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Saturday, May 29, 2010

Bejaia rend hommage à Kaci Abdjaoui et Arezki Bouzid




BEJAIA – Une soirée hommage a été rendue jeudi à la maison de la culture de Bejaia, à deux figures de proue de la chanson Kabyle, Kaci Abdjaoui et Arezki Bouzid, et ce, en présence d’un nombreux public, venu redécouvrir, leurs airs qui malgré les années n’ont pas pris une seule ride.
« M’laayoun Taous », chanté quasiment dans toutes les chaumières et modulé telle une aubade depuis quasiment un demi-siècle en est de ceux-là. Les spectateurs, entrainés par la voix chaude de H’Sinou, l’ont répété a capella des minutes durant sans la moindre aide.
L’étonnant dans l’histoire, c’est que la reprise a été l’apanage de la nouvelle génération qui a donné la preuve de son intérêt et son attachement
à ce qui est supposé être l’ancien répertoire de la chanson Kabyle. Arezki Bouzid, qui était dans la salle, en avait les larmes aux yeux mais aussi le sourire. « C’est inouï », répétait-t-il simplement ravi. « Je renais. C’est le plus beau jour de ma vie. Merci à tous »", a-t-il susurré au micro, totalement sous l’emprise de l’émotion, promettant en guise de gratitude, de revenir sur scène avec de nouvelles chansons.
A 74 ans, l’artiste a encore bon pied, bon £il et l’allure d’un dandy. Portant un costume clair sur fond de chemise et cravate noires, et auréolé d’un chapeau à la couleur de son complet, Da Arezki, n’a rien perdu de sa verve ou de sa tonicité.
Invité a s’exprimer sur l’hommage qui lui est rendu, il en a profité, pour en faire la démonstration, exécutant admirablement un autre grand titre de son répertoire « Aouina yu ghalène dha tir » (si je pouvais être oiseau), une complainte sur l’émigration. L’initiative n’a pas raté et a suscité le même engouement et le même entrain que « M’layoun Taous », mais a prouvé, surtout, que le personnage est en mesure de chauffer bien des salles.
Arezki Bouzid, cumule une carrière de 51 ans de générosité et de don de soi. Il a côtoyé les grands, notamment Slimane Azem, Cheikh Nordine, Idhebalen, et en a tiré la quintessence.
Son répertoire, composé d’une centaine de chansons, est une boite à succès, dédié à l’amour, au mal être, à l’exil ou au pays qui souffrait des affres du colonialisme. Ce dernier thème, l’obnubilait plus que tout, a tel point qu’il finit par laisser tomber le micro pour rejoindre les rangs actifs de la résistance. Militant à la fédération de France du FLN, il rejoint la wilaya III historique entre 1955 et 1962, ou affecté sous les ordres du colonel Amirouche il se distingua par ses actes de bravoure et ses qualités de chef.
Après l’indépendance, il reprend le chemin de la création, mais se consacrant davantage à l’animation et à l’encadrement juvénile. Il a été, à la fois, chanteur, compositeur et interprète.
La soirée a donné l’opportunité à l’assistance de connaitre son formidable parcours, non seulement par la reprise de ses chansons par les chanteurs du cru mais aussi grâce au montage d’un documentaire, réalisé expressément par le service de communication de la wilaya, qui en retracé chacune des étapes.
Cet hommage a également fait la part belle à l’autre artiste qui n’est autre que Kaci Abdjaoui, absent pour cause de maladie, mais dont le dénominateur commun avec Arezki Bouzid reste cette générosité pour l’art de la chanson, que tous les deux ont poussé jusqu’à son firmament.
Kaci Abdjaoui, de son vrai nom, Dehouche Belkacem, agé de 65 ans, a produit également un bouquet de chansons à succès hors pair dont le parfum reste toujours aussi vivace et prenant qu’a leurs sorties.
Il est en effet auteur-compositeur d’une pléiade de 115 £uvres musicales dont quelques unes à l’instar de « A yellis n’t'murth » (fille de mon pays), « Ufigh
taqchicht deg cherchour » (la fille de la fontaine), un poème écrit par Muhand u-M’hend, ou encore « l’mahnaw » constituent des morceaux d’anthologie, restés aussi frais que jamais.
Kaci Abdjaoui, qui a egalement connu les affres de l’émigration, s’est essayé au théatre, a dirigé des orchestres, et contribué à l’établissement de l’age d’or de la chanson kabyle de l’exil.
Intervenant par téléphone depuis Paris, ou il se trouve en convalescence, Kaci Abdjaoui, s’est dit très ému par cet hommage, promettant à son tour de poursuivre son art dès sa remise sur pied.
Cette soirée s’est déclinée en tours de chants, entonnés par des chanteurs du cru, projections vidéo sur le parcours des deux artistes, danses folkloriques exécutées par des troupes de Seddouk et Aokas, montages poétiques, et remises de cadeaux.
L’hommage a été l’oeuvre de la wilaya, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, et la maison de jeunes d’El Kseur.
source: APS

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