Tuesday, September 14, 2010
L’économie turque progresse très rapidement
Indicateurs Ankara rêve d'une croissance à la chinoise.
La Turquie a annoncé hier pour le troisième trimestre consécutif une forte progression de son économie qui laisse espérer à son gouvernement une phase de croissance « à la chinoise ».
Le PIB turc a progressé de 10,3 % au deuxième trimestre 2010 par rapport au même trimestre de 2009, dépassant largement les prévisions gouvernementales, selon les chiffres publiés par l'Institut de la statistique (TÜIK).
« La progression du PIB sur le premier trimestre a été de 11 %. Ce taux indique que l'économie turque est l'une des économies à la croissance la plus rapide durant le processus de sortie de la crise mondiale », a commenté le vice-Premier ministre Ali Babacan.
« Au deuxième trimestre, la Turquie a enregistré le même taux de croissance que la Chine, devenant le pays du G20 progressant le plus vite », a-t-il poursuivi.
La croissance avait été de 11,3 % au premier trimestre 2010, par rapport au même trimestre de 2009, après un début de reprise au quatrième trimestre 2009 (+6 %).
En données corrigées des variations saisonnières, le PIB a crû de 3,7 % au deuxième trimestre 2010 par rapport au premier trimestre, a précisé le TÜIK.
Une croissance qui permet aux analystes d'évoquer une sortie de crise pour la Turquie. « L'économie turque s'est totalement remise des pertes infligées par la crise de 2008-2009 », a déclaré Inan Demir, économiste en chef de Finansbank.
Le PIB s'était contracté de 7,6 % au deuxième trimestre 2009, alors que l'économie turque était plongée dans la récession, du fait de la crise mondiale. Sur l'ensemble de l'année 2009, la contraction était de 4,7 %, comparée à 2008.
Le gouvernement, qui avait initialement fixé pour objectif une croissance de 3,5 % en 2010, espère désormais doubler la mise.
« Nous avons déjà dépassé l'objectif du programme à mi-parcours (...) La croissance économique pour l'ensemble de 2010 devrait être supérieure à 6 %, quelque part aux alentours de 7 % », a déclaré le ministre de l'Industrie et du Commerce Nihat Ergün.
« Ce qui compte, c'est que la croissance est portée par une progression de la consommation intérieure et des dépenses d'investissements, en particulier dans le secteur privé », a-t-il ajouté.
L'optimisme ministériel est cependant tempéré par certains observateurs.
Affichant elle aussi une prévision de croissance de 7 % pour la Turquie en 2010, la banque Fortis a mis en garde ses investisseurs d'un risque de décélération en 2011.
« Nous estimons que le taux de croissance va décélérer aux alentours de 4 % en 2011 en raison d'un contexte mondial déprimé et d'une perte probable de confiance en cours d'année électorale », a affirmé la banque dans une note de recherche.
Des élections législatives doivent avoir lieu en 2011. Le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, est en bonne position pour les remporter après avoir enregistré un net succès dimanche lors d'un référendum sur une réforme de la Constitution.
La Bourse d'Istanbul a salué ce score, vu comme un gage de stabilité, en clôturant lundi sur un plus haut historique.
La relative rapidité de la reprise en Turquie après la crise économique mondiale doit beaucoup à la stabilité de son secteur financier, assaini au début des années 2000 dans le cadre d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
Libellés :
L’économie turque progresse très rapidement
ALGÉRIE - EUROPE
merouane mokdad
L’UE préconise d'accélérer l’intégration de l’Algérie à la zone européenne de libre-échange
La valeur des 43 programmes actuellement engagés par l’Union européenne en Algérie est de 500 millions d’euros. Ce montant ne concerne pas les contributions des Etats membres de l’UE. C’est ce qui ressort du rapport annuel de la coopération UE-Algérie rendu public mardi 14 septembre à Alger par la Délégation européenne.
« La coopération de l’UE-Algérie permet d’accompagner ce pays dans une phase de transition caractérisée par de nombreux changements structurels de l’économie », est-il indiqué dans le document. Cet accompagnement s’exprime par l’appui aux réformes économiques, le renforcement des institutions de l’économie de marché, le développement des institutions économiques et par la consolidation de l’Etat de droit.
Ainsi, l’UE aide-t-elle l’Algérie à améliorer les missions de planification et de prospective, soutenir les mesures de libéralisation de l’économie, appuyer la mise en œuvre de l’Accord d’association -entré en vigueur en 2005- et à assister les PME à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication. Pour ce dernier programme, 43 millions d’euros ont été dégagés et la contribution du gouvernement algérien est estimée à 3 millions d’euros.
L’Algérie, autant que le Maroc, Israël ou l’Egypte, bénéficie également du projet Invest in MED qui vise à accroître les investissements étrangers directs en zone méditerranéenne. Grâce à ce projet, un atelier sur l’investissement de la diaspora algérienne dans son pays d’origine a été organisé à Alger en octobre 2009. Avec le mécanisme de MedStat II, l’UE soutient l’Algérie dans la collecte des statistiques dans certains secteurs tels que le commerce, le transport et les migrations.
Concernant le commerce extérieur, l’UE observe que les instruments de la régulation n’ont pas bien fonctionné. Elle préconise l’accélération de l’intégration à la zone européenne de libre-échange qui sera lancée dans cinq ans. Selon le rapport, trois universités algériennes, celle d’Oran, de Béjaïa et de Constantine, bénéficient du projet Averroès 2 qui fait partie du programme Erasmus permettant à des étudiants sélectionnés de poursuivre leurs études en Europe. Parmi les étudiants maghrébins bénéficiant de cette bourse, les algériens représentent 28 %. « Au total, les étudiants originaires du Maghreb se sont rendus principalement en France (75%), en Espagne (12 %), en Belgique (10%) et en Italie (3%) », est-il indiqué dans le document.
Au volet culturel, l’UE finance partiellement la restauration de la Basilique Notre Dame d’Afrique à Alger, à hauteur de 1 million d’euros, et soutient la formation relative à la conservation du patrimoine.
Algerie tel est l'enjeu
Tel est l'enjeu
La recherche de valeurs ajoutées et de bases de la productivité sont un acte de grande intention qui se focalise sur les considérations du contexte actuel avec comme objectif déclaré, de renforcer la croissance et les capacités économiques du pays. L'introduction de ces nouvelles formes de promotion élaborées dans le cadre d'un processus participatif et d'actions pratiques en matière de " recueil " d'indicateurs voulus sur les grands secteurs d'intervention économique et sociale, constitue l'autre préoccupation des pouvoirs publics. Eu égard à l'ensemble des réformes engagées dans ce sens, les mesures prises à conditionner l'économie nationale à une grande échelle de performance et de diversification, sont, aujourd'hui, réalistes. L'aboutissement de la stabilité à ce sujet est mené à part entière par l'Etat dans le cadre d'affectation de nouvelles ressources. Une mesure visant à déterminer la meilleure manière de combiner les apports à ces valeurs ajoutées intégrées à une " entreprise " bien ciblée en ce qui concerne la mobilisation des données, des opportunités et des compétences techniques nécessaires pour établir ces revenus à part entière. Un expédiant financier et économique permettant d'amener un aussi grand nombre de critères d'investissement parfaitement adaptés.
La volonté politique paraît à ce propos puissante à résorber tous les écarts économiques, la série de mesures tendant à la résorption des déséquilibres globaux en est la meilleure preuve. L'onde de choc des directives présidentielles se propage : un accent particulier est mis sur le développement et la modernisation de l'économie. L'incitation à la recherche de nouvelles ressources est appliquée avec une pugnacité exceptionnelle par les pouvoirs publics. L'effet politique de cette relance est, désormais, omniprésent sur la scène économique nationale. Un effet prégnant qui confère des assurances prévues par le programme présidentiel. A cet égard, les dispositions économiques et sociales mises en vigueur sont révélatrices et intimement intégrales en ce qui concerne les priorités qu'elles placent à l'ordre du jour.
Les interventions du chef de l'Etat à l'issue de réunions restreintes consacrées à l'évaluation de chaque département ministériel, font dresser " l'estrade " d'où l'Exécutif donnera radicalement un " nouveau " départ à son action économique et sociale et pour transformer, en priorité, les besoins de base et l'amélioration des conditions de vie des populations. L'effet de cette activité gouvernementale devrait susciter une sorte de dynamique forte et une acceptation sociale. Sa traduction politique est plus que jamais visible sur le terrain, objective et positive, tant il y a des réponses aux questions qui sont au centre des préoccupations de la société. Le parcours ascendant de développement précipite le pays dans une performance sensiblement ajustée et dans un cheminement de succès. La conviction d'y arriver n'est pas sans raisons. Et l'horizon pointe une attente cohérente de support à l'économie. Cette présence de perspectives contribue à nourrir l'espoir d'atteindre la " destination " finale fixée par l'œuvre du président Abdelaziz Bouteflika. Cela paraît en définitive possible, le désir et la conviction sont toujours présents. Ce solide " politique " est vraiment établi. Celui-ci entend consolider ce qui a été entrepris et entend le dévouer au champ de la cohésion sociale à laquelle est joint en ordre le mouvement d'une économie stimulée et régulée. Attirer rapidement les sources de ces valeurs ajoutées semble être l'impératif du moment et l'une des conditions urgentes à effets immédiats.
