Saturday, July 31, 2010
Rapport de l'INSEE, 41% des jeunes handicapés affirment souffrir de discrimination milieu professionnel
Pourquoi les handicapés sont discriminés au travail
Selon le dernier rapport de l'INSEE, 41% des jeunes handicapés affirment souffrir de discrimination notamment dans le milieu professionnel
Ce que dit le rapport de l'Insee.
Selon une étude de l'Insee publiée ce vendredi 30 juillet , 41% des jeunes en situation de handicap indique avoir subi au moins une fois une situation discriminante, un chiffre huit fois plus important que chez les personnes valides. Une étude corroborée par la Halde qui, dans son dernier rapport, indique que le handicap ou l'état de santé constitue la seconde cause de discrimination (19%) derrière l'origine.
Elle est particulièrement ressentie dans le milieu professionnel. Le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois supérieurs à celui des valides et ils sont près de 90 000 à être au chômage depuis plus de deux ans. "Même si la position des entreprises change progressivement, les stéréotypes sur les personnes handicapés persistent. Les recruteurs craignent souvent qu'ils soient plus lents, plus absents et moins dynamiques que les valides. De plus, le handicap fait peur: il renvoie à des angoisses chez beaucoup de gens", explique Patrick Blum, consultat chez Accordia et auteur du guide Personnes Handicapées: recruter sans discriminer.
Autre frein à l'intégration de personnes handicapées dans la sphère professionnelle, l'éducation: seuls 18% d'entre eux ont un niveau égal ou supérieur au bac.
Que dit la loi?
La loi de 2005 sur l'Egalité des chances oblige les entreprises de plus de 20 salariés à embaucher au moins 6% de travailleurs handicapés. En cas de non respect, l'amende est de 400 à 600 fois le smic horaire pour toute personne handicapée non embauchée et passe à 1500 fois le smic si l'entreprise n'a recruté aucun handicapé.
Pourtant, même si le nombre d'embauche de personnes handicapées a augmenté ces dernières années, seule une entreprise sur deux respecte les quotas imposés par la loi. "Ce retard s'explique en premier lieu par le manque d'investissement et de responsabilité des entreprises dans ce domaine mais également par les besoins d'adapter les locaux au handicap. Cela nécessite parfois de gros aménagements que les entreprises n'ont pas les moyens de réaliser", selon Patrick Blum. En effet, même si les personnes en fauteuil roulant ne représentent que 2% des handicapés, d'autres types de handicap nécessitent des adaptations. Les entreprises doivent, par exemple, investir dans des ordinateurs adaptés pour les mal-voyants, des bureaux adaptés à certaines pathologies...
Qui sont les touchés?
La loi de 2005 a accéléré l'intégration de ces travailleurs mais les personnes souffrant de pathologies lourdes ou de problèmes psychiques et psychologiques sont encore l'objet d'une lourde discrimination. Les entreprises craignent notamment que ces dernières ne s'adaptent pas dans l'équipe ou fassent des crises qui perturbent les autres salariés.
Les sociétés n'ayant aucun employé handicapé sont cependant de plus en plus rares mais les recruteurs ont tendance à préférer les personnes dont l'embauche ne nécessite aucune adaptation ou les handicaps très légers. Les troubles auditifs qu'un appareil peut corriger ou les problèmes d'équilibre sont par exemple considérés comme des handicaps et donc décompter des quotas des entreprises.
Que font les entreprises pour améliorer la situation?
La plupart des grandes entreprises ont mis en place des missions handicap pour favoriser la diversité au sein de leur groupe. Elles sont chargées de sensibiliser et de former les recruteurs et les managers pour faciliter l'intégration des personnes handicapés.
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