Tuesday, September 14, 2010
Rapports internationaux 2008/2010 sur le bilan socio-économique de l’Algérie : détérioration au niveau mondial
Poste par faycal
Au moment où les statistiques officielles algériennes, relayées par la télévision ENTV, affichent un optimiste parfois démesuré selon lesquelles l’Algérie serait un des pays les plus développés dans le monde, il est intéressant de faire une lecture des rapports internationaux 2008/2010 sur la situation économique de l’Algérie, objet de cette contribution
I- Appréciation de la performance économique : dégradation
La Compagnie française d’assurance spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation (Coface), a mis sous surveillance négative de la note B, environnement des affaires de l’Algérie dans son rapport de fin juillet 2010. La Coface précise que « les politiques restrictives à l’égard des importations et des Investissements Directs Etrangers justifient, la mise sous surveillance négative de la note B environnement des affaire ».
La Coface indique avoir observé depuis juillet 2009, une dégradation du climat des affaires que des dispositions plus récentes n’ont fait que confirmer. «Les mesures prises pour limiter les importations et les sorties de capitaux, pénalisent les opérateurs, en renchérissant et en retardant leurs approvisionnements. Elles ont, en outre, accru le poids d’une bureaucratie déjà trop importante.
Le climat des affaires pâtit également et des restrictions s’appliquant aux investissements étrangers, qui rend le pays de moins en moins attractif, alors que l’économie en a le plus grand besoin pour créer des emplois et de la croissance», souligne la Coface. Par ailleurs, pour le quatrième mois consécutif, l’indice de confiance des Chefs d’entreprises algériens évalué en juin 2010 est en baisse de 13 points par rapport à la même période de 2009. Pour sa part, l’ hebdomadaire financier américain Newsweek très influent dans les milieux d’affaires avec l’appui d’éminents experts internationaux dont le prix Nobel et professeur à Columbia University Joseph E. Stiglitz, McKinsey & Co, le directeur du Bureau Byron Auguste, le directeur fondateur de l’Institut de l’Université McGill pour la santé et la politique sociale et le professeur à l’université Geng Xiao, directeur de la Colombie-Global Centre Asie de l’Est ,dans une enquête fouillée sur l’environnement des affaires et la performance des économies, a classé le 15 aout 2010 , l’Algérie à la 85ème position sur un échantillon de 100 pays. A l’échelle internationale, la Finlande est classée à la première place, suivie de la Suisse, de la Suède et du Canada. Les Etats-Unis d’Amérique sont classés à la 11e, alors que la France est à la 16e place.
La Tunisie est classée, à titre d’exemple, 65e, le Maroc (67e), l’Egypte (74e), la Syrie (83e) et le Yémen (92e). Ces analyses vont dans le même sens que le rapport établi précédemment par le groupe de la Banque mondiale (BM) « Investing Across Borders 2010″, soulignant que des lois trop restrictives ou encore désuètes sont des obstacles aux investissements, soulignant que leur mise en œuvre peut engendrer des coûts additionnels pour les investisseurs. Dans son édition 2010 du Doing Business, la Banque mondiale apprécie encore une fois assez négativement l’économie algérienne, notamment dans ses deux chapitres liés au climat des affaires en Algérie et la création d’entreprises. L’institution internationale soustrait même deux points à l’Algérie par rapport à 2009, la reléguant à la 136e place sur les 183 évalués dans le cadre du classement des meilleurs élèves dans le domaine des facilités accordées à l’investissement.
De plus, il est à noter que le classement 2010 ne prend pas en considération les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009 intervenues alors que les données du Doing Business étaient déjà collectées, ce qui laisse présager que le classement de 2011 favorisera encore moins l’Algérie. Selon ce rapport, l’Algérie doit d’améliorer sa compétitivité du point de vue de la sophistication des affaires (128e place), de l’efficience du marché du travail (127e place), de l’efficience du marché des biens (126e place), du développement technologique (123e place), du point de vue des institutions (115e place) et de l’innovation (114e place) et de l’enseignement supérieur et de la formation (102e place).
Pour FDI Intelligence, une division spécialisée du groupe britannique de presse «Financial Times LTD» de septembre 2009 dans une étude détaillée couvrant 59 pays africains et prenant en compte les critères comprenant les infrastructures, les stratégies visant à encourager les IDE, le potentiel économique, le niveau et la qualité de la vie, les ressources humaines et l’ouverture des marchés, l’Algérie a reculé en matière d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE) étant largement devancée par l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. Le rapport note une détérioration du climat des affaires en 2009 où l’Etat algérien émet des signaux négatifs et contradictoires particulièrement en matière de la promotion de l’investissement privé national et étranger.
