L’Algérien est devenu un gros consommateur d’électricité, notamment après l’explosion du marché des réfrigérateurs-congélateurs, des appareils multimédias, de la TV et de la climatisation.
Première conséquence de cette hausse sont les brusques et soudaines coupures enregistrées ces dernières semaines. Pourtant, la production nationale est, selon un bilan de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), très importante. En 2009, rapporte l’APS, elle a atteint les 42,77 téra-wattheures (1000 GWh ou 1 million de Mg), soit une hausse de 7% par rapport à 2008.
Et, sur les 42,77 TWh, le plus gros de cette production a été assuré par la Société algérienne de production d'électricité (SPE), filiale du groupe Sonelgaz, avec une part de 62%, selon la CREG. Les 38% restants sont partagés entre quatre sociétés de production : Sharikat Kahraba Skikda (15%), Sharikat Kahraba Hadjret En Nouss (wilaya de Tipasa) avec 10%, Sharikat Kahraba Berrouaghia (Médéa) avec 7% et Kahrama (Oran), avec 6%.
Parallèlement, la capacité totale installée en 2009 a augmenté de 3078 mégawatts (MW) pour atteindre 11 324 MW, dont 10 834 MW sur le réseau interconnecté. Depuis quelques années, Sonelgaz a réalisé un gros effort d’investissement pour augmenter davantage la capacité de production de l’électricité, dans un contexte national de hausse constante de la demande, et interne marqué par une raréfaction des sources de financement. Même si le taux d’électrification est de 98%, le PDG du groupe, Noureddine Bouterfa est catégorique : selon lui, la distribution de l’énergie électrique connaît quelques difficultés, et les coupures affecteront encore des pans entiers du réseau national.
Les problèmes de distribution d'électricité qui affectent plusieurs wilayas du pays persisteront «si des contraintes ne sont pas levées, notamment la difficulté d'accès au foncier pour réaliser de nouveaux postes de distribution». En fait, Sonelgaz doit faire face aux mutations profondes qui ont affecté son environnement dans le sillage du processus d’ouverture et de réformes économiques.
Plan d’investissement 2010-2015
Le système électrique national est constitué d'un réseau interconnecté qui couvre le Nord et une partie du sud du pays et comprenant le réseau de transport interconnecté auquel sont raccordés les centrales de production et les principaux clients industriels, des réseaux de distribution desservant le reste de la clientèle (ménages, services, PME/PMI) et vingt-cinq réseaux isolés, alimentés par des turbines à gaz (Adrar, Illizi, In Salah) ou par des groupes diesel desservant les villes du Sud, à travers des réseaux de distribution. Il est à signaler que le réseau de transport issu de la centrale d’Adrar est en cours de développement vers la région d’In Salah. La longueur totale du réseau de transport, géré par le GRTE, s’élève à près de 20 370 km en 2009, toutes tensions confondues. La production nationale a atteint 42,77 TWh. La capacité totale de production s’élève à 11 324 MW.
Les ventes d’électricité s’élèvent à 33,8 TWh en 2009. Les niveaux de financement attendus pour couvrir les investissements à réaliser durant la période 2010 et 2015 s’élèvent à près de 1800 milliards de dinars dont 300 milliards pour la production de l’électricité. A l’horizon 2012-2013, il est prévu la mise en service des extensions des centrales turbines à gaz de F’kirina et de Aïn Djasser pour une capacité totale de 500 MW et de la centrale turbine à gaz de Messerghine située près d’Oran pour une capacité supplémentaire de 400 MW. A l’horizon 2014-2015, il est prévu la réalisation de nouvelles extensions des centrales de Ras Djinet et de Jijel pour une puissance de 800 MW chacune en cycle combiné. Dans l’ensemble, près de 3000 MW seront mis sur le réseau d’ici 2015, y compris les projets à réaliser pour le renforcement du réseau sud.
Kamel Benelkadi
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