Dépasser le "produit" de l'économie, tel qui s'opère actuellement, se veut de répondre à une attente diffuse pour atténuer les incidences imprévues socialement. Ainsi, le président Abdelaziz Bouteflika est en train de pousser ce processus jusqu'à son terme. Des efforts continus de promotion déployés à tous les niveaux dans un cadre réaliste et pragmatique éclairant une sphère économique de plus en plus maîtrisée et redéfinissant la logique macroéconomique et les finalités de la croissance. A cette vague de mesures spontanées, liguant ce désir de changement, le programme présidentiel y répond par des décisions précises, des signes convaincants, pour des perspectives de renouveau. Tel est l'enjeu.
Istanbul Fashion Show in Algeria" ouvrira ses portes jeudi à Alger
Foire du textile et prêt-à -porter
"Istanbul Fashion Show in Algeria" ouvrira ses portes jeudi à Alger
Le salon du prêt-à-porter et du textile "Istanbul Fashion show in Algeria" ouvrira ses portes jeudi à la Safex, Pins maritimes, à Alger, et ce jusqu'à samedi. Une trentaine de sociétés turques, renforcées par une demi-douzaine de sociétés algériennes, vont exposer dans le hall "A" de la Safex leurs dernières créations en matière de mode. Durant trois jours, les visiteurs algériens vont découvrir une gamme de produits de prêt-à-porter pour hommes, femmes, enfant et prêt-à-porter classiques, sports, sous-vêtement, chaussettes et chaussures. Tout cela dans une ambiance festive digne des traditions orientales. Cette manifestation, organisée par Meridyen Fair avec le soutient de l'ambassade de Turquie en Algérie, se veut une occasion pour faire connaître davantage le produit turc en Algérie. Et pour faire la promotion du textile turc qui n'est pas étranger aux consommateurs algériens, les critères de sélection des participants à cette foire ont été très rigoureux. "Seules les grandes sociétés de textiles turques ont été retenues pour exposer leurs meilleures créations pendant trois jours à la Safex. On a eu beaucoup de demandes et d'autres pays qui voulaient exposer dans cette foire mais on n'a pas eu confiance en leurs qualités, c'est pour ça qu'on les a refusé", a affirmé, hier, l'ambassadeur de Turquie en Algérie, M. Ahmet Necati Bigali, lors de la présentation de cette foire à la presse. "Istanbul Fashion Show, qui a été déjà organisée en 2009 et 2010 en Azerbaïdjan et Syrie a été déplacée cette année en Algérie. Après la forte demande des sociétés algériennes sur le textile turc, nous avons décidé d'organiser cet événement cette année en Algérie", notent ces organisateurs. Aussi, la volonté de rassurer les professionnels et les consommateurs algériens sur la qualité du produit turc qui reste, on ne peut le nier, le produit le plus prisé en Algérie, motive amplement l'organisation de telles manifestations. Les sociétés invitées à cette foire, font partie du réseau des sociétés de Osmanbey-Istanbul, qui est le cœur du textile turc, lequel a soutenu l'organisation cette foire. Il s'agit de l'association OTIAD (L'association des hommes d'affaires de textiles de Osmanbey). Sur les objectifs de cette foire, l'ambassadeur de Turquie assure que "le premier but des sociétés exposantes est d'augmenter le commerce vers l'Algérie et en second lieu essayer de conclure des partenariat avec les sociétés locales et investir en Algérie". Reconnaissant, en outre, la fragilité de ce secteur, miné par la contrefaçon, M. Ahmet Necati Bigali, estime que les consommateurs algériens sont devenus de plus en plus conscients par rapport à la qualité. Par conséquent, ils tendent à choisir "les produit turcs qui sont un peu plus cher, mais de très bonne qualité", a-t-il ajouté, estimant que Istanbul Fashion Show, en tant que foire, veut devenir une marque pour l'Algérie et à long terme, avec le soutien des Algériens, cette foire peut devenir une des plus grande foire de mode dans le monde.
Yazid F.
L’Algérie abritera la prochaine assemblée exécutive du Conseil mondial de l’énergie
Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
L’Algérie abritera en 2011 la prochaine assemblée exécutive du Conseil mondial de l’énergie, qui sera consacrée à la préparation du 22 ème CME, prévu en 2013 en Corée du Sud. La prochaine assemblée devrait se tenir plus exactement en novembre 2011 à Oran, selon le PDG du groupe Sonelgaz, M. Nourredine Boutarfa, qui représente l’Algérie au sein de ce conseil en tant que président du comité algérien de l’énergie. Le Conseil qui organise tous les trois ans le congrès mondial de l’énergie est la plus importante organisation multi énergie dans le monde. Il dispose de comités-membres dans près de 100 pays, y compris dans la plupart des pays considérés comme les plus grands producteurs et consommateurs d’énergie. L’organisation touche tous les types d’énergie, dont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, le nucléaire, l’hydroélectricité et les énergies renouvelables. Outre la préparation du prochain CME, la réunion d’Oran devrait faire le point sur le congrès qui se tient actuellement à Montréal et examiner si les axes de travail qui en seront dégagés seront exécutés à cette date. M. Boutarfa participe cet après midi aux travaux de l’assemblée exécutive du Conseil, une rencontre limitée aux membres du CME et aux invités spéciaux. Cette réunion devrait être consacrée à l’examen du prochain programme du Conseil pour la période 2010-2013..
APS.
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L’Afrique et l’UE s’engagent à accroître l’utilisation des énergies renouvelables d’ici 2020
Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
Des hauts responsables africains et européens ont publié mardi à l’occasion de la première conférence du Partenarait énérgétique Afrique-UE à Vienne, une déclaration conjointe promettant de rendre les services énergétiques modernes et durables accessibles à au moins 100 millions d’Africains supplémentaires d’ici 2020. Environ 250 délégues étaient présents à cette réunion de haut niveau, dont les commissaires de l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE), des ministres de l’Energie et du Développement africains et européens. Ils ont discuté à cette occasion des efforts conjoints pour accélérer la construction des installations énergétiques sur le continent africain et l’élaboration des plans de développement dans le secteur. Dans leur déclaration conjointe, les deux parties se sont engagées à prendre des actions communes pour augmenter l’efficacité de l’énergie et l’utilisation des énergie renouvenables, et atteindre les objectifs suivants d’ici 2020 : construire 10.000 MW de nouvelles centrales hydrauliques, produire au moins 5.000 MV d’électricité à partir de l’énergie éolienne, 500 MW à partir de l’énergie solaire. La réunion de Vienne marque le lancement officiel du programme de coopération Afrique-UE sur l’énergie renouvenable, dont l’objectif est de promouvoir les technologies de l’énergie renouvenable qui ouvrira une nouvelle ère pour l’industrie, le commerce et la coopération commerciale etnre l’Afrique et l’Europe, selon un communiqué de la conférence. Les représentants africains ont souligné l’importance d’augmenter les investissements dans l’énergie propre, estimant que la coopération Afrique-UE devrait être basée sur l’égalité et la justice pour obtenir des résultats gagnant-gagnant..
APS.
Coopération Algerie Turquie
L’ambassadeur de Turquie l’a affirmé hier :
«La suppression des visas pour les Algériens n’est pas à l’ordre du jour»
, La 3e édition du Salon Istanbul Fashion Show aura lieu du 16 au 18 du mois en cours au Palais des expositions (Alger). «Après la forte demande des sociétés algériennes sur les produits textiles turcs, nous avons décidé d’organiser cette manifestation économique en Algérie», a indiqué hier à Alger, l’ambassadeur de Turquie en Algérie, Ahmet Necati Bigali. Et de rappeler que les deux précédentes éditions ont été tenues, respectivement en Azerbaïdjan et en Syrie. Une quarantaine de compagnies turques exposeront leurs meilleures créations, et ce, en quête de relations de partenariat avec leurs homologues algériens. La gamme de produits exposés sera très riche et concernera le prêt-à-porter hommes, femmes et enfants. Cela va des vêtements classiques et de sport aux chaussettes et chaussures. Ces produits seront disponibles au grand public, à partir de demain. «L’objectif principal de cette exposition est d’accroître la coopération entre les hommes d’affaires des deux pays, activant dans le domaine du textile», a indiqué M. Bigali, avant de souligner que «le secteur de textile algérien a besoin de partenariat étranger pour le redynamiser». «Istanbul Fashion Show veut devenir une marque pour l’Algérie et à long terme. Avec le soutien des Algériens, cette foire peut être une des plus grande foiress de la mode dans le monde», a-t-il souligné. Abordant les relations commerciales entre l’Algérie et la Turquie, M. Bigali les a qualifiées d’assez signifiantes. Le volume des échanges commerciaux entre ces deux pays a atteint plus de 5 milliards de dollars en 2009, dont 2 milliards de dollars représentant les importations turques en gaz naturel liquéfié. A la question relative au nombre de visas octroyés aux Algériens, l’ambassadeur de Turquie a précisé qu’en 2009, «il a été accordé 42 000 visas aux Algériens». «Nous avons déjà atteint ce chiffre, soit 42 000 visas accordés, au premier semestre 2010. Nous comptons délivrer 50 000 visas à fin 2010», a-t-il encore précisé. Au sujet de l’accord de libre-échange entre l’Algérie et la Turquie, l’ambassadeur a indiqué que son pays n’attend que le feu vert du gouvernement algérien, tout en affirmant que c’est une décision souveraine du gouvernement algérien. Selon lui, la conclusion d’un accord de libre-échange contribuera au renforcement des relations économiques et commerciales entre les deux pays, ainsi qu’à l’élimination des entraves commerciales. A propos de la suppression des visas pour les Algériens, M. Bigali a répondu que cette question n’est pas à l’ordre du jour mais dans l’avenir il est probable que la donne change. Enfin, l’ambassadeur de Turquie a indiqué qu’il sera au rendez-vous d’Istanbul Fashion Show pour inaugurer cette première manifestation économique. Bahia A.