L’indicateur de performance logistique (LPI) de l’Algérie place le pays en 140ème place sur 150 pays, montrant, une déficience en matière de réduction de coûts et de barrières administratives et une mauvaise qualité fonctionnelle de la gestion des ports. Aussi, malgré sa proximité géographique avec l’Europe et ses réserves énergétiques pour attirer davantage de capitaux étrangers, l’Algérie n’a même pas profité de l’afflux des pétrodollars du Golfe, contrairement au Maroc, Egypte, Turquie et Syrie, le Golfe étant devenu le deuxième émetteur d’IDE après l’Europe et devant les Etats-Unis. A part le secteur des hydrocarbures et celui des télécommunications, l’Algérie ne semble guère intéresser les investisseurs étrangers. L’entrave aux affaires toujours selon ces deux rapports est due surtout à l’accès aux financements, la bureaucratie d’Etat, la corruption, l’inadéquation de la main-d’œuvre formée, la politique du travail considérée comme restrictive ainsi que le système fiscal et l’environnement dont la qualité de la vie.
Concernant justement la qualité de la vie, le célèbre tabloïd anglais The Economist le 10 septembre 2009, dans une enquête qui mesure, à partir de plus de 30 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, cinq grandes catégories, à savoir la «stabilité», les «soins de santé», la «culture et l’environnement», l’«éducation» et l’«infrastructure», catégories compilées et pondérées pour fournir une note globale variant de 1 à 100, où 1 est jugé intolérable et 100 est considéré comme idéal, la ville d’Alger, malgré toutes les dépenses a été classée au 138e rang sur les 140 métropoles pour 2009, classement inchangée par rapport à l’année dernière 2008 au même niveau que Dhaka (Bengladesh), obtenant un score de 38,7, devançant la capitale du Zimbabwe Harare.
II- Indices du développement humain et de la corruption : des résultats mitigés
Précisément pour l’indice de développement humain( IRH) , indicateur beaucoup plus fiable que le produit intérieur brut(PIB), une étude du Femise, de juillet 2010 financée par l’Union européenne, met en lumière la corrélation entre libertés individuelles, degré d’ouverture au commerce et investissements directs étrangers dans les pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient). Un niveau plus élevé de libertés individuelles associé à une mise en application rigoureuse des contrats et de hauts standards dans l’application de la loi promeuvent les IDE.
A l’inverse, l’instabilité sociale et le désordre politique les repoussent. Les chercheurs ont déterminé une série de critères susceptibles d’avoir un impact sur ces IDE, tels que l’espérance de vie, l’égalité des sexes et le niveau d’éducation. Ils constatent, qu’une vie longue et saine et un niveau élevé d’éducation, sont des facteurs clés pour stimuler les IDE. « Cela laisse penser que les investissements de santé et d’éducation contribueraient à accroître le capital humain et, par conséquent, le niveau d’exportations des pays méditerranéens se verrait lui aussi augmenté » souligne l’étude.
Le rôle de l’éducation apparait plus prononcé lorsqu’il est couplé à une croissance positive des revenus, tandis que la distribution équitable des revenus stimulerait exportations et importations. « Notre analyse a montré que l’Indice de développement humain influence les décisions des investisseurs étrangers sur le long terme, et non sur une année déterminée» concluent les experts. Pour l’indice du développement humain, l’Algérie a perdu 4 places, passant de la 100e place, en 2008, à la 104e en 2009, lit-on dans le rapport du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) de 2010. C’est ainsi que l’Algérie est classée parmi les pays dont le développement humain est qualifié de « moyen ». Ce classement implique un total de 182 pays, répartis selon le niveau du développement humain (très élevé, élevé, moyen et faible).
L’Algérie est devancée surtout par la Tunisie classée 98e, le Liban (83e), le Gabon (103e) et la Jordanie (96e). L’Algérie rétrograde à la 104e sur le baromètre du développement humain. Les enquêtes sur le terrain montrent clairement l’effritement du niveau scolaire, ayant plus de chance d’être chômeurs au fur et à mesure que l‘on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, secondaire au supérieur, ,une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme et la mensualité d’un professeur et maître de conférences, en fin de carrière, est environ d’un tiers de celles de ses collègues marocain et tunisien, avec les nouvelles augmentations de 2008 (moins du un tiers par rapport au salaire d’un simple député ou sénateur ) et 80% de ce montant en retraite, sans compter les conditions de travail bien plus meilleures et surtout la considération .Nous ne parlerons pas des enseignants du primaire et secondaire encore plus dérisoire.
