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Le Hamas et huit autres groupes palestiniens basés à Damas, en Syrie, ont appelé mercredi l’Autorité palestinienne à ne pas reprendre de pourparlers de paix directs avec Israël
Les neufs groupes palestiniens affirment dans un communiqué que des discussions directes seraient préjudiciables à la cause palestinienne "à la lumière de la poursuite de la politique israélienne d’agression, de construction de colonies et de blocus de la bande de Gaza". Lundi, un document palestinien obtenu par l’Associated Press indiquait que l’émissaire de président américain Barack Obama pour le Proche-Orient pressait les Palestiniens de reprendre les négociations de paix directes avec Israël, rompues en décembre 2008.
La pression monte pour un dialogue direct Palestiniens/Israël
Israéliens et surtout Palestiniens sont soumis depuis plusieurs jours à des pressions redoublées des États-Unis et des Européens pour engager des négociations de paix directes, à la veille d’une importante réunion de la Ligue arabe sur la question.
Les ministres arabes des Affaires étrangères doivent se retrouver jeudi au Caire pour débattre d’une relance éventuelle du dialogue direct, bloqué depuis fin 2008, afin de suppléer aux discussions indirectes conduites sous l’égide des États-Unis depuis début mai, qui n’ont donné aucun résultat.
L’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a déjà prévenu qu’elle n’accepterait de prendre part à des négociations directes avec Israël que si elle obtenait au préalable des garanties sur ses principales revendications : retrait des Israéliens de Cisjordanie et de Jérusalem occupées sur les frontières de juin 1967 (avant la guerre des Six Jours) et gel total de la colonisation juive. "Nous ne rejetons pas les négociations, mais nous voulons qu’elles se déroulent sur des bases claires qui permettront de parvenir à un État palestinien indépendant", a averti le président Abbas.
"Mais il est clair que le gouvernement Netanyahu ne veut rien de tout cela", a-t-il aussitôt déploré. Le Premier ministre israélien, pour sa part, se dit prêt à rencontrer M. Abbas "à Ramallah ou Tel-Aviv" et à tout mettre sur la table, mais accuse les Palestiniens de traîner les pieds.
Benjamin Netanyahu, qui dirige une coalition de droite et d’extrême-droite opposée à des concessions, refuse toute pré-condition à des discussions directes. Il a aussi exclu la possibilité de prolonger le moratoire partiel sur la construction dans les colonies de Cisjordanie qu’il avait décrété en novembre 2009 sous la pression de Washington et qui arrive à échéance le 26 septembre.
Mercredi, le vice-Premier ministre Sylvan Shalom a estimé que les conditions posées par le président Abbas étaient "impossibles" à accepter.
"Les Palestiniens ont pris l’habitude de refuser de s’asseoir à la table des négociations et d’attendre que les Américains et la communauté internationale fassent pression pour obtenir des concessions d’Israël pour leur compte", a accusé M. Shalom.
Sur la scène internationale, les Etats-Unis "poussent sans relâche" à la reprise du dialogue de paix direct entre Israël et les Palestiniens, a assuré mardi le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.
Le président américain Barack Obama a exprimé l’espoir que les négociations directes puissent reprendre "bien avant" le 26 septembre.
Les dirigeants européens ont également fait entendre leurs voix. Le président français Nicolas Sarkozy s’est entretenu ces dernières 48 heures par téléphone avec MM. Abbas et Netanyahu, les exhortant "à une reprise rapide des négociations directes, à la prorogation du moratoire sur la colonisation et à l’arrêt des mesures affectant les équilibres à Jérusalem".
Pour le moment, les Palestiniens semblent toutefois déterminés à résister aux pressions, avec l’appui des pays arabes.
Le Fatah, mouvement loyal à M. Abbas, a répété que des pourparlers directs ne sauraient commencer sans un arrêt total de la colonisation.
"Les négociations sont un moyen. La fin est de stopper l’occupation israélienne et d’établir un Etat palestinien indépendant", a commenté Rajoub Jibril, secrétaire général adjoint du Fatah.
Les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, ont également mis en garde Mahmoud Abbas "sur les conséquences d’une reprise des négociations avec l’assentiment arabe ou sous la pression des Etats-Unis, car une telle décision ne peut que creuser nos divergences et mettre gravement en danger la cause" palestinienne.
Abbas juge prématuré de reprendre le dialogue direct avec Israël Les pourparlers indirects engagés en mai avec Israël via l’émissaire américain George Mitchell n’ont pas produit de progrès suffisants pour permettre de passer à un dialogue direct, estime le président palestinien Mahmoud Abbas.
"Jusqu’a présent, il n’y a rien pour nous convaincre d’aller à des pourparlers directs. Il n’y a rien de neuf", dira Abbas au comité ad hoc de la Ligue arabe qui se réunit jeudi au Caire pour faire le point de ces pourparlers indirects, confie son entourage.
