Monday, February 28, 2011
Libyie le président français Mr Nicolas Sarkozy en faveur de la tenue d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne (UE)
Libye : Sarkozy et Cameron pour un sommet spécial de l'UE
[Fenêtre sur l'Europe]
Le Premier ministre britannique s'est associé à la requête du président français en faveur de la tenue d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne (UE) pour décider d'une "stratégie commune" face à la crise libyenne, a assuré lundi l'Elysée.
L'objectif est que l'UE "adopte les mesures nécessaires", a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien entre les deux dirigeants.
La pression s'accroit sur le régime de Kadhafi. Les Etats-Unis déploient leurs forces navales près de la Libye, tandis que l'opposition gagne du terrain et se rapproche de Tripoli, la capitale.
Le court communiqué de l'Elysée : http://www.elysee.fr/president/les-actualites/communiques-de-presse/2011/entretien-telephonique-avec-m-david-cameron-au.10760.html
Mr le président Nicolas Sarkozy. Visite le 8 mars à Josselin et Beignon
L'information n'a pas encore été confirmée par l'Elysée mais le Morbihan se prépare déjà à recevoir la visite du Président Sarkozy, le mardi 8 mars.
Le chef de l'État devrait être accompagné de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, Philippe Richert, ministre délégué aux collectivités territoriales, Henri Guaino, conseiller spécial du Président et Jacques Pellissard, président de l'association des maires de France. Le Président devrait atterrir dans la matinée à l'aérodrome de Vannes-Meucon et devrait gagner Saint-Cyr-Coëtquidan en hélicoptère. La délégation devrait, dans un premier temps, se rendre à Beignon pour visiter l'entreprise Fenestrea qui emploie près de 300 salariés. Puis à Josselin pour assister à l'assemblée générale des maires du Morbihan.
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Blog Europe Mr le Président Nicolas sarkozy
L’Union pour la Méditerranée est nécessaire pour faire comprendre aux peuples du nord et du sud qu’ils ont une destinée commune
L’Union pour la Méditerranée est nécessaire pour faire comprendre aux peuples du nord et du sud qu’ils ont une destinée commune Mr le président Nicolas Sarkozy
Le moment est venu pour relancer l’Union pour la Méditerranée
L'Union pour la Méditerranée (UPM), officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Fondée à l'initiative du président de la République française Mr Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, l'organisation est destinée à donner un nouveau souffle au processus de Barcelone, partenariat liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée.
L'UPM, dont le siège est hébergé à Barcelone, rassemble des États riverains de la mer Méditerranée et l'ensemble des États membres de l'Union européenne (UE). Elle compte ainsi 44 membres : aux 27 membres de l'Union européenne s'ajoutent l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et la Ligue arabe (en tant que telle).
Les principaux buts de l'organisation sont d'ordre énergétique et environnemental : l'eau, l'énergie (notamment solaire), l'environnement — tout particulièrement la dépollution de la Méditerranée — et l'autoroute de la mer comptent parmi les enjeux au cœur du projet. À l'inverse, des sujets moins consensuels comme l'immigration, la nature des régimes politiques des États membres ou le conflit israélo-palestinien ont été écartés
Le sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée s'est déroule le 13 juillet 2008 à Paris à l'invitation de la France et de l'Égypte. Les pays riverains de la Méditerranée et de l'UE sont représentés à ce sommet au plus haut niveau de l'État. La Libye assiste au sommet au titre d'observateur et est représentée par son ministre des affaires étrangères. La France, qui assure la présidence du Conseil de l'Union européenne, invite également les chefs d'État et de gouvernement de l'UPM à assister au défilé militaire du 14 juillet.La nouvelle institution doit prendre son essor sur six projets mobilisateurs : la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, la protection civile pour répondre aux catastrophes naturelles, une université euro-méditerranéenne, l’énergie solaire et une « initiative méditerranéenne de développement des affaires ». L'omission de toute référence à la démocratie et aux droits de l'homme dans la déclaration marque une régression par rapport aux objectifs du Processus de Barcelone.
Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l'UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents malgré les débats atour de la décision.
Le budget de l'organisation doit être assuré par le lancement du fonds Inframed par la Caisse des dépôts française et la Cassa depositi e prestiti italienne, qui a pour objectif d'atteindre un montant global de 600 millions d'euros. Les riches États du Golfe sont considérés comme des bailleurs de fonds potentiels.
Malgré ces manques, ce sommet marque un succès diplomatique pour la France, notamment en offrant un cadre favorisant la paix au Proche-Orient. La présence au sein de la même enceinte des chefs d'État ou de gouvernement d'Israël, de la Syrie, du Liban et de l’Autorité palestinienne marque en effet une volonté de dialogue pour résoudre les conflits au Proche-Orient. Le 12 juillet 2008, le président syrien Bachar el-Assad et le président libanais Michel Sleimane annoncent chacun au palais de l'Élysée leur intention de normaliser leur relations diplomatiques en ouvrant une représentation diplomatique respectivement à Beyrouth et à Damas.
En janvier 2009, Mr le President Nicolas Sarkozy investit Pierre Laffitte d'une mission pour la création d'un réseau spécifique de développement de l'innovation en Euroméditerranée[.
D'une durée de deux ans, la mission est de favoriser cette coopération avec les membres de l'Union pour la Méditerranée, d'aider à la création de nouveaux pôles en Méditerranée autour des axes prioritaires, comme les autoroutes de la mer, la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire méditerranéen, impliquer plus fortement tous les acteurs financiers, renforcer les liens internationaux déjà existants entre les clusters et les pôles du bassin méditerranéen et développer de nouveaux partenariats ainsi que des échanges de bonne pratiques entre pôles, clusters et PME.
Europe Chine réalité 2011
Dominique Seux
Cessons d’être naïf avec la Chine !
L’Europe commence à s’inquiéter des investissements étrangers, notamment chinois, sur son sol. Deux commissaires européens exigent de José Manuel Barroso, le président de la Commission, qu’il ouvre le débat. Enfin !Si l’Europe n’a pas de numéro de téléphone, elle a au moins une adresse ! Deux commissaires européens viennent en effet de sommer leur patron d’agir pour protéger les technologies de pointe de l’Europe. Il y a quelques jours, l’italien Antonio Tajani – chargé de l’Industrie – et le français Michel Barnier – qui s’occupe du Marché intérieur – ont pris leur plus belle plume.
Ils ont demandé à José Manuel Barroso, pour commencer, d’ouvrir un débat sur les rachats par des concurrents non-européens d’entreprises du Vieux continent quand il y a un risque de pillage des savoirs. Et ils veulent des décisions. Naturellement, la Chine et la Russie sont dans le collimateur. Le premier point à souligner, c’est qu’un débat de ce type n’a jamais eu lieu en Europe, qui s’est construite depuis 50 ans sur l’idée de la libre circulation des capitaux. C’est donc un vrai tournant.
Qu’est-ce qui provoque cette prise de conscience ? L’alarme a été à la fin de l’année dernière une histoire qui a fait un peu de bruit : la tentative d’une entreprise chinoise totalement inconnue de racheter le spécialiste européen du câble pour la fibre optique, le néerlandais Draka. Cette opération a été évitée de justesse, mais elle a agi comme un révélateur. Un révélateur des différences de situations. Une entreprise européenne ne peut pas faire ce qu’elle veut en Chine, elle doit obtenir des autorisations en tous genres, des secteurs lui sont interdits.
Par ailleurs, beaucoup d’entreprises chinoises ou russes sont plus ou moins contrôlées par l’Etat. Peut-on accepter qu’elles rachètent des sociétés européennes ? Les deux commissaires demandent donc de la réciprocité dans les règles et la surveillance de ces investissements réalisés par des Etats. Très concrètement, ils attendent que les protections mises en place par certains pays européens soient généralisées.
Est-ce une bonne revendication ? Oui, trois fois oui. Il ne s’agit pas de freiner les investissements étrangers. L’Europe est leur première terre d’accueil au monde, et ils sont dans l’immense majorité des cas positifs. Personne ne se plaint que les Coréens aient investi dans les Chantiers de l’Atlantique. Les Chinois ont racheté le port grec du Pirée, pourquoi pas ? Mais attention à trop de naïveté dans l’ouverture.
Dans la réalité, des barrières existent déjà, la France a bloqué récemment la reprise du spécialiste des terminaux de paiement Ingenico par un concurrent américain. Il s’agit non pas de faire la révolution, mais de montrer sur le terrain politique que l’Europe peut avoir une politique dans ce domaine. Au fond, il s’agit d’exiger de la Chine de la réciprocité, en matière commerciale, financière, monétaire. L’Europe a les moyens d’exister dans un rapport de forces sans remettre en cause ses valeurs. Un zeste de protection dans le libre-échange, ce n’est pas du protectionnisme.
La démarche va-t-elle aboutir ? Cela va être compliqué, parce que José Manuel Barroso ne fera rien qui déplairait à Berlin ou à Londres, qui sont par nature réticents à tout interventionnisme - sans compter que l’Allemagne a un rapport de forces avantageux avec la Chine. Cela sera aussi compliqué parce que José Manuel Barroso n’est pas un hyperactif !
Dominique Seux
Youtube Europe
YouTube lancerait son service de VOD en Europe d'abord
Pour estimer l'intérêt d'un service de vidéo à la demande, Google envisagerait de se lancer d'abord sur le marché européen. La firme américaine estime visiblement que la situation est plus propice sur le Vieux Continent, contrairement aux USA où plusieurs services bien intégrés s'affrontent sans merci.
