Washington Correspondante
Barack Obama souhaite relancer le développement des "énergies vertes
Confronté à l'interminable fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, dont le spectacle diffusé en direct par les télévisions souligne l'impuissance du gouvernement fédéral, Barack Obama se devait de reprendre la main. Le président doit exposer son plan dans un discours solennel à la nation mardi soir 15 juin. Ce sera la première fois qu'il s'adresse aux Américains depuis le bureau Ovale, une circonstance qui n'est pas sans rappeler le discours de George Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Dans une interview au journal Politico, le président a fait lui-même la comparaison. "De même que notre vision de nos vulnérabilités et de notre politique étrangère a été profondément modifiée par le 11-Septembre, je pense que ce désastre va façonner notre réflexion sur l'environnement et l'énergie pour de nombreuses années."
Confronté à l'interminable fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, dont le spectacle diffusé en direct par les télévisions souligne l'impuissance du gouvernement fédéral, Barack Obama se devait de reprendre la main. Le président doit exposer son plan dans un discours solennel à la nation mardi soir 15 juin. Ce sera la première fois qu'il s'adresse aux Américains depuis le bureau Ovale, une circonstance qui n'est pas sans rappeler le discours de George Bush après les attentats du 11 septembre 2001. Dans une interview au journal Politico, le président a fait lui-même la comparaison. "De même que notre vision de nos vulnérabilités et de notre politique étrangère a été profondément modifiée par le 11-Septembre, je pense que ce désastre va façonner notre réflexion sur l'environnement et l'énergie pour de nombreuses années."
M. Obama devrait annoncer un plan imposant à BP de mettre plusieurs milliards de dollars sur un compte-séquestre qui alimenterait un fonds d'indemnisation des victimes. N'en déplaise aux républicains, qui l'accusent "d'exploiter" la situation, il prévoit de relancer son offensive en faveur des énergies alternatives. "L'un des défis les plus importants pour moi est de m'assurer que nous tirons les leçons qu'il faut de ce désastre", indique-t-il, en annonçant son intention de faire progresser les Etats-Unis vers une "politique énergétique visionnaire".
"Perception du chaos"
Plus de cinquante jours après le début de la catastrophe, les sondages montrent que l'image du président souffre de ce que le New York Times appelle une "perception de chaos". Les médias font référence à l'affaire des otages en Iran qui avait pesé sur la présidence de Jimmy Carter, en même temps que la fuite de la centrale nucléaire de Three Mile Island. Le président apparaît les mains liées, bien que les circonstances soient indépendantes de sa volonté. L'éditorial du 13 juin du New York Times est cinglant : "La nature contemplative, qui était si attirante dans un candidat, peut avoir l'air d'un signe d'indécision chez un président."
Selon le Pew Research Center, 70 % des Américains suivent les informations sur la marée noire et sont "profondément préoccupés" par cette atteinte à la nature. M. Obama espère sortir de cette période de flottement en lançant un grand chantier législatif. Les chefs démocrates doivent décider cette semaine quelle forme pourrait prendre la loi sur le climat, qui est dans l'impasse au Sénat. La marée noire a rebattu les cartes et le président compte saisir l'occasion. Mais il est clair que la crise va peser sur les élections générales de novembre et sur la poursuite de son mandat.
Corine Lesnes
"Perception du chaos"
Plus de cinquante jours après le début de la catastrophe, les sondages montrent que l'image du président souffre de ce que le New York Times appelle une "perception de chaos". Les médias font référence à l'affaire des otages en Iran qui avait pesé sur la présidence de Jimmy Carter, en même temps que la fuite de la centrale nucléaire de Three Mile Island. Le président apparaît les mains liées, bien que les circonstances soient indépendantes de sa volonté. L'éditorial du 13 juin du New York Times est cinglant : "La nature contemplative, qui était si attirante dans un candidat, peut avoir l'air d'un signe d'indécision chez un président."
Selon le Pew Research Center, 70 % des Américains suivent les informations sur la marée noire et sont "profondément préoccupés" par cette atteinte à la nature. M. Obama espère sortir de cette période de flottement en lançant un grand chantier législatif. Les chefs démocrates doivent décider cette semaine quelle forme pourrait prendre la loi sur le climat, qui est dans l'impasse au Sénat. La marée noire a rebattu les cartes et le président compte saisir l'occasion. Mais il est clair que la crise va peser sur les élections générales de novembre et sur la poursuite de son mandat.
Corine Lesnes
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