Il faudra patienter encore quelques années pour voir les résultats de la politique nationale en matière de tourisme, mise en œuvre récemment, laisse entendre Abdelkader Gouti, directeur de la coopération au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, dans un entretrien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction. En attendant, les Algériens continueront d’affluer vers un pays voisin qui collectionne les records en matière de fréquentation touristique de nos nationaux. L’objectif est donc de retenir chez nous tous ces touristes locaux. Le maillon faible, note M. Gouti, c’est le nombre de lits. Il y en a 80 000 dont seulement 10 000 sont aux normes, alors que les pays voisins, fait-il observer, disposent de 250 000 lits. Cette année, fait-il savoir, 5 000 lits supplémentaires ont été mis sur le réseau balnéaire. Des contrôleurs veillent à la qualité, assure-t-il. Mais, précise-t-il, c’est le marché qui va tout régler pour le rapport qualité/prix. Pour la mise à niveau des hôtels, il y a le plan qualité. Pour la saison estivale, ouverte le 1er juin, il y a un dispositif organisationnel mis au point depuis quelques mois. M. Gouti fait remarquer que ce que cherchent les estivants, ce sont des plages propres et tranquilles, il faut ajouter d’accès libre et gratuit.Pour 2015, M. Gouti promet 75 000 lits nouveaux, dont 30 000 sont lancés. Il rappelle qu’il y a un schéma d’aménagement touristique qui va jusqu’à l’horizon 2030 avec des étapes intermédiaires en 2015 et en 2020. D’après M. Gouti, les spécialistes internationaux du tourisme estiment que dans les 10 années à venir, le tourisme dans le Bassin méditerranéen, c’est l’Algérie. En matière de projets pour 2015, il fait savoir qu’il y a 146 zones d’expansion touristique auxquels vont s’ajouter 140 autres zones d’expansion touristique.Il fait constater que le secteur du tourisme n’a pas besoin d’argent mais de conditions qui facilitent les investissements. Aux yeux de M. Gouti, deux facteurs sont importants : le foncier touristique et le crédit hôtelier. Pour ce dernier, un partenariat va être mis en place avec les banques pour un crédit bonifié. Il souhaite qu’il y ait une banque spécialisée dans le produit touristique.Lakhdar A.
09-06-2010
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