Thursday, July 29, 2010
Mr le Président barack Obama repart en campagne
Adèle Smith
À la peine, Obama repart en campagne
Avec un parti démocrate de plus en plus nerveux, le président américain commence à collecter des fonds pour les élections de mi-mandat, en novembre.
À New York
À moins de cent jours des législatives de mi-mandat, la campagne électorale est officiellement lancée. Démocrates et républicains sont repartis en quête de financement. Le temps manque aux démocrates, qui ne parviennent plus à dissimuler leur nervosité, pour renverser la tendance des sondages chaque jour plus négatifs. Mercredi soir à New York, Barack Obama devait avoir un avant-goût de l'accueil qui attend son parti. Wall Street comptait snober deux collectes de fonds prévues dans la soirée, notamment chez la prêtresse de la mode et rédactrice en chef du magazine Vogue, Anna Wintour. Plus que la réforme de la finance récemment promulguée, le cœur financier des États-Unis entend faire payer au président américain sa rhétorique jugée anticapitaliste. Au premier juillet, les dons de Wall Street au Parti démocrate avaient chuté de 65% par rapport à 2008, année record. Malgré tout le parti au pouvoir reste en tête avec 66 millions de dollars dans ses caisses contre 48 millions pour le Parti républicain. Mais ces réserves accumulées en des temps meilleurs pourraient paraître bien minces dans la mesure où les démocrates ont davantage de sièges à défendre au Congrès que leurs rivaux, ce qui signifie des coûts plus élevés en perspective.
Révélations et sales coups en perspective
Barack Obama aura l'occasion de tester à nouveau la générosité des donateurs lors d'une demi-douzaine d'autres collectes prévues la semaine prochaine à travers le pays. Dans l'autre camp, l'ancien stratège de George Bush, Karl Rove, a créé en juin GPS, une puissante machine à collecte, qui a recueilli, de manière anonyme, cinq millions de dollars en un mois. Les observateurs prédisent déjà une campagne riche en révélations et sales coups, des deux côtés.
Les démocrates sont d'autant plus nerveux qu'ils ont échoué mardi au Sénat à engager le débat sur une loi limitant le financement des campagnes. Après la décision très controversée de la Cour suprême d'autoriser en janvier dernier ce financement par des entreprises, ils avaient été à l'initiative d'une loi forçant celles-ci à plus de transparence. Accusant leurs rivaux de «manipulation électorale», les républicains ont joué l'obstruction, reportant ce texte aux calendes grecques. La décision de la Cour ouvre la porte à des abus et, en théorie, permet aussi à un gouvernement étranger finançant une entreprise américaine d'intervenir dans le processus électoral.
Les sondages viennent ajouter à la déprime du Parti démocrate. Si 72% des électeurs républicains sont déjà «sûrs» de se rendre aux urnes en novembre, ils ne sont que 49% à afficher pareille certitude de l'autre côté. Barack Obama qui se voit reprocher par 67% des électeurs de n'avoir pas assez agi pour créer des emplois - une priorité absolue à leurs yeux -, perd progressivement le soutien des Blancs, des indépendants, des hommes et désormais des Hispaniques. Pour certains candidats, il est même devenu un boulet. Si le président peut toujours se rétablir d'ici à 2012, son parti aura en revanche plus de mal à redresser la barre d'ici à novembre
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