La visite aujourd’hui à Madrid du Président, Abdelaziz Bouteflika, ses entretiens avec le Roi Juan Carlos et ceux qu´il aura avec le président du gouvernement, M. Jose Luis Zapatero, dans le cadre de la réunion annuelle de la Commission mixte algéro-espagnole, est l´occasion pour Madrid et Alger, de faire le point des relations qui ont connu, depuis le début des années 2000, un saut qualitatif, dans tous les domaines. Entre le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et le Président du gouvernement espagnol, M. Jose Luis Zapatero, il sera, bien sûr, question de coopération économique entre les deux pays, surtout dans le domaine énergétique, à la veille de l´entrée en service, prochainement, du second projet de gazoduc qui reliera directement les deux pays. Le Medgaz. Le gouvernement espagnol, après une certaine hésitation a décidé, en 2004, avec l´arrivée des socialistes au pouvoir, d´accélérer la mise en œuvre de ce projet vital pour l´économie du pays en matière d´énergie propre, disponible et à bon marché. Le Medgaz intervient au bon moment, c´est-à-dire au moment où l´Espagne éprouve des difficultés à stabiliser son marché énergétique. Cette réalité s´est confirmée l´hiver à la suite des fréquentes pannes des centrales nucléaire, dont Asco, et de la guerre du gaz entre la Russie et l´Ukraine avec ses répercussions sur l´ensemble du marché de l´Union européenne qui veut un partenariat stratégique en matière d´énergie avec l´Algérie. L´Espagne qui préside l´Union européenne pour le semestre en cours œuvrera pour la réalisation de cet objectif. . Le Medgaz se présente comme le fleuron de la coopération algéro-espagnole, en ce moment. Cette coopération se distingue, toutefois, par la qualité des liens qui unissent Madrid et Alger sur tous les plans et la promotion du partenariat entre les entreprises des deux pays. Les hommes d’affaires espagnols n´ont jamais été aussi nombreux à se rendre en Algérie où ils perçoivent clairement les avantages du marché le plus attractif de la rive sud de la Méditerranée. Entre les deux pays, les litiges quand il existent sont le fait des entreprises et non des gouvernements. Tous les autres dossiers ne seront donc pas en reste au cours de cette importante visite du Président Bouteflika qui devrait renforcer davantage encore les liens de qualité qui unissent, traditionnellement, l´Algérie à l´Espagne. De l´avis des experts des deux pays, la convergence de vue sera totale entre Alger et Madrid sur l´ensemble des questions à l´ordre du jour de la Haute commission bilatérale. Entre les deux capitales, il n´existe, en effet, aucun dossier litigieux, et c´est pourquoi Bouteflika et Zapatero, ne feront que constater une fois de plus la qualité des liens qui unissent leurs deux pays, depuis la signature du Traité d´amitié de coopération et de bon voisinage qui lie les deux pays depuis le début des années 2000. Le sommet premier bilatéral algéro-espagnol, en octobre 2002 a eu, également, une grande valeur symbolique car il est venu confirmer l´élévation du niveau des relations bilatérales à un niveau privilégié, même si l’Algérie et l’Espagne ne partagaient pas alors les mêmes points de vue sur certaines questions internationales comme l’Irak.Au plan politique comme au plan économique, il n´y a pas de risque que les positions deux pays divergent sur les dossiers importants. Il n´y a pas le moindre problème sérieux tel que celui de l´immigration, domaine où la ccopération entre Alger et Madrid est exemplaire. L’Algérie est consciente que ce phénomène puisse constituer uner grande préoccupation pour l’Europe qui est confrontée à un autre fléau, la comme drogue, étranger à notre pays. Madrid et Alger convergent aussi sur la lutte anti-terroriste, les deux capitales coopérant étroitement sur ce plan par des échanges d´informations sur les réseaux terroristes d’El Qaeda qui menacent les deux pays. L’Algérie s´est solidarisée avec l’Espagne lors des attentats du 11 mars 2003 et n´a jamais été absente sur le front de la lutte internationale contre ce fléau. Bien au contraire elle occupe les premières lignes. Le Président Bouteflika à, toutefois, toujours tenu à discerner entre le terrorisme islamiste et la lutte des mouvements palestiniens contre l’occupation étrangère en Palestine comme en Irak. Une position traditionnelle fondée sur les principes et le respect de la légalité internationale et le droit des peuples à disposer de leur sort comme au Sahara occidental. B. H.