Concernant le secteur santé, l’Algérie n’est pas mieux lotie et l’on assiste malgré des investissements colossaux à la dégradation du milieu sanitaire. Cela s’explique comme je le démontrerai plus loin, par la disparition de la couche moyenne productive pilier de tout développement. Des enquêtes sur le terrain montrent en comparaison au Maroc et à la Tunisie que ces deux pays favorisent les couches moyennes productives et non les rentières comme en Algérie, que le niveau de vie des fonctionnaires en termes de parité du pouvoir d’achat est plus élevé au Maroc et beaucoup plus en Tunisie. Il serait intéressant d’ouvrir un débat national sur la fixation des salaires à tous les niveaux, dans la mesure où dans les pays dits démocratiques, les responsables au plus haut niveau de l’Etat affiche leurs rémunérations sans complexe permettant de réaliser une symbiose entre les gouvernants et les gouvernés.
Dans ce cadre, le savoir étant le pilier du développement durable avec la bonne gouvernance, la revue américaine Foreign Policy de juillet 2010 qui vient de consacrer une enquête minutieuse aux pays les plus vulnérables du monde, a classé l’Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l’élite, s’agissant d’une des notes les plus mauvaises du monde. Selon cette revue internationale, les conditions de vie déplorables des cadres et cerveaux algériens, les très bas salaires et l’environnement politique défavorable hypothèquent l’avenir de l’Algérie qui risque de se retrouver sans son intelligentsia pour construire son avenir.
Elle rejoint donc l’analyse du rapport de l’Université de Shanghai 2009 (The Academic Ranking of World Universities),_le rapport 2010 paru en aout 2010 ne faisant pas apparaitre l’Algérie dans le TOP 500- qui donne pour 2009 le classement des 6000 meilleurs universités (classées) en compétition au niveau mondial donne pour l’Algérie :
a) Universités classées : université de Sidi Bel Abbes à la 4 116e place, Université de Tlemcen, la 143e place et Université de Batna à la 5 548e place ; b) hors classement (élimination de la sélection) : université de Constantine, 6766 ème place ; l’université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene à la 7008e place; l’université Abdelhamid- Ben Badis de Mostaganem à la 7205 ème place; l’ université d’Alger à la 7849 ème place; l’École nationale de l’informatique 8960 ème place et l’ université Mohamed-Boudiaf d’Oran à la 9004 ème place . N’est –il pas donc démagogique de créer une université par wilaya, et utopique, de vouloir faire revenir les émigrés lorsque qu’on dévalorise ceux qui sont restés sur place ? Et où sont donc les différents centres de recherche, les centaines de laboratoires des universités d’Annaba, Constantine, d’Oran, de l’Ecole nationale d’administration, l’Ecole nationale polytechnique, l’Institut algérien du pétrole, qui ont pourtant formé une génération de brillants cadres et ingénieurs qui n’avaient rien à envier aux grandes écoles occidentales ?
Quant à l’ indicateur de corruption, reflet de la bonne gouvernance, l’organisation internationale Transparency International dans son rapport annuel paru le 17 novembre 2009, classe, ironie de l’histoire, l’Algérie et l’Egypte sur un même pied d’égalité comme les pays connaissant un haut degré de corruption avec un score déplorable de 2,8 sur 10, tous les deux se retrouvant à la 111ème place sur 180 pays.
L’on sait que les auteurs de l’IPC considèrent qu’une note inférieure à 3 signifie l’existence d’un « haut niveau de corruption au sein des institutions de l’Etat » et que des affaires saines à même d’induire un développement durable ne peuvent avoir lieu, cette corruption favorisant surtout les activités spéculatives.
Ainsi, l’Algérie par rapport à 2008, chute de 3,2 à 2,8 sur 10 allant de la 92ème place en 2008 à la 111ème en 2009, perdant 20 places, ce qui la ramène à l’année 2005 où elle avait obtenu une note de 2,8 sur 10. Toujours au niveau des rapports internationaux, une récente étude datant de mars 2010 réalisée par la Global Financial Integrity (GFI) et publiée à Washington DC (USA), a classé l’Algérie au troisième rang au niveau continental, des pays ayant un haut débit de sortie financière illicite.
Intitulée « les flux financiers illicites en provenance d’Afrique: ressource cachée pour le développement », l’étude s’est concentrée davantage sur les sorties financières illicites d’une seule source » mauvaise évaluation des prix du commerce ». Réalisée sur la période s’étalant de 1970 à 2008, cette étude a relevé que l’Afrique a perdu plus de 1,8 billions de dollars de sorties financières illicites en plaçant le Nigeria au sommet de l’échelle avec 89,5 milliards de dollars, suivi de d’Egypte (70,5), l’Algérie (25,7), le Maroc (25), et l’Afrique du Sud (24,9) en ajoutant que les sorties financières illicites en provenance d’Afrique ont augmenté à un taux moyen de 11,9 % par année.
