Saturday, July 31, 2010
Algerie le climat des affaires et les investisseurs
Le climat des affaires et les investisseurs
31 Juillet 2010
La compagnie d’assurance française Macif s’installe en Algérie. L’information a été donnée à Alger, jeudi dernier, par l’étude notariale de Maître Benabid. L’acte de constitution publié fait état de la création d’une société d’assurance de droit algérien, dotée d’un capital social d’un milliard de dinars. La Macif détient 41% de ce capital tandis que la SAA, la BDL et la BADR détiennent respectivement 34%, 15% et 10%.
En réalité, l’accord avait été signé entre les parties le 22 juillet dernier, soit une semaine avant «l’acte de naissance». En général, ce genre de création de société ne prend dans la presse qu’un tout petit espace de l’insertion réglementaire. Mais s’agissant d’une entreprise française qui vient se placer sur le marché algérien à un moment où les relations politiques algéro-françaises ne sont pas au beau fixe, que des voix s’élèvent pour accuser un «mauvais» climat des affaires pour les investisseurs étrangers, que la loi de finances complémentaire de 2009 a été accusée de tous les maux et que même la LFC 2010 viendrait aggraver la situation, l’événement a de quoi dépasser la rubrique publicité et même économique. En fait, il balaie d’un revers de la main tous les scénarios catastrophes élaborés ici et là par tous ceux qui se placent en épouvantail pour tenter de dissuader les investisseurs étrangers qui auraient l’idée de s’intéresser au marché algérien. Peine perdue. Un investisseur, contrairement au touriste, ne se laisse pas facilement détourner. Pour le profit qui le motive, il sait quand et où il doit saisir les opportunités qui se présentent.
Généralement, son intérêt lui dicte d’agir seul, sans voyagiste. Les vols charters n’existent pas en affaires. Il faut dire aussi que le groupe Macif c’est près de 2 milliards d’euros en fonds propres, c’est la première société d’assurance auto en France avec près de 6 millions de véhicules assurés, c’est aussi l’assurance habitation avec 4 millions de contrats, c’est également l’assurance-vie, etc. Cela pour dire que ce n’est pas une petite agence d’assurance de province qui se lance à l’aventure.
La nouvelle va certainement laisser sans voix beaucoup «d’experts» en économie, ici et là-bas, qui avaient prédit que les nouvelles orientations économiques de l’Algérie allaient avoir un effet repoussoir. Sans parler des projets en cours comme celui du français Alsthom qui compte fabriquer, en partenariat avec l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), en Algérie, des équipements ferroviaires. Sans parler des délocalisations d’entreprises européennes qui se préparent vers l’Algérie. Sans parler de toutes ces autres entreprises étrangères qui sont déjà là. Il faut juste ajouter que cette nouvelle intervient comme un cadeau que s’offre la Macif qui fête cette année son 50e anniversaire. On ne peut que lui souhaiter d’autres succès et dire que l’économie algérienne est ouverte à tout opérateur, national et étranger, pour peu qu’il respecte les règles établies. Le marché est si prometteur et le profit assuré. Quant à ceux qui cherchent le superprofit, les marchands de vent et les intrigants, ils gagneraient mieux en allant voir ailleurs. Oui, c’est un climat de fête en Algérie pour les affaires. Et tant pis pour les esprits chagrins!
Zouhir MEBARKI
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