Le géant Google craint-il la concurrence dans le secteur de la vidéo à la demande ? Selon une information du New York Post, le moteur de recherche américain a l'intention de lancer prochainement sur YouTube un service de VOD, d'abord en Europe puis aux États-Unis. Ce calendrier permettrait à l'entreprise d'évaluer l'intérêt des internautes dans un environnement moins concurrentiel qu'outre-Atlantique.
Le service de VOD imaginé par Google arriverait notamment au Royaume-Uni, où Amazon a récemment mis un pied grâce à l'acquisition du service LoveFilm en janvier dernier. Ce serait alors une bonne occasion pour Google de se tester sur un marché nouveau. La réussite du service de VOD en Europe pourrait ensuite conduire la firme de Mountain View à se lancer rapidement aux États-Unis ensuite.
Cette tactique permettrait à Google de ne pas se jeter dans l'arène tout de suite. En effet, le marché américain de la VOD est nettement plus développé en Europe mais aussi autrement plus féroce. De nombreux acteurs s'affrontent quotidiennement pour séduire les internautes. Parmi les services de streaming les plus réputés, citons ainsi Netflix, Amazon ou encore la plate-forme Hulu.
Néanmoins, viser l'Europe comme premier marché ne signifie pas que sa conquête sera facile. Toujours selon le New York Post, Google a mobilisé pas moins de 100 millions de dollars dans le cadre d'accords à obtenir avec les fournisseurs de contenus et les studios de cinéma. Une somme très conséquente, qui met en avant tout le sérieux de la démarche entreprise par Google.
Le principe d'un service de vidéo à la demande sur YouTube n'est pas une idée récente. L'an dernier, la presse américaine relatait déjà des négociations en cours avec les grands studios américains. Il était alors question d'un service payant, où les studios mettraient à disposition des longs-métrages en streaming pour un prix d'environ 5 dollars. Les films sortiraient alors en même temps que les éditions DVD et Blu-Ray.
Ces discussions surviennent également au moment où Google se lance dans la télévision, avec sa plate-forme interactive Google TV. L'éventualité d'un service de VOD - gratuit et / ou payant - permettrait de renforcer l'attractivité de la Google TV. Le géant américain pourrait alors proposer des contenus provenant à la fois du web (YouTube) et de la TV (séries, émissions, films...). Mais encore faut-il convaincre les fournisseurs de contenus...
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Youtube Europe consutant blog europe
Processus de Barcelone et l'Union pour la Méditerranée l'intégration régionale
Mr le président Nicolas Sarkozy réunion du conseil européen UPM
PARIS (AP) — Sarkozy veut "tout faire" pour éviter aux pays du monde arabe de "sombrer dans la violence"
Le président Nicolas Sarkozy a souhaité dimanche soir "tout faire" pour aider les mouvements de révolte dans les pays du monde arabe, afin de leur éviter de "sombrer dans la violence", ce qui pourrait avoir des conséquences "sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme", a-t-il averti.
Le chef de l'Etat a demandé la réunion du conseil européen sur la crise libyenne, et souhaité la refonte de l'Union pour la Méditerranée (UPM), lors de son allocution radiotélévisée.
"Nous ne devons avoir qu'un seul but: accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d'être libres", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Entre l'ingérence qui ne serait pas acceptée et l'indifférence qui serait une faute morale et stratégique, il nous faut tout faire pour que l'espérance qui vient de naître ne meure pas car le sort de ces mouvements est encore incertain".
Et d'adresser une mise en garde: "si toutes les bonnes volontés ne s'unissent pas pour les faire réussir, ils peuvent aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes".
"Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme. C'est toute l'Europe alors qui serait en première ligne", a souligné Nicolas Sarkozy.
"C'est pourquoi la France a demandé que le conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne dont les conséquences pourraient être très lourdes pour la stabilité de toute la région", a-t-il ajouté.
"L'Union pour la Méditerranée, fondée à l'initiative de la France le 13 juillet 2008, doit permettre à tous les peuples de la Méditerranée de bâtir enfin une destinée commune. Le moment est venu de refonder cette Union à la lumière des événements considérables que nous vivons. La France fera des propositions en ce sens à ses partenaires", a également affirmé le chef de l'Etat. AP
sc/sb
Mr Henri Guaino conseiller spécial de Mr le Président Nicolas Sarkozy l'Union pour la Méditerranée 2011
Guaino veut renforcer le volet politique de l'Union pour la Méditerranée
(AFP) – il y a 1 heure
PARIS — Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a souhaité lundi qu'on aille "beaucoup plus loin dans le volet politique" de l'Union pour la Méditerranée (UPM), cette coopération que le président de la République souhaite "refonder".
Dimanche soir dans son allocution radio-télévisée, le chef de l'Etat a estimé que "le moment est venu de refonder" l'UPM "à la lumière des événements considérables que nous vivons".
"C'est exactement ce qu'il faut faire", a déclaré lundi matin sur France Inter M. Guaino, rappelant que l'UPM avait été "créée à l'initiative de la France en 2008" avec l'idée de "dire aux peuples du sud et aux peuples européens que nous avions une destinée commune".
"Depuis, nous nous battons pour qu'au sud comme au nord cette évidence d'une destinée commune s'impose. Je crois que les événements nous y amènent tout naturellement", a-t-il dit au sujet des révolutions en Tunisie, Egypte, et en Libye.
"On va aller beaucoup plus loin, a assuré le conseiller. D'abord, nos partenaires européens, je pense, commencent à prendre conscience qu'il faut faire un effort beaucoup plus grand, donc on va aller beaucoup plus loin dans le volet politique".
"C'est désormais une nécessité et c'est possible" avec la chute des régimes en place, a-t-il dit, incluant dans ce volet "les droits de l'Homme, la démocratie, la liberté".
"Deuxièmement, il faut que l'effort en matière de codéveloppement soit beaucoup plus important, donc la France doit faire des propositions à ses partenaires européens et du sud", a préconisé M. Guaino.
"Il ne faut pas que ce soit un diktat de l'Europe aux pays du sud, mais que ce soit la proposition d'un travail en commun", a-t-il expliqué, appelant à faire "un effort considérable pour éviter que ces révolutions ne tournent mal".
Les flux migratoires, "c'est quelque chose dont nous devrions discuter à 43 et pas seulement entre nous Européens", a-t-il notamment jugé.
Copyright © 2011 AFP.
Sunday, February 27, 2011
Le chef de l'État Mr Nicolas Sakozy a ainsi annoncé son intention de relancer l'Union pour la Méditerranée, un projet qui lui est cher
Par Cyriel Martin
Sarkozy : "Les révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle"
Le président de la République a prononcé une courte allocution radiotélévisée, dimanche soir, essentiellement consacrée à la situation internationale. Il a annoncé lui-même les détails du remaniement gouvernemental."De l'autre côté de la Méditerranée se produit un immense bouleversement. Certains peuples arabes prennent leur destin en main", a entamé le chef de l'État. "Ces régimes, tous les gouvernements français qui se sont succédé ont entretenu des relations diplomatiques, économiques, politiques. Ils apparaissaient comme des remparts au terrorisme", a-t-il poursuivi, en forme de justification. "En opposant la démocratie et la liberté à toutes les formes de dictature, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle", a-t-il salué, insistant : "Ce changement est historique, nous ne devons pas en avoir peur." Le président a rappelé la position de la France : "Accompagner, soutenir les peuples qui ont choisi d'être libres."
"Nous savons quelles pourraient être les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires", a toutefois ajouté Nicolas Sarkozy, expliquant : "C'est toute l'Europe qui serait en première ligne." "La France a demandé que le Conseil européen se réunisse pour que l'Europe adopte une stratégie commune", a-t-il donc ajouté, précisant : "L'Europe doit se doter sans tarder de nouveaux outils pour promouvoir la formation et l'éducation de la jeunesse de ces pays." Le chef de l'État a ainsi annoncé son intention de relancer l'Union pour la Méditerranée, un projet qui lui est cher. "L'Union doit permettre à tous les peuples de la Méditerranée de bâtir enfin une destinée commune."
Nicolas Sarkozy a conclu son intervention en dévoilant lui-même les modifications intervenues dans le gouvernement après le départ de Michèle Alliot-Marie, annoncé plus tôt dans la journée. Alain Juppé hérite du Quai d'Orsay. Alain Longuet le remplace à la Défense. L'ex-secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant est, pour sa part, nommé au ministère des Affaires étrangères. "Il connaît tous les rouages du ministère de l'Intérieur", a salué Nicolas Sarkozy. Brice Hortefeux rejoint le cercle très fermé des "conseillers spéciaux" de l'Élysée. "Aussi, les fonctions régaliennes de l'État se trouveront préparées à affronter l'avenir", a conclu Nicolas Sarkozy.
Mr le Ministre Alain Juppé la tête du Quai d'Orsay
En prenant la tête du Quai d'Orsay en plein printemps arabe et en plein G20, Mr le MINISTRE Alain Juppé devient une pièce maîtresse de l'exécutif, dans la dernière ligne droite avant la présidentielle de 2012.
Mr le président Nicolas sarkozy pragmatisme des évènements internationaux
Sarkozy s'exprimera ce soir sur la situation internationale
L'allocution présidentielle intervient après le départ de Michèle Alliot-Marie du gouvernement.