15-09-2010
Libellés :
Coopération Algerie Turquie
L’Union Internationale des Magistrats se rendra à Alger, Mars prochain
Elle étudiera l’adhésion de l’Algérie
Une délégation de l’Union Internationale des Magistrats se rendra à Alger, le 25 septembre en cours, pour une visite de travail de 4 jours. Elle établira un rapport détaillé sur l’indépendance de la justice et évaluera le taux de conformité de l’institution judiciaire aux normes internationales, les résultats obtenus par la réforme judiciaire ainsi que l’immunité des magistrats algériens. En vertu de ces résultats, l’Union Internationale des Magistrats décidera se prononcera sur l’adhésion des Magistrats algériens à cette organisation internationale.
Dans le même sillage, le président du syndicat national des magistrats algériens, M. Djamel Aidouni a affirmé, hier, que cette visite sera axée sur certaines questions cruciales notamment, celles relatives à l’indépendance de la justice, la protection des magistrats de toutes sortes de pressions, le taux d’applications des décisions judiciaires et autres questions y afférentes.
Cette délégation qui sera conduite conjointement par le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, syndicat majoritaire) Christophe Régnard et le président de l’Association des magistrats tunisiens, abordera quelques questions à l’instar de la liberté de la presse et le processus du développement socio-économique en plus du dossier des Droits de l’Homme et moyens de les protéger.
L’Entreprise Métro d’Alger (EMA) a lancé un avis d’appel d’offres national et international restreint pour l’exploitation du tramway d’Alger
Appel d’offres lancé pour l’exploitation du tramway d’Alger
L’Entreprise Métro d’Alger (EMA) a lancé lundi un avis d’appel d’offres national et international restreint portant sur la concession d’exploitation du tramway d’Alger « ligne est ».
Cet avis d’appel d’offres est adressé aux seules entreprises spécialisées en exploitation des réseaux de transports urbains guidés, précise l’EMA. L’annonce concerne deux types de soumissionnaires, à savoir, seuls ou en groupement devant justifier d’une préparation à l’exploitation et d’une exploitation commerciale de trois lignes au minimum au cours des 15 dernières années.
Pour rappel, le tramway d’Alger, reliant l’avenue des Fusillés (Hussein Dey) à Bordj El Kiffan, sera fin prêt vers la fin de l’année 2010, avait indiqué en avril dernier le ministre des Transports M. Amar Tou, lors d’une visite du projet.
Estimé à près de 50 milliards de DA, le projet est composé de 38 stations dont 8 pôles d’échanges multi-modaux (comme celui de la rue des Fusillés qui sera desservi prochainement à la fois par le tramway, le train, le métro, les taxis et le téléphérique).
Conçu comme un système global de transports, le tracé Fusillés-Bordj El Kiffan est structuré de manière à relier efficacement la banlieue est d’Alger au centre-ville et à valoriser les sites traversés.
Avec un total de 41 rames, Il devra desservir 38 stations au total sur un linéaire de 23 km offrant une capacité de transport de 185.000 personnes par jour à raison de 6.800 voyageurs/heure et par sens.
[via] APS, elwatan.com
Le ministre des Affaires étrangères, Mr Dimitris Droutsas L'adhésion à l'UE est substantielle et non fictive
Le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, qui a participé au Conseil des ministres de l'UE réuni à Bruxelles vendredi et samedi et qui a examiné notamment les relations UE-Turquie, pays candidat à l'UE en même temps que la Croatie et la FYROM, a adressé en commun avec ses homologues européens un message clair à Ankara que cette candidature est substantielle et non pas fictive.
"Les relations de l'UE avec la Turquie ne se font pas à demi-mots. Il n'y a pas de place pour des relations intermédiaires ou autres formules. Il s'agit d'une candidature substantielle et non fictive, une candidature comportant des droits concrets et complets, mais assortis d'obligations réelles et substantielles vis-à-vis de l'UE et de tous les autres Etats-membres. Il s'agit d'une candidature ayant une orientation claire, une adhésion à part entière, dès lors que les conditions relatives seront remplies et que la Turquie changera", a déclaré M. Droutsas.
Par ailleurs, le ministre a présenté en détail les propositions du président chypriote, Dimitris Christofias pour la question chypriote, en particulier, en ce qui concerne la réouverture du port de Famagouste qui peut être un nouvel élan dans la procédure des concertations intercommunautaires.
Enfin, au cours de la discussion sur le Kosovo, les ministres ont salué la position constructive de la Serbie, qui a conduit à l'adoption unanime de la résolution relative par l'AG de l'ONU, M. Droutsas soulignant certes l'importance de progrès rapides dans la procédure de délivrance de l'avis de la Commission européenne accordant à la Serbie le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.
La Turquie souhaite « une PME au moins dans chaque village
Une PME dans chaque village ». Avec l'aide de l'Union européenne, selon le « Hürriyet », la Turquie va conforter un programme de développement des petites entreprises notamment en zones rurales via des garanties de crédits destinées en particulier aux artisans, aux autoentrepreneurs et aux entreprises agricoles. Le directeur du Fonds turc de garantie des crédits (FTG), Hikmet Kurnaz, a affirmé au quotidien qu'il avait fait appel pour garantir des prêts bancaires au Fonds européen d'investissement, créé en 1994 par la BEI pour fournir du capital-risque aux PME ou des cautions. L'objectif est d'obtenir 45 millions d'euros de garanties européennes. Le FTG débloquerait un montant similaire. Les banques, pour leur part, prendraient à leur charge 20 % des risques afin de porter l'enveloppe globale à 112,5 millions d'euros. Seules les entreprises ayant des activités en Turquie pourront bénéficier du nouveau dispositif, même si leurs actionnaires sont étrangers. Ankara vient d'ailleurs de changer la définition d'une PME, une entreprise avec au maximum 250 employés et un chiffre d'affaires inférieur à 13 millions d'euros. Cette nouvelle intervention en Turquie, pays associé depuis 1963 à l'UE, semble contredire les récents propos, rapportés par un autre quotidien turc, « Zaman », d'un politologue américain. Selon Jack Goldstone, « l'Europe n'a toujours pas découvert la Turquie » qui, selon lui, devrait devenir d'ici à 2050 l'une des six premières puissances mondiales. En tout cas, la BEI veille déjà et y a investi plus de 10 milliards.
La Turquie fait un autre pas en direction de l’UE
Par : Merzak T./Agences
Un test réussi par l'AKP avant les législatives 2011
Avec cette nette victoire du “oui” dans le référendum de révision constitutionnelle, Ankara a fait un pas important pour son adhésion à l’Union européenne, comme l’a souligné Berlin dans sa réaction à ce scrutin.
Seul à faire campagne en faveur de la réforme, dont le but était de “démocratiser” une Constitution héritée du coup d'État militaire de 1980, en limitant notamment le pouvoir de la hiérarchie judiciaire et de l'armée, bastions du camp laïque, le Parti de la justice et du développement (AKP) du chef du gouvernement turc, Tayyip Recep Erdogan a réussi un grand coup, qui lui permettra éventuellement de faire avancer le dossier de l’entrée de la Turquie au sein de l’Union européenne.
Ce bon résultat arrive à point pour l'AKP, au pouvoir depuis novembre 2002 après avoir remporté haut la main les dernières élections générales en 2007 (47% des voix) mais qui a manifesté des signes d'essoufflement lors des municipales l'an dernier (39%). L'AKP doit cependant se garder de tout triomphalisme et rechercher le compromis avec l'opposition s'il ne veut pas s'aliéner d'avantage les 42% d'électeurs qui ont dit “non” à sa réforme, mettaient en garde plusieurs analystes. En effet, de nombreux électeurs de l'opposition soupçonnent l'AKP de vouloir islamiser le pays en catimini. L'opposition laïque et nationaliste a mené campagne contre la réforme au motif qu'elle menaçait, selon elle, l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs. Elle voit dans les réformes constitutionnelles une tentative de prise de contrôle des tribunaux par l'AKP, qui possède une forte majorité parlementaire et s'est assuré une solide base politique ces dernières années. La révision limite les prérogatives de la justice militaire et modifie, au profit du pouvoir, la structure de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature (HSYK) qui nomme juges et procureurs. L'Union européenne, avec laquelle la Turquie a entamé des négociations d'adhésion en 2005, a salué dimanche “un pas dans la bonne direction”. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a salué le succès, dimanche, du référendum en faveur d'une réforme constitutionnelle en Turquie, “un pas important vers l'Europe”.
