique et à modérer le réchauffement climatique. Pourtant, elles n'ont pas été prises en compte par le protocole de Kyoto, pointe une étude.
Dans le cycle du carbone, les forêts contribuent à ralentir l’augmentation du CO2 atmosphérique en absorbant cet élément, modérant ainsi le changement climatique.
Précisément, elles utilisent le CO2 pour synthétiser les molécules organiques stockées dans les arbres, puis dans la matière organique des sols et des feuilles mortes qui se décompose lentement. La capacité des forêts à fixer du CO2 dépend du bilan entre prélèvements associés à la photosynthèse et émissions liées à la respiration végétale.
A la fin des années 1960, le chercheur américain Eugène Odum a émis l’hypothèse d’un équilibre entre prélèvements et émissions pour les vieilles forêts, âgées de plus de 150 ans, et donc de leur neutralité pour le bilan du carbone. Bien que peu étayée par des observations, cette hypothèse fut acceptée par la grande majorité des écologistes comme des “non-écologistes”. Aussi, les vieilles forêts furent-elles ignorées par le protocole de Kyoto.
Une équipe internationale comprenant des chercheurs du LSCE (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA-CNRS-UVSQ)) a compilé une nouvelle base de données, à partir des mesures effectuées par les réseaux d’observatoires « CarboEurope » et « AmeriFlux », dans le but d’une évaluation précise de l’hypothèse d’Odum.
« Les forêts anciennes peuvent continuer à accumuler du carbone, contrairement à l’hypothèse d’Odum qui prédit un équilibre, explique Philippe Ciais, directeur adjoint du LSCE, l’un des auteurs de l’étude. Plus de 30 % de la surface totale des forêts est constituée de forêts primaires non gérées par l’homme, la moitié étant dans des régions tempérées de l’hémisphère Nord. La base de données établie pour cette étude révèle que ces forêts anciennes séquestrent entre 0,8 et 1,8 milliard de tonnes de carbone par an, et que 15 % de la surface forestière totale jusqu’alors ignorée dans les bilans du carbone est responsable d’au moins 10% de la séquestration totale du carbone. »
Les forêts anciennes accumulent donc de grandes quantités de carbone au fil des siècles, qui pourront cependant être libérées en cas de perturbation accidentelle (feux, insectes, maladies, tempêtes, sécheresses extrêmes...).
Pour le LSCE, cette découverte implique de prendre désormais en compte les forêts anciennes dans les bilans carbone. Les résultats de l'étude ont été publiés le 11 septembre 2008 dans la revue Nature.
D'autres informations sur le sujet :
1 - La fonte de l'Arctique, une bonne nouvelle pour le climat ?
2 - Le réchauffement provoque un bouleversement végétal
3 - Comment refroidir les lacs avec le réchauffement global
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5 - Le réchauffement climatique sauvera-t-il l'emploi ?
Bruxelles culture interculturel
Culture : Bruxelles a vibré aux couleurs du dialogue interculturel
[Fenêtre sur l'Europe]
Pour marquer l’année européenne du dialogue interculturel débuté il y a neuf mois déjà, Bruxelles a accueilli ce week-end le Festival européen du dialogue interculturel.
La diversité culturelle européenne était encore une fois mise à l’honneur en ces 12 et 13 septembre 2008 à Bruxelles. Organisée par la Commission européenne, la manifestation avait pour objectif "la découverte de l'"Autre" sous toutes ses facettes, se rapprocher de la compréhension mutuelle, concevoir de meilleures formes de coexistence et prendre une part active à l'édification d'une société européenne ouverte au monde"Ateliers, tables rondes, débats, concerts, lectures et projections d’œuvres audio-visuelles ont fait vibrer les richesses culturelles de l’Europe pendant deux jours dans la capitale belge au Centre artistique Flagey.Le clou de l’évènement fût sans aucun doute le concert Orient-Occident, qui réunissait des musiciens venus des quatre coins de la planète.
Europe Energie CO2
Vers un réseau européen de captage du CO2
(src : Europa)
La Commission européenne lance un appel d'offres pour mettre sur pied un réseau de projets de captage et de stockage du dioxyde de carbone (CSC) en Europe.
Bruxelles se prépare à mettre sur pied un réseau de projets destinés à faire la démonstration de l'utilisation des technologies de CSC dans les centrales électriques.
La Commission lance donc un appel d'offres afin de recruter un prestataire de services extérieur qui aidera à mettre sur pied et à gérer ce réseau.
La date limite pour la soumission des offres est le 6 octobre 2008 et le processus de sélection devrait être terminé début 2009.Le contractant retenu sera chargé d'aider la Commission à organiser le réseau de manière à permettre aux entreprises d'échanger informations et expériences tirées de grands projets de démonstration de l'utilisation de technologies de CSC et d'optimiser les coûts par des actions collectives partagées.
Il est prévu que son rôle intégrateur puisse être complété, au fil de l'évolution du réseau, par d'autres mesures de soutien au développement futur des technologies de CSC, en vue de la mise en place d'une initiative industrielle européenne en matière de CSC, comme le proposait la communication de la Commission sur le plan stratégique européen pour les technologies énergétiques.
Selon la Commission, la réussite des projets de démonstration est cruciale pour l'application commerciale à grande échelle du CSC. C'est dans cette perspective que le Conseil européen a appuyé en mars 2007 l'intention de la Commission d'encourager la construction et l'exploitation d'une série de projets de démonstration de CSC d'ici à 2015.
Les technologies de CSC offrent un grand potentiel de réduction des émissions de CO2, notamment celles des centrales électriques utilisant des combustibles fossiles tels que le charbon ou le gaz.
L'Agence internationale de l'énergie estime que l'utilisation du CSC permettrait de concrétiser 20% des objectifs globaux réalisables de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050.De plus amples informations sur l'appel d'offres sont disponibles ici.
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