N.Benchaa
Un nouveau et ambitieux programme de mise à niveau est projeté par le Gouvernement, dans le cadre du plan quinquennal. Il concerne 15.000 entreprises et s’étale donc sur cinq années.
C’est ce qu’a annoncé Kadour Yacoub, Conseiller au ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion des Investissements, invité jeudi sur la Radio chaîne III.
“Les secteurs concernés sont le tourisme, l’hôtellerie, les travaux publics, le bâtiment, le commerce et les services liés à l’industrie”, a-t-il précisé. M. Kadour Yacoub a détaillé les critères pour sélectionner les entreprises à la mise à niveau : “l’entreprise doit être algérienne et exister depuis au moins deux ans.
L’entreprise ne doit pas appartenir aux secteurs de l’énergie, des f inances ou de l’agriculture. Elle doit avoir une structure f inancière équilibrée ». Cette opération sera, selon lui, soutenue par deux sources de f inancement : le fonds de la mise niveau et le fonds de la compétitivité industrielle.
Il est à signaler que ces deux fonds dépendaient chacun d’un ministère, respectivement, la PME et le MIPI. Jusqu’au dernier remaniement ministériel, le programme de mise à niveau souffrait d’un chevauchement dans les prérogatives entre les deux ministères, chargés chacun de son côté de mener son programme.
Ce qui n’a pas manqué de générer des tiraillements entre les départements et donné même lieu à des déclarations acerbes. Les deux programmes de mise à niveau mis en place entre 2007 et 2009 n’ont pas atteint les objectifs escomptés malgré la mobilisation d’un budget de 1 milliard de Dinars sur le fonds de la mise à niveau et l’aide de l’Union européenne.
Au total un peu plus de 700 entreprise ont été concernées, mais seulement la moitié à pu aller jusqu’au bout. LE SOUTIEN DE L’ETAT C’est pour cette raison, que les bouchées doubles semblent être mises pour les cinq prochaines années pour mettre l’entreprise à l’avant-garde du développement économique.
Ceci s’exprime par la volonté aff ichée de l’Etat de redonner à l’industrie algérienne, à travers le soutien et la promotion des PME, des moyens financiers et techniques pour répondre aux exigences de la croissance industrielle, qui doit être, avec l’agriculture, le moteur de la croissance économique nationale.
Le secteur industriel a traversé ces dernières années une période diff icile, marquée par une pénible mise à niveau des PME, mal outillées pour affronter un marché international où souvent la concurrence n’est pas tellement loyale sur des produits industriels stratégiques.
Lors du dernier conseil des ministres le président de la République avait déclaré à ce propos : «Nous venons de décider (…) de mobiliser des ressources substantielles pour moderniser les entreprises publiques et privées dans tous les secteurs… à cette fin, nous ajouterons dès cette année, à toutes les incitations déjà en place pour encourager l’investissement, un appui important à la mise à niveau des petites et moyennes entreprises», ajoutant que «nous élargirons, aussi, les programmes de modernisation des entreprises publiques à toutes celles qui disposent encore localement d’un marché».
LES PME À LA TRAÎNE
L’Algérie compte actuellement 400.000 PME. L’objectif, selon l’invité de la chaîne III, est d’en créer 200.000 autres, dans les quatre prochaines années.
Des objectifs revus à la baisse, puisqu’on parlait d’un million de PME à créer en cinq ans. L’euphorie et les effets d’annonce circonstanciels semblent, enf in céder le pas devant plus de pragmatisme et de réalisme. Si aucun budget n’a été avancé par M. Yacoub concernant ce programme de mise à niveau, il faut souligner que le plan quinquennal 2010/2014 consacre près de 150 milliards de DA pour la promotion de la PME.
Ce soutien de l’Etat aux PME se fera notamment à travers «la réalisation de zones industrielles, le soutien public à la mise à niveau (des entreprises), ainsi que la bonif ication de crédits bancaires pouvant atteindre 300 milliards de dinars», selon le communiqué du dernier conseil des ministres.
Des efforts nécessaires, parce qu’en termes de nombre, la population des PME reste en deçà de ce qui existe dans les pays voisins. En termes de performances, leur apport est insignif iant à la croissance supportée toujours par les hydrocarbures. Enfin, en termes de marché, les exportations hors hydrocarbures sont moribondes
Un nouveau et ambitieux programme de mise à niveau est projeté par le Gouvernement, dans le cadre du plan quinquennal. Il concerne 15.000 entreprises et s’étale donc sur cinq années.