Dans un communiqué dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de la diplomatie allemande a souligné : “Je salue le succès de ce référendum. La réforme constitutionnelle est un pas supplémentaire important sur le chemin de la Turquie vers l'Europe.” La même source a ajouté que “le contenu de ce projet de réforme a été intensément discuté en Turquie. Cette discussion dans la société civile – y compris sur les modalités concrètes d'équilibre des pouvoirs au sein de l'État – est particulièrement à saluer. Elle n'est sans doute pas terminée”. Barack Obama a salué de son côté le fort taux de participation au référendum constitutionnel en Turquie, a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué. Le président “a reconnu la vitalité de la démocratie turque, reflétée par la participation au référendum”, ajoute le texte publié après un appel de M. Obama au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
Pour Bruxelles, la Turquie sera un meilleur candidat à l’UE après sa réforme constitutionnelle
Comment le résultat de ce référendum est-il perçu à Bruxelles ? Réponse avec le Commissaire européen à l’Elargissement Stefan Füle, globalement satisfait mais néanmoins inquiet des divisions dans la société :
“Ce qui m’inquiète c’est que le référendum a contribué à la polarisation de la société turque. Je suis de ceux qui croient avec force que l’agenda européen, que la démocratie et les droits de l’homme et les libertés fondamentales doivent unir les forces de l’Etat – gouvernement et opposition – et ne pas être source de division dans la société”.
euronews :
“Etes-vous inquiets en tant que commissaire, au sujet de la réforme de la justice ?”
Stefan Füle :
“Ce que nous devons regarder, c’est la mise en oeuvre de deux aspects en particulier de cette réforme constitutionnelle. La clé c’est la mise en oeuvre, afin que la législation qui suivra permette à la Turquie de réellement mettre en oeuvre sa réforme constitutionnelle”.
euronews :
“A votre avis, la justice est-elle indépendante désormais en Turquie ?”
Stefan Füle :
“J’espère qu’après cette réforme constitutionnelle elle sera plus représentative et plus indépendante, c’est clairement ce que souhaite la Commission”.
euronews :
“La Turquie deviendra-t-elle un candidat parfait après ce référendum ?”
Stefan Füle :
“Un candidat parfait je ne sais pas, mais un meilleur candidat oui j’en suis sûr. C‘était une bonne chose de voter en faveur de ce paquet constitutionnel”.
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UE: la Turquie mécontente de la lenteur de ses négociations d'adhésion
(AFP) – Il y a 3 jours
BRUXELLES — La Turquie a clairement exprimé son mécontentement samedi devant les ministres européens des Affaires étrangères face à la lenteur des négociations en cours sur son adhésion à l'UE, refusée par plusieurs pays comme la France et l'Allemagne.
Le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu était invité à participer à Bruxelles à une réunion avec ses homologues européens, qui lui ont offert de développer un "dialogue stratégique" avec eux sur les grands problèmes du monde, indépendamment des discussions sur l'entrée éventuelle du pays dans l'Union européenne.
Mais le ministre turc a estimé lors d'une conférence de presse qu'il était "difficile de développer une telle vision stratégique" avec l'Europe "s'il n'y a pas d'avancée dans les négociations" d'adhésion dans le même temps.
"C'est la raison pour laquelle j'ai exprimé lors de la réunion aujourd'hui notre mécontentement face au rythme des négociations, je l'ai dit clairement, j'ai dit que ce rythme n'était pas du tout satisfaisant pour nous", a ajouté M. Davutoglu.
Et il a prévenu que le partenariat stratégique offert par l'UE pour tenir compte du poids diplomatique grandissant de son pays sur la scène internationale "ne remplaçait pas le processus de négociations" sur l'adhésion.
Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais elles n'avancent que très lentement du fait de l'impasse à Chypre, de la lenteur des réformes en Turquie et plus fondamentalement du refus de certains pays comme la France et l'Allemagne d'accepter au bout du compte l'entrée de ce pays de 73 millions d'habitants.
Paris et Berlin prônent à la place un "partenariat privilégié" avec la Turquie.
Copyright © 2010 AFP
Rapports internationaux 2008/2010 sur le bilan socio-économique de l’Algérie : détérioration au niveau mondial
Poste par faycal
Au moment où les statistiques officielles algériennes, relayées par la télévision ENTV, affichent un optimiste parfois démesuré selon lesquelles l’Algérie serait un des pays les plus développés dans le monde, il est intéressant de faire une lecture des rapports internationaux 2008/2010 sur la situation économique de l’Algérie, objet de cette contribution
I- Appréciation de la performance économique : dégradation
La Compagnie française d’assurance spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation (Coface), a mis sous surveillance négative de la note B, environnement des affaires de l’Algérie dans son rapport de fin juillet 2010. La Coface précise que « les politiques restrictives à l’égard des importations et des Investissements Directs Etrangers justifient, la mise sous surveillance négative de la note B environnement des affaire ».
La Coface indique avoir observé depuis juillet 2009, une dégradation du climat des affaires que des dispositions plus récentes n’ont fait que confirmer. «Les mesures prises pour limiter les importations et les sorties de capitaux, pénalisent les opérateurs, en renchérissant et en retardant leurs approvisionnements. Elles ont, en outre, accru le poids d’une bureaucratie déjà trop importante.
Le climat des affaires pâtit également et des restrictions s’appliquant aux investissements étrangers, qui rend le pays de moins en moins attractif, alors que l’économie en a le plus grand besoin pour créer des emplois et de la croissance», souligne la Coface. Par ailleurs, pour le quatrième mois consécutif, l’indice de confiance des Chefs d’entreprises algériens évalué en juin 2010 est en baisse de 13 points par rapport à la même période de 2009. Pour sa part, l’ hebdomadaire financier américain Newsweek très influent dans les milieux d’affaires avec l’appui d’éminents experts internationaux dont le prix Nobel et professeur à Columbia University Joseph E. Stiglitz, McKinsey & Co, le directeur du Bureau Byron Auguste, le directeur fondateur de l’Institut de l’Université McGill pour la santé et la politique sociale et le professeur à l’université Geng Xiao, directeur de la Colombie-Global Centre Asie de l’Est ,dans une enquête fouillée sur l’environnement des affaires et la performance des économies, a classé le 15 aout 2010 , l’Algérie à la 85ème position sur un échantillon de 100 pays. A l’échelle internationale, la Finlande est classée à la première place, suivie de la Suisse, de la Suède et du Canada. Les Etats-Unis d’Amérique sont classés à la 11e, alors que la France est à la 16e place.
La Tunisie est classée, à titre d’exemple, 65e, le Maroc (67e), l’Egypte (74e), la Syrie (83e) et le Yémen (92e). Ces analyses vont dans le même sens que le rapport établi précédemment par le groupe de la Banque mondiale (BM) « Investing Across Borders 2010″, soulignant que des lois trop restrictives ou encore désuètes sont des obstacles aux investissements, soulignant que leur mise en œuvre peut engendrer des coûts additionnels pour les investisseurs. Dans son édition 2010 du Doing Business, la Banque mondiale apprécie encore une fois assez négativement l’économie algérienne, notamment dans ses deux chapitres liés au climat des affaires en Algérie et la création d’entreprises. L’institution internationale soustrait même deux points à l’Algérie par rapport à 2009, la reléguant à la 136e place sur les 183 évalués dans le cadre du classement des meilleurs élèves dans le domaine des facilités accordées à l’investissement.
De plus, il est à noter que le classement 2010 ne prend pas en considération les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009 intervenues alors que les données du Doing Business étaient déjà collectées, ce qui laisse présager que le classement de 2011 favorisera encore moins l’Algérie. Selon ce rapport, l’Algérie doit d’améliorer sa compétitivité du point de vue de la sophistication des affaires (128e place), de l’efficience du marché du travail (127e place), de l’efficience du marché des biens (126e place), du développement technologique (123e place), du point de vue des institutions (115e place) et de l’innovation (114e place) et de l’enseignement supérieur et de la formation (102e place).
Pour FDI Intelligence, une division spécialisée du groupe britannique de presse «Financial Times LTD» de septembre 2009 dans une étude détaillée couvrant 59 pays africains et prenant en compte les critères comprenant les infrastructures, les stratégies visant à encourager les IDE, le potentiel économique, le niveau et la qualité de la vie, les ressources humaines et l’ouverture des marchés, l’Algérie a reculé en matière d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) étant largement devancée par l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Le rapport note une détérioration du climat des affaires en 2009 où l’Etat algérien émet des signaux négatifs et contradictoires particulièrement en matière de la promotion de l’investissement privé national et étranger.