Ainsi, le flux massif de capitaux illicites hors de l’Afrique dont l’Algérie est facilité par les paradis fiscaux, territoires à secret, les sociétés déguisées, les comptes anonymes et des fondations fictives, cette sortie de fonds épuisant les réserves en devises, accroissant l’inflation, réduisant les rentrées fiscales et limitant l’investissement productif.
III- L’Algérie en marge des mutations mondiales ?
La position de l’Algérie sur le plan socio-économique selon les rapports internationaux ne s’améliore pas. Les deux derniers rapports concernant l’Algérie qui viennent de paraître début septembre 2010 confirment la même tendance lourde analysée précédemment. Et même le rapport 2010 de la banque africaine de développement classe bon nombre de pays africains soit dans la liste des pays émergents ou potentiellement émergents mais ne cite pas l’Algérie.
Le premier paru le 9 septembre 2010 par le World Economic Forum (WEF-Forum économique mondial), en prélude à sa réunion annuelle des nouveaux champions 2010 qui se tiendra à Tianjindu (Chine) classe l’Algérie la 86ème place avec un score de 3,96 sur la compétitivité mondiale 2010-2011).
Le second approximativement à la même date, par la célèbre Deutsche Bank à partir de critères dont la stabilité macroéconomique, la diversité et la solidité du secteur bancaire et financier, le climat des affaires, l’ouverture économique, le cadrage juridique des investissements étrangers et la stabilité sociopolitique qui après avoir estimé dans son rapport de janvier 2008 2007 que l’Algérie est en passe de devenir une puissance énergétique et économique de premier plan dans la région du Maghreb, revoit sa position et déclasse l’Algérie qui occupe dorénavant le dernier du classement des pays de l’Afrique du Nord en terme de développement économique, juste devant la Libye.
S’agit-il d’ignorer ces rapports en invoquant sous un discours chauviniste que c’est un complot contre l’Algérie ou se demander simplement si le mal n’est pas avant tout en nous. Les dernières mesures gouvernementales du retour au tout État gestionnaire permettront-elles un véritable décollage économique sachant que même Cuba où dans son discours début septembre 2010 Fidel CASTRO prône un désengagement progressif et maitrisé de l’Etat de la sphère économique, ne parlant pas des fondateurs du communisme à savoir l’Ex URSS ou la Chine qui sont en transition vers l’économie de marché.
Restent deux pays dans le monde : la Corée du Nord communiste et l’Algérie mais avec cette différence l’Algérie est une économie rentière reposant sur les hydrocarbures à l’état brut et semi brut . Aussi, malgré des dépenses colossales entre 2004/2009,(étant prévu 200 milliards de dollars, ce montant a-t-il été intégralement dépensé ?) et programmant 286 entre 2010/2014 dont 130 de restes à réaliser de 2004/2009, (des surcouts exorbitants) dues essentiellement aux recettes des hydrocarbures,(98% des exportations) contribuant directement et indirectement aux taux de croissance via la dépense publique d’ailleurs non proportionnel à l’importance de la dépense, à plus de 80% et plus de 70% pour la fiscalité.
Ainsi l’Algérie est passée au modèle d’usines clefs en main entre 1965 et 1979, aux infrastructures clefs en main entre 1980 et 1990, avec un modèle similaire entre 2000 et 2010 comme en témoigne le poste assistance technique qui est passé de 5 milliards de dollars moyenne 2004/2005 à plus de 11 milliards de dollars entre 2008/2009/ appel aux compétences étrangères et fuite de cerveaux algériens vers l’étranger. Et que sera l’Algérie avec l’épuisement inéluctable, entendu réserves rentables financièrement, selon différents scénarios, des hydrocarbures entre 2020/2030 ?
D’où l’importance d’un débat sans exclusive entre les différences forces de la Nation sur le bilan en toute objectivité et de la voie à suivre. La vertu des grands dirigeants n’est-elle pas de reconnaître ses erreurs afin de se corriger pour le bien être du présent et du futur de leur population. D’où l’importance du dialogue permanent et de la tolérance des idées d’autrui. Et comment ne pas rappeler ces paroles pleines de sagesse d’un grand philosophe : monsieur je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je ma battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez toujours le dire »
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International professeur d’Université en management stratégique
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