Wednesday, July 28, 2010
Qui veut sauver les enfants palestiniens ?
Le H1N1 focalise l’attention du monde sur la menace d’une pandémie. Oui, le monde a peur. Voilà, ce qu’on appelle communément l’instinct de survie qui se manifeste. Réaction somme toute naturelle. Toutefois, si ces pays qui craignent pour la vie de leurs habitants prenaient conscience, à l’occasion, du véritable prix d’une vie, le monde de demain ne serait que meilleur. Malheureusement, «ne ressent la chaleur du feu que celui qui se trouve sur la braise», un adage bien de chez nous. Si tous ces gens imaginaient un peu la souffrance du peuple palestinien, endurée depuis plus de soixante ans d’occupation, la douleur d’une mère face au cadavre de son enfant déchiqueté par un obus criminel, la détresse d’une population ne sachant à quel saint se vouer, et beaucoup d’autres situations aussi tragiques les unes que les autres. Tragiques non seulement pour les Palestiniens, mais pour toute l’espèce humaine, si on les méditait quelques instants. Comble de la tragico-comédie, ce sont ces mêmes hauts responsables, qui se disent élus de leurs peuples afin de défendre les valeurs universelles, qui enfreignent ces lois de l’existence. Ce sont eux qui persistent et signent ces violations contre nature. Tant que le mal ne ronge pas leurs os, ils s’en foutent éperdument de ce qui peut advenir des populations. On parle de démocratie, d’échanges, de coopération et d’autres concepts vides de sens au vu de leurs applications sur le terrain des valeurs humaines. Pour preuve, le génocide criminel perpétré par les hordes sionistes à Ghaza, demeure impuni à nos jours, en dépit des rapports officiels, des dénonciations et de l’indignation exprimée çà et là de par le monde. Mieux encore, après le massacre de quelque 431 enfants et les blessures de 1 872 autres, soit le tiers de l’ensemble des victimes enregistrées en 22 jours, les jeunes Palestiniens subissent à nos jours les pires sévices que le commun des mortels ne pourrait imaginer. Récemment, la section palestinienne du Mouvement mondial pour la défense de l’enfance rapporte que le nombre d’enfants palestiniens emprisonnés par le régime sioniste est en hausse. Au cours des deux derniers mois, ces criminels ont augmenté leurs campagnes contre les enfants. Fin février, 423 enfants étaient détenus dans les prisons sionistes. Leur âge varie de 12 à 17 ans. Parmi les enfants, on trouve six filles, toutes en détention administrative, c’est-à-dire inculpées sans procès. Depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa en 2000, note cette association, 6 700 enfants palestiniens ont été arrêtés par ce régime d’apartheid. Ces jeunes innocents sont soumis à la torture, l’humiliation et à des traitements cruels lors de l’arrestation et de l’interrogation, déclare la «Défense de l’enfant». Ces techniques sont utilisées pour détruire le moral des enfants prisonniers palestiniens et obtenir des aveux rapides. Les aveux sont ensuite utilisés par les tribunaux militaires pour prononcer des condamnations, au cours d’un procès loin d’être équitable. L’organisation internationale, dans ses rapports sur les droits de prisonniers, affirme que les enfants sont privés du droit de recevoir un traitement médical approprié et n’ont pas droit aux visites familiales. Leur santé physique est également en péril, en raison à la fois de l’isolement, des coups et de la confiscation de leurs fonds personnels qui leur auraient permis d’acheter des aliments supplémentaires dans le magasin de la prison. Elle a également lancé un appel à la communauté internationale, lui demandant de faire pression sur ce régime sans foi ni loi, afin qu’il respecte les normes énoncées dans la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention contre la torture. Un énième appel pour mettre fin au crime et qui apparemment sera mis dans le tiroir des affaires classées. N’oublions pas que ces prétendus décideurs essayent de sauver leur peau face à la grippe porcine. En attendant, les Palestiniens peuvent attendre ; d’ailleurs, ils y sont habitués. C. A.
28-07-2010
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