Monday, February 14, 2011
le secrétaire général de l'Elysée Mr Claude Guéant juge au contraire que UPM est d'autant plus nécessaire" aujourd'hui
La chute d'Hosni Moubarak semble fragiliser un peu plus l'Union pour la Méditerranée (UpM), le grand projet de Nicolas Sarkozy pour la région que le raïs co-présidait avec la France, et qui est déjà mis à mal par l'impasse du processus de paix israélo-palestinien.
"L'UpM est la victime collatérale de la chute de Moubarak et aussi du président tunisien ben Ali, qui en étaient tous deux des piliers fondateurs. L'édifice est secoué, affaibli, pourtant on en a jamais eu autant besoin", reconnaît un membre du gouvernement auprès de l'AFP.
Devenu co-président de cette organisation avec Nicolas Sarkozy, l'ex-président égyptien, en raison de son poids politique dans la région, de ses relations tant avec Israël qu'avec les Palestiniens, était incontournable aux yeux du président français pour la réussite du projet.
Mais celui-ci s'était déjà effiloché au fil du temps.
Impasse du processus de paix qui a conduit à reporter sine-die le deuxième sommet de l'UpM, crise au Liban, brouille entre l'Algérie et le Maroc sur la question du Sahara occidental, et pour finir, démission, en janvier, du secrétaire général jordanien de l'UpM, Ahmad Massa'deh, lassé par la "paralysie" de l'organisation impuissante à dépasser ses blocages... L'UpM, avant même la chute du raïs égyptien, semblait mal en point.
S'imaginant en "faiseur de paix", Nicolas Sarkozy avait lancé cet ambitieux projet euro-méditerranéen en grande pompe le 13 juillet 2008.
"On en avait rêvé, ce rêve devient réalité", avait-il déclaré devant un parterre d'une quarantaine de dirigeants européens et de la rive sud de la Méditerranée, y compris des chefs d'Etat arabes, le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien de l'époque Ehud Olmert.
A la clé, de nombreux projets étaient annoncés pour permettre aux pays du sud de se développer : plan solaire, dépollution de la mer Méditerranée, autoroutes maritimes et terrestres, énergies alternatives, formation professionnelle, renforcement de la protection civile...
Qu'en reste-t-il aujourd'hui?.
"L'UpM tourne au ralenti mais on peut encore y croire car certains projets, notamment celui concernant le solaire, ont démarré", veut espérer Axel Poniatowski, président UMP de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Mais "après la chute de (l'ex-président tunisien) Ben Ali et celle de Moubarak, elle n'est plus la priorité, elle est en veille", reconnaît-il aussi. "L'important, c'est le monde arabe qui est en train de bouger profondément", ajoute-t-il citant aussi "la Jordanie, la Syrie, la Libye", dans lesquels il prévoit "une poussée islamiste".
"L'Egypte est entrée dans un processus de démocratisation. Que va-t-il en sortir, alors que la seule force structurée est celle des Frères musulmans, dont la pénétration dans les classes populaire et moyenne est beaucoup plus profonde qu'on ne le croit", s'inquiète le député.
Plus optimiste, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant juge au contraire que "l'UpM est d'autant plus nécessaire" aujourd'hui, que les peuples de la rive sud de la Méditerranée vont voir "de nouveaux gouvernements se mettre en place, et avoir plus de vie démocratique".
Un point de vue partagé par Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes. "On n'a jamais eu autant besoin de l'UpM pour mettre en place des projets concrets", affirme-t-il en citant, outre le plan solaire, la dépollution de la Méditerranée et la formation professionnelle.
—© 2011 AFP
Concilier travail et aide à un parent malade
Concilier travail et aide à un parent malade
En France, environ deux millions de personnes, en majorité des femmes, aident un proche malade, handicapé ou dépendant. Parmi eux, 60% doivent concilier leur rôle d'aidant familial avec une activité salariée.
Vous venez en aide à un parent malade, connaissez-vous les aides auxquelles vous avez droit ? Demandez conseil à la rédactrice en chef de France 5 emploi
Pour de nombreux salariés, concilier vie professionnelle et vie de famille n'est pas une équation facile. Mais lorsque vient s'ajouter la prise en charge d'un parent malade ou vieillissant, le quotidien se complique davantage.