Ceux-ci ont en principe pour objet de préparer le terrain à une reprise des négociations de paix directes entre l’Autorité palestinienne et Israël, souhaitée à la fois par les Etats-Unis et l’Etat juif.
Mais, résistant aux pressions de Washington, Abbas exige qu’Israël accepte en préalable des négociations sur la base des frontières d’avant 1967 et le principe d’une présence étrangère - peut-être de l’Otan - pour garantir la sécurité du futur Etat palestinien.
Mitchell a rencontré pour la dernière fois Abbas le 17 juillet à Ramallah, en Cisjordanie, et celui-ci a repoussé à cette occasion ses incitations à une reprise des pourparlers directs.
"Nous dirons aux Arabes que les Américains n’étaient porteurs de rien neuf. Nous allons continuer les pourparlers indirects pendant encore deux mois et nous verrons bien ce qui se passe", explique un responsable palestinien.
Le président Barack Obama, qui a fait de la relance du processus de paix une priorité diplomatique, espère une reprise des discussions directes dès septembre, soit avant l’échéance du gel provisoire de la colonisation en Cisjordanie concédé par Benjamin Netanyahu.
Les partis de droite alliés au Premier ministre israélien sont hostiles à ce moratoire, dont l’abrogation compliquerait les efforts américains pour amener le président palestinien à la table des négociations. "Il n’y a pas de place pour un quelconque moratoire après le 25 septembre", a prévenu mercredi le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef d’un parti d’extrême droite favorable à la poursuite de la colonisation juive.
Pour Isaac Herzog, ministre travailliste de Netanyahu, c’est le cas de figure de l’oeuf et de la poule, car Abbas dit "je ne veux pas m’engager dans des négociations directes sans en connaître le résultat" et Netanyahu rétorque "engagez-vous dans des négociations directes et je vous dirai quelle en sera l’issue".
Abbas, vieux routier des négociations avec Israël, craint que Netanyahu ne soit pas prêt à faire une offre acceptable aux Palestiniens. Netanyahu, qui se dit sans autre précision prêt à "prendre des risques pour la paix", accuse Abbas de perdre du temps.
La résistance d’Abbas aux pressions américaines surprend les analystes, mais elle s’explique partiellement par la crainte de l’opinion palestinienne de le voir de nouveau participer à des négociations stériles, en position de faiblesse.
Sylvan Shalom : "Les conditions des Palestiniens pour les négociations directes sont impossibles" Les conditions posées par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour relancer des négociations directes avec Israël sont "impossibles" à accepter, a affirmé mercredi le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom.
"Les Palestiniens posent trois conditions impossibles : que les négociations reprennent au point où elles avaient abouti à la fin de 2008 alors qu’Ehud Olmert était Premier ministre, qu’elles soient basées sur un retrait total israélien (de Cisjordanie et Jérusalem-Est) et que le gel de la construction (dans les colonies) se poursuive", a affirmé M. Shalom à la radio publique.
Le président Abbas a assuré lundi qu’il était prêt à passer de la phase des pourparlers indirects avec Israël, relancés en mai sous l’égide des Etats-Unis, à celle des négociations directes, à partir du moment où plusieurs conditions étaient réunies, dont un retour aux frontières de 1967.
"Les Palestiniens ont pris l’habitude de refuser de s’assoir à la table des négociations et d’attendre que les Américains et la communauté internationale fassent pression pour obtenir des concessions d’Israël pour leur compte", a déploré M. Shalom.
Selon lui, les Palestiniens ont refusé de relancer les négociations directes, gelées depuis le lancement d’une vaste opération militaire israélienne dans la bande de Gaza fin 2008, "car ils ne veulent pas discuter et être, eux aussi, amenés à faire des concessions".
M. Shalom a fait ces déclarations à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe au Caire, qui doivent discuter d’une éventuelle reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens.
Les Etats-Unis "poussent sans relâche" à la reprise du dialogue de paix direct entre Israël et les Palestiniens, a affirmé mardi Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.
Le président américain, Barack Obama, avait dit le 6 juillet espérer que les négociations directes reprendraient avant la fin du gel partiel de la colonisation.
Le gel partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décrété en novembre dernier sous la pression des Etats-Unis par le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu doit s’achever le 26 septembre. M. Netanyahu a affirmé que les mises en chantier reprendrait à l’expiration de ce moratoire.
Le président français Nicolas Sarkozy, qui s’est entretenu ces deux derniers jours par téléphone avec Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu, les a appelés "à une reprise rapide des négociations directes, à la prorogation du moratoire sur la colonisation et à l’arrêt des mesures affectant les équilibres à Jérusalem".
mercredi 28 juillet 2010 Avec les agences de presse
Source : http://www.aloufok.net/spip.php?art...
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