Les archéologues, premiers concernés par la conservation du patrimoine
Les participants au colloque national sur ''les projets de restauration des monuments en Algérie, réalités perspectives'' ont recommandé, hier à Skikda "l’intégration des archéologues dans toute action de restauration ou de réhabilitation des monuments''. Les participants ont également mis l’accent, à la fin de leurs travaux au palais des arts et de la culture de la ville, sur ''la nécessité d’adopter des dispositions pour réprimer toute atteinte au patrimoine culturel matériel, ou tout acte de négligence, de dégradation ou de trafic illégal de pièces archéologiques''. Les spécialistes réunis au colloque de Skikda ont recommandé, à ce propos, ''l’amendement des dispositions de la loi relative à la protection du patrimoine culturel'', ainsi que ''la création d’une inspection du patrimoine, indépendante du service du patrimoine des directions de la culture''. Dans une conférence intitulée ''La protection de l’identité et la conservation du patrimoine culturel'' M. Amar Rebaïne, de l’institut d’archéologie de l’université d’Alger, a mis en avant ''l’importance des études historiques et archéologiques dans la connaissance du passé d’une nation''. Selon cet universitaire, ''le patrimoine témoigne des réalisations d’une société, dans le passé, avec ses valeurs et ses particularités physiques et sociales''. Mme Rokya Abdessemed, du même institut, a consacré son intervention à l’entretien et la conservation du patrimoine culturel et de l’identité nationale, considérant que le patrimoine culturel '' a un rapport étroit avec la personnalité de base d’une nation et ses caractères singuliers''. La seconde journée de ce colloque, organisé dimanche par la direction de la culture, en coordination avec l’université du 20-Août 1955, la direction du tourisme et la direction de la construction et de l’urbanisme, ainsi que la commune de Skikda, a été essentiellement consacrée à des interventions relatives à l’entretien et la restauration des monuments en Algérie. De nombreux spécialistes, invités des universités de Constantine, de Skikda, de Guelma et d'Oum El Bouaghi, ont participé à cette rencontre scientifique initiée à l’occasion du coup d’envoi du mois du patrimoine (18 avril-18 mai).
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