Selon l'Union nationale des associations familiales (UNAF), "on peut estimer qu'au moins deux millions de personnes en France sont l'aidant principal d'une personne proche ayant besoin d'aide."
Une grande majorité de femmes
Conjointes, filles ou belles-filles, les aidants familiaux qui accompagnent un parent âgé devenu dépendant sont dans 77% des cas des femmes et 60% des aidants ont une activité salariée.
C'est le cas d'Elisabeth, 51 ans, infirmière, dont la vie personnelle et professionnelle a été bouleversée depuis l'annonce de la maladie d'Alzheimer de sa mère. "Mes enfants arrivaient à peine à l'âge où ils sont plus autonomes, lorsque je me suis retrouvée avec de nouvelles charges familiales. Bien entendu, je considère que c'est mon rôle d'assister ma mère, mais cette maladie engendre un stress continu chez l'entourage familial et dévore mon quotidien. Je dois à présent gérer mes jours de congés, mes RTT en fonction des besoins de ma mère. Par ailleurs, à la fin de mes journées de travail, je me rends à son domicile pour prendre soin d'elle. Avec l'évolution de la maladie, je sais que cette charge deviendra de plus en plus lourde à porter et aura des incidences sur mon travail", explique-t-elle.
Le congé de soutien familial
Longtemps oubliées, les difficultés rencontrées par les aidants familiaux ont fait l'objet d'une réflexion au cours de la Conférence de la famille 2006. "Les personnes qui souhaitent se consacrer à un parent dépendant, le temps de lui choisir une place en établissement, ou qui sont obligées de cesser leur activité pour s'en occuper, sont souvent contraintes d'abandonner leur activité professionnelle sans perspective de retour à l'emploi, à l'issue de la période passée auprès de la personne aidée", soulignait la Conférence de la famille 2006.
Face à ce constat, la création d'un congé de soutien familial de trois mois, renouvelable dans la limite d'un an, a été décidée. Mis en oeuvre depuis le 1er janvier 2007, ce nouveau congé permet au salarié, justifiant d'une ancienneté minimale de deux ans, de suspendre son activité pour s'occuper d'un proche, handicapé ou présentant un niveau élevé de perte d'autonomie. L'employeur ne peut refuser ce congé, mais ce dernier ne touche plus son salaire. Le salarié peut toutefois être rémunéré en qualité d'aidant familial par la personne assistée qui perçoit à ce titre la Prestation de compensation du handicap (PCH) ou l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA). Les droits à la couverture maladie et à la retraite sont maintenus pendant la durée du congé.
Accompagner un proche en fin de vie
Les salariés qui doivent s'absenter pour assister un parent souffrant d'une pathologie mettant en jeu le pronostic vital, peuvent recourir au congé de solidarité familiale. Jusqu'à présent, ce congé n'était ni rémunéré, ni indemnisé. Depuis la loi du 2 mars 2010, toute personne qui interrompt son activité professionnelle pour accompagner, à domicile, un proche en "phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable" percevra une allocation spécifique. Son montant est fixé à 53,17 euros par jour si le congé est total, et 26,58 euros si le congé est à temps partiel, sur une période ne pouvant excéder trois semaines.
Rendez-vous sur le site du Ministère du Travail pour en savoir plus sur les modalités de l'allocation journalière d'accompagnement d'une personne en fin de vie.
En savoir plus
- Le guide de l'aidant familial (format Pdf) : publié fin avril 2007 par le Ministère de la famille et de l'enfance, ce guide réunit toutes les informations pratiques et les conseils utiles sur les droits de l'aidant et de son proche dépendant.
- L'Association française des aidants familiaux : cette association écoute, conseille et oriente les aidants familiaux souvent confrontés à l'épuisement ou au surmenage. Parmi les services proposés, une permanence téléphonique nationale et des rencontres au cours des "cafés des aidants" dans toute la France.
