Friday, August 27, 2010
Le projet de banque euro-méditerranéenne avance
Charles Gautier
Elle pourrait voir le jour lors du prochain sommet de l'Union pour la Méditerranée de Barcelone en novembre.
Parmi les dossiers posés sur le bureau de Nicolas Sarkozy, la création d'une banque de codéveloppement des pays du sud et de l'est de la Méditerranée tient une place particulière. Même en période de rentrée, la création d'un établissement destiné à financer le développement des projets autour de la grande bleue reste une préoccupation.
Ce mercredi, Charles Milhaud a remis au président de la République le rapport réalisé par une commission internationale qui servira de base aux travaux sur la création de cette nouvelle institution financière, lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union pour la Méditerranée (UPM), organisé à Barcelone en novembre prochain.
Trois scénarios ont été retenus. Le premier, et sans doute l'un des plus probables, consiste à créer une banque de la Méditerranée à partir de la filialisation des activités de la Femip (facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat). Celle-ci regroupe l'ensemble des instruments d'intervention de la Banque européenne d'investissement (BEI) en faveur du développement économique et du développement des pays partenaires. La BEI deviendrait actionnaire avec une participation comprise entre 35% et 50%. La deuxième possibilité, peut-être la plus délicate, résiderait dans la création d'une banque spécifique dont on imagine aisément qu'elle exigerait de mobiliser un capital important.
Partenariats publics-privés
La troisième hypothèse prône la mise en place d'un établissement de taille plus restreinte à partir des caisses de dépôts et de consignations des pays concernés.
Si les aides actuelles atteignent 20 milliards d'euros par an (dont 5 milliards provenant de la BEI), le rapport révèle un déficit de financement dans certains secteurs. Les grands projets régionaux tels que le plan solaire, l'eau, le développement urbain rencontrent des difficultés qui pourraient se résoudre par le biais de partenariats publics-privés. Les PME-PMI déterminantes pour le développement de cette région du monde rencontrent aussi ce problème.
L'enjeu est de taille. «Nous devons prendre conscience du potentiel de développement des pays du pourtour méditerranéen, comme l'Allemagne a su le faire avec les pays d'Europe centrale et de l'est», explique Charles Milhaud. Avec un espoir: que le capital de l'institution accueille aussi des États du sud de la Méditerranée, mais aussi du Golfe.
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