Le Point.fr Le président Nicolas Sarkozy prononcera une allocution radiotélévisée dimanche à 20 heures sur la situation internationale, a indiqué samedi un communiqué de l'Élysée remis aux agences de presse.
Le chef de l'État intervient également alors que la situation continue d'être très chaotique dans plusieurs pays arabes, notamment en Libye et en Tunisie. En Tunisie, de violents affrontements ont opposé les forces de l'ordre à des manifestants samedi en plein centre de Tunis. En Libye, l'exode des personnes fuyant les violences en Libye s'amplifie, laissant craindre une crise humanitaire à la frontière tunisienne. Lors d'une visite de travail à Ankara, vendredi, le président Sarkozy avait affirmé : "Kadhafi doit partir."
La ministre Madame Michèle Alliot-Marie a annoncé dimanche sa démission dans une lettre au président Mr Nicolas Sarkozy
Michèle Alliot-Marie a annoncé sa démission à Nicolas Sarkozy
(AFP) – il y a 1 heure
PARIS — La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a annoncé dimanche sa démission dans une lettre au président Nicolas Sarkozy communiquée à l'AFP, tout en affirmant n'avoir "commis aucun manquement".
"Bien qu'ayant le sentiment de n'avoir commis aucun manquement, j'ai (...) décidé de quitter mes fonctions de ministre des Affaires étrangères et européennes", déclare Michèle Alliot-Marie dans cette lettre qui débute par "Cher Nicolas". "Je vous demande de bien vouloir accepter ma démission", dit-elle.
"Depuis quelques semaines, je suis la cible d'attaques politiques puis médiatiques, véhiculant, pour créer la suspicion, contre-vérités et amalgames", souligne aussi Michèle Alliot-Marie, qui était en fonctions depuis la mi-novembre après avoir été ministre dans différents gouvernements depuis 2002.
"Depuis quinze jours, c'est ma famille qui subit de la part de certains médias un véritable harcèlement dans sa vie privée" et "je ne puis accepter que certains utilisent cette cabale pour essayer de faire croire à un affaiblissement de la politique internationale de la France", ajoute-t-elle.
"J'ai une trop haute idée de la politique au service de la France pour accepter d'être utilisée comme prétexte à une telle opération" et "j'ai une trop grande loyauté et amitié à votre égard pour accepter que votre action internationale puisse, en quoi que ce soit, en souffrir", précise-t-elle.
Depuis le début de l'année, Michèle Alliot-Marie avait accumulé les maladresses en raison de vacances fin 2010 en Tunisie alors que la révolte y avait commencé et une série de déclarations ayant provoqué des polémiques et des appels à sa démission, venus de l'opposition comme des rangs de la majorité présidentielle.
Selon son cabinet, elle a rencontré Nicolas Sarkozy en début d'après-midi pour lui remettre sa lettre de démission.
Elle devrait être remplacée par l'actuel ministre de la Défense, Alain Juppé, ont indiqué plusieurs sources gouvernementales.
Copyright © 2011 AFP
Saturday, February 26, 2011
Tunisie Tunis scènes de guérilla urbaine
Tunisie. Scènes de guérilla urbaine dans la capitale
Tunis a connu, hier, une véritable bataille rangée entre forces de l'ordre et manifestants dans le centre de la capitale, théâtre de scènes de chaos.
Des dizaines de rafales d'armes automatiques, des tirs incessants de gaz lacrymogènes, des tirs de sommation, des sirènes de voiture de police et d'ambulances, des hurlements de policiers et de manifestants ont résonné, hier, dans le coeur de Tunis, où une multitude d'arrestations très musclées ont été opérées en fin d'après-midi. Des soldats ont également effectué des tirs nourris de sommation pour disperser des manifestants, qui se sont ensuite enfuis dans des rues latérales à proximité de l'avenue centrale Habib-Bourguiba. La circulation, même des piétons, a d'ailleurs été interdite, hier, jusqu'à ce soir minuit, sur l'avenue. Alors que des flammes s'échappaient d'un immeuble, deux blindés de l'armée ont remonté l'artère sous les invectives de policiers nerveux et fatigués.
Les forces de l'ordre harcelées
Des Tunisiens, pour la plupart âgés de moins de 20 ans, encagoulés ou portant des masques, ont harcelé et nargué les forces de l'ordre durant tout l'après-midi. Dispersés une première fois devant le ministère de l'Intérieur, les manifestants s'étaient regroupés dans l'avenue Habib-Bourguiba et les rues adjacentes pour attaquer de nouveau les policiers avec des pierres et des barres de fer. Aux cris de «Nous voulons faire tomber le régime», ces jeunes se présentent comme «les lionceaux de la révolution». Ils ont lancé au moins deux attaques contre la police, contraignant cette dernière à se replier vers le ministère de l'Intérieur.
Auparavant, des policiers des unités antiémeute et d'autres en civil, la plupart encagoulés, avaient tenté de faire barrage à des manifestants, qui continuaient de leur jeter des pierres à la hauteur de l'avenue de Paris, perpendiculaire à l'avenue centrale Habib Bourguiba et toute proche de l'ambassade de France, qui selon un responsable, «n'a enregistré aucun signe d'agressivité».
La police avait déjà procédé en début d'après-midi à de nombreuses arrestations musclées. Pour la plupart des Tunisiens, la police symbolise toujours la répression sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier.
La veille, policiers et manifestants s'étaient déjà affrontés autour du ministère de l'intérieur. Trois commissariats du centre-ville avaient été incendiés ou saccagés. Hier soir, le gouvernement de transition n'avait toujours pas réagi à ces violences.
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Tunisie Tunis scènes de guérilla urbaine
Des diplomates qui défendent Mr le président Nicolas Sarkozy 2011
La réplique de diplomates anonymes qui défendent Sarkozy
Un collectif de diplomates, anonymes comme le groupe Marly mardi, s'est inscrit jeudi en faux contre son réquisitoire, tout en réclamant davantage de moyens pour la politique extérieure de la France et en soulignant les acquis, selon eux, du président Nicolas Sarkozy. Dans ce texte publié par le journal Le Figaro, ce nouveau groupe sans nom assure que les options du chef de l'Etat "ont sorti l'Europe de dix années de crise institutionnelle", "l'ont sauvée de l'effondrement économique à l'automne 2008", "ont empêché en 2010 que les crises grecque et irlandaise n'emportent l'euro", et permis l'émergence "d'un gouvernement économique de l'Europe".Pour ces diplomates, dont Le Figaro ne précise pas combien ils sont, ni s'ils sont en activité ou à la retraite, la diplomatie française a certes connu des "échecs", mais "c'est le propre d'une action internationale dynamique, volontariste, qui préfère agir dans le monde réel, plutôt que se complaire dans le miroir de ses discours". Voyant derrière le "dénigrement péremptoire" illustré dans la tribune publiée mardi par Le Monde "la main d'une petite camarilla de frustrés", le collectif met aussi en avant "le traité de Lisbonne", "la présidence française de l'Union européenne", "les accords de défense avec l'Angleterre" ou "la Géorgie sauvée de l'invasion et préservée dans son indépendance". Rejetant l'idée d'une perte d'influence de la France, ils demandent cependant au chef de l'Etat qu'il soit redonné au ministère "des moyens de fonctionnement à la hauteur de ses missions".
Le groupe Marly, composé de diplomates en activité et à la retraite, avait estimé mardi que les "déboires" de la diplomatie française dans les pays arabes ou avec le Mexique étaient dus à l'"amateurisme" et à l'"impulsivité" du président français et de son entourage. Le syndicat CFDT, majoritaire au Quai d'Orsay, leur avait apporté son soutien en appelant "à retrouver sans délai une politique étrangère lisible (et) crédible".
Par TF1 News (
.Tunisie affrontements aujourd'hui
AFP
Tunisie: 3 morts dans les heurts
Trois personnes sont mortes dans les affrontements aujourd'hui entre manifestants et forces de l'ordre en plein centre de Tunis, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Selon ce communiqué, "3 personnes ont trouvé la mort parmi les douze qui ont été blessées lors de ces heurts et qui ont été transférées dans un hôpital pour y être soignées". L'utilisation du terme "personne" laisse entendre qu'il s'agit de manifestants.
"Plusieurs membres des forces de l'ordre ont été blessés à différents degrés", selon le communiqué qui ne précise par leur nombre.
D'autre part, plus de 100 personnes ont été arrêtées ce samedi" et "88 autres auteurs d'actes de vandalisme ont été arrêtés la veille", lors des premiers affrontements entre forces de l'ordre et manifestants survenus vendredi dans le coeur de Tunis.
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.Tunisie affrontements aujourd'hui
Allocution de Mr le président Nicolas Sarkozy dimanche 27 à 20h
Allocution de Sarkozy dimanche à 20h
AFP et Reuters
26/02/2011 Nicolas Sarkozy prononcera une allocution sur la situation internationale demain à 20h à la radio et à la télévision, a annoncé samedi soir l'Elysée.
Cette intervention surprise intervient sur fond de spéculations de remaniement gouvernemental qui devrait coûter sa place à la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie. Celle-ci a été l'objet de vives critiques sur les conditions de son voyage de fin d'année en Tunisie, en plein soulèvement populaire contre le régime du président Zine Ben Ali, qui a depuis quitté le pays.
Plus généralement, la diplomatie française s'est vue reprocher de ne pas avoir anticipé les événements de Tunisie et ceux qui, dans la foulée, ont ébranlé l'Egypte, la Libye et d'autres pays arabes.