C’est ce qu’a annoncé Kadour Yacoub, Conseiller au ministère de l’Industrie, des PME et de la Promotion des Investissements, invité jeudi sur la Radio chaîne III.
“Les secteurs concernés sont le tourisme, l’hôtellerie, les travaux publics, le bâtiment, le commerce et les services liés à l’industrie”, a-t-il précisé. M. Kadour Yacoub a détaillé les critères pour sélectionner les entreprises à la mise à niveau : “l’entreprise doit être algérienne et exister depuis au moins deux ans.
L’entreprise ne doit pas appartenir aux secteurs de l’énergie, des f inances ou de l’agriculture. Elle doit avoir une structure f inancière équilibrée ». Cette opération sera, selon lui, soutenue par deux sources de f inancement : le fonds de la mise niveau et le fonds de la compétitivité industrielle.
Il est à signaler que ces deux fonds dépendaient chacun d’un ministère, respectivement, la PME et le MIPI. Jusqu’au dernier remaniement ministériel, le programme de mise à niveau souffrait d’un chevauchement dans les prérogatives entre les deux ministères, chargés chacun de son côté de mener son programme.
Ce qui n’a pas manqué de générer des tiraillements entre les départements et donné même lieu à des déclarations acerbes. Les deux programmes de mise à niveau mis en place entre 2007 et 2009 n’ont pas atteint les objectifs escomptés malgré la mobilisation d’un budget de 1 milliard de Dinars sur le fonds de la mise à niveau et l’aide de l’Union européenne.
Au total un peu plus de 700 entreprise ont été concernées, mais seulement la moitié à pu aller jusqu’au bout. LE SOUTIEN DE L’ETAT C’est pour cette raison, que les bouchées doubles semblent être mises pour les cinq prochaines années pour mettre l’entreprise à l’avant-garde du développement économique.
Ceci s’exprime par la volonté aff ichée de l’Etat de redonner à l’industrie algérienne, à travers le soutien et la promotion des PME, des moyens financiers et techniques pour répondre aux exigences de la croissance industrielle, qui doit être, avec l’agriculture, le moteur de la croissance économique nationale.
Le secteur industriel a traversé ces dernières années une période diff icile, marquée par une pénible mise à niveau des PME, mal outillées pour affronter un marché international où souvent la concurrence n’est pas tellement loyale sur des produits industriels stratégiques.
Lors du dernier conseil des ministres le président de la République avait déclaré à ce propos : «Nous venons de décider (…) de mobiliser des ressources substantielles pour moderniser les entreprises publiques et privées dans tous les secteurs… à cette fin, nous ajouterons dès cette année, à toutes les incitations déjà en place pour encourager l’investissement, un appui important à la mise à niveau des petites et moyennes entreprises», ajoutant que «nous élargirons, aussi, les programmes de modernisation des entreprises publiques à toutes celles qui disposent encore localement d’un marché».
LES PME À LA TRAÎNE
L’Algérie compte actuellement 400.000 PME. L’objectif, selon l’invité de la chaîne III, est d’en créer 200.000 autres, dans les quatre prochaines années.
Des objectifs revus à la baisse, puisqu’on parlait d’un million de PME à créer en cinq ans. L’euphorie et les effets d’annonce circonstanciels semblent, enf in céder le pas devant plus de pragmatisme et de réalisme. Si aucun budget n’a été avancé par M. Yacoub concernant ce programme de mise à niveau, il faut souligner que le plan quinquennal 2010/2014 consacre près de 150 milliards de DA pour la promotion de la PME.
Ce soutien de l’Etat aux PME se fera notamment à travers «la réalisation de zones industrielles, le soutien public à la mise à niveau (des entreprises), ainsi que la bonif ication de crédits bancaires pouvant atteindre 300 milliards de dinars», selon le communiqué du dernier conseil des ministres.
Des efforts nécessaires, parce qu’en termes de nombre, la population des PME reste en deçà de ce qui existe dans les pays voisins. En termes de performances, leur apport est insignif iant à la croissance supportée toujours par les hydrocarbures. Enfin, en termes de marché, les exportations hors hydrocarbures sont moribondes
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