L’indicateur de performance logistique (LPI) de l’Algérie place le pays en 140ème place sur 150 pays, montrant, une déficience en matière de réduction de coûts et de barrières administratives et une mauvaise qualité fonctionnelle de la gestion des ports. Aussi, malgré sa proximité géographique avec l’Europe et ses réserves énergétiques pour attirer davantage de capitaux étrangers, l’Algérie n’a même pas profité de l’afflux des pétrodollars du Golfe, contrairement au Maroc, Egypte, Turquie et Syrie, le Golfe étant devenu le deuxième émetteur d’IDE après l’Europe et devant les Etats-Unis. A part le secteur des hydrocarbures et celui des télécommunications, l’Algérie ne semble guère intéresser les investisseurs étrangers. L’entrave aux affaires toujours selon ces deux rapports est due surtout à l’accès aux financements, la bureaucratie d’Etat, la corruption, l’inadéquation de la main-d’œuvre formée, la politique du travail considérée comme restrictive ainsi que le système fiscal et l’environnement dont la qualité de la vie.
Concernant justement la qualité de la vie, le célèbre tabloïd anglais The Economist le 10 septembre 2009, dans une enquête qui mesure, à partir de plus de 30 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, cinq grandes catégories, à savoir la «stabilité», les «soins de santé», la «culture et l’environnement», l’«éducation» et l’«infrastructure», catégories compilées et pondérées pour fournir une note globale variant de 1 à 100, où 1 est jugé intolérable et 100 est considéré comme idéal, la ville d’Alger, malgré toutes les dépenses a été classée au 138e rang sur les 140 métropoles pour 2009, classement inchangée par rapport à l’année dernière 2008 au même niveau que Dhaka (Bengladesh), obtenant un score de 38,7, devançant la capitale du Zimbabwe Harare.
II- Indices du développement humain et de la corruption : des résultats mitigés
Précisément pour l’indice de développement humain( IRH) , indicateur beaucoup plus fiable que le produit intérieur brut(PIB), une étude du Femise, de juillet 2010 financée par l’Union européenne, met en lumière la corrélation entre libertés individuelles, degré d’ouverture au commerce et investissements directs étrangers dans les pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient). Un niveau plus élevé de libertés individuelles associé à une mise en application rigoureuse des contrats et de hauts standards dans l’application de la loi promeuvent les IDE.
A l’inverse, l’instabilité sociale et le désordre politique les repoussent. Les chercheurs ont déterminé une série de critères susceptibles d’avoir un impact sur ces IDE, tels que l’espérance de vie, l’égalité des sexes et le niveau d’éducation. Ils constatent, qu’une vie longue et saine et un niveau élevé d’éducation, sont des facteurs clés pour stimuler les IDE. « Cela laisse penser que les investissements de santé et d’éducation contribueraient à accroître le capital humain et, par conséquent, le niveau d’exportations des pays méditerranéens se verrait lui aussi augmenté » souligne l’étude.
Le rôle de l’éducation apparait plus prononcé lorsqu’il est couplé à une croissance positive des revenus, tandis que la distribution équitable des revenus stimulerait exportations et importations. « Notre analyse a montré que l’Indice de développement humain influence les décisions des investisseurs étrangers sur le long terme, et non sur une année déterminée» concluent les experts. Pour l’indice du développement humain, l’Algérie a perdu 4 places, passant de la 100e place, en 2008, à la 104e en 2009, lit-on dans le rapport du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) de 2010. C’est ainsi que l’Algérie est classée parmi les pays dont le développement humain est qualifié de « moyen ». Ce classement implique un total de 182 pays, répartis selon le niveau du développement humain (très élevé, élevé, moyen et faible).
L’Algérie est devancée surtout par la Tunisie classée 98e, le Liban (83e), le Gabon (103e) et la Jordanie (96e). L’Algérie rétrograde à la 104e sur le baromètre du développement humain. Les enquêtes sur le terrain montrent clairement l’effritement du niveau scolaire, ayant plus de chance d’être chômeurs au fur et à mesure que l‘on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, secondaire au supérieur, ,une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme et la mensualité d’un professeur et maître de conférences, en fin de carrière, est environ d’un tiers de celles de ses collègues marocain et tunisien, avec les nouvelles augmentations de 2008 (moins du un tiers par rapport au salaire d’un simple député ou sénateur ) et 80% de ce montant en retraite, sans compter les conditions de travail bien plus meilleures et surtout la considération .Nous ne parlerons pas des enseignants du primaire et secondaire encore plus dérisoire.
Concernant le secteur santé, l’Algérie n’est pas mieux lotie et l’on assiste malgré des investissements colossaux à la dégradation du milieu sanitaire. Cela s’explique comme je le démontrerai plus loin, par la disparition de la couche moyenne productive pilier de tout développement. Des enquêtes sur le terrain montrent en comparaison au Maroc et à la Tunisie que ces deux pays favorisent les couches moyennes productives et non les rentières comme en Algérie, que le niveau de vie des fonctionnaires en termes de parité du pouvoir d’achat est plus élevé au Maroc et beaucoup plus en Tunisie. Il serait intéressant d’ouvrir un débat national sur la fixation des salaires à tous les niveaux, dans la mesure où dans les pays dits démocratiques, les responsables au plus haut niveau de l’Etat affiche leurs rémunérations sans complexe permettant de réaliser une symbiose entre les gouvernants et les gouvernés.
Dans ce cadre, le savoir étant le pilier du développement durable avec la bonne gouvernance, la revue américaine Foreign Policy de juillet 2010 qui vient de consacrer une enquête minutieuse aux pays les plus vulnérables du monde, a classé l’Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l’élite, s’agissant d’une des notes les plus mauvaises du monde. Selon cette revue internationale, les conditions de vie déplorables des cadres et cerveaux algériens, les très bas salaires et l’environnement politique défavorable hypothèquent l’avenir de l’Algérie qui risque de se retrouver sans son intelligentsia pour construire son avenir.
Elle rejoint donc l’analyse du rapport de l’Université de Shanghai 2009 (The Academic Ranking of World Universities),_le rapport 2010 paru en aout 2010 ne faisant pas apparaitre l’Algérie dans le TOP 500- qui donne pour 2009 le classement des 6000 meilleurs universités (classées) en compétition au niveau mondial donne pour l’Algérie :
a) Universités classées : université de Sidi Bel Abbes à la 4 116e place, Université de Tlemcen, la 143e place et Université de Batna à la 5 548e place ; b) hors classement (élimination de la sélection) : université de Constantine, 6766 ème place ; l’université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene à la 7008e place; l’université Abdelhamid- Ben Badis de Mostaganem à la 7205 ème place; l’ université d’Alger à la 7849 ème place; l’École nationale de l’informatique 8960 ème place et l’ université Mohamed-Boudiaf d’Oran à la 9004 ème place . N’est –il pas donc démagogique de créer une université par wilaya, et utopique, de vouloir faire revenir les émigrés lorsque qu’on dévalorise ceux qui sont restés sur place ? Et où sont donc les différents centres de recherche, les centaines de laboratoires des universités d’Annaba, Constantine, d’Oran, de l’Ecole nationale d’administration, l’Ecole nationale polytechnique, l’Institut algérien du pétrole, qui ont pourtant formé une génération de brillants cadres et ingénieurs qui n’avaient rien à envier aux grandes écoles occidentales ?
Quant à l’ indicateur de corruption, reflet de la bonne gouvernance, l’organisation internationale Transparency International dans son rapport annuel paru le 17 novembre 2009, classe, ironie de l’histoire, l’Algérie et l’Egypte sur un même pied d’égalité comme les pays connaissant un haut degré de corruption avec un score déplorable de 2,8 sur 10, tous les deux se retrouvant à la 111ème place sur 180 pays.
L’on sait que les auteurs de l’IPC considèrent qu’une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un « haut niveau de corruption au sein des institutions de l’Etat » et que des affaires saines à même d’induire un développement durable ne peuvent avoir lieu, cette corruption favorisant surtout les activités spéculatives.
Ainsi, l’Algérie par rapport à 2008, chute de 3,2 à 2,8 sur 10 allant de la 92ème place en 2008 à la 111ème en 2009, perdant 20 places, ce qui la ramène à l’année 2005 où elle avait obtenu une note de 2,8 sur 10. Toujours au niveau des rapports internationaux, une récente étude datant de mars 2010 réalisée par la Global Financial Integrity (GFI) et publiée à Washington DC (USA), a classé l’Algérie au troisième rang au niveau continental, des pays ayant un haut débit de sortie financière illicite.
Intitulée « les flux financiers illicites en provenance d’Afrique: ressource cachée pour le développement », l’étude s’est concentrée davantage sur les sorties financières illicites d’une seule source » mauvaise évaluation des prix du commerce ». Réalisée sur la période s’étalant de 1970 à 2008, cette étude a relevé que l’Afrique a perdu plus de 1,8 billions de dollars de sorties financières illicites en plaçant le Nigeria au sommet de l’échelle avec 89,5 milliards de dollars, suivi de d’Egypte (70,5), l’Algérie (25,7), le Maroc (25), et l’Afrique du Sud (24,9) en ajoutant que les sorties financières illicites en provenance d’Afrique ont augmenté à un taux moyen de 11,9 % par année.