Union pour la Méditerranée UPM une réalité sur l'avenir
L'Union pour la Méditerranée (UPM), officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Fondée à l'initiative du président de la République française Mr Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, l'organisation est destinée à donner un nouveau souffle au processus de Barcelone, partenariat liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée.
Mr Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République et chef de la mission interministérielle de l'Union pour la Méditerranée
Ce n'est pas aux diplomates de concevoir la politique étrangère de la France
Madame, Monsieur, dont je ne connais pas les noms, j'ai lu avec beaucoup d'attention votre tribune (Le Monde du 23 février), qui laissait présager une brillante leçon de diplomatie à l'usage des amateurs parmi lesquels vous me rangez à juste titre. La rumeur vous prétend diplomates expérimentés. Je veux bien la croire et vous dire sans ironie que vous avez raison : on ne s'improvise pas diplomate
J'ai toujours éprouvé, et j'éprouve encore, pour la diplomatie française une profonde admiration, la même que je porte à tout ce qui a contribué et contribue à la grandeur de la France. C'est mon côté patriote et gaullien, un peu désuet, je l'avoue, mais auquel je tiens beaucoup. C'est pourquoi votre texte m'a beaucoup déçu.
Je me suis laissé aller à parler de "tract politique". A la réflexion, peut-être aurais-je dû parler plutôt de "tract syndical" tellement vous vous êtes situés dans le registre de la revendication corporatiste. Vous confondez la politique étrangère et la diplomatie. Mais la diplomatie est une technique, alors que la politique étrangère, comme son nom l'indique, est de la politique.
Vous voudriez faire concevoir la politique étrangère par les diplomates. C'est une tentation à laquelle il ne faut pas céder. Le diplomate est là pour éclairer la décision et pour la mettre en oeuvre, non pour la prendre. Permettez-moi d'essayer d'élever le débat, mais il y a dans la politique une dimension morale qui lui vient de ce qu'elle est confrontée à ce qu'il y a de tragique dans le monde et dans l'Histoire. Aucun manuel du parfait diplomate ne peut trancher a priori l'inextricable enchevêtrement du bien et du mal, du bon et du mauvais, dans lequel la politique doit trouver son chemin.
A cette responsabilité morale de la politique, il n'y a qu'une seule contrepartie possible : la responsabilité politique. A la bureaucratie, aussi experte soit-elle, de peser indéfiniment le pour et le contre. A la politique d'être ce qu'elle doit être : une force de transgression qui fait des paris raisonnés sur l'avenir et dont on jugera la pertinence à l'aune des conséquences.
Vous observerez comme moi que, sur les deux derniers siècles, les grands ministres des affaires étrangères ont rarement été ceux issus du corps diplomatique. C'est normal, ce n'est pas le même métier. Vous en apportez une nouvelle preuve en vous trompant du tout au tout sur la politique étrangère.
Je vous livre un fil directeur : la France s'est donné pour but depuis trois ans et demi de remettre en Europe et dans toutes les enceintes internationales de la volonté et de la responsabilité politiques, en lieu et place de la bureaucratie qui, peu à peu, avait tout envahi et tout paralysé. Naturellement, c'est plus difficile et plus risqué que de ne rien entreprendre. Oserai-je néanmoins attirer votre attention sur le fait que, dans cette période de troubles, c'était le moment où jamais de prendre ce risque. Vous trouvez que cela provoque du désordre. Mais ce n'est pas la politique de la France qui est désordonnée, c'est le monde qui est en désordre.
Remettre de la volonté et de la responsabilité politiques, c'est ce que la France a fait à la présidence de l'Union européenne et pendant la crise financière. C'est ce qu'elle fait à la présidence du G8 et du G20. La France est dans son rôle : elle veut la régulation, le droit et la justice. Elle est la voix de ceux qui n'en ont pas. Elle se bat pour que tous les continents aient leur part dans la gouvernance du monde. Elle est l'avocat des pauvres et de l'Afrique. Elle milite pour les financements innovants. Elle porte la taxation des transactions financières. Elle veut mettre le droit de l'environnement, du travail, de la santé à égalité avec le droit du commerce.
C'est difficile, c'est perturbant, ce n'est pas diplomatiquement correct. C'est tout à son honneur. Vous dites qu'elle n'est pas audible. Vous n'écoutez pas bien. Elle n'a jamais été aussi entendue et l'on n'a peut-être jamais autant attendu d'elle dans le monde depuis au moins deux décennies. Sans la France, il n'y aurait pas eu le G20. Comment aurait tourné la crise financière ? La Géorgie existerait-elle encore ? Comment aurait évolué la crise de l'euro ? A Copenhague, la France a évité un échec total et, vous le savez bien, le blocage n'était pas diplomatique, mais politique. Suivisme à l'égard des Etats-Unis, dites-vous ? Mais où avez-vous vu la France à la remorque de quiconque ? Lors des deux derniers sommets de l'OTAN où la France s'est opposée aux Etats-Unis ? Au Liban ? Au G20 ? A Bruxelles ? A l'ONU ? Allons donc partout elle prend l'initiative. Impulsivité vis-à-vis du Mexique ? Mais oubliez-vous que le premier devoir d'un gouvernement est de protéger ses ressortissants quoi qu'ils aient pu faire ? Faut-il être indifférent au sort d'une jeune Française condamnée à soixante ans de prison ?
Permettez-moi de terminer par l'Union pour la Méditerranée qui vous agace tant. Je ne comprends pas très bien votre propos.
Aurait-il fallu faire l'Union pour la Méditerranée sans la Tunisie et sans l'Egypte ? Sans doute aussi sans l'Algérie, la Syrie et Israël ? Avec qui, alors ? Ou bien ne pas la faire du tout ? Je me souviens de ceux qui nous expliquaient il y a trois ans que la Méditerranée n'était pas un enjeu. Ils ont la mémoire courte. Mais avons-nous eu tort de dire aux peuples de la Méditerranée que nous partagions ensemble une destinée commune ? Cette évidence ne vous saute-t-elle pas aux yeux ? Seriez-vous à ce point aveugles ? Oui, l'entreprise est difficile. Mais je persiste et je signe : elle était prémonitoire. A nous de remplir ce cadre. Vos idées sont les bien revenues. Je les attends, si toutefois vous en avez demain davantage que vous n'en avez eues hier.
La France n'a pas anticipé les bouleversements du monde ? Qui les a vus venir ? Je cherche dans vos notes, vos rapports, vos télégrammes d'il y a quelques mois, quelques semaines. Je ne trouve rien. Je ne vous jette pas la pierre. Mais cessez de reconstruire l'Histoire a posteriori et avancez plutôt des propositions pour l'avenir. Quant à ce qui se passe, prenons un peu de distance avant de formuler des jugements définitifs.
Allez, faites donc votre métier le mieux possible, avec un peu de coeur, de loyauté, de sens de l'Etat, de patriotisme. Ne faites pas comme ces banquiers qui, au début 2008, disaient aux responsables politiques : laissez-nous faire notre métier, nous savons ce que nous avons à faire.
Mr le Président Nicolas Sarkozy politique UMP 2011
Sarkozy envisagerait un remaniement plus large que prévu
Alors que le sort de la ministre des affaires étrangères semble scellé, quarante-cinq parlementaires UMP, dont des membres du mouvement "Le Chêne" de Michèle Alliot-Marie, ont publié vendredi 25 février dans la soirée une lettre ouverte pour apporter leur "soutien à l'ensemble du gouvernement" et dénoncé les attaques "médiocres" du PS contre la ministre.
Cette lettre ouverte a été publiée peu après que deux ministres importants ont affirmé à l'AFP que le départ du gouvernement du chef de la diplomatie, dans la tourmente pour ses vacances controversées en Tunisie, interviendrait "dimanche ou lundi". "Depuis quelques semaines, la majorité est sous le feu d'attaques répétées et médiocres du parti socialiste. Tout est bon pour attiser la vindicte contre notre famille politique".
BRICE HORTEFEUX EN LIGNE DE MIRE
Selon plusieurs sources gouvernementales, Nicolas Sarkozy réfléchirait à un remaniement plus large que le simple départ de sa chef de la diplomatie. Trois mois après le remaniement de son équipe, mi-novembre, l'hypothèse d'une nomination de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, à la tête du ministère de l'intérieur est de nouveau évoquée. Cette fois, assure un ministre, l'absence de résultats dans le domaine de la sécurité, qui était un des éléments forts de l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée en 2007, se fait douloureusement sentir.
Une autre source gouvernementale met, elle, l'accent sur les sondages très bas de l'actuel ministre de l'intérieur Brice Hortefeux, "à quelques points seulement au-dessus de Marine Le Pen", la présidente du Front national. "Claude Guéant a la confiance des policiers et des préfets", note un conseiller ministériel. Dans le cas où le chef de l'Etat déciderait de nommer Claude Guéant, place Beauvau, Brice Hortefeux pourrait succéder à Alain Juppé à la défense, puisque le maire de Bordeaux est donné grand favori pour succéder à Michèle Alliot-Marie au quai d'Orsay.
Quant au sort de Patrick Ollier, ministre chargé des relations avec le Parlement et compagnon de Michèle Alliot-Marie, les supputations étaient diverses. Certains le donnaient restant, d'autres sortant. Il a confié toutefois vendredi au Journal du dimanche, que si MAM partait il partirait lui aussi.