Rédigé par La rédaction
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Concilier travail et aide à un parent malade
Mr le président Nicolas Sarkozy finances publiques
Equilibre des finances publiques: Sarkozy pourrait s'exprimer devant le Congrès à Versailles
(AFP) – Il y a 2 heures
PARIS — Le président Nicolas Sarkozy pourrait s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles en juin ou juillet à l'occasion de la révision de la Constitution destinée à y introduire la règle d'équilibre des finances publiques, selon des sources concordantes.
"L'Elysée a demandé au gouvernement de travailler à la préparation d'un Congrès d'ici cet été. La date pourrait être arrêtée en fin de semaine" après des réunions d'arbitrage, a indiqué lundi à l'AFP une source gouvernementale.
"C'est dans la nature de Nicolas Sarkozy d'affronter l'obstacle. Il veut lui-même défendre" le projet de loi sur la "règle d'or", a-t-on ajouté de même source.
La présidence du Sénat a évoqué de son côté une réunion du Congrès qui se tiendrait "plutôt un lundi de juillet".
"Rien ne permet aujourd'hui de penser que ce texte soit voté par les deux chambres avant l'été", a souligné pour sa part l'Elysée, insistant sur le fait qu'"aucune date n'a été arrêtée" pour le Congrès.
Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le chef de l'Etat, qui n'a pas le droit de se rendre à l'Assemblée nationale ni au Sénat, est dorénavant autorisé à s'exprimer --quand il le veut et autant de fois qu'il le souhaite-- devant les députés et les sénateurs réunis en Congrès à Versailles.
Il a déjà usé une fois de cette prérogative, le 22 juin 2009.
La réunion du Congrès se déroule obligatoirement un lundi, jour de fermeture au public du château de Versailles.
L'exécutif --qui actuellement n'est déjà pas assuré d'obtenir la majorité requise des 3/5èmes des suffrages exprimés des parlementaires-- aimerait faire adopter cette révision constitutionnelle visant à inscrire une "règle d'équilibre des finances publiques" avant les élections sénatoriales de septembre, où une poussée de la gauche est attendue.
"Si notre texte est rejeté, la gauche aura du mal à justifier son refus d'une telle règle juste avant l'élection présidentielle. En tout cas, ce sera parfait pour nous", estime-t-on de source gouvernementale.
Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a annoncé début février le dépôt "dans les prochaines semaines" d'un projet de loi de révision de la Constitution pour y introduire la "règle d'or" de maîtrise des déficits publics souhaitée par Nicolas Sarkozy.
Le texte doit être voté à la majorité simple, dans les mêmes termes, par chaque chambre avant d'être approuvé aux 3/5èmes par le Parlement réuni en Congrès. A la place du Congrès, le chef de l'Etat peut aussi choisir la voie du référendum.
Copyright © 2011 AFP.
Mr le Président Nicolas sarkozy mr Dominique Strauss-Kahn election face à face ?
Nicolas Sarkozy face au presque candidat DSK
La désormais fameuse petite phrase d'Anne Sinclair - « pour ce qui me concerne, je ne souhaite pas que Dominique (Strauss-Kahn) fasse un second mandat au FMI » -a plongé le PS dans un abîme de perplexité. Elle a en revanche libéré les responsables UMP qui ont ironisé comme jamais sur le candidat « oracle » (Jean-François Copé), artisan de « la salsa au PS » (François Baroin), incarnant « la gauche ultra caviar » (Pierre Lellouche) et définitivement « old school » puisqu'il utilise sa femme pour faire passer ses messages (Laurent Wauquiez). Comment porter le fer contre un candidat fantôme ? L'Elysée tourne autour de la question depuis six mois sans être parvenu à arrêter de stratégie ferme. La phrase d'Anne Sinclair a eu ceci de libérateur qu'elle a enfin, l'espace d'un instant, apporté du concret. Elle a aussi levé le voile sur la fébrilité de la majorité autour de la question DSK.
