Thursday, July 29, 2010
Palestine (État revendiqué) les premières revendications concernant cet État remontent aux années 1920
L'État de Palestine (arabe : دولة فلسطين, dawlat filastin), parfois mentionné sous sa forme courte Palestine (arabe : فلسطين, filastin), est un État putatif et non universellement reconnu situé au Proche-Orient, dans la région géographique de Palestine (laquelle englobe également l'État d'Israël, la Jordanie, etc.), et revendiqué par le peuple des Palestiniens. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les frontières et la capitale de cet État putatif font l'objet de nombreux débats.
Les premières revendications concernant cet État remontent aux années 1920, dans le cadre du conflit judéo-arabe en Palestine mandataire. Contrecarrées suite à la guerre de Palestine de 1948, elles refont surface dans les années 1960, notamment via l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Le Conseil national palestinien, corps législatif de l'OLP, a proclamé l'indépendance d'un Etat de Palestine le 15 novembre 1988 depuis la ville d'Alger, suite à la libération de la région cisjordanienne (qui était occupée par la Jordanie depuis 1948). L'ambiguïté de la déclaration d'indépendance repose sur la mention de « Palestine » qui y fait référence à l'ensemble des territoires de la Palestine mandataire d'avant 1947, c'est-à-dire incluant Israël (que l'OLP ne reconnait pas encore). Cette déclaration ne s'accompagne d'aucune indépendance de facto sur les territoires disputés (notamment concernant le territoire sur lequel est constitué l'Etat d'Israël) ; de plus, l'ONU ne considère comme « territoires palestiniens » légitimes que deux zones situées de part et d'autre de l'Etat d'Israël : la bande de Gaza à l'ouest et la Cisjordanie à l'est.
Le 13 septembre 1993, les Accords d'Oslo reconnaissent l'Autorité palestinienne comme entité représentant les Palestiniens. Contrairement au territoire revendiqué comme celui de l'Etat de Palestine par la déclaration d'Alger, le territoire stipulé par les accords pour un Etat palestinien se limite aux « territoires palestiniens » reconnus par l'ONU. Ces accords, qui prévoient l'attribution progressive de l'autonomie aux Palestiniens habitant ces territoires, doivent aboutir à la constitution ainsi qu'à la reconnaissance par Israël d'un Etat palestinien dans la limite de ces zones. Toutefois, le dialogue entre les parties est aujourd'hui rompu. La bande de Gaza est soumise à un blocus israélien tandis que la Cisjordanie est militairement occupée par Israël. Jérusalem-Est, partie de la Cisjordanie et capitale potentielle du futur Etat palestinien prévu par les accords, est annexée par Israël depuis 1967. Dans l'espoir de relancer le processus, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a menacé à plusieurs reprises de proclamer unilatéralement un Etat en Cisjordanie et à Gaza.
A ce jour, l'État de Palestine revendiqué par la déclaration d'Alger est reconnu par 94 pays membres de l'ONU sur 192, tandis que dans l'esprit du « processus de paix israélo-palestinien » esquissé par les Accords d'Oslo, 11 autres pays ont décerné un statut diplomatique particulier à une représentation palestinienne pour les seuls habitants gazaouis et cisjordaniens. Le Hamas, qui n'administre de facto que la bande de Gaza, revendique l'ensemble du territoire de la déclaration d'Alger (c'est-à-dire incluant Israël, dont il réclame la suppression) tandis que le Fatah, qui administre la Cisjordanie, ne revendique que la bande de Gaza et la Cisjordanie conformément aux recommandations de l'ONU
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