Friday, February 25, 2011
Mr le président Nicolas Sarkozy refonder l'UPM l'Union pour la Méditerranée 2011
Par Charles Jaigu
Sarkozy promet de revenir «en famille» en Turquie
Le chef de l'État s'est efforcé de calmer la grogne des Turcs et a évoqué un «compromis possible» avec l'Union européenne.
À Ankara
Nicolas Sarkozy est arrivé à Ankara vendredi dans une ambiance de crise larvée, après les sorties martiales du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui a déploré la visite de «seulement» six heures du président français et stigmatisé son refus d'une adhésion de la Turquie. Il en est reparti dans un climat beaucoup moins belliqueux, après avoir accepté de revenir pour une visite d'État, «en famille», dès cette année si possible. «J'accepte avec enthousiasme», a dit Sarkozy, en émettant le vœu de visiter Istanbul.
«La franchise de l'amitié»
L'objectif de cette visite de travail était avant tout de préparer le rendez-vous du G20, à Cannes, en novembre prochain. «Les Turcs ont une diplomatie à 360 degrés, ils estiment qu'ils ont leur mot à dire sur tous les sujets du G20», assurait vendredi l'entourage du chef de l'État pour justifier cette visite, considérée comme risquée par son entourage. Au final, un séminaire sur la régulation du prix de matières premières devrait se tenir en Turquie «au mois d'avril», a annoncé Nicolas Sarkozy. Mais les Turcs et les Français avaient bien autre chose en tête: la présence du président français était l'occasion de s'expliquer sur le refus d'une entrée de la Turquie en Europe.
«Depuis dix-neuf ans, aucun président français n'était venu en Turquie», a rappelé Nicolas Sarkozy lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue Abdullah Gül. Il a fait valoir que lui, au moins, a accepté de venir s'expliquer en Turquie «avec franchise», mais «en ami». «Encore faut-il que les dirigeants aient le courage de venir» , a-t-il glissé, en allusion à ses prédécesseurs. «Entre l'adhésion et l'association, il y a un chemin d'équilibre et un compromis possibles», a aussi plaidé Sarkozy. Il a avancé que la France ne s'opposait pas pour le moment à la poursuite de la négociation: «Nous avons ouvert deux chapitres sous la présidence française», a-t-il rappelé. Et si les négociations sont aujourd'hui au point mort, «ce n'est pas la France» qui en est la cause, a encore expliqué Sarkozy. Il a notamment rappelé que c'est la Commission européenne qui a gelé le processus tant que le gouvernement turc refusera de reconnaître la partie grecque de Chypre.
«Refonder l'UPM»
Il s'agissait aussi du premier déplacement de Nicolas Sarkozy dans un pays proche des zones de turbulences du Maghreb et du Moyen-Orient. L'occasion, pour lui, de proposer «une relance» de l'Union pour la Méditerranée portée avec faste sur les fonds baptismaux en juillet 2008, mais paralysée depuis. «Le temps est sans doute venu de refonder l'UPM. Jusqu'à présent et depuis la guerre, nous traitions avec des régimes autoritaires, sans alternative crédible», a-t-il analysé, en annonçant qu'il souhaitait demander «la réunion d'un Conseil européen sur cette question».
«C'est un tournant historique que personne n'avait prévu», a-t-il lancé, en visant notamment les commentaires qui couvrent d'éloges la diplomatie américaine et regrettent une France restée «sans voix». «Vous voulez que nous décidions à la place des Tunisiens et des Égyptiens ?», a-t-il interrogé, en mettant en garde contre toute tentative de récupération venue de Washington ou d'ailleurs, car «ce qui se passe au Moyen-Orient appartient d'abord aux peuples du Moyen-Orient». Il s'est notamment étendu sur les massacres perpétrés en Libye par le régime du colonel Kadhafi. «M. Kadhafi doit partir», a-t-il martelé. En ajoutant que la France souhaitait que l'on saisisse la Cour pénale internationale. Il s'est en revanche opposé à toute intervention militaire : «Il faut être prudent et ne pas donner de crédibilité à ceux qui crient au complot de l'étranger», a-t-il observé.
Mr le Ministre Dominique de Villepin accepter la Proposition de Mr le president Nicolas Sarkozy
Villepin n'a pas (encore) refusé le Quai d'Orsay
Par Anna Cabana Nicolas Sarkozy a bel et bien proposé à Dominique de Villepin de devenir ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement. Cette offre audacieuse a été faite jeudi 24 février au matin, lors de leur interminable rendez-vous à l'Élysée. "Dominique, j'ai besoin de vous", a assuré le chef de l'État. Nicolas Sarkozy n'a pas demandé une réponse immédiate à l'ancien Premier ministre, qui n'a pas dévoilé ses intentions.
mr le Président Nicolas sarkozy Mr le ministre Dominique de Villepin le Quai d'Orsay
Mr le Président Nicolas Sarkozy dailymotion Turquie
Mr le president Nicolas Sarlozy Turquie
Sarkozy propose un séminaire en Turquie
Nicolas Sarkozy a proposé vendredi à la Turquie d'accueillir en avril un séminaire ministériel sur la régulation des prix des matières premières, une des priorités de la présidence française du G20. Lors d'une conférence de presse au côté du président turc Abdullah Gül, le président français a jugé "très important pour la France" d'avoir le soutien de la Turquie sur cette question et celle d'une réforme du système monétaire international.
"La présidence française serait très heureuse qu'on puisse organiser un séminaire au mois d'avril en Turquie, en accord avec nos amis russes qui jouent un rôle essentiel sur le sujet" de la régulation du prix des matières premières, a-t-il dit. "On pourrait parfaitement imaginer une co-animation turque et française. Ça sera un élément décisif parce que le soutien de la Turquie sur cette question est absolument essentiel."
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Mr le president Nicolas Sarlozy Turquie
Turquie Europe France
Sondage: 53% des Français pas favorables à l'entrée de la Turquie dans l'UE
(AFP) – Il y a 3 heures
PARIS — Une majorité de Français (53%) ne sont pas favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, une opinion toutefois en baisse, selon un sondage publié en France vendredi, jour d'une visite du président Nicolas Sarkozy à Ankara.
Quelque 21% des personnes interrogées sont "plutôt pas favorables" à l'entrée de la Turquie au sein de l'UE, et 32% "pas favorables du tout" à cette idée, selon ce sondage TNS-Sofres qui précise toutefois que ces catégories sont en baisse (-2 % et -3 %) par rapport à une enquête similaire de 2002.
Parmi les plus fervents opposants à l'entrée de la Turquie dans l'UE figurent les sympathisants du parti majoritaire UMP (droite) de Nicolas Sarkozy (71%) et du parti d'extrême droite FN (87%), ainsi que ceux des centristes du MoDem (68%).
A l'inverse, 29% des personnes interrogées se disent "plutôt favorables" (+5%) à l'entrée de la Turquie, tandis que le nombre de personnes "très favorables" s'élèvent à 6% (+1%), selon ce sondage réalisé en février pour la chaîne de télévision Canal +.
On y retrouve surtout les 18-24 ans (45%), les cadres et professions intellectuelles (48%), les sympathisants de gauche (47%) et les sympathisants écologistes Verts (50%).
Les Français opposés à l'entrée de la Turquie avancent comme principaux motifs "les différences culturelles et religieuses" (44%) et sa situation géographique par rapport à l'Europe (38%).
Viennent ensuite le manque de démocratie (33 %), le nombre important de pays déjà membres de l'UE (24%) et l'attitude de la Turquie sur certaines questions internationales (22%). Seuls 16% évoquent des raisons économiques.
Copyright © 2011 AFP
Algerie UPM Union pour la méditerranée 2011,
Les banques UniCredit et Intesa Sanpaolo rejoignent le projet
Les deux plus grandes banques italiennes UniCredit et Intesa Sanpaolo ont annoncé, hier, qu'elles rejoignaient le projet Desertec de centrales solaires géantes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. UniCredit a indiqué, dans un communiqué, qu'elle prenait part à Desertec en devenant actionnaire de la société DII, qui chapeaute le projet, sans préciser le niveau de sa participation. Intesa Sanpaolo a annoncé de son côté, dans un communiqué qu'elle rejoignait Desertec en tant que "partenaire associé et sponsor". Sa division banque de financement et d'investissement prendra part aux "activités et aux phases de réalisation du projet".
Le projet Desertec vise à créer d'ici 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. L'investissement nécessaire est estimé à quelque 400 milliards d'euros.
D'ici fin 2012, DII s'est fixé comme objectif d'avoir défini les grandes lignes de Desertec: emplacement des installations, financement, répartition approximative entre solaire et éolien. Les principaux initiateurs du projet lancé en 2009 sont Allemands. Parmi eux figurent le réassureur Munich Re, les groupes d'énergie EON et RWE ou encore Deutsche Bank. Au fur et à mesure, d'autres groupes ont pris une part du projet comme les Italiens Enel Green Power et Terna, le français Saint-Gobain ou encore l'Espagnol Red Electrica. De nombreux autres groupes ont rejoint le projet en tant que partenaires associés sans prendre de part de DII.
