阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Wednesday, August 04, 2010

Le blocus d'Israël ruine les rêves de prospérité de Gaza



La biscuiterie que Waël el Wadiah a lancée voici 25 ans à Gaza employait naguère jusqu'à 250 personnes. Mais, privée par Israël du marché cisjordanien, elle ne compte plus que quelques dizaines de travailleurs
Je suis de retour à la case départ", geint le petit entrepreneur palestinien.
Le chalutier de Djamel Bassal faisait vivre une vingtaine de personnes. Le blocus maritime israélien empêche aujourd'hui les bateaux palestiniens de sortir en mer. Bassala n'emploie plus que quatre pêcheurs. Il gagnait 5.000 dollars par mois. Il dépend maintenant de l'aide humanitaire, insuffisante pour payer les études supérieures de son fils.
"Je souffre de dépression", avoue-t-il.
Ingénieur civil, Mahmoud al Hindi, pensait, il y a peu, faire une carrière prestigieuse. Plus d'un an après avoir décroché son diplôme, il cherche encore un emploi dans une bande de Gaza dont l'économie se dégrade irrémédiablement.
"On vous claque toutes les portes au nez. J'ai perdu espoir", confesse le jeune homme.
Le défunt Yasser Arafat, père de la cause nationaliste palestinienne, rêvait de transformer l'étroite bande côtière surpeuplée en "Singapour de la Méditerranée".
Quatre ans après la mise en quarantaine du territoire aux mains du mouvement islamiste Hamas, le miracle ne s'est pas accompli, tout au contraire.
Le blocus israélien de Gaza a progressivement dévasté l'économie déjà dépendante et précaire du mini-territoire, enclavé entre l'Egypte et Israël, emportant du même coup les espoirs du million et demi de Gazaouis en un avenir meilleur.
LES ESPOIRS BRISÉS DE LA JEUNESSE

L'étau israélien s'est resserré en trois temps: d'abord, lorsque le Hamas a remporté le scrutin législatif libre de janvier 2006; puis, en juin de la même année, quand ses activistes ont capturé sur le sol israélien le soldat Gilad Shalit; enfin, un an plus tard, lorsqu'ils ont chassé de Gaza les forces de sécurité du président modéré Mahmoud Abbas.
Les économistes palestiniens considèrent que ce "châtiment collectif" a ruiné l'industrie de la bande de Gaza et détruit des dizaines de milliers d'emplois.
Les espoirs brisés de la masse de jeunes Palestiniens qui quitteraient bien leur patrie, si du moins ils le pouvaient, sont beaucoup plus difficiles à quantifier.
Les hommes d'affaires locaux, qui attendaient la prospérité de la paix avec Israël, ont déchanté et remettent aujourd'hui en cause jusqu'à son idée-même, jugeant avoir été la cible de l'Etat juif alors que le Hamas s'est, lui, renforcé au fil du délabrement de l'économie gazaouie.
Le mouvement islamiste, classé par les Etats-Unis et l'Union européenne comme un mouvement terroriste, est plus intransigeant que jamais, refusant de reconnaître Israël et de renoncer à la lutte armée. L'Etat juif, parallèlement, se montre inflexible et a décrété Gaza "entité ennemie".
Même les Etats amis d'Israël critiquent le blocus de Gaza et leurs pressions ont contribué à un assouplissement de certains volets de l'embargo depuis juin, l'Etat juif laissant entrer dorénavant sur le territoire certains biens de consommation et matériaux jusque-là interdits.
Toutefois, le volume des marchandises autorisées par Israël reste en deçà des besoins des Palestiniens, sans compter ceux de la reconstruction de Gaza après l'offensive dévastatrice que l'armée israélienne y a conduite en décembre 2008 et janvier 2009 pour tenter de briser les reins du Hamas.
"ISRAEL PERD SES AMIS ET CRÉE DES MONSTRES"

En outre, Israël n'a fait aucun geste pour favoriser les exportations du territoire.
"Les habitants de Gaza n'ont pas seulement le droit de consommer, mais aussi celui de produire, d'exporter et de voyager", souligne Sari Bashi, directeur de l'ONG israélienne Gisha, qui déplore cette "guerre économique".
"Gaza a besoin d'un plan Marshall", résume l'économiste palestinien Omar Chabane, affirmant qu'on ne peut plus évoquer une "économie de Gaza", tant son état est catastrophique.
Le taux de chômage y atteint 40%, contre 30% en 1967, et 80% de la population est dépendante de l'aide alimentaire, contre 40% il y a quelques années.
Symbole de la situation, une des rares industries prospérant actuellement à Gaza est celle du recyclage des décombres laissés par les bombes et les bulldozers de Gaza à l'hiver 2008-09.
Israël bannissant l'importation de ciment et d'armatures de béton, de crainte que le Hamas ne les détourne à des fins militaires, les blocs récupérés dans les habitations rasées sont acheminés sur des charrettes à âne vers des usines artisanales qui les transforment en parpaings.
Beaucoup d'acteurs de l'économie gazaouie en sont arrivés à la conclusion qu'Israël a délibérément anéanti leurs moyens d'existence, une politique qui, selon Amr Hamad, directeur de la Fédération des industries de Palestine, aura un effet boomerang.
"Nous perdons la génération des hommes d'affaires légitimes, la dernière catégorie qui croyait encore à la paix. Israël perd ses amis et crée des monstres", constate-t-il avec amertume.

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