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Saturday, September 11, 2010

La lente agonie du parc national d’El Kalla


Cabinet GIDCA
Conseil Etudes en développement durable

Ferrah Ali
Crée en 1983 dans l’optique de la conservation et de la préservation du patrimoine naturel et culturel de la région, le parc national d’El Kalla (PNEK, Wilaya de Tarf) semble s’engager, en dépit de l’existence d’un cadre législatif le protégeant, dans un processus de dégradation irrémédiable





Le PNEK est aujourd’hui exposé à d’immenses et multiples pressions anthropiques qui sont à l’origine d’une forte perturbation des écosystème dont on ne mesure pas encore les conséquences, bien évidemment négatives, pour le développement socio-économique actuel et futur de la région.. Le lancement récent des travaux de l’autoroute sur un tronçon de 12 km, aussi dévastateur et spectaculaire qu’il soit, ne constitue en fait qu’une simple péripétie d’un processus de dégradation qui remonte à plus de 20 années.

Un examen plus fin de l’histoire sociale, économique et naturelle de la région permet de mettre en exergue les facteurs anthropiques explicatifs de la déstabilisation de ces écosystèmes. En effet, au-delà des facteurs naturels à l’instar des changements climatiques (inondations des plaines, assèchements des marais) et de l’impact négatif des espèces invasives (Algues et planctons) qui impactent négativement sur les écosystèmes du PNEK, la dégradation de ce dernier est le résultat cumulatif d’actions anthropiques liées aux politiques de développement mises en œuvre depuis le début des années 80.
Développement des villes et littoralisation de la vie économique.

Le PNEK est inséré dans une constellation de 7 villes en pleine expansion (Annaba, Tarf, Ain Ben Beida, Bouchegouf, Bouhadjar, Drean, El Kala). L’expansion des armatures urbaines est à l’origine d’une pollution relativement importante par les déchets ménagers et les eaux usées.
Le PNEK couvre 40 kilomètres de littoral, allant du Cap Rasa au Cap Roux. Cette bande est fortement affectée par des pressions anthropiques importantes générant une surexploitation des ressources hydriques (Agriculture, industrie, villes) ainsi qu’une pollution par les eaux usées, les effluents agricoles (engrais, pesticides) et industriels.

Essor du trafic maritime.
Même si l’on ne dispose pas de données chiffrées précises, il y a lieu de mettre en évidence le fait, commun à toutes les régions côtières, que la région d’El Kala est le réceptacle d’une pollution chimique (déversements d'hydrocarbures, eaux des ballasts) au niveau de ses franges marines et littorales. Ces pollutions traduisent l’essor du trafic maritime dont l’incidence sur les équilibres biologiques n’est plus à démontrer.

Développement des réseaux de transport.
Outre l’implantation récente d’une autoroute, le PNEK est traversé sinon affecté par 5 routes nationales (RN 16, 20, 21, 44 et 83) qui sont autant de sources de stress et de déstabilisation pour la faune du PNEK.

Travaux publics, carrières et pollution
Le lancement des travaux publics au niveau de la région a été à l’origine de l’apparition de plus d’une dizaine de carrières (extraction des sables) dont les effets sur les écosystèmes sont dévastateurs. A cela il conviendra de rajouter l’impact de la pollution sonore[1] et lumineuse générée par les activités de travaux publics qui perturbent fortement l’éthologie de la faune[2].

Les activités économiques informelles
L’on ne pourra jamais évaluer avec exactitude l’incidence des activités informelles sur les écosystèmes du PNEK ; mais les spécialistes s’accordent à relever l’effet hautement dépressif de certaines pratiques économiques illégales à l’instar d’un certain type de tourisme, de la chasse et du braconnage, de la pêche et de la collecte illégale des ressources aquacoles ainsi que des activités de prélèvement de plantes médicinales.

Incidence des élevages et des pratiques agricoles et aquacoles
Pratiques agricoles itinérantes, pastoralisme et agriculture intensive sont autant de facteurs source de déstabilisation des écosystèmes par la pollution chimiques (engrais et pesticides) des systèmes aquatiques, le déboisement des massifs forestiers et le défrichement des espaces. Ces tendances se sont accentuées concomitamment à la mise en œuvre du programme national du développement de la production agricole lancé depuis 1997. Le constat reste, par ailleurs, valable pour les activités aquacoles dont l’essor, depuis le lancement du plan national de développement de la pêche et de l’aquaculture commerciale, a contribué à la diffusion de pratiques répréhensibles (introduction incontrôlée de matériels génétiques, concessions pour l’exploitation des plans d’eau).

Enfin, le PNEK renferme un massif forestier imposant qui subit les facteurs de dégradation liée à l’exploitation des espaces sylvicoles, les incendies et les défrichements. Il en découle un processus d’érosion des sols préjudiciable à l’équilibre des écosystèmes constitutifs du PNEK.

Cette revue de l’état du PNEK démontre, si tant est que subsiste des ambiguïtés, que le processus de dégradation des écosystèmes de la région, loin d’être la conséquence de quelques erreurs de planification d’un projet, est le produit cumulatif d’actions anthropiques multiformes qui trouve ses origines dans l’absence d’une vision globale et stratégique du développement. Cette dernière sous estime, à bien des égards, les effets à long terme liés à la dépréciation du capital naturel.

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