Jusqu'à ces derniers jours, interdiction de parler. La contre-attaque au possible candidat socialiste relevait exclusivement du président de la République, qui, lui-même, se voulait indifférent - « quel que soit le candidat, l'élection se terminera à 50-50 » -ou minimisait l'« envie » du socialiste de se présenter. C'était l'époque où Dominique Strauss-Khan était dépeint en coulisses comme un « dilettante », avant tout soucieux de son « confort », et où l'on pariait que son poste à la tête du FMI (décroché avec l'appui de Nicolas Sarkozy, comme celui-ci le rappelle régulièrement) suffirait à son bonheur et à son désir d'action. Quel est l'adversaire le plus dangereux pour Nicolas Sarkozy ? A cette question, ministres et responsables de la majorité avaient une réponse toute prête : Martine Aubry, même si un court moment, à la fin de l'année dernière, François Hollande a pris le relais. Mais de DSK point, malgré des écarts vertigineux dans les intentions de vote pour le second tour de 2012 (60/40 en faveur du socialiste). Si loin du scrutin, ces sondages ne veulent rien dire, répondait non sans bon sens l'UMP. Sur la scène internationale, Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn se côtoyaient sans aucun signe de tension apparente.
Cibler Martine Aubry n'était pas fondé sur rien. Absent de la scène nationale depuis trois ans et demi, Dominique Strauss-Kahn est, de l'avis même de ses proches, surcoté dans les sondages, comme le sont les personnalités qui ne sont pas en responsabilité. Il aura aussi beaucoup plus de mal que la première secrétaire du PS à rassembler la gauche le moment venu. En témoigne la virulence de Jean-Luc Mélenchon contre le « désastre » DSK. Mais cibler Martine Aubry a aussi eu d'emblée une dimension dissuasive à l'encontre de son challenger de Washington. Si l'on considère comme évident que Dominique Strauss-Kahn ne sera pas candidat à la présidentielle, cela peut tout simplement vouloir dire que l'on sait très bien qu'il ne pourra pas l'être. Ou du moins que l'on cherche à le lui faire penser.
Depuis le mois de janvier, la stratégie de l'Elysée a évolué, l'adversaire DSK est reconnu comme tel. Mais la volonté de dissuader le patron du FMI de revenir en France n'est en rien diminuée. Au contraire. Les proches du président veulent voir dans le temps de réflexion que s'accorde DSK la preuve qu'il est indécis, et donc inquiet des conséquences d'une éventuelle candidature. Ils se donnent donc cinq mois (les candidats socialistes ont jusqu'au 13 juillet pour se déclarer) pour lui faire entendre qu'il a effectivement des raisons d'avoir peur. Les confidences sur son rapport à l'argent sont de moins en moins murmurées. Nicolas Sarkozy raconte à ses visiteurs que DSK serait son adversaire favori, tant ses défauts supplanteraient les siens. « Il serait pour moi un paratonnerre. Il a toutes les qualités de nature à attirer la foudre, avec les médias tels qu'ils sont aujourd'hui », explique-t-il. Ses proches décryptent : « Lors de sa dernière visite à l'Elysée, dans le cadre du G20, DSK est arrivé avec une Mercedes à 100.000 euros : impensable si l'on veut se présenter devant les Français. » Conclusion du chef de l'Etat : « Quand la capsule va rentrer dans l'atmosphère, elle va se mettre à chauffer terriblement. »
L'Elysée affine également l'arsenal qui attendra Dominique Strauss-Kahn s'il se porte un jour candidat. Déserter le FMI en pleine crise économique « est lourd de responsabilités », pointe d'ores et déjà l'entourage présidentiel, au moment qui plus est où Nicolas Sarkozy travaille, lui , à une meilleure régulation mondiale dans le cadre de la présidence française du G20. En outre, si Dominique Strauss-Khan ne « se représente pas à la direction du FMI, le siège sera perdu pour la France », glisse Claude Guéant, en pointant là encore sa « responsabilité ». Autre angle d'attaque : compliquer l'atterrissage à gauche de la « capsule » DSK. Dans ses priorités pour la présidence du G20, Nicolas Sarkozy a habilement proposé une modification des statuts du FMI. Il en a donné le décryptage politique lors de sa conférence de presse du 24 janvier. « Est-ce que le FMI ne serait pas davantage dans son rôle en s'intéressant aux mouvements de capitaux, aux désordres monétaires... plutôt que simplement en se mobilisant pour savoir si tel ou tel pays extrêmement pauvre n'augmente pas trop ses fonctionnaires ? », a-t-il interrogé. Présenter le FMI actuel comme l'organisme libéral qui contraint les pays pauvres : voilà exactement la vision qu'en développe Jean-Luc Mélenchon. Aller dans le sens du leader du Front de gauche, voilà qui appuie sur le point politiquement le plus douloureux de Dominique Strauss-Kahn. Et tant pis si en rodant ainsi ses attaques, la majorité concède du même coup qu'elle n'envisage plus du tout à la légère l'éventualité d'une candidature DSK. L'homme a une stature internationale et une compétence économique qui peuvent lui permettre de disputer à Nicolas Sarkozy son rôle de « protecteur » des Français. Le silence soigneusement entretenu et la phrase d'Anne Sinclair le classent parmi les « pros de la com ». Pour l'UMP, DSK est un danger.