Il s'agit de construire une trentaine de centrales thermiques (et non photovoltaïques) dans le Sahara, lesquelles pourraient fournir, dans un délai de 40 ans, environ 15 % de l'énergie consommée par les Européens. Dix-sept partenaires industriels ont uni leurs forces dans le projet Desertec, soutenus par le gouvernement allemand, l'Union européenne et Greenpeace. Parmi ces partenaires : le groupe Saint-Gobain. Mais un certain flou entoure les modalités de financement de ce chantier, d'autant plus que des difficultés politiques ne manqueront pas d'apparaître. Reste donc à mettre en place les infrastructures qui achemineront cette énergie solaire vers les pays du vieux continent, d'où la nécessité de déployer le le projet Transgreen. Consultant auprès de l'UMP, Patrick Le Berrigaud commente: "Des scientifiques travaillent sur ce projet, mais nous en sommes encore aux balbutiements (dudit projet), d'autant plus que la Méditerranée étant un écosystème fragile, il faudra prendre toutes les précautions environnementales nécessaires pour faire passer autant de câbles sous les eaux". La société Dii a été fondée pour mettre en place le cadre nécessaire aux investissements destinés à approvisionner les pays de la région Mena et de l'Europe en électricité produite à partir des sources d'énergie solaire et éolienne. L'objectif à long terme est de satisfaire une part substantielle des besoins en électricité des pays de la zone Mena et de répondre à hauteur de 15 % à la demande d'électricité de l'Europe d'ici à 2050.
Dii compte actuellement 17 actionnaires. Les membres fondateurs de Dii étaient ABB, Abengoa Solar, Cevital, la Fondation Desertec, Deutsche Bank, E.ON, HSH Nordbank, Man Solar Millenium, Munich Re, M+W Zander, RWE, Schott Solar et Siemens. Au début du mois, l'initiative industrielle a obtenu le soutien du professeur Klaus Töpfer, ancien directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE). Töpfer conseillera Dii sur les questions stratégiques.
I. B.
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Thursday, February 24, 2011
Mr le président Barack Obama a appelé mr le Président Nicolas Sarkozy et les principaux dirigeants européens
Libye : Washington consulte ses alliés
Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy et les principaux dirigeants européens pour décider d'une stratégie commune face à Kadhafi.
Source AFP Les États-Unis ont durci le ton jeudi contre le régime de Muammar Kadhafi et ont consulté leurs alliés afin de trouver une réponse aux violences dans le pays en crise, tout en se hâtant d'évacuer les Américains encore présents en Libye. Washington souhaite l'expulsion de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour sanctionner les violences dans ce pays, a indiqué le département d'État. Cette décision qui doit être débattue vendredi à Genève est la première mesure concrète de rétorsion soutenue par l'administration Obama.
Le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a par ailleurs indiqué qu'une décision serait prise "rapidement" sur d'éventuelles sanctions directes, bilatérales ou multilatérales, contre le régime du colonel Kadhafi. L'armée américaine, a-t-il ajouté, "est pleinement impliquée dans ces discussions". Selon un responsable américain parlant sous le couvert de l'anonymat, Washington soutiendrait aussi la création d'une commission d'enquête sur la Libye au sein du Conseil des droits de l'homme.
"Possibles mesures multilatérales"
Lundi 28 février, la secrétaire d'État Hillary Clinton participera, par ailleurs, à une réunion de cette instance, toujours à Genève. Des décisions sont possibles à cette occasion. La Maison-Blanche a affirmé que les États-Unis et le monde pourraient résister à une éventuelle rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye. À Paris, la présidence française a diffusé un communiqué dans lequel Barack Obama et Nicolas Sarkozy "exigent" ensemble "un arrêt immédiat de l'usage de la force" en Libye.
M. Obama a également appelé jeudi le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre britannique David Cameron. MM. Obama et Cameron ont décidé de "se coordonner sur de possibles mesures multilatérales sur la Libye", a dit le bureau de M. Cameron. Le président américain a discuté de la nécessité de trouver des moyens "efficaces" pour répondre "immédiatement" à la violence, a expliqué la Maison-Blanche. "Nous examinons de nombreuses options. Les sanctions en font partie", a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney.
Diplomatie
L'administration américaine n'a pas coupé les ponts avec le régime libyen, et William Burns, le directeur politique du département d'État, s'est entretenu deux fois par téléphone jeudi avec le ministre libyen Moussa Koussa. Mais elle mise largement sur la coopération avec ses alliés. William Burns s'est rendu à Alger après une étape au Caire. Il était attendu jeudi soir à Rome, dans un pays qui entretient des liens très étroits avec la Libye. La diplomatie américaine, qui n'a pas parlé directement à Muammar Kadhafi, compte sur ces différents partenaires pour transmettre ses messages.
Selon une source américaine, le dirigeant libyen répète par les canaux diplomatiques ce qu'il a dit à la radio jeudi : les manifestants à Tripoli, Benghazi et ailleurs en Libye seraient téléguidés par al-Qaida. "Nous ne voyons pas les événements de cette façon", a souligné la source. Parallèlement, les États-Unis continuent d'organiser le départ de leurs ressortissants en Libye. Un ferry affrété par le département d'État est à quai à Tripoli depuis plus de 24 heures, bloqué par le mauvais temps qui l'empêche d'appareiller pour Malte. Un peu moins de 300 personnes, dont 118 qui ne sont pas américaines, ont pu embarquer à bord mercredi, après de fastidieuses formalités douanières. Le navire attend une accalmie pour prendre la mer, a dit M. Crowley.
Proche-Orient, Maghreb diplomatie européenne
Proche-Orient, Maghreb : le nouveau défi de la diplomatie européenne
Les évènements majeurs qui viennent de se dérouler en Tunisie, en Egypte puis maintenant en Libye, constituent incontestablement un moment majeur de l’histoire mondiale. Voici des peuples opprimés par tant d’années de misère, de soumission et de dictature qui décident eux-mêmes de se libérer du joug dans lequel leurs dirigeants les avaient enfermés depuis des années.
[Patrick Martin-Genier]
Regarder l’avenir sans oublier les erreurs d’appréciation
Il est symptomatique que les gouvernements occidentaux n’aient pas vu le vent révolutionnaire souffler sur les bords de la Méditerranée. Pour autant, devra-t-on le leur reprocher encore pendant des mois alors que l’urgence est ailleurs ? Cela sera, à n’en pas douter, un sujet passionnant pour les historiens, de la même façon que François Mitterrand n’avaient pas vu venir la réunification allemande et qu’au moment même où tout s’écroulait, il rendait encore une visite au crypto-dirigeant est allemand au mois de décembre 1989 alors que Berlin était, une fois de plus, devenue un théâtre d’ombres…
C’est un peu la même chose qui s’est produite pour le Maghreb ; mais encore une fois, il est urgent de passer à autre chose.
Le nouveau Maghreb en formation a démontré, sans pour autant y voir la renaissance d’une sorte de panarabisme qui irait du Proche-Orient au Maroc, qu’il existait une culture commune dans cette partie du monde, avec une montée en puissance de la jeunesse et avec elle, une soif de justice sociale et de démocratie.
Changer de diplomatie
Il est désormais évident qu’il ne sera plus possible de développer une politique étrangère identique à celle qui a guidé les pays occidentaux et particulièrement européens depuis les guerres d’indépendance.
Les nouveaux gouvernements qui vont se mettre en place vont avoir le redoutable défi de répondre à toutes ces préoccupations : le partage équitable des richesses et des ressources, la mise en place d’institutions démocratiques, notamment sur le plan de la gouvernance.
Il s’agit à n’en pas douter d’un véritable défi pour les diplomaties occidentales et tout particulièrement européennes.
L’union européenne va devoir repenser sa stratégie de coopération avec ces pays afin de mettre en place des instruments pertinents de coopération ainsi que des moyens financiers bien plus importants.
Après des années de dictature, le risque est que ces pays connaissent une vague de troubles qui pourraient à terme conduire à installer de nouveau des régimes forts.
Une nouvelle politique de coopération
Ainsi, l’Union européenne doit-elle absolument, en coopération avec les Etats membres, envisager avec les nouveaux gouvernements qui seront, espérons-le, issu d’élections démocratiques, une politique de coopération avec l’envoi d’experts pour mettre en lace les nouvelles institutions démocratiques dans tous les domaines de la vie politique : de la commune à l’Etat en passant par le corps législatif, la mise en place d’un justice indépendante et l’instauration de cours constitutionnels chargées de protéger les droits de l’homme qui ont été quarante ans durant si mal traités.
L’Union européenne doit aussi afficher un nouveau visage d’une politique migratoire qui ne se cantonne pas au rejet ou la peur de l’autre, mais sache aussi initier de véritables politiques d’intégration pour les communautés présentes sur le sol européen en lien avec les Etats membres.
Rétablir la confiance prendra du temps, mais c’est dès maintenant qu’il faut y réfléchir au plus haut niveau. Voici une tâche majeure qui devrait permettre au nouveau service diplomatique dirigé par Catherine Ashton de s’affirmer sur la scène internationale.
Patrick Martin-Genier est Maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris, spécialiste des questions européennes.
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Maghreb diplomatie européenne,
Proche-Orient
Mr Le président Nicolas Sakozy bon président
'Union pour la Méditerranée ne se fera pas en un jour, ni sans heurts...”
Les autoroutes de la mer selon l'Union pour la Méditérranée Le 13 juillet dernier, 43 dirigeants étaient réunis à Paris pour lancer officiellement l'Union pour la Méditerranée (UPM). Parmi les projets prioritaires, les autoroutes de la mer qui permettraient de désengorger les grands axes routiers.
