Monday, December 15, 2008
Le président Barack Obama Energie renouvelables silicon Valley
Les Echos .fr
Energies renouvelables : la Silicon Valley mise sur Obama
[ 08/12/08 ]
Barack Obama est l'absent le plus présent dans les discours de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se poursuit à Poznan. Lors de sa dernière allocution vidéo diffusée sur Internet, Barack Obama a réaffirmé ses grandes ambitions en la matière. Sitôt installé à la Maison-Blanche, il a promis de lancer ce fameux plan dont il avait dévoilé les contours pendant la campagne. Objectif : investir 150 milliards de dollars d'argent public sur dix ans, ce qui créera 2,5 millions d'emplois « pour construire des fermes d'éoliennes, des voitures et des technologies propres et se passer ainsi du pétrole étranger ».
Ce programme ne sort pas brusquement d'un chapeau. En réalité, tout a commencé en janvier 2005. Bien avant qu'il ne se lance dans la course présidentielle, le sénateur du Michigan était venu tester ses grandes idées politiques dans la Silicon Valley. Déjà sûr de lui, disent ses interlocuteurs de l'époque, il expliquait comment il ferait sortir l'Amérique de la guerre en Irak ou réformerait le système de santé américain afin de le rendre universel.
S'exprimant devant des dirigeants de grandes entreprises, à l'université de Stanford, il a aussi rencontré beaucoup de patrons de start-up et de nombreux investisseurs. La plupart ont été subjugués par son enthousiasme et son charisme. Au point de ne pas le considérer en homme politique comme les autres. « La Silicon Valley l'a perçu comme un investissement dans une très prometteuse start-up », résume aujourd'hui John Roos, le PDG de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, la plus puissante firme d'avocats d'affaires de la région, qui compte parmi ses clients HP ou Apple, mais aussi des centaines de start-up technologiques.
Au fur et à mesure que ses ambitions politiques se concrétisaient, les élites locales ont patiemment aidé Barack Obama à se forger une conviction sur l'action à mener en faveur des énergies renouvelables puis à construire le programme qu'il a proposé pendant sa campagne. « Nous l'avons «bassiné» sans relâche sur ces sujets », reconnaît aujourd'hui Wade Randlett.
Pourquoi un tel « investissement » ? Parce que la région elle-même mise gros sur ces nouvelles technologies. La preuve : sur le milliard de dollars investi par le capital-risque américain en faveur de ces nouvelles technologies au troisième trimestre de cette année, plus de la moitié l'a été en Californie. Une vingtaine de start-up « clean tech » de la Silicon Valley en ont directement profité, comme Recurrent Energy (75 millions) ou GreenVolts (30 millions). San Jose, considérée comme la capitale de la Silicon Valley, a décidé de devenir la première ville totalement « verte » des Etats-Unis. En n'utilisant, à terme, que de l'électricité produite par des énergies renouvelables, de l'eau 100 % recyclée et en établissant une charte environnementale que tous les habitants devront s'engager à adopter... La ville est même en train de constituer autour de firmes vedettes, comme Sun Power ou Tesla Motors, un cluster de start-up « clean tech », le plus important des Etats-Unis. Elle a pratiquement cédé le terrain qui permettra à Tesla de construire en série son modèle de voiture électrique pour monsieur-tout-le-monde. Un investissement de 250 millions de dollars...
Cet engagement aussi bien économique que financier et industriel nécessite toutefois un relais politique au plan national. Pour la première fois, la région a besoin de Washington pour créer un environnement législatif favorable à ces technologies. D'où le rôle éminent déjà offert à Al Gore dans la Silicon Valley : prix Nobel de la paix pour son action en faveur du développement durable, il a conservé une grande influence au Sénat.
Maintenant que « son » candidat est à la Maison-Blanche, la région espère des retombées immédiates de son soutien précoce. L'une des premières mesures qui pourrait être annoncée dès le début de l'année prochaine sera d'autoriser la Californie à appliquer sa loi, qui fixe à un seuil plus contraignant qu'au niveau fédéral les seuils d'émission de gaz toxiques. Jusqu'ici, le Golden State avait réclamé sans succès à l'administration Bush un « waiver » (une dispense), dont le but est de fixer un cap particulièrement exigeant aux industriels pour qu'ils réduisent leurs niveaux de pollution de façon drastique. Le gouverneur Schwarzenegger, qui a promulgué cette loi, estime que son application immédiate stimulerait considérablement l'innovation technologique dans son Etat.
Mais la région attend davantage. Pour devenir, comme elle s'y prépare, la capitale mondiale du secteur, la Silicon Valley a besoin du plan Obama. Seul un plan d'envergure permettra les investissements indispensables pour transformer ces technologies en solutions économiques viables. « Ce plan bénéficiera en priorité à la Silicon Valley », admet la députée de San Jose, Zoe Lofgren. Reste à savoir si la crise actuelle permettra de conserver les mêmes priorités politiques.
Michel Ktitareff est correspondant des « Echos » à Palo Alto.
Energies renouvelables : la Silicon Valley mise sur Obama
[ 08/12/08 ]
Barack Obama est l'absent le plus présent dans les discours de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se poursuit à Poznan. Lors de sa dernière allocution vidéo diffusée sur Internet, Barack Obama a réaffirmé ses grandes ambitions en la matière. Sitôt installé à la Maison-Blanche, il a promis de lancer ce fameux plan dont il avait dévoilé les contours pendant la campagne. Objectif : investir 150 milliards de dollars d'argent public sur dix ans, ce qui créera 2,5 millions d'emplois « pour construire des fermes d'éoliennes, des voitures et des technologies propres et se passer ainsi du pétrole étranger ».
