阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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Saturday, September 11, 2010

Les algériens et l’action



Poste par faycal
Un événement récurrent annuellement incite souvent au bilan. C’est souvent l’occasion de s’arrêter quelques minutes pour réfléchir sur l’année passée et prendre des résolutions pour l’année future. Un autre ramadhan d’achevé, une autre année est déjà passée et nous nous disons tous, dieu que la vie va vite! Qu’ai-je accompli cette année ? Quelle a été ma plus belle réalisation ? Suis-je fière de ce parcours ? Que pourrais-je poser comme gestes pour améliorer mon sort et celui des gens que j’aime?

C’est aussi l’occasion de se souhaiter de belles choses. Sur ce forum en particulier, et en Algérie en général, je nous souhaite de ne plus rien nous souhaiter. Je nous souhaite d’agir. Cela fait trop de temps que nous espérons mais en inertie complète. Notre passivité est inversement proportionnelle à notre grande gueule. Nous savons tous, tout ce qu’il faut faire pour changer les choses, nous le disons, nous l’écrivons, nous le discutons et nous souhaitons que cela se réalise inchallah! Il nous manque un méchant bout, non ? Agir !
Un jour que je tardais à prendre une décision qui freinait toutes mes actions et m’empêchait d’avancer, mon coach me racontait l’histoire suivante : imagines toi à l’âge de 90 ans, tu feras comme la majorité des gens de cet âge. Tu es assise sur une chaise berceuse et tu déroules le film de ta vie dans tes pensées. Quand tu te souviendras d’un événement précis, tu répéteras au rythme des bercements une des deux phrases suivantes : Soit, tu souris en te disant, je l’ai fait, je l’ai faitc! Soit, le cœur triste tu murmures, j’aurais dû le faire, j’aurais dû le faire!
Que choisissez vous ?

La réponse à nos préoccupations en Algérie, tels que nous sommes partis sera probablement la deuxième.
Ce soir en lisant un commentaire d’un lecteur qui me disait : je suis de tout cœur avec vous, j’ai décidé de partager avec vous ma réflexion pour lui dire tout simplement : Merci mais nous serions plus efficaces si vous étiez avec moi de toute action au lieu de tout cœur. Nous sommes à l’heure où les souhaits, les désirs et le cœur ne nourrissent plus leur homme. C’est le moment de passer à l’action. En fait, l’action urge tellement qu’elle est pour hier.

J’ai lu un commentaire dernièrement, le lecteur écrivait : Bande de loosers !
De prime abord, je l’ai jugé agressif et impertinent. À bien y réfléchir, à quel point avait-il raison ? Cependant, j’aurais apprécié une petite argumentation de genre : Bande de loosers, vous ne faîtes que parler alors que moi j’agis et voilà ce que je fais ! Sinon, il aurait fallu écrire : Nous sommes une bande de loosers, y compris moi (looser en anglais veut dire perdant)

Dans ce forum, nous en voulons au peuple algérien qui a démissionné, nous critiquons haut et fort sa léthargie. Et nous que faisons nous ? Ne pensez vous pas que nous sommes à l’image de notre peuple. Nous échangeons, nous nous indignons, nous citons de grands philosophes, nous essayons d’étaler chacun notre savoir, c’est devenu à qui joue le mieux avec la langue française, à qui connaît le plus de citations philosophiques ou encore à qui excelle dans l’art du cynisme.

Plusieurs propositions d’actions concrètes ont été mises sur la table et n’ont même pas mérité d’être discutées. Ce sont quelques mini actions que chacun de nous pourrait accomplir pour affronter ce changement que nous désirons tous. Que se soit pour sensibiliser des jeunes, penser à de petits groupes pour nettoyer son quartier, une marche de soutien, un volontaire pour nous aider à améliorer notre français, rien ! aucun écho ! Pourquoi? Que nous arrive t-il ? Améliorer son sort est une affaire d’abord individuelle, et l’entraide est une affaire de peuple pas de gouvernement.