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Chine un nouvel appel a été lancé sur l'internet
AFP
Les Chinois appellés à des "rassemblements du jasmin" tous les dimanches
Un nouvel appel a été lancé sur l'internet, inspiré par les mouvements de contestation dans le monde arabe, invitant les Chinois à se rassembler pacifiquement tous les dimanches dans 13 villes pour demander plus de transparence du gouvernement et de liberté d'expression.
L'appel mis en ligne cette semaine sur le site basé à l'étranger Boxun.com paraît émaner du groupe à l'origine de rassemblements dimanche dernier en Chine, qui ont fait écho aux soulèvements populaires dans le monde arabe, de la Tunisie à Bahreïn en passant par l'Egypte, le Yémen et la Libye.
Dimanche, d'importants effectifs de police avaient été mobilisés par le pouvoir communiste aussi bien à Pékin, Shangai et Canton que dans 10 autres villes chinoises pour lesquelles des appels avaient été lancés sur l'internet.
Ces rassemblements n'ont pas réuni beaucoup de Chinois et la police déployée avec des caméras a procédé à plusieurs arrestations. "Nous devons faire pression sur le parti (communiste) au pouvoir en Chine. Si le parti ne combat pas consciencieusement la corruption et n'accepte pas la supervision du peuple, il court à sa perte", souligne le dernier appel.
Rédigé sous forme de lettre ouverte au parlement chinois, dont la session annuelle s'ouvre le 5 mars pour une dizaine de jours, le texte reprend à l'encontre des autorités chinoises des griefs adressés par les populations des pays arabes à leurs dirigeants comme la corruption du gouvernement, le manque de transparence, ainsi que le muselage de l'internet et des médias.
"Si le gouvernement n'entend pas réellement résoudre ces problèmes mais se contente de vouloir censurer l'internet et de bloquer l'information pour empêcher les protestations, ces dernières vont au contraire se renforcer", selon l'appel.
"Nous invitons chaque participant à se promener, à observer, voire à prétendre qu'il ne fait que passer. Pour peu que vous soyez présents, le gouvernement autoritaire va trembler de peur", assurent les initiateurs des rassemblements, qui se veulent dans l'esprit de la "révolution du jasmin" tunisienne qui s'est soldée par la chute du régime Ben Ali.
Comme au Moyen-Orient, la corruption, le parti unique et la flambée des prix alimentaires sévissent en Chine, alimentant la grogne.
Inquiété par la poussée de ces aspirations démocratiques de la rue arabe, Pékin a censuré fortement ces derniers jours les forums de discussion de l'internet et les sites de microblogs, moyen prisé par les très nombreux internautes chinois pour propager les informations.
Par ailleurs, on était sans nouvelles d'une centaine de défenseurs des droits de l'Homme, selon des associations. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a critiqué cette répression et en particulier la disparition des éminents avocats et militants Teng Biao, Tang Jitian et Jiang Tianyong, normalement basés à Pékin.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a esquivé les questions de la presse sur l'important déploiement policier dimanche, insistant sur son souci d'"harmonie sociale".
La presse officielle a elle fustigé "quelques agités" souhaitant créer des troubles.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a évoqué les "grands résultats" atteints par la Chine au cours des trois décennies et "la volonté commune du peuple chinois de se concentrer sur la construction et le développement du pays".
"Aucune force ne pourra entamer notre détermination", a assuré M. Ma.
Maroc deux alliances fondamentales l'union pour la Méditerranée UE
Rodi Kratsa: "le Maroc a réussi à s'adapter aux impératifs du monde moderne"Le Maroc a réussi à s'adapter aux impératifs du monde moderne, aux aspirations des citoyens et à ses ambitions de paix et de développement, a affirmé la vice-présidente du Parlement européen Mme Rodi Kratsa-Tsagaropoulou.
Le Maroc est parvenu, par sa volonté et ses efforts constants, à fournir des résultats probants pour son avenir propre et pour l'avenir de toute la région euro-méditerranéenne, a tenu à préciser Mme Tsagaropoulou lors d'une rencontre organisée mercredi par l'université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès sous le thème, "Notre avenir commun en Méditerranée. Défis et perspectives. Le rôle et la place du Maroc".
Et d'ajouter que le Royaume du Maroc est parvenu également à s'accorder un rôle prédominant dans le processus euro-méditerranéen et constitue un interlocuteur privilégié de l'Union Européenne (UE).
Le partenariat avec le Maroc revêt une importance particulière pour l'UE, compte tenu du rôle qu'il joue non seulement au Maghreb et sur le continent africain, mais dans toute la région méditerranéenne, a-t-elle noté.
Selon la parlementaire européenne, les fondements de ses relations ont été mis en place dans le cadre du processus de Barcelone qui a été conçu comme une politique régionale et multilatérale associant les Etats des deux rives de la méditerranée, en l'occurrence, l'UE et les autres Etats de la méditerranée, parmi lesquels le Maroc.
Mme Rodi Kratsa a, à cette occasion, rappelé la politique européenne de voisinage de l'UE, instaurée en 2004, soulignant que le Maroc s'est montré, dans le cadre de l'application du statut avancé, engagé à promouvoir l'emploi salarié, et à faciliter l'insertion des jeunes diplômés, à améliorer l'adéquation des compétences et qualifications des travailleurs aux besoins du marché de l'emploi et à assurer une meilleure gouvernance du marché du travail.
Après avoir mis en relief les avancées réalisées par le Royaume dans différents domaines, la parlementaire a salué le processus de performance et les efforts considérables menés par le Maroc pour s'adapter aux exigences du partenariat renforcé et de la compétitivité du marché européen.
Elle a, à cet effet, tenu à préciser que l'UE attache une importance significative à la feuille du route du Maroc pour le développement ascendant et soutenu des relations bilatérales dans de nombreux domaines.
Dans le cadre du dialogue politique du statut avancé, il a été procédé en mai dernier à Bruxelles à la mise en place d'une nouvelle coopération parlementaire entre l'UE et le Maroc, a-t-elle rappelé.
MAP
Mme Tsagaropoulou a fait savoir que le rôle central joué par le Royaume dans le processus euro-méditerranéen est garanti par deux alliances fondamentales, à savoir, le partenariat établi par l'union pour la Méditerranée et son statut avancé dans les relations avec l'UE
Wednesday, February 23, 2011
Algerie 40 ans après la nationalisation des hydrocarbures
40 ans après la nationalisation des hydrocarbures
L’Algérie reste un acteur énergétique majeur sur la scène internationale
Par : Rédaction de Liberte
Indice de la montée en puissance de l’Algérie sur la scène internationale, le gazoduc Medgaz reliant l’Algérie à l’Espagne sera mis en service dans les prochains jours.
Quatre décennies après le recouvrement de sa souveraineté sur les richesses hydrocarbures, l’Algérie reste un acteur énergétique majeur sur la scène internationale. En effet, en 2010, elle a réalisé une production de plus de 214 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) et des recettes exportations à hauteur de 56 milliards de dollars, rappelle l’APS .
“Annoncée le 24 février à Hassi-Messaoud, le plus important gisement de pétrole du pays, la décision de nationaliser les hydrocarbures portait notamment sur l’acquisition par l’Algérie d’au moins 51% des intérêts des sociétés concessionnaires françaises qui opéraient dans le sud du pays. Tous les intérêts miniers liés aux gisements de gaz naturel ainsi que tous les intérêts détenus dans les sociétés de transport d’hydrocarbures ont été aussitôt repris dans le cadre de cette décision stratégique. La décision saluée alors par les pays amis avait, en outre, déclenché l’avènement puis la montée en puissance de la Société nationale de transport et de commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) sur la scène régionale et internationale. Créée une année après le recouvrement de la souveraineté nationale (1963), Sonatrach avait en fait fort à faire pour s’imposer face aux multinationales qui opéraient dans le Sud algérien, à l’image de l’anglo-néerlandaise Shell, British Petroleum, Mobil et Total. Elle a pu quand même relever le défi en prenant le relais de ces compagnies avant d’atteindre, en l’espace de quelques années, un niveau appréciable d’intégration dans les différents segments liés à l’industrie pétrolière et gazière, allant de l’exploration-production à la commercialisation. La production est passée de 48,2 millions de TEP en 1970 à 54,33 en 1978 et s’est établie à 210 millions de TEP. La capacité de raffinage du pays va passer de 22 millions de tonnes/an actuellement à 50 millions de tonnes/an à moyen terme. L’ouverture du secteur consacrée par la loi 86-14 n’ a pas entraîné une perte de souveraineté puisque l’Algérie continue de contrôler la quasi-totalité de ses ressources. Ainsi, la part des partenaires étrangers représente 10 à 12% des recettes de Sonatrach. L’actualisation du cadre réglementaire (imposition de la taxe sur les profits exceptionnels) a permis de consolider son contrôle sur les ressources hydrocarbures et de maintenir la position dominante de Sonatrach sur le domaine minier national.
Parallèlement à la mise à niveau institutionnelle du secteur, l’Algérie s’est engagée dans un ambitieux programme d’investissement destiné à développer son potentiel et à renforcer son rôle sur la scène énergétique régionale et internationale. Les gazoducs Medgaz, le Galsi, le GME ou encore le TGSP (Transaharien gazoduc pipeline) sont les plus importants projets structurants grâce auxquels l’Algérie a consolidé son statut de partenaire énergétique fiable dans la région méditerranéenne.”