Ce programme ne sort pas brusquement d'un chapeau. En réalité, tout a commencé en janvier 2005. Bien avant qu'il ne se lance dans la course présidentielle, le sénateur du Michigan était venu tester ses grandes idées politiques dans la Silicon Valley. Déjà sûr de lui, disent ses interlocuteurs de l'époque, il expliquait comment il ferait sortir l'Amérique de la guerre en Irak ou réformerait le système de santé américain afin de le rendre universel.
S'exprimant devant des dirigeants de grandes entreprises, à l'université de Stanford, il a aussi rencontré beaucoup de patrons de start-up et de nombreux investisseurs. La plupart ont été subjugués par son enthousiasme et son charisme. Au point de ne pas le considérer en homme politique comme les autres. « La Silicon Valley l'a perçu comme un investissement dans une très prometteuse start-up », résume aujourd'hui John Roos, le PDG de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, la plus puissante firme d'avocats d'affaires de la région, qui compte parmi ses clients HP ou Apple, mais aussi des centaines de start-up technologiques.
Au fur et à mesure que ses ambitions politiques se concrétisaient, les élites locales ont patiemment aidé Barack Obama à se forger une conviction sur l'action à mener en faveur des énergies renouvelables puis à construire le programme qu'il a proposé pendant sa campagne. « Nous l'avons «bassiné» sans relâche sur ces sujets », reconnaît aujourd'hui Wade Randlett.
Pourquoi un tel « investissement » ? Parce que la région elle-même mise gros sur ces nouvelles technologies. La preuve : sur le milliard de dollars investi par le capital-risque américain en faveur de ces nouvelles technologies au troisième trimestre de cette année, plus de la moitié l'a été en Californie. Une vingtaine de start-up « clean tech » de la Silicon Valley en ont directement profité, comme Recurrent Energy (75 millions) ou GreenVolts (30 millions). San Jose, considérée comme la capitale de la Silicon Valley, a décidé de devenir la première ville totalement « verte » des Etats-Unis. En n'utilisant, à terme, que de l'électricité produite par des énergies renouvelables, de l'eau 100 % recyclée et en établissant une charte environnementale que tous les habitants devront s'engager à adopter... La ville est même en train de constituer autour de firmes vedettes, comme Sun Power ou Tesla Motors, un cluster de start-up « clean tech », le plus important des Etats-Unis. Elle a pratiquement cédé le terrain qui permettra à Tesla de construire en série son modèle de voiture électrique pour monsieur-tout-le-monde. Un investissement de 250 millions de dollars...
Cet engagement aussi bien économique que financier et industriel nécessite toutefois un relais politique au plan national. Pour la première fois, la région a besoin de Washington pour créer un environnement législatif favorable à ces technologies. D'où le rôle éminent déjà offert à Al Gore dans la Silicon Valley : prix Nobel de la paix pour son action en faveur du développement durable, il a conservé une grande influence au Sénat.
Maintenant que « son » candidat est à la Maison-Blanche, la région espère des retombées immédiates de son soutien précoce. L'une des premières mesures qui pourrait être annoncée dès le début de l'année prochaine sera d'autoriser la Californie à appliquer sa loi, qui fixe à un seuil plus contraignant qu'au niveau fédéral les seuils d'émission de gaz toxiques. Jusqu'ici, le Golden State avait réclamé sans succès à l'administration Bush un « waiver » (une dispense), dont le but est de fixer un cap particulièrement exigeant aux industriels pour qu'ils réduisent leurs niveaux de pollution de façon drastique. Le gouverneur Schwarzenegger, qui a promulgué cette loi, estime que son application immédiate stimulerait considérablement l'innovation technologique dans son Etat.
Mais la région attend davantage. Pour devenir, comme elle s'y prépare, la capitale mondiale du secteur, la Silicon Valley a besoin du plan Obama. Seul un plan d'envergure permettra les investissements indispensables pour transformer ces technologies en solutions économiques viables. « Ce plan bénéficiera en priorité à la Silicon Valley », admet la députée de San Jose, Zoe Lofgren. Reste à savoir si la crise actuelle permettra de conserver les mêmes priorités politiques.
Michel Ktitareff est correspondant des « Echos » à Palo Alto.
Le numéro 112 appel urgence Union Européenne
Appel d'urgence : Le 112 opérationnel dans toute l'Union européenne
[Fenêtre sur l'Europe]
Il est désormais possible de contacter les services d’urgence à partir de n’importe quel point du territoire de l’UE en composant le 112, le numéro d’appel d’urgence unique européen.
Maintenant que le 112 peut être appelé depuis n’importe quel téléphone en Bulgarie, l’accessibilité du service est complète, juste avant la période de Noël où des milliers de personnes vont voyager entre les États membres de l’UE pour rendre visite à leur famille, profiter de la neige ou du soleil d’hiver. Le numéro d’appel d’urgence européen 112 a été introduit en 1991, en complément des numéros d’urgence nationaux, pour rendre les services d’urgence plus accessibles dans tous les États membres de l’UE. Depuis 1998, la législation européenne impose aux États membres de veiller à ce que tous les utilisateurs de téléphones fixes ou mobiles puissent appeler le 112 gratuitement. En outre depuis 2003, les opérateurs de télécommunications doivent fournir aux services d’urgence des informations relatives à la localisation de l’appelant.En juin 2008, la Commission a ouvert un nouveau site web : http://ec.europa.eu/112 consacré au 112 et contenant des informations dans toutes les langues officielles de l’UE à l’intention des citoyens qui voyagent sur le territoire de l’Union
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