Ainsi, le flux massif de capitaux illicites hors de l’Afrique dont l’Algérie est facilité par les paradis fiscaux, territoires à secret, les sociétés déguisées, les comptes anonymes et des fondations fictives, cette sortie de fonds épuisant les réserves en devises, accroissant l’inflation, réduisant les rentrées fiscales et limitant l’investissement productif.
III- L’Algérie en marge des mutations mondiales ?
La position de l’Algérie sur le plan socio-économique selon les rapports internationaux ne s’améliore pas. Les deux derniers rapports concernant l’Algérie qui viennent de paraître début septembre 2010 confirment la même tendance lourde analysée précédemment. Et même le rapport 2010 de la banque africaine de développement classe bon nombre de pays africains soit dans la liste des pays émergents ou potentiellement émergents mais ne cite pas l’Algérie.
Le premier paru le 9 septembre 2010 par le World Economic Forum (WEF-Forum économique mondial), en prélude à sa réunion annuelle des nouveaux champions 2010 qui se tiendra à Tianjindu (Chine) classe l’Algérie la 86ème place avec un score de 3,96 sur la compétitivité mondiale 2010-2011).
Le second approximativement à la même date, par la célèbre Deutsche Bank à partir de critères dont la stabilité macroéconomique, la diversité et la solidité du secteur bancaire et financier, le climat des affaires, l’ouverture économique, le cadrage juridique des investissements étrangers et la stabilité sociopolitique qui après avoir estimé dans son rapport de janvier 2008 2007 que l’Algérie est en passe de devenir une puissance énergétique et économique de premier plan dans la région du Maghreb, revoit sa position et déclasse l’Algérie qui occupe dorénavant le dernier du classement des pays de l’Afrique du Nord en terme de développement économique, juste devant la Libye.
S’agit-il d’ignorer ces rapports en invoquant sous un discours chauviniste que c’est un complot contre l’Algérie ou se demander simplement si le mal n’est pas avant tout en nous. Les dernières mesures gouvernementales du retour au tout État gestionnaire permettront-elles un véritable décollage économique sachant que même Cuba où dans son discours début septembre 2010 Fidel CASTRO prône un désengagement progressif et maitrisé de l’Etat de la sphère économique, ne parlant pas des fondateurs du communisme à savoir l’Ex URSS ou la Chine qui sont en transition vers l’économie de marché.
Restent deux pays dans le monde : la Corée du Nord communiste et l’Algérie mais avec cette différence l’Algérie est une économie rentière reposant sur les hydrocarbures à l’état brut et semi brut . Aussi, malgré des dépenses colossales entre 2004/2009,(étant prévu 200 milliards de dollars, ce montant a-t-il été intégralement dépensé ?) et programmant 286 entre 2010/2014 dont 130 de restes à réaliser de 2004/2009, (des surcouts exorbitants) dues essentiellement aux recettes des hydrocarbures,(98% des exportations) contribuant directement et indirectement aux taux de croissance via la dépense publique d’ailleurs non proportionnel à l’importance de la dépense, à plus de 80% et plus de 70% pour la fiscalité.
Ainsi l’Algérie est passée au modèle d’usines clefs en main entre 1965 et 1979, aux infrastructures clefs en main entre 1980 et 1990, avec un modèle similaire entre 2000 et 2010 comme en témoigne le poste assistance technique qui est passé de 5 milliards de dollars moyenne 2004/2005 à plus de 11 milliards de dollars entre 2008/2009/ appel aux compétences étrangères et fuite de cerveaux algériens vers l’étranger. Et que sera l’Algérie avec l’épuisement inéluctable, entendu réserves rentables financièrement, selon différents scénarios, des hydrocarbures entre 2020/2030 ?
D’où l’importance d’un débat sans exclusive entre les différences forces de la Nation sur le bilan en toute objectivité et de la voie à suivre. La vertu des grands dirigeants n’est-elle pas de reconnaître ses erreurs afin de se corriger pour le bien être du présent et du futur de leur population. D’où l’importance du dialogue permanent et de la tolérance des idées d’autrui. Et comment ne pas rappeler ces paroles pleines de sagesse d’un grand philosophe : monsieur je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je ma battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez toujours le dire »
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International professeur d’Université en management stratégique
Des canadiens pas gênés par le patriotisme économique algérien
Écrit par Oussama Nadjb
Contrairement à nombre de leurs pairs occidentaux qui parlent à mots couvert, les canadiens, diplomates et responsables d'entreprises, ne stressent pas devant la confirmation du cours « patriotique » de l’économie et nationale. Et ils le disent à mots ouverts.
C’est devenu presque une tradition. Quand les lois économiques changent en Algérie, les canadiens sont pratiquement les seuls à s’exprimer. Toujours de manière positive alors que les français ou allemands, en off en général, évoquent un « durcissement ». Par conviction, par diplomatie ou par souci de ménager leurs intérêts, les canadiens ont une appréciation qui ne peut que plaire au gouvernement algérien. C’est un fait, quand les médias canadiens, renseignés par les dépêches d’agence, s’affolent au sujet du « nationalisme économique » en cours, les diplomates canadiens à Alger ou l’entreprise canadienne la plus en vue en Algérie, SNC Lavalin, développent un discours très rassurant. Il n’y a pas dans cette attitude que du respect pour la souveraineté des choix de l’Algérie. Sur le site « Presse canadienne », un analyste qui a choisi de rester anonyme n’hésite pas à comparer la réorientation de la politique économique en menée ces deux dernières en Algérie avec la « Révolution tranquille » connue par le Québec dans les années 1960 et qui a été marquée au plan économique par la nationalisation des sept plus grandes compagnies hydro-électriques de la province et de les fusionner à Hydro-Québec. « Il y a un fort vent de nationalisme économique qui souffle sur l'Algérie. Les Algériens disposent d'importantes ressources naturelles et ils n'en profitent pas pleinement » souligne l’analyste anonyme. On se souvient qu’après le « choc » de la LFC 2009 qui a été évoquée – au grand dam des responsables algériens – dans un jeu de questions orales entre un député et ministre à l’assemblée nationale française, l’ambassadeur du Canada en Algérie, M.Patrick Parisot, s’est singularisé en soulignant que les changements introduits dans les lois sur l’investissement et le commerce ne gênaient guère les entreprises canadiennes.
Lavalin : « on se situe dans un marché à forte valeur ajoutée »
C’est à nouveau le cas avec la loi de finance complémentaire 2010 dont l’art 55 dispose que les « cahiers des charges des appels d’offres internationaux doivent prévoir l’obligation, pour les soumissionnaires étrangers, d’investir dans le cadre d’un partenariat, dans le même domaine d’activité, avec une entreprise de droit algérien, dont le capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents ». La mesure vise à éviter que les couteux programmes d’investissement publics ne profitent qu’aux entreprises étrangères – c’est le grand reproche fait par les opérateurs aux précédents plans de relance – est présentée par l’agence Reuters comme une nouvelle restriction aux investissements étrangers. Le géant canadien de l’ingénierie, SNC Lavalin, qui connaît le terrain algérien, ne s’en inquiète pas outre mesure. Bruno Picard, vice-président principal au développement des affaires chez SNC-Lavalin Construction constate dans une déclaration à « Presse canadienne » qu’il est possible que les « entreprises locales - et c'est le souhait du gouvernement algérien - obtiennent une plus grand part du gâteau que dans le passé ». Ce souci de faire profiter les entreprises algériennes du nouveau plan quinquennal de 286 milliards de dollars ne dessert pas, selon lui, les intérêts de Lavalin. Bruno Picard considère même qu’un renforcement des entreprises algériennes est un atout pour son entreprise. « Que les entreprises algériennes soient plus fortes, ça veut dire que c'est encore plus facile pour nous de travailler avec elles. On se situe dans un marché de haute valeur ajoutée. Plus nos partenaires locaux sont solides, mieux c'est pour nous." Il n’empêche que Lavalin est en attente des modalités de mise en œuvre de cette mesure qui pourrait, « en tant que de besoin », précise la LFC, faire l’objet d’un arrêté conjoint des ministres des finances et du commerce.