Le Medgaz, dont la mise en service est prévue dans les prochains jours, est un autre maillon, relève l’APS et non des moindres de cette stratégie de l’Algérie de diversifier autant ses partenaires, ses clients que ses marchés énergétiques. “Un autre mégaprojet de la même envergure, autant politique qu’économique, celui du gazoduc Galsi, doit, de son côté, acheminer directement en Italie du gaz algérien à partir de ses champs au sud du pays, avec un volume prévu de 8 milliards de mètres cubes/an. Le texte évoque le TGSP comme indice de la montée en puissance de l’Algérie comme un pays leader dans la fourniture du gaz à l’Europe. Cet ouvrage doit acheminer 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz annuellement à partir du sud du Nigeria via le Niger et l’Algérie vers les marchés européens à partir de 2015. Il ne mentionne pas les faiblesses du secteur qui doivent être corrigées pour que l’Algérie continue à s’imposer comme leader énergétique sur la scène énergétique internationale
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Développement de la filière lait en Algérie
Alger et Paris signent un accord de 2,22 milliards d’euros
Un accord de coopération d’un montant de 2,228 milliards d’euros pour développer la filière lait a été signé ce lundi 21 février à Alger entre l’institut technique d’élevage (ITE) et le groupe français « Bretagne international », rapporte l’agence APS.
Cet accord, qui intervient à l’occasion de la visite de Jean‑Pierre Raffarin, porte notamment sur la formation des intervenants dans le processus de production de lait, en particulier les éleveurs. Étalé sur trois ans, l’accord consiste dans une première phase à former des éleveurs dans trois wilayas (Blida, Relizane et Souk Ahras) sur les techniques d’élevage et de production de lait. Dans une seconde phase, il s’agit de nouer des partenariats entre des entreprises spécialisées françaises et algériennes.
L'Algérie consomme plus de 3,3 milliards de litres de lait par an et ne produit actuellement que 1,3 milliard de litres. Récemment, l’Algérie a connu une pénurie de lait qui a suscité des mécontentements parmi la population.
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La BEI a pleinement rempli sa mission
Le bras financier de l'UE, plus que jamais
De notre journaliste Camille Leroux
Le président de la BEI, Philippe Maystadt, a présenté jeudi à Luxembourg et hier à Bruxelles un volume de prêt en décroissance marquant la fin progressive des dispositifs mis en place pendant la crise.
La BEI a pleinement rempli sa mission», se félicite Philippe Maystadt. La BEI a en effet livré un «effort exceptionnel temporaire» dès le dernier trimestre 2008 à la demande du Conseil européen afin de porter son volume de prêts de 48milliards d'euros en 2007 à 58milliards en 2008 et 79 milliards en 2009. «C'était un des éléments de la réponse européenne à la crise.» Le plus gros de l'orage passé, la BEI revient progressivement à ses volumes de prêts habituels avec 72milliards d'euros en 2010. «Sur deux ans, nous avons prêté 61 milliards d'euros de plus qu'avant la crise.» Soit 150 milliards d'euros, 11milliards de plus que l'objectif fixé par le Conseil et presque le triple du volume de prêts consenti par la Banque mondiale. Si l'institution maintient ses axes de financements (convergence, économie de la connaissance, PME, réseaux de transports, énergie et environnement), trois ont particulièrement bénéficié de cette inflation de prêts.
D'abord les petites et moyennes entreprises (PME), frappées de plein fouet par le tarissement du crédit en temps de crise. «Nous avons réalisé l'objectif fixé par le Conseil : 30milliards d'euros de prêts en trois ans», souligne Philippe Maystadt, à savoir 8,2 milliards en 2008, 12,6 en 2009 et près de 10 milliards en 2010. Avec deux conditions imposées aux banques bénéficiaires: les prêts aux PME doivent être constitués à parts égales par l'argent de la BEI et par celui de la banque; et ce prêt de la BEI doit conférer un véritable avantage soit par une diminution du taux d'intérêt, soit par un allongement de la durée du crédit. Plus de 160000 PME européennes ont bénéficié de cette mesure très prisée-la BEI a d'ailleurs prêté en 2010, 10 millions d'euros supplémentaires à ING Luxembourg, qui avait déjà utilisé les 25 millions alloués en 2009.
La BEI a aussi soutenu les «régions les plus touchées par la crise» en octroyant 2 milliards d'euros à la Grèce «pour lui permettre de financer la contrepartie nationale indispensable pour bénéficier de l'aide des fonds structurels», et 1,5milliard au Portugal. «Il ne s'agit en aucun cas de financer le budget de ces pays, nos prêts sont toujours liés à des investissements clairement identifiés», précise Philippe Maystadt.
Le climat, nouvelle priorité
Au-delà de la crise, la BEI a érigé comme «priorité transversale» de ses engagements la lutte contre le changement climatique, passant de 16 à 19 milliards d'euros entre 2009 et 2010, soit 30% de ses financements dans l'UE. Les technologies matures comme innovantes appliquées aux énergies renouvelables (essentiellement le solaire, l'éolien et dans une moindre mesure la biomasse) ont reçu 6 milliards d'euros de prêts. La BEI a également injecté 1,7 milliard d'euros dans la progression de l'efficacité énergétique via le programme ELENA d'assistance technique à la mise aux normes des bâtiments publics. Sans oublier les modes de transport comme le tram et le métro.
Cet engagement climatique s'exprime également hors de l'UE avec 2milliards d'euros de financements en 2010 et l'accroissement annoncé de son Mécanisme pour une énergie durable et un approvisionnement énergétique sûr à 4,5 milliards d'euros. Le Parlement européen a également voté jeudi dernier un mandat de 2 milliards d'euros pour l'action de la BEI pour le climat.
La BEI revendique enfin sa solidité financière après avoir pu lever 67 milliards d'euros sur les marchés l'an dernier, confortant sa note AAA et son titre de premier emprunteur multilatéral. L'accroissement de ses activités aboutit logiquement à un résultat net de 2,1 milliards d'euros en 2010 contre 1,6 milliard en moyenne avant la crise.
Incontournable
Institution relativement peu connue du grand public malgré ses 53 ans d'existence, la Banque européenne d'investissement a gagné en visibilité et en coopération avec les autres institutions européennes.
Confondue à tort avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la BEI bénéficie d'un mandat beaucoup plus étendu et qui tend à s'étoffer encore, de même que les attentes de l'UE en son endroit.
La stratégie Europe 2020
«La BEI apporte son financement et son expertise dans les axes prioritaires de la stratégie Europe 2020», indique Philippe Maystadt. À savoir la croissance intelligente, soutenable et inclusive. «Nous développons actuellement des instruments conjoints avec la Commission européenne en vue du budget 2014-2020.» Le président de la BEI veut s'inspirer du mécanisme de financement avec partage des risques (MFPR), introduit en 2007, et assurant un accès au crédit pour les projets de recherche, développement et innovation proposant des technologies complexes ou reposant sur des marchés entièrement nouveaux, dont le risque décourage les prêteurs traditionnels.
Le bras financier de l'UE en Méditerranée
La BEI est dotée d'un ensemble d'instruments d'intervention en faveur du développement économique et de l'intégration des pays partenaires méditerranéens par le biais de la Femip (facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat). La BEI a ainsi déboursé 1,6 milliard en 2009 et 2,6milliards d'euros en 2010, répartis entre le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Syrie, la Jordanie et l'ensemble Gaza/Cisjordanie.
La BEI, qui a versé 900 millions d'euros de prêts à l'Égypte et 500 millions à la Tunisie en 2010, s'est engagée, à la demande du Conseil européen, à accroître ses financements après les révolutions du Nil et de jasmin. «Il faut soutenir les projets favorables au développement économique et à la création d'emplois», souligne Philippe Maystadt, président de la BEI. «Il y a un risque de tension sociale si la transition ne répond pas aux attentes des jeunes.»
C'est dans ce contexte que le Parlement européen a voté, jeudi dernier, une rallonge d'un milliard d'euros du mandat extérieur de la BEI dédiée aux projets dans le bassin méditerranéen-une mesure que le Conseil européen doit valider à son tour. Philippe Maystadt estime pouvoir accélérer une quinzaine de projets en Tunisie et prêter 1 milliard d'euros, ce qui équivaut à soutenir au moins 2 milliards d'euros d'investissements puisque la BEI finance au maximum la moitié des projets. Pour l'Égypte, une dizaine de projets sont dans le «pipeline» selon le jargon de la BEI.
Quant à la Libye, si Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, s'est plusieurs fois entretenue avec Philippe Maystadt, ces jours-ci, sur la possibilité d'accompagner une éventuelle transition politique, la BEI ne peut agir en l'état actuel des choses puisque Tripoli ne fait pas partie de la Femip.
Une exigence accrue de transparence
Régulièrement accusée d'opacité (lire par ailleurs), la BEI clame aujourd'hui sa rigueur en termes de choix de projets. «Seuls 0,3% de nos prêts figurent sur une liste suivie de près, indique Philippe Maystadt. Nous intégrons de plus en plus les critères environnementaux, sociaux et de respect des règles sur les marchés publics.» La BEI mène également une «politique extrêmement stricte de lutte contre les "juridictions non compliant", qui n'appliquent pas les standards internationaux sur la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la corruption», assure son président. La BEI a même introduit une clause de relocalisation lui permettant d'exiger d'un promoteur de transférer son établissement si celui-ci est enregistré dans un pays listé par l'OCDE et le GAFI (groupe d'action financière).
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