8es rencontres cinématographiques de Béjaïa : Hommage à Azzedine Meddour
Le rideau est tombé hier sur les 8es rencontres cinématographiques de Béjaïa. La dernière journée s’est voulue une reconnaissance post-mortem à un enfant de la région, Azzedine Meddour.
De l’homme et du cinéaste. Qui en parlerait mieux que Belkacem Hadjadj ? Proche dans la profession et les concepts cinématographiques, Belkacem Hadjadj a animé le débat qui a suivi la projection de deux films de l’enfant de Timezrit, H’na fi H’na et Douleur muette. Avant cela, au lever du rideau de la soirée de clôture, a été projeté, comme consécration palpable des travaux de l’atelier de réécriture, le court métrage La corde de Omar Zamoum, dont le scénario a été retravaillé lors de la précédente édition. La particularité, cette année, est que chaque jour a vu le festival garder le rythme tant dans la qualité des productions présentées que dans les débats. Cet aspect du programme a singulièrement prévalu lors de la journée du jeudi, avec des séquences entièrement consacrées au cinéma belge. Ce qui a constitué la nouveauté des rencontres de Béjaïa.
Le clou de cette journée spéciale aura été sans conteste la projection en soirée de la coproduction franco-belge, Les barons de Nadir Ben Yadir. Le film a fait salle pleine. Le public est sorti ravi par l’histoire, l’interprétation et la qualité des images. En résumé, le Baron se défait du conformisme parental et opte pour le métier de blagueur. A noter que la projection a été suivie d’un débat avec la vedette du film, Nader Boussandel. Esquissant un bilan, Abdenour Hachiche, principal animateur de Project’ Heurts, regrette la défection du jeune public, retenu sur les pupitres des examens ou de leur préparation. Mais l’association n’a apparemment pas le choix. Les Rencontres, habituellement organisées chaque année le mois de juin ont été volontairement avancées car le risque est de se retrouver carrément avec une absence plus importante de spectateurs.
Entendu que le pays, il n’y a aucun doute, à ce moment sera absorbé par le Mondial. Une satisfaction pour les organisateurs, les ponts jetés avec d’autres festivals, Namur et Aubagne. Un regret toutefois : invité à Bejaïa, le directeur d’un festival palestinien n’a pu être présent, n’ayant pu faire le voyage. Faisant le point sur l’activité de l’atelier de réécriture, Abdenour bien qu’heureux du travail abattu, se veut plus d’appétit pour la prochaine édition. Pourtant, 17 scénarios ont été réceptionnés pour la sélection. Il avoue ne pas cracher sur un excès de candidatures, « pour peu que la communication soit rendue plus visible ».
Par R. Oussada
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