Des éclaircissements attendus
Le responsable de Lavalin croit que son entreprise n’aura pas besoin de constituer une joint-venture pour chaque projet mais qu’une seule pourra répondre à différents appels d'offres. « On devrait voir comment le gouvernement algérien va articuler tout ça dans les premiers documents d'appels d'offres qui vont sortir dans les prochaines semaines pour des grands projets » a indiqué Bruno Picard qui se dit très optimiste sur la poursuite des affaires en Algérie. Lavalin, présente depuis des décennies en Algérie, a réalisé des revenus annuels de 500 millions de dollars au cours des cinq dernières années en Algérie. "Nous avons un engagement à long terme envers l'Algérie, a-t-il précisé. (...) On va continuer à s'adapter à ce marché-là comme on l'a fait au cours des 43 dernières années." Lavalin n’est pas la seule entreprise canadienne à se sentir à l’aise en Algérie. L’entreprise d’ingénierie- construction Dessau (ex-Dessau Soprin) qui a, en cinq ans, multiplié par dix son chiffre d’affaire en Algérie pour atteindre les 17,5 millions d’euros, a même fermé ses bureaux en Egypte, en Tunisie et au Maroc pour tout regrouper en Algérie. Les canadiens sont décidément à l’aise en Algérie. Et ils le disent.
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Alger-Paris – Des chargés de missions très spéciaux pour les affaires économiques
Écrit par Driss Oulis
Raffarin désigné « Monsieur Algérie » pour les questions économiques de l’Elysée, retour annoncé, sous un autre nom, de la chambre de commerce française en Algérie. La France qui n’a pas réellement souffert du nouveau cours économique algérien tente de s’y adapter. Un petit état des lieux de la relation économique algéro-française en attendant de connaître le « Monsieur France » d’El Mouradia.
Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre (2002-2005), est désormais « Monsieur Algérie ». « Cette mission aura pour but d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs », a précisé Jean-Pierre Raffarin juste après sa désignation par le président français Nicolas Sarkozy. Par le choix de cette personnalité politique de haut niveau, Paris montre tout l’intérêt accordé aux relations économiques bilatérales en évoquant, pour la première fois publiquement, le développement des investissements algériens en France. C’est une nouveauté notable dans le discours franco-algérien. Quels investissements ? Dans quels créneaux ? En piochant dans les sources ouvertes, on n’a pas connaissance de projets qui seraient développés en France, hormis le réseau des commerces divers d’Algériens. On peut supposer que le sujet a pu être évoqué lors des nombreuses visites et missions du ministre Hamid Temmar en France, durant la décennie écoulée. Peut-être est-ce lui qui sera désigné comme interface de Jean-Pierre Raffarin puisque la partie algérienne doit, elle aussi, désigner une « personnalité de haut niveau » pour coordonner cette coopération à laquelle on veut donner une nouvelle impulsion. Si on ignore quels pourraient être les projets économiques algériens à développer en France, par contre on sait qu’au plan intérieur Alger a sérieusement mis le cap sur un néo-patriotisme économique synonyme de davantage de présence et de contrôle étatique dans tout partenariat avec des étrangers, sans distinction. La règle des 51-49% dans les investissements au profit du partenaire local, la taxe des surprofits, plus de contrôle des activités commerciales avec l’étranger, plus de rigueur dans les transferts de fonds sont autant de mesure qui vont dans cette direction.
Balance commerciale française excédentaire
Pour le moment, on ne pas dire que la France en subisse vraiment les contrecoups. Selon les douanes françaises, « la balance commerciale française vers l’Algérie a enregistré un excédent de 1,5 milliard d’euros durant les sept premiers mois de l’années 2010 », soit +12% en glissement annuel. La même source indique que les exportations de Paris vers Alger ont atteint 3 milliards d’euros, « en recul de 6% par rapport à fin juillet 2009 ». Ce recul, Paris l’enregistre notamment dans les véhicules automobiles (-21%) et le secteur pharmaceutique (-17%). Il faudra attendre le bilan 2010 pour savoir si le nouveau cap économique, ou d’autres facteurs, aura eu un impact négatif sur le volume des échanges. Bien que du coté français on se refuse à parler de contentieux, le gel de fait de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie en Algérie (CFCIA) depuis une année témoigne tout de même d’un malaise. Créé en 1975, la CFCIA activait en Algérie « sous un statut juridique inapproprié, voire illégal », confient des sources officieuses algériennes en notant qu’elle était « tout de même tolérée comme d’autres associations ». Mais alors comment en est-on arrivé au gel de l’activité ? « Les pouvoirs publics ont décidé qu’une nouvelle chambre devait voir le jour pour exercer les missions de la chambre de commerce dans un nouveau contexte », souligne notamment le président sortant Michel de Caffarelli dans la lettre aux adhérents de la CFCIA.
Rivalités et « ingratitude »
La formule diplomatique et langue de bois du président sortant « masque l’irritation et la colère des autorités algériennes à la suite de critiques de la politique économique conduite par Ahmed Ouyahia par des membres dirigeants de la Chambre », ainsi que des critiques « sur l’insécurité juridique de l’investissement étranger en Algérie », confient sous le sceau de l’anonymat des adhérents. « Non seulement, elle activait selon son bon vouloir, mais de surcroit, par ses critiques, elle se permettait pratiquement de « cracher dans la soupe », c’est de l’ingratitude, confie de son coté un adhérent de la Chambre « rivale » : la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Cette rivalité date d’une dizaine d’années. Elle a été accentuée, faut-il le mentionner, par le dynamisme ou la « suractivité » de la CFCIA (nombreuses manifestations économiques, salons, foires…avec des retombées financières) par rapport aux lourdeurs de la machine CACI. A la suite de ces péripéties, les pouvoirs publics algériens ont fini par se pencher sur le dossier du statut de la CFCIA en demandant à ses animateurs de geler leurs activités et d’introduire une demande d’agrément. Celle-ci aurait été déposée fin novembre dernier à Alger.
La CFCIA est morte, vive la CCIAF
On sait que la nouvelle chambre s’appellera « Chambre de commerce et d’industrie algéro-française » (CCIAF). Son agrément est attendu pour la fin septembre. Son nouveau statut devrait l’aligner sur celui des autres chambres montées avec des partenaires étrangers (Allemagne, Suisse…). L’ex-CFCIA serait ainsi « normalisée » en incluant en son sein des membres algériens d’où l’appellation CCIAF.
La délivrance de cet agrément est perçue par des opérateurs économiques français comme un signe de détente. D’autres dossiers du ressort de « Monsieur Algérie » sont en suspens tel que celui de la privatisation de l´unité d´Alver (verrerie du groupe Enava) au groupe français Saint Gobain. Le syndicat a contesté cette privatisation entérinée en novembre 2007 par le Conseil des participations de l´État (CPE) pour un prix de cession fixé à « 5 040 000 euros, soit 500 millions de dinars payables au comptant ». En contrepartie, le repreneur français s’engageait à maintenir la majorité du collectif des salariés. En juillet dernier, dans la logique du nouveau cap économique, le gouvernement décide d’éponger la totalité des dettes de cette unité d’Enava, soit environ 430 milliards de centimes.
Saint-Gobain out?
Du coup, bing sur le processus de privatisation conclu avec St Gobain ! A présent, c’est l’hypothèse d’un partenariat dont on parle et dans les conditions d’un actionnariat minoritaire pour St Gobain. C’est un dossier à pousser, confie un expert français. Ce ne sera plus dans l’esprit d’une cession, mais d’un éventuel management rationnel avec au bout une efficacité économique. Facile à dire, mais pas évident à réaliser. C’est ce type de dossier qu’aura à débloquer « Monsieur Algérie » lorsque la situation aura suffisamment maturé. En attendant, c’est Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi qui est annoncée à Alger. La dernière visite d’un membre du gouvernement Fillon en Algérie remonte à juin 2009 lorsque le ministre du Budget Eric Woerth était venu signer, notamment, un accord de coopération avec son homologue Karim Djoudi.
L’Algérie abritera la prochaine assemblée exécutive
Conseil mondial de l’énergie
L’Algérie abritera la prochaine assemblée exécutive
La prochaine assemblée devrait se tenir plus exactement en novembre 2011 à Oran, selon le P-DG du groupe Sonelgaz, Nourredine Boutarfa, qui représente l’Algérie au sein de ce conseil en tant que président du Comité algérien de l’énergie. Outre la préparation du prochain CME, la réunion d’Oran devrait faire le point sur le congrès qui se tient actuellement à Montréal et examiner si les axes de travail qui en seront dégagés seront exécutés à cette date. Fondé en 1923, le CME organise un congrès tous les trois ans, avec la mission de promouvoir l’approvisionnement et l’utilisation durables des énergies au bénéfice de tous. Considéré comme la plus importante organisation multi-énergie dans le monde, le Conseil dispose de comités-membres dans près de 100 pays, y compris dans la plupart des pays considérés comme les plus grands producteurs et consommateurs d’énergie. L’organisation touche tous les types d’énergie, dont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, le nucléaire, l’hydroélectricité et les énergies renouvelables. Le Congrès mondial de l’énergie (CME) dans sa 21e édition qui se tient depuis le 12 septembre à Montréal (Canada), a vu la participation de l’Algérie. Cette dernière est représentée par une importante délégation conduite par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi et comprenant également les P-DG des groupes Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que les dirigeants de Naftal, Alnaft et la CREG (Commission de régulation de l’électricité et du gaz), selon une source proche de la délégation algérienne. Sonatrach et Sonelgaz seront aussi présents à l’exposition sur les énergies émergentes «Expo Energie Montréal 2010» qui se tiendra en marge de ce congrès à travers un stand d’une superficie de 232 m2. Le CME de Montréal constituera l’occasion pour l’Algérie «d’affiner sa position en matière de fourniture d’énergie et de présenter aussi les opportunités d’investissements dans le secteur de l’énergie, à l’instar du 3e appel d’offres pour l’exploration des hydrocarbures qui vient d’être lancé par l’agence Alnaft», selon la même source. La rencontre de Montréal devra rassembler plus de 3 500 participants représentant les leaders mondiaux de l’énergie, des gouvernements, d’organismes internationaux, ainsi que des médias, des universitaires et des associations liées au secteur énergétique. Il s’agira, en effet, du premier grand rassemblement international tenu suite au Sommet de Copenhague sur le climat (Cop 15). Les objectifs du congrès toucheront évidemment le secteur énergétique, qui devra s’adapter aux règles du nouvel accord sur le climat pour la période post 2012. Au cours des cinq jours du congrès, les participants appréhenderont le thème retenu pour cette édition «agir maintenant sur les enjeux planétaires: pour un monde d’énergie en mouvement», en quatre grands axes qui constituent les enjeux planétaires actuels en matière d’énergie. Quelque 200 conférenciers en provenance de 52 pays, débattront à ce propos des moyens à répondre à la demande mondiale d’ énergie, des solutions énergétiques pour la protection de l’environnement ainsi que des politiques énergétiques et du financement des projets. Le programme de la conférence prévoit également quatre tables rondes auxquelles participeront des ministres de l’Energie et des présidents d’entreprises, cinq forums régionaux, un forum ministériel en plus des présentations spéciales et des séances techniques. B. A.