Les expériences de bénévolat et d’entraide réussies foisonnent à travers le monde et ce, même dans les pays sous développés. C’est la population qui déclenche un projet d’entraide et ensuite les gouvernements peuvent subventionner. On dit bien chez nous : warrini hannat yaddik! (Montres moi ce que tu peux faire). Nous voulons tous que les choses changent, mais personne n’agit dans ce sens.

C’est vrai que nous sommes un peuple extrémiste, nous pensons tout blanc ou tout noir. Et pour nous la tâche paraît grande. Le chaos est partout et nous aimerions que du jour au lendemain les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Dans la vraie vie, les miracles sont malheureusement très rares. Les changements sociaux évoluent lentement, et à coups de sacrifices et d’actions, mais encore faut il les amorcer. Nous rêvons aussi d’un sauveur car nous voulons faire des omelettes sans casser des œufs. Notre priorité est de garder ce que nous avons accumulé et nous avons peur de perdre nos acquis en travaillant sur un changement quelconque.

Hélas, le résultat surprenant est qu’au fil du temps, nous nous apercevons qu’il ne nous reste plus rien. Qui n’avance pas recule! Pour compenser notre apathie et nous déculpabiliser, nous parlons de changements qui nous seraient bénéfiques. Le fait d’en parler nous donne l’illusion que nous faisons, alors nous pouvons dormir tranquillement. Nous sommes orientés vers la théorie, nous avons des diplômes, nous nous gargarisons de débats, mais qu’en faisons nous? Où sont nos résultats? Qu’accomplissons nous? Pas grand-chose!

Pour finir, je ne peux m’empêcher de partager avec vous cette histoire de mon grand-père, qui lui est né algérien et mort algérien sans avoir jamais vécu ailleurs. C’est pour vous dire, que ce qui suit ne vient pas d’Europe, ni des Amériques. Cela vient de chez nous mais c’est vrai que cela fait bien longtemps de cela. C’était à l’époque où nous étions encore un peuple digne de ce nom. Un peuple qui se battait pour sa patrie, pour son amour des siens et pour sa dignité.

Un peuple propre, un peuple respectueux, où les hommes et les femmes ne toléraient aucune oppression interne ou externe. Un peuple musulman ouvert et tolérant qui ne cachait pas ses tares derrière sa religion. Un peuple qui s’est toujours battu pour ses enfants. Ce ne sont pas les dirigeants de l’époque qui ont donné l’indépendance au peuple, c’est le peuple qui l’a arrachée. Alors, s’il vous plaît, ne dîtes plus, nous ne pouvons rien faire, la faute incombe aux dirigeants. Si je suis votre logique et votre raisonnement, l’Algérie serait encore française!

Voici l’histoire : Un vieil agriculteur, marchait sur ces terres en transportant grâce à un bâton sur ses épaules, un sac de coton à un bout et de l’autre un sac de cailloux. Vous pouvez imaginer le déséquilibre de la démarche puisque penché du côté des cailloux. Un homme qui traversait ses champs, l’arrêtait pour lui expliquer la loi de la physique et replaçait sa marchandise afin d’équilibrer sa démarche. Il mit moitié cailloux au fond du sac de chaque côté et le coton dessus. L’agriculteur fût impressionné par l’intelligence de son bienfaiteur et décidait de continuer à marcher avec lui. Il lui demandait son nom et l’autre de répondre : On m’appelle moul el ilm (Celui qui possède le savoir).

Et l’autre de continuer : On m’appelle Lahbil (débile). Nous sommes entrain de marcher sur mes champs qui sont à perte de vue, j’ai bâti cette maison de mes propres mains, je possède toutes ces terres que je travaille chaque jour et toi que fais tu que possèdes tu?
L’érudit répondait : Je ne possède rien d’autre que ce livre et je lis. Notre paysan vérifiait d’abord qu’il avait bien compris. Ce monsieur ne possédait rien et ne faisait que lire! Alors, il s’arrêta net et lui dit : (Akhouya ana nrad ki kount), je préfère continuer à ma manière! Et il remit ses cailloux d’un bord et son coton de l’autre). Moralité : La théorie n’est utile que si elle est mise en pratique!

Nacera Kherbouche

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