Cécile Cornudet est grand reporter aux « Echos »
Tunisie Italie Europe communication
LEMONDE.FR avec AFP
Tensions entre l'Italie et la Tunisie autour des réfugiés
Les débarquements massifs de Tunisiens sur la petite île italienne de Lampedusa se sont poursuivis dimanche, suscitant l'inquiétude de Rome, qui a lancé un appel à l'aide internationale. "Je demanderai au ministre des affaires étrangères tunisien l'autorisation pour nos forces d'intervenir en Tunisie pour bloquer les flux. Le système tunisien est en train de s'écrouler", a déclaré le ministre de l'intérieur Roberto Maroni au journal télévisé TG5. M. Maroni, membre de la Ligue du Nord, un parti anti-immigrés et populiste, a également critiqué l'absence d'une action européenne concertée, déclarant que l'UE "a laissé l'Italie seule, comme d'habitude", face au débarquement d'environ cinq mille personnes en cinq jours.
Dimanche, sur Al-Arabiya, Taïeb Baccouche, le porte-parole du gouvernement tunisien, a jugé "inacceptable" l'idée évoquée à Rome d'un déploiement de policiers italiens en Tunisie pour contenir l'immigration clandestine. "Le peuple tunisien refuse le déploiement de soldats étrangers sur son territoire", a répliqué M. Baccouche, ajoutant sur la chaîne de télévision Al-Arabiya que le contrôle du littoral tunisien "relève de la compétence des autorités tunisiennes". Il a déploré les déclarations de M. Maroni, ajoutant toutefois qu'elles ne sont pas surprenantes dès lors qu'elles émanent d'un ministre appartenant à "l'extrême droite raciste". A Tunis, une source proche du gouvernement a fait état de l'envoi de renforts pour enrayer le flux des clandestins des côtes tunisiennes vers l'Europe. "Les forces de la garde maritime travaillent jour et nuit pour arrêter ce flux. Elles ont arrêté beaucoup d'individus essayant de franchir les frontières", a ajouté cette source.
Lundi, les autorités de transition en Tunisie ont annoncé qu'elles étaient "prêtes à coopérer" avec les autres pays pour bloquer le flux de Tunisiens émigrant clandestinement en Europe, a indiqué le ministère des affaires étrangères. Mais elles rejettent "catégoriquement toute ingérence dans leurs affaires intérieures".
L'UE SE MOBILISE
A Bruxelles, la Commission européenne a déclaré qu'elle examinait les mesures qu'elle pourrait prendre pour aider l'Italie. La commissaire européenne à la sécurité, Cecilia Malmström, "a parlé personnellement hier avec M. Maroni, et elle est parfaitement consciente de la pression exceptionnelle sur l'Italie" que constitue ce débarquement massif, a déclaré une porte-parole de la Commission. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, est attendue lundi en Tunisie, pour une visite centrée sur la volonté de l'UE d'apporter son assistance aux réformes démocratiques dans ce pays après la chute mi-janvier du président Zine El-Abidine Ben Ali, sous la pression de la rue. Un porte-parole à Bruxelles a indiqué dimanche soir à l'AFP que Mme Ashton évaluerait la situation sur le terrain, sans autres précisions.
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