14-09-2010
L’Algérie va imposer progressivement la condition de transfert technologique pour l’investissement étranger
Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
L’Algérie va imposer de plus en plus la condition de transfert de technologie pour les futurs investissements étrangers dans le domaine de l’énergie, a indiqué lundi à Montréal le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi. "Dans le futur, ce sera une priorité pour tous les secteurs, nous travaillerons avec des partenaires qui nous aident à fabriquer nos équipements en Algérie, notamment dans l’industrie pétrolière et gazière", a déclaré M. Yousfi à l’APS à l’issue de sa rencontre avec la communauté d’affaires du Québec. "J’ai donné un certain nombre de messages à cette communauté pour qu’elle s’implique davantage dans le processus de fabrication d’équipements en Algérie en participant dans l’industrie pétrolière et notamment minière dont elle dispose d’un savoir faire important", a-t-il dit "Il y a nécessité d’avoir un partenariat plus important dans le domaine industriel, un partenariat de fabrication d’équipements et de transfert de technologie et non pas un partenariat de vendeur - acheteur", a-t-il souligné..
Le ministre a précisé qu’il allait transmettre ces mêmes messages vendredi prochain à la communauté d’affaires de Montréal dans le cadre d’une rencontre prévue à cet effet..
Interrogé si l’Algérie allait appliquer cette condition pour les futurs investissements étrangers dans le domaine de l’énergie, le ministre a affirmé que "c’est une exigence que nous allons imposer de plus en plus". M. Yousfi effectuera lundi et mardi avec l’ambassadeur d’Algérie au Canada, M. Smail Benamara, une visite à Ottawa pour une prise de contact avec le gouvernement fédéral canadien..
"La visite a pour objectif de renforcer les relations entre l’Algérie et le Canada dans les domaines qui nous intéressent", a-t-il ajouté..
Dimanche soir, le ministre a eu des entretiens avec le ministre québécois du développement durable et de l’environnement M. Pierre Arcand durant lesquels il a eu à souligner l’importance de la communauté algérienne au Québec..
Le canada a été classé 7ème client de l’Algérie en 2009 avec des importations de plus de 2 milliards de dollars américains et son 17eme fournisseur avec des exportations d’une valeur de 419 millions de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes. M. Yousfi devrait participer par ailleurs dans le cadre des travaux du 21ème Congrès mondial de l’énergie à une table ronde ministérielle intitulée "échéancier de transition pour l’atteinte d’un nouveau monde énergétique"..
Cette table ronde sera l’occasion pour les ministres de faire le point sur les travaux du Congrès et de prendre note des idées qui ont été mises de l’avant dans les différentes tables rondes et séances de discussion sur les enjeux, plus particulièrement celles où ont été proposées des approches nouvelles et des propositions de réforme des règlements et des politiques..
Prendront également part à cette rencontre, Paradis Christian, ministre canadien des ressources naturelles, Svetliskiy Stanislav, vice-ministre russe de l’énergie, Benkhadra Amina, ministre marocaine de l’énergie, de l’eau et de l’environnement, Shri Sushilkumar, ministre indien de l’énergie et Wya Nuhu Somo, ministre Nigérian de l’énergie..
APS
L’Algérie tient-elle encore au projet Desertec ?
yasmine djaber
Le méga projet « Desertec » intéresserait-il encore l’Algérie ? La question mérite d'être posée après les déclarations du PDG de Sonelgaz, Nourredine Boutarfa, lors d’une session du Congrès mondial de l’énergie, qui se tient à Montréal (Canada) et qui est consacrée au développement des grands projets énergétiques en Afrique. « La réussite de Desertec dépendra de l’intérêt des bénéficiaires à promouvoir le concept de complémentarité afin d’utiliser avec une plus grande rationalité économique les ressources naturelles, industrielles et humaines africaines existantes », a-t-il déclaré devant un panel d’experts et de responsables.
Le premier responsable de Sonelgaz a fait savoir que l’idée du projet est à l’origine algérienne et qu’elle a été reprise ensuite par la fondation Desertec sous l’auspice du club de Rome et de l’association Trans-med pour la coopération sur les énergies. L’idée, a-t-il précisé, avait été lancée en 1993 à Tunis lors de la conférence sur le développement et le fonctionnement des grands réseaux interconnectés, organisée par l’ancienne UNIPED. Pour l’Algérie, il s’agissait alors d’un projet futuriste de production dans le Sahara algérien de 100 GW en énergie solaire. La suggestion a été relancée par notre pays lors de la réunion interministérielle sur les interconnexions Maghreb-Europe tenue à Alger en septembre 1995 et qui a regroupé les ministres chargés de l’énergie d’Algérie, d’Espagne, du Maroc, de Tunisie, de Libye, et d’Egypte. « L’Afrique, dont les idées sont souvent reprises par d’autres, ne doit pas rater le train de la transition en maîtrisant la technologie nécessaire à l’utilisation de ses potentialités énergétiques notamment celles des énergies renouvelables", a-t-il encore déclaré.
M.Boutarfa qui n’a à aucun moment évoqué l’option de l’abandon de ce projet par l’Algérie s’est, au contraire, félicité de l’avancement de Desertec. "Le projet qui est au début de sa phase de séduction rallie des supporters mais connaît également des détracteurs". M.Boutarfa a, en revanche, fait savoir que Desertec pourrait être concurrencé par le Plan solaire méditerranéen, initié par la France dans le cadre de l’Union pour la méditerranée (UPM).
Il y a quelques jours, le quotidien émirati The National, rapportait qu’après l’Allemagne c’est au tour de l’Algérie d’abandonner ce projet qui consiste à produire de l’électricité solaire en Afrique du nord destinée aux pays de la région
Il y a de plus en plus d’intérêt américain pour l’investissement dans le marché algérien
Il y a de plus en plus d’intérêt américain pour l’investissement dans le marché algérien
50 compagnies américaines prendront part à la 3e mission d’hommes d’affaires
La 3e mission d’hommes d’affaires américains, présidée par le Président du conseil d’affaires algéro-américain, attendue à Alger, entre le 25 et 30 septembre prochain, sera composée de 50 multinationales activant dans différents secteurs, à l’exemple du BTPH, les eaux et les énergies renouvelables, a-t-on appris de sources proches des organisateurs cet évènement.
Selon les mêmes sources, la section commerciale du consulat d’Algérie à Washington et le Conseil d’affaires algéro-américain ont entrepris des contacts pour renforcer la coordination en vue de réussir la visite des hommes d’affaires américains, ajoutant que les nombreuses compagnies américaines représentées lors de cette visite dénote de l’intérêt qu’elles portent au marché algérien ; la majorité est encouragée par le rapport portant sur le climat d’affaires et d’investissement en Algérie, publié en juin 2010.
Parmi les compagnies qui vont prendre part à cette visite celles activant dans le secteur des énergies renouvelables et solaires. En fait, une réunion est prévue entre le PDG de cette compagnie et les cadres du ministère de l’Energie et des mines, et elle sera consacrée pour la présentation d’un projet portant sur la réalisation d’une usine spécialisée dans la production des panneaux solaires. Aussi, le représentant de la compagnie américaine de renommée mondiale, Wallmart, spécialisée dans les supermarchés et les grandes espaces de distribution, proposera plusieurs projets dans son domaine.
Il y a lieu de signaler que les compagnies américaines cherchent à conclure des contrats de partenariat avec des partenaires locaux, conformément aux dispositions contenues dans la LFC 2009 et la loi de finances 2010.
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