Saturday, September 04, 2010
Algerie la sous-traitance en Algérie
Un secteur à l'état embryonnaire
Dans de nombreux secteurs, les professionnels plaident pour une intégration des entreprises nationales dans les contrats concédés aux partenaires étrangers
La sous-traitance en Algérie peut être un vecteur d’export, l’Algérie deviendrait alors une véritable force de co-traitance avec une main-d’œuvre qualifiée et des prix compétitifs. Il faut cependant bien surveiller les questions liées aux normes et au suivi de qualité et celles liées à l’attractivité des investisseurs. Néanmoins, il reste beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Son développement reste encore insignifiant et seules quelque 500 entreprises sont recensées dans la filière. Intervenant à la Radio nationale en juillet dernier, Bensaci Zaïm, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME a estimé le marché de la sous-traitance à 3,5 milliards de dollars et n'a pas manqué de relever les potentialités importantes à développer dans divers secteurs d'activité tels que l'énergie, la pétrochimie, la métallurgie, l'industrie mécanique ou agroalimentaire.
Cependant, faute d'une réglementation de l'activité et d'une culture d'évolution collective, l'activité de sous-traitance ne connaît pas l'essor voulu. Il faut souligner qu’à l’exception des rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités, la majorité des groupes industriels confie une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères, et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation. Dans de nombreux secteurs, les professionnels plaident pour une intégration des entreprises nationales dans les contrats concédés aux partenaires étrangers, et ce, pour un transfert de savoir-faire, la création d’emplois et l’accroissement de la productivité. Dans ce contexte et dans le cadre de son action visant à améliorer l’offre d’informations aux entreprises algériennes sur les échanges mondiaux, l’approche des marchés extérieurs et les secteurs porteurs à l’international, le programme Optimexport et l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) présentent le 19 septembre prochain au siège de l’agence un panorama sectoriel prospectif sur la filière sous-traitance.
Il s’agit de procéder à l’analyse du potentiel de l’offre algérienne sur un plan macroéconomique et microéconomique, à l’examen des objectifs de la filière en identifiant les marchés cibles à l’exportation et le positionnement de la concurrence, à l’étude des exigences réglementaires en matière de mise à niveau qualitative et quantitative. Cette formation animée par un expert international de Formatex France, en l'occurrence Jean-Jacques Rechenmann, sera appuyée par des cas concrets. Le monde des affaires en général et le secteur industriel en particulier exigeant de plus en plus une haute technologie et une grande expertise et la sous-traitance est devenue, aujourd’hui, l’un des modes de délégation d’activités et de services le plus utilisé. Il existe deux principaux types de sous-traitance.
La sous-traitance de spécialité lorsqu’une entreprise estime ne pas avoir la qualité requise pour fabriquer une partie ou la totalité du produit et s’adresse à une autre entreprise sous-traitante pour en assurer la réalisation. La sous-traitance de capacité ou une entreprise fait appel à un sous-traitant parce qu’elle n’est pas en mesure d’honorer la totalité de ses commandes dans les délais prévus.
